effet de serre climat et energie

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 26 Déc 2005, 11:01

et hop, un peu de chaleur apres noel!
Dans libération :

a écrit :
Climat. Selon une étude, la canicule en provoquera d'autres.

[center]Plus il fait chaud, plus il fera chaud[/center]

Par Sylvestre HUET
jeudi 22 septembre 2005

Plus il fait chaud et sec, moins les plantes poussent et plus il fera chaud. En scientifique dans le texte, cela s'appelle une «rétroaction positive». Dont l'effet négatif sur le climat futur inquiète de plus en plus. Aujourd'hui, dans Nature (1), une équipe européenne dirigée par Philippe Ciais, spécialiste des cycles du carbone, publie une étude couvrant toute l'Europe géographique et qui révèle un aspect inattendu et menaçant de la canicule de 2003. Outre les 35 000 morts prématurées et les dégâts économiques, les températures élevées (surtout à l'ouest de l'Europe) et la sécheresse sévère (surtout à l'Est, Ukraine, Roumanie) ont violemment affecté le cycle du carbone lié à la croissance végétale.
Les chiffres frappent fort. La croissance végétale de 2003  des forêts comme des plantes cultivées  a été de 30 % inférieure à celle de 2002 et 20 % sous la moyenne de la période 1960-1990. Cette chute serait «sans précédent» à l'échelle du XXe siècle. Stressées par la température et le manque d'eau, les plantes ont limité leur croissance et leurs échanges gazeux. Conséquence directe : les écosystèmes européens ont, cette année-là, relargué dans l'air pas moins de 500 millions de tonnes de carbone. Annulant près de quatre années de captation de ce même carbone de l'air par la végétation européenne. L'équivalent de plus de la moitié des émissions anthropiques annuelles en Europe.

Conversion.

Ces chiffres sont le résultat d'un travail de grande envergure réalisé par une trentaine de scientifiques européens (France, Italie, Suisse, Allemagne...), mêlant observations de terrain et satellitaires, avec modélisation sur les supercalculateurs du Commissariat à l'énergie atomique. Les scientifiques ont utilisé les mesures systématiques des flux de carbone du programme Carbo-Europe animé par Philippe Ciais, du Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (CEA-CNRS). Et mis à profit les données d'activité photosynthétique du satellite Terra de la Nasa. Ils ont converti les chiffres de production agricole (entre  12 % et  20 % selon les pays) en données de photosynthèse. Enfin, ils ont réalisé des modélisations, simulations et analyses permettant d'extrapoler ces données à tout le territoire et toute la végétation.
Venant après plusieurs études sur les échanges de gaz carbonique entre les sols et l'atmosphère (2), cette étude soulève un lézard. Les modèles les plus utilisés pour simuler le climat à l'horizon 2100 ne comprennent pas de module «cycle du carbone» réaliste, c'est-à-dire évoluant au fur et à mesure que le climat et la biosphère changent.

Fausse route.

Pire : la plupart des modélisateurs creusant cet aspect du changement climatique étaient plutôt partis sur l'idée que «le réchauffement aurait un effet positif sur la croissance végétale aux latitudes moyennes et hautes de l'hémisphère Nord», explique Pierre Friedlingstein, l'un des auteurs de l'article. Cette croissance devait se traduire par une capture accrue du carbone de l'air, diminuant l'effet de serre. Un processus favorisé par une adaptation lente de la végétation naturelle, et plus rapide des plantes cultivées, à ce nouveau climat. Mais le réchauffement moyen pourrait se traduire par la multiplication des étés extrêmes, modèle 2003. Des simulations sur ordinateurs ont montré que l'Europe pourrait encaisser de tels épisodes pratiquement un an sur deux à la fin du siècle, avec un réchauffement planétaire moyen d'environ 2 °C. A chaque canicule, les teneurs en gaz carbonique de l'air augmenteraient plus vite, l'effet de serre itou et le changement de climat serait accéléré d'autant... produisant encore plus d'étés caniculaires. La boucle est bouclée. En langage de labo : un «feedback positif».

(1) Philippe Ciais et al., Nature du 22 septembre
canardos
 
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Message par canardos » 27 Déc 2005, 20:57

interessons nous maintenant aux conséquences du réchauffement climatique pour les océans.

