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[emma-louise]

Une tribune d'Alternative Libertaire
Révolutionnaires : ne pas se tromper de méthode


Nous publions ci-dessous une tribune de nos camarades d'Alternative libertaire (AL), qui ont eux-mêmes reproduit une tribune de la LCR dans le numéro de février de leur revue.

Maîtrisant tous les leviers du pouvoir étatique, la droite gouverne avec une violence qui ne connaît presque aucune limite. Les échanges et les convergences sont d'autant plus nécessaires entre les anticapitalistes.
C'est fraternellement, mais sans taire quelques critiques, que nous nous adressons aux militants et sympathisants de la LCR.

Pour une unité "sans préalable" avec le Parti socialiste ?

Dans Libération, sous le titre "Gauche(s), retour vers le futur", Olivier Besancenot se livrait récemment à un pas-de-deux qui nous laissa perplexes. Premier trouble : le rapport de la LCR avec le PS. "Nous sommes favorables à l'action unitaire contre l'offensive de la droite. Sans préalable. Les appréciations forcément différentes que les uns et les autres tirent du gouvernement Jospin ne constituent pas un obstacle pour agir aujourd'hui ensemble." Les militants d'AL, pour leur part, ne veulent pas avoir la mémoire courte. Nous ne laisserons pas le PS s'immiscer tranquillement et sans bruit dans les diverses mobilisations contestataires, comme il tente de le faire actuellement. Des unités larges sont certes nécessaires pour faire basculer les rapports de forces. Mais pas sans contenu, "sans préalable".

Retour... vers le passé ?

Ce même article précise : "La LCR est bien candidate à exercer des responsabilités au sein d'un gouvernement de transformation radicale de la société qui appliquerait effectivement un programme de rupture anticapitaliste." Le débouché politique aux luttes, ce serait donc faire élire un gouvernement anticapitaliste, avec des ministres LCR. Proposition livrée au débat "sans préalable", à toutes les "gauche(s)", et donc aussi au Parti socialiste. Pour démontrer sans doute que le PS est une gauche libérale (mais fréquentable) alors que la LCR incarne la gauche antilibérale. Raisonnement implacable... tant qu'il n'est pas confronté aux expériences historiques récentes ou plus anciennes. Comme si la LCR n'avait pas dressé un bilan critique du socialisme d'Etat qui a dominé le mouvement ouvrier pendant des décennies et l'a conduit à l'échec. D'un côté, nous ne voyons pas une rupture claire avec une doxa léniniste, autoritaire, qui continue à jouer le rôle de référent idéologique. D'un autre côté la LCR borne de plus en plus son horizon stratégique réel à la participation aux institutions étatiques actuelles, sans réflexion sur la contradiction irréductible entre "un programme de rupture anticapitaliste" et l'exercice réel du pouvoir. Le "débouché" proposé n'est autre qu'un retour progressif vers la social-démocratie originelle, celle de Jaurès par exemple : "changer la société" en s'emparant des manettes de l'Etat.

Le contre-exemple brésilien

Alors que la désaffection des travailleurs et des jeunes envers les institutions "républicaines" ne cesse de grandir, la LCR court désormais après chaque rendez-vous électoral, contribuant, presque sans recul critique, à relégitimer ces institutions discréditées. Pourtant, que dire de l'expérience brésilienne si longtemps vantée par la LCR, et de la dérive droitière du Parti des travailleurs ? Le lien fort entre le PT et le mouvement social (paysans sans terre, syndicats ouvriers...) passait pour la combinaison modèle en matière de transformation sociale. Aujourd'hui, pour s'éviter un «1981» brésilien, le seul espoir des opprimés au Brésil réside dans la capacité de leurs syndicats et associations de lutte à rester fidèle à leurs intérêts, c'est-à-dire indépendants du PT et de l'Etat... ce qui n'est malheureusement pas gagné. Les ministres de Lula membres de la IVe Internationale y pourront-ils quelque chose, ou bien ne serviront-ils que d'écran ?