à la fin du permien, il y a 250 millions d'années et à la fin du paléocene, il y a 50 millions d'années il semble bien que le réchauffement des océans ait provoqué un dégazage massif des hydrates de gaz stockés sous forme solide au fond des océans.

ce dégazage massif avait à son tour rejeté dans l'atmosphère d'énormes quantités de gaz à effet de serre qui avaient provoqué un réchauffement climatique supplémentaire s'ajoutant au réchauffement provoqué par les gaz à effet de serre émis par l'homme.

à la fin du permien un des scénarios les plus probables, c'est qu'une augmentation de température de 5° entrainé par une période de volcanisme intense avait provoqué un dégazage des hydrates de gaz par l'océan rajoutant 5° supplémentaires. la hausse de température d'environ 10° au total avait entrainé la plus grande extinction de masse de tous les temps, une anoxie (disparition de l'oxygene) des océans, la rupture des chaines alimentaires et la disparition d'au moins 90% des espèces


arrivé à un certain degré, le réchauffement des océans entrainé par l'activité humaine pourrait à nouveau provoquer un dégazage catastrophique du meme type avec une anoxie océanique et une nouvelle augmentation de plusieurs degrés des températures s'ajoutant au réchauffement deja causé par l'homme.

je rappelle qu'une augmentation de 4° des températures constitue l'un des scénarios du GIEC, celui qui correspond le mieux à la politique du laissez faire actuelle.

nous ne sommes pas du scénario du permien et de l'élévation de température qui aurait à cette époque provoqué le dégazage des océans.

évidemment les estimations actuelles comme celles de la catastrophe du permien sont entourées d'une large marge d'incertitude, avec des fourchettes allant de 1 à 3.

n'empeche.....compte tenu de l'inertir thermique des océans dont la température continuera de monter meme des dizaines d'années apres que nous ayons maitrisé l'effet de serre supplémentaire créé par l'homme, se poser la question des maintenant n'est pas un luxe, en commençant deja par étudier mieux les conditions de ce dégazage, tres mal connues.

Dans le journal du CNRS :

a écrit :

[center]Hydrates de gaz : l'énergie des profondeurs[/center]


Cap à l'ouest. Le 16 septembre prochain, Marie-Madeleine Blanc-Valleron, du CNRS et sédimentologiste au Muséum national d'histoire naturelle de Paris, embarquera à Astoria aux États-Unis sur le Joides Resolution, le fameux navire de forage profond du programme intégré de forages océaniques (IODP) 1. La navigation ne sera pas longue. Tout au plus une centaine de kilomètres. L'objectif de cette expédition « 311 » est en effet de continuer l'exploration, au large de Vancouver, de l'énorme prisme d'accrétion sédimentaire de la marge dite des Cascades, formé, le long du plateau continental, sous l'effet de la confrontation de la plaque tectonique Nord-Amérique et de celle de Juan de Fuca. Une formation instable, sujette à d'immenses éboulements pouvant être à l'origine de tsunamis, travaillée par les forces tectoniques et parcourue par d'intenses flux de liquides géothermaux. Bref, pour reprendre l'heureuse expression de Xavier Le Pichon, du Collège de France, « de la tectonique dans le yaourt ».
 
Durant un mois, « à raison de dix heures sur douze au microscope, quel que soit l'état de la mer », la chercheuse française va minutieusement décrire les faciès sédimentaires de chaque nouvelle carotte qu'on lui présentera, par segments d'un mètre cinquante. Un indispensable travail de bénédictin réalisé chaque fois que le Joides Resolution fore dans des sédiments.

« En fait, cette mission internationale est très particulière », explique Benoît Ildefonse, du laboratoire de tectonophysique 2 à Montpellier et président du comité IODP-France. Son objectif est de recueillir les données nécessaires à la validation d'un modèle géologique d'accumulation dans le sédiment des hydrates de gaz : une étrange glace faite d'un mélange de molécules d'eau et de gaz, essentiellement du méthane, le fameux CH4 de nos manuels scolaires. Un gaz qui s'est formé au cours des âges à partir du carbone organique mélangé aux sédiments. Les molécules d'eau s'y organisent en petites cages, stabilisées par les forces de Van der Walls, qui emprisonnent les molécules de méthane, de propane, de chlore, d'hydrogène sulfuré, de gaz carbonique… Ces cages de glace et leurs prisonnières forment ce qu'on appelle un clathrate.

Une étrangeté qui est loin d'être anecdotique si l'on songe que, selon l'USGS, le service géologique américain, la quantité de carbone ainsi piégé pourrait être, « à la louche », de… dix mille milliards de tonnes. Or, dix mille milliards de tonnes, c'est deux fois la quantité du carbone prisonnier de l'ensemble des gisements mondiaux – exploités ou non – de pétrole, de gaz naturel et de charbon. C'est douze fois la quantité de cet élément présent dans la biosphère. C'est treize fois la masse du carbone contenu dans l'atmosphère sous forme de gaz carbonique… Même si les estimations initiales étaient revues à la baisse d'un facteur dix, c'est tout de même un fantastique pactole qui gît au fond des mers.

Longtemps, seuls les géologues marins se sont intéressés à ces formations étranges. Condescendantes, les grandes compagnies pétrolières les ont laissés s'échiner sur les hydrates de gaz. Mais, dans la perspective de la panne sèche pétrolière qui, selon les experts, se profile pour la fin du siècle nouveau, ou un peu plus tard 3, les choses changent. Ces chiffres mirobolants font, aujourd'hui, tourner bien des têtes.

Du coup, les colloques et les publications scientifiques et techniques sur les hydrates se multiplient, ainsi que les campagnes en mer. Deux exemples : en février 2001, Zairov, conduite par l'Ifremer au large du Zaïre et de l'Angola, et en 2002, une première campagne (« Leg 204 ») du Joides Resolution sur le site des Cascades. L'Europe aussi s'est réveillée. La Commission a financé le programme Hydratech, qui vise à développer et mettre en œuvre des techniques pour la quantification des hydrates de méthane sur la marge continentale européenne 4. Des gisements ont ainsi pu être caractérisés en mer Noire, dans l'est de la Méditerranée, dans le golfe de Cadix et dans la mer de Norvège.

Xavier Le Pichon, du Collège de France, l'un des « papes » de la tectonique des plaques, se souvient encore de sa première rencontre avec les hydrates sous-marins. Il était à bord du Joides Resolution qui, dès les années quatre-vingt-dix, se risquait prudemment à forer dans ces gisements si intriguants : « Au moment où le carottier est sorti de l'eau, le sédiment, riche en hydrates, s'est mis à fumer et à faire entendre de véritables explosions, tant le dégazage était brutal. Pour arrêter ce feu d'artifice, il a fallu plonger le carottier dans l'azote liquide. »

De fait, ces hydrates ne sont stables que dans des conditions de température et de pression déterminées. À la pression atmosphérique, ils ne sont viables qu'à - 80 °C. En revanche, au sein des sédiments marins où ils se forment, et s'ils sont comprimés par une hauteur d'eau de mer d'au moins 300 mètres, ils sont stables à une température de 2 à 3 °C. Dans les régions polaires, où le sol est perpétuellement gelé sur des dizaines de mètres, formant le pergélisol 5, on rencontre ces hydrates de gaz plus près de la surface.

Mais plus on s'enfonce dans les sédiments, plus la température augmente, en raison du flux de chaleur venu du centre de la Terre. « Voilà pourquoi, dans le sédiment situé au-dessous de la couche d'hydrates – l'horizon des hydrates – bien que la pression soit plus forte, le méthane se trouve à l'état gazeux », explique Jean-Paul Foucher, du département « Géosciences marines » du centre Ifremer de Brest. Dès lors, la couche de glace, dont l'épaisseur, la « puissance » disent les géologues, est de quelques centaines de mètres, peut parfois, à la manière d'un couvercle étanche, empêcher la migration verticale du méthane, constituant ainsi des gisements exploitables par l'industrie pétrolière.

Mais, pour que les hydrates de gaz sous-marins deviennent, techniquement et économiquement, exploitables, alors qu'ils gisent souvent sous des milliers de mètres d'eau, il faut qu'ils soient suffisamment concentrés dans le sédiment. Si c'est le cas, on peut imaginer de les réchauffer avec de l'eau chaude et de les pomper sous forme gazeuse. 1 m3 d'hydrate donne alors 164 m3 de gaz à la pression atmosphérique et 0,8 m3 d'eau. Un temps, les économistes du pétrole ont ironisé sur ces richesses sous-marines. Ils estimaient que seules celles qui sont piégées dans le pergélisol pourraient un jour être utilisées.

Pourtant, de campagnes en mer en explorations géophysiques consacrées aux zones à hydrates, il est petit à petit apparu que les concentrations de gaz gelés occupent souvent 3 à 6 % du volume du sédiment sur plusieurs centaines de mètres d'épaisseur, voire y dépassent les 20 %. Alors, d'aucuns commencent à parler de « gisements ». C'est le cas pour le champ de Mallik au Canada. Il faut aussi commencer à imaginer les techniques d'extraction appropriées pour l'offshore.

Pour tester ces futures technologies, notamment pour vérifier que la perméabilité des hydrates permettra à l'eau chaude qu'on y injectera d'assurer le dégazage sans que tout se bouche rapidement, encore faut-il disposer d'hydrates dans les laboratoires. C'est l'objectif du projet expérimental Fordimhys (Formation and Dissociation of Methane Hydrates in Sediments) de production sous pression d'hydrate de méthane, conduit par Jean-Michel Herri et Olivier Bon-nefoy, du Laboratoire des procédés en milieux granulaires 6. Une étude sponsorisée par Gaz de France, Total et l'Institut français du pétrole.

Les plus acharnés dans la quête de cette nouvelle manne énergétique sont les Japonais. Ils ont été jusqu'à louer le Joides Resolution durant six mois en 2004 pour forer le prisme d'accrétion de Nankaï à la recherche d'hydrate de méthane.

Source potentielle d'énergie, les hydrates de gaz à l'instabilité chronique sont aussi soupçonnés d'avoir, au cours des temps géologiques, déclenché des catastrophes naturelles de grande ampleur. Que le niveau marin baisse, allégeant la pression sur les sédiments, ou que la température de l'eau en profondeur s'élève, et voilà les hydrates qui dégazent. Là réside, peut-être, la cause des variations climatiques rapides enregistrées pendant la dernière glaciation. James P. Kennett (University of California, Santa Barbara) pense avoir trouvé l'arme du crime au fond du bassin de Santa Barbara : le canon à hydrates (« hydrate gun »). « On n'est pas sûr que l'arme de Kennett ait tiré, mais il reste au moins une balle dans le chargeur, et ce n'est pas une balle à blanc », s'amuse l'hydrogéologue Pierre Henry, directeur de recherche CNRS au Cerege 7, à Aix-en-Provence. Spécialiste de la circulation des fluides dans les sédiments marins, il s'intéresse beaucoup à la stabilité des hydrates de gaz sous-marins. « Parfois, dit-il, la nature rompt d'elle-même l'équilibre thermodynamique entre la phase gazeuse et la phase solide du méthane sous-marin ; c'est ce qui s'est passé voici 11 000 ans en mer de Marmara, peu après que le lac qui existait là est devenu, suite à l'ouverture du Bosphore, une mer. »

Lors de ces épisodes, le mélange de méthane et d'eau ainsi produit peut remonter vers le plancher marin en empruntant des fractures. Il est propulsé par l'« effet champagne » dû à la décompression des gaz, en particulier du méthane. Le couvercle, constitué par des milliers de mètres d'eau de mer, ne parvient pas à contenir cette échappée belle verticale. L'eau, chargée de gaz et matériaux divers, crève le plancher marin en une véritable éruption qui érige des monticules, que les océanographes appellent volcans de boue, ou creuse des cratères, que les anglophones appellent pockmarks. Le plus profond volcan de boue exploré reste l'Atalante, situé à 5 000 m de fond au large de la Barbade. C'est une galette boueuse plate d'un kilomètre de diamètre, dont l'âge est estimé à plusieurs dizaines de milliers d'années et qui expulse quotidiennement de 100 à 200 m3 de fluides et huit tonnes de méthane.

Pour une part, ce méthane est oxydé en CO2 dans l'eau de mer où il reste dissous, mais ce type de volcan pourrait aussi, à l'occasion d'une éruption plus violente, venir enrichir l'atmosphère en CH4, gaz à effet de serre très efficace. L'apport des centaines de volcans de boue sous-marins ainsi que du dégazage plus ou moins sporadique des gisements d'hydrates à l'effet de serre naturel n'est pas négligeable. « Cependant, comme les éruptions volcaniques, leurs impacts pourraient être plus régionaux que globaux, et plus à court terme que permanents », estime Pierre Henry.

En revanche, pour certains, les archives sédimentaires tendent à montrer que les hydrates de gaz pourraient être, en matière de catastrophes climatiques, capables d'infiniment plus. Gerald Dickens, Maria Castillo et James Walker, de l'université du Michigan, ont découvert que voici quelque 55 millions d'années, à la limite du Paléocène et de l'Éocène, s'est produite dans l'Atlantique une libération massive de méthane, attribuée à la dissociation d'hydrates. Ce phénomène est concomitant d'un sacré coup de chaleur. En 1 000 à 10 000 ans, la température globale de l'eau profonde a fait un bond de 4 à 6 °C ! Le retour à la normale a pris 200 000 ans. Affaire à suivre.
D'autres catastrophes naturelles sont en partie imputables à l'instabilité des hydrates de gaz sous-marins, comme, par exemple, ces monstrueuses avalanches sur la pente du plateau continental qui eurent lieu il y a 8 000 ans au large de la Norvège.

Dès lors, une double question s'impose. Le réchauffement climatique actuel, en partie imputable à l'activité humaine, ne risque-t-il pas d'entraîner un dégazage dangereux des hydrates qui viendrait renforcer l'effet de serre ? L'exploitation des gisements sous-marins peut-elle déclencher des coulées de boue et donc des tsunamis ? Toute publicité sur les hydrates de méthane doit donc impérativement être accompagnée de la mention : « à consommer avec modération ».

Hervé Ponchelet



cela dit, ne nous trompons pas, ce soudain interet pour les hydrates de gaz n'est pas seulement écologique, loin de la, il s'agit tout simplement de trouver de nouvelles sources d'energie fossile, du gaz méthane, pour remplacer le gaz naturel et le pétrole en voie d'épuisement en ratissant le fond des océans
canardos
 
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Message par canardos » 27 Déc 2005, 21:08

pour les océans l'autre grand risque du réchauffement climatique, c'est l'acidification des eaux entrainée par l'absortion de CO2.

arrivée à un certain degré, cette acidification empecherait les organismes marins de former des copquilles calcaires avec la disparition de la plupart des mollusques et l'effondrement des chaines alimentaire....

et cela pourrait se produire d'ici 50 à 100 ans seulement.

CNRS Paris, 29 septembre 2005:

a écrit :

[center]L'acidification des océans menace les organismes marins[/center]


Dans 50 à 100 ans, les squelettes externes de certains organismes marins pourraient commencer à se dissoudre et à ne plus pouvoir se former. La cause ? L'acidification de l'eau de mer, entraînée par l'absorption par les océans du dioxyde de carbone en augmentation dans l'atmosphère. Ces travaux, menés par une équipe internationale composée notamment de chercheurs de trois laboratoires français (1) sont publiés dans la revue Nature du 29 septembre 2005.
La combustion des énergies fossiles entraîne en moyenne, chaque jour et par personne, la production de 11 kg de dioxyde de carbone dont 4 kg sont absorbés par l'océan. Au total, ce sont plus de 25 millions de tonnes de gaz carbonique qui se combinent quotidiennement avec l'eau de mer. Cette réaction provoque l'acidification de l'eau de mer, ce qui limite la synthèse de carbonate de calcium, la principale brique du calcaire dont le squelette externe des organismes marins est constitué.       

En utilisant des données récentes et 13 modèles numériques, une équipe d'océanographes Européens, Japonais, Australiens et Américains a simulé l'évolution des carbonates à partir des scénarios d'émissions de CO2 établis par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat.(GIEC).

Le scénario standard (2) prévoit que dans environ 50 ans les eaux de surface les plus froides de l'océan, comme en mer de Weddell au large de l'Antarctique, vont devenir corrosives pour une forme de calcaire appelée aragonite. Ainsi les « ptéropodes » sont en danger, la coquille de ces mollusques planctoniques qui nagent dans la couche supérieure de l'océan étant en aragonite. Et si le CO2 atmosphérique continue d'augmenter, il est très probable que vers la fin de ce siècle l'eau de mer devienne corrosive pour l'aragonite dans tout l'océan Austral ainsi que dans une partie du Pacifique Nord. Ces organismes calcaires, très abondants dans ces régions, pourraient donc ne plus être capables de constituer leur coquille. Un tel environnement corrosif serait sans précédent depuis probablement plusieurs millions d'années.

Pour compléter ces estimations, des expériences en mer ont montré que les coquilles des ptéropodes vivants se dissolvaient effectivement quand l'eau de mer atteignait les conditions corrosives prévues pour l'année 2100. La diminution des ptéropodes pourrait provoquer des réactions en chaîne, puisqu'ils constituent la nourriture de base d'organismes allant du zooplancton à la baleine, en passant par des espèces commercialement importantes comme les saumons dans le Pacifique Nord.

Les coraux sont également menacés par cette acidification, particulièrement ceux baignés dans les eaux froides, comme l'Océan Atlantique Nord, qui devraient se dissoudre en premier. Car si leur squelette de carbonate de calcium est indispensable pour leur propre développement, celui-ci fournit également l'habitat aux poissons hauturiers, aux anguilles, aux crabes, aux oursins... le squelette externe de ces derniers étant aussi menacé directement par l'acidification.

Préciser l'impact de ces changements sur les écosystèmes et la biodiversité est un défi que les recherches futures devront relever.


Références :
Anthropogenic ocean acidification over the twenty-first century and its impact on calcifying
organisms, Orr J. et al., Nature, 29 septembre 2005


canardos
 
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Message par Crockette » 28 Déc 2005, 09:35

effectivement les poches d' hydrates de méthane ds l'océan peuvent se percer avec l'élévation de la T° des océans.

Certains spécialistes ont parlé d'une hausse de 2° de la t° de l'atlantique (ces dernières années) ce qui se caractérise par une augmentation de la formation de cyclones (ils naissent à 60 m de profondeur).

L'extinction des dinosaures canardos, a pu aussi naitre avec une chaine de supervolcans qui entrent en activité, cette première phase ayant pour effet d'augmenter rapidement la t° de la planète, ce qui a pour corollaire de libérer des poches de méthane ds l'atmosphère.

Globalement ça fait 2°+ encore de 2° , suivi d'une longue période de froid, ça doit être suffisant pour éteindre plus de la moitié des espèces sur la planète.


Y a eu un reportage sur France 2 sur l'évolution de la vie il y a quelques jours, avant l'apparition des dinosaures, il y avait déjà des super reptiles géants, avec des insectes aux tailles gigantesques. Il y a eu une période de sécheresse longue qui a failli réduire à néant toute vie sur la planète...


Enfin sur le taux de co ds l'atmos phère actuellement une étude européenne dit qu'on a des taux jamais vu depuis...650 000 ans.
Crockette
 

Message par canardos » 28 Déc 2005, 11:15

ou la la que de confusions....

les cyclones qui naissent à 60 metres de profondeur....

l'extinction des dinosaures qui fait naitre des volcans.....

mais alors c'était vrai! c'était des dragons qui crachaient du feu....et les gaz libérés par leur décomposition ont réchauffé l'atmosphère!

Arte avait raison....
canardos
 
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Message par canardos » 28 Déc 2005, 12:06

les motivations des journalistes, surement....

mais, dans le monde scientifique, c'est devenu un sujet majeur et les études se multiplient....

nos connaissances et nos modèles atmospheriques et océaniques sont encore grossiers et imprécis, avec des fourchettes allant de 1 à3 en termes de durée et en termes de température, mais plus elles se précisent, plus on s'approche de la fourchette haute....

pour le gulf stream, meme chose, on sait que la machine est en route, mais on mesure encore mal sa vitesse et son impact.

ce que la paléoclimatique nous apprend c'est que ça s'est deja produit plusieurs fois et que ça a eu des impacts importants.... comme le dégazage des océans

et d'ors et deja le réchauffement climatique a commencé à un rythme hyper rapide, avec des conséquences lourdes...ce n'est pas que de la prévision!

il y a une unanimité scientifique sur le constat d'une élévation des températures liée à l'activité humaine.

mais, maintenant la traduction politique de tout cela, c'est que nous avons au plus quelques dizaines d'années, pour batir une société socialiste qui fera ses choix en fonction des besoins de la population parmi lesquels figure en premier lieu un environnement vivable...

au dela, meme si la révolution socialiste réussit, et bien l'humanité paiera tres cher les degats du capitalisme en termes de vies humaines avant d'etre en mesure de réparer les dégats.....et encore partiellement....

pour l'humanité, ou du moins pour l'immense majorité de la population, la révolution socialiste ne deviendra plusq seulement une question de choix entre socialisme et barbarie mais aussi une question de vie ou de mort
canardos
 
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Message par canardos » 28 Déc 2005, 13:36

je te comprend....mais ce n'est pas parce que des gens favorables à l'ordre établi ne proposent que des solutions au détriment des travailleurs qu'on doit éluder le problème et ne pas en parler.

il faut au contraire proposer nos solutions, montrer que le socialisme serait en mesure de résoudre l'ensemble de ces questions.

la voiture par exemple....la solution ne passe pas par l'interdiction de la voiture individuelle mais par un effort gigantesque en faveur des transports collectifs, mais aussi par un remodelage urbain, assez des travailleurs pauvres exilés en grande banlieue obligés de se déplacer pendant des heures pour travailler pour faire des courses ou se distraire en voiture tres souvent.

proposons de faire de toutes les banlieues des beaux quartiers, avec des cinémas des théatres, des musées, des espaces verts, des entreprises à proximité, des logements grands et bien isolés....nous aurons l'écologie en prime .....

proposons de généraliser les trains pour le transport du fret et des passagers en rebatissant un réseau dense moderne et gratuit....

montrons que la croissance de notre niveau de vie, la satisfaction de nos besoins, ce n'est pas forcement plus de charbon, de petrole, de voiture, que ce n'est pas forcement la désertification, le pillage des ressources biologiques sans reconstition.

montrons que le discours sur les sacrifices des travailleurs ne fait que rendre service à la bourgeoisie sans résoudre aucun problème.

bref ne laissons pas l'écologie aux obscurantistes, c'est devenu un problème trop grave, trop universel pour que les révolutionnaires ne s'en emparent pas!

canardos
 
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Message par canardos » 28 Déc 2005, 22:50

sur le site Canoé:

a écrit :


28/12/2005 
[center]Selon une étude américaine  90% du pergélisol pourrait fondre d'ici 100 ans [/center]

 
Le réchauffement du climat pourrait faire disparaître d'ici 2100 presque tout le pergélisol des régions polaires du Canada, de la Russie et de l'État américain de l'Alaska, selon une étude du US National Center for Atmospheric Research, des États-Unis.
Le pergélisol est la couche du sol terrestre qui est gelée en permanence et en profondeur. Les chercheurs du Centre signalent que cette catastrophe pour l'environnement s'annonce plus hâtive qu'ils ne le prévoyaient.

L'échéance posera des défis importants aux gouvernements qui devront renforcer d'urgence des rives en voie d'érosion accélérée, réparer des routes et des maisons qui vont s'enfoncer, au point de devoir déménager des collectivités d'ici un demi-siècle.

Selon l'étude citée à la une par Le Devoir, ce matin, d'ici 45 ans, la superficie du pergélisol serait réduite de quatre à un million de kilomètres carrés.

Le quart de tout l'hémisphère nord est gelé en profondeur, ce qui y retient les gaz de matière organique qui ont été générés quand ces sols n'étaient pas gelés, il y a plus de 10 000 ans.

Cette fonte de pergélisol libérera progressivement dans l'atmosphère terrestre des milliards de tonnes de méthane, avec un impact beaucoup plus important que ce que d'antérieures recherches avaient prédit, selon David Lawrence, un chercheur du Colorado qui a agi comme coordonnateur de cette étude.

Le méthane est un gaz à effet de serre 22 fois plus puissant que le gaz carbonique. Son dégagement massif accélérera et intensifiera le réchauffement du climat bien davantage que l'utilisation humaine des combustibles fossiles, car les sols de ces régions arctiques contiendraient 30 pour cent de tout le carbone présent dans l'ensemble des continents.

La fonte des glaces arctiques augmentera l'absorption des rayons solaires par la mer, ce qui haussera, à moyen terme, sa température.




canardos
 
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