Pour une stratégie politique résoluement extra-institutionnelle

Au Brésil comme ailleurs, l'immixtion du mouvement ouvrier dans les institutions capitalistes a été contre-productive. Sur cette question décisive nos voies divergent. Pour ce qui est de l'Amérique latine, nous valorisons les expériences alternatives et de contre-pouvoir qui s'y multiplient. Les mouvements de contestation de la planète sont traversés par des aspirations à l'autonomie, à la subversion, à l'autogestion. Faut-il les rabattre vers le jeu traditionnel de la "représentation", c'est-à-dire de la délégation dans les institutions bourgeoises ? Proposer en guise de "prolongement politique" la vieille forme parti et la non moins vieille fonction du parti, la gestion de la société ?
Pour nous, les révolutionnaires doivent oeuvrer à la réappropriation directe du politique par les travailleurs et les citoyens, par le développement des actions collectives et directes, de la conflictualité envers le capitalisme et ses institutions, par l'auto-organisation et l'autogestion des luttes, et la multiplication d'espaces et d'activités autogérés. Le débouché politique des luttes ne se trouve pas dans les institutions de la bourgeoisie mais dans le développement d'un mouvement social autonome de tous les partis - y compris "révolutionnaires", c'est-à-dire en capacité d'élaborer ses propres axes stratégiques, ses propres exigences et propositions, et les éléments de son propre projet de société.

Pour un espace de débat et de mobilisation commun à tous les anticapitalistes

Les militants révolutionnaires peuvent y contribuer ; nous sommes pour un large mouvement anticapitaliste, lieu d'élaboration politique d'alternatives au capitalisme. Et c'est pourquoi nous avons salué l'émergence de multiples forums ces derniers mois. Ce mouvement ne doit pas être l'objet d'une OPA. Nous défendons une démarche partant de la base, élaborée et maîtrisée par des collectifs et des espaces locaux largement ouverts aux individus. C'est un autre projet que celui d'une nouvelle force politique ayant vocation à agir dans l'institution.
Rompant avec la social-démocratie et le léninisme, il nous faut inventer des voies nouvelles pour reconstruire un projet de transformation et d'émancipation.

Édith Soboul, secrétariat national d'Alternative libertaire.
:bounce: :ph34r: :bounce: :blink: :bounce: :bounce:

[Louis]

c'est bien vrai ? y'a un congres de la lcr ?? Pas possible ???

C'est le "congrès des vainqueurs" (50% en plus !) ce truc !

[emma-louise]

c'est bien vrai ? y'a un congres de la lcr ?? Pas possible ???

C'est le "congrès des vainqueurs" (50% en plus !) ce truc !

50% ... peut mieux faire !!! 8) et :bounce: plus les ami-e-s de l'entourage des proches!!! DT:

[emma-louise]

Congrès de la LCR
XVe congrès, c'est parti... (Texte de Duval , amendé par Emma-Lou)


Le prochain congrès de la LCR se tiendra du 19 au 22 juin prochain. Un congrès national est toujours un moment important. Mais, cette année, il s'agira d'un événement exceptionnel : pour la moitié des membres de la LCR, ce sera leur premier congrès !

Conformément à nos traditions démocratiques, dans le cadre de notre XVe congrès, pendant trois mois, chaque militant et chaque militante pourra débattre et se faire sa propre opinion : plusieurs bulletins de discussion, au moins deux assemblées de débat et un congrès local tenus dans chaque ville ou fédération. Toutes les contributions écrites sur les questions en débat seront publiées et portées à la connaissance de tous.
Pour nous, qui dit débat dit pluralisme et confrontation de points de vue différents, voire divergents, à égalité de droits. Toutes les positions en présence disposeront des mêmes moyens pour convaincre : accès au bulletin de débats, temps de rapports égaux dans les assemblées de débat, financement des voyages nécessaires pour y participer assurés par le budget de l'organisation, etc.
La direction nationale de la LCR a adopté à une très large majorité un projet de thèses politiques. Deux groupes de camarades ont souhaité proposer, pour les uns, un autre projet de thèses apportant un éclairage différent sur l'analyse de la situation politique et ses conséquences sur l'orientation à adopter et, pour les autres, deux amendements substantiels au projet majoritaire. Rouge assurera prochainement la publicité du débat en publiant des tribunes rédigées par les différents regroupements. Car nous pensons que cette discussion concerne ceux qui, au-delà même de nos rangs, s'intéressent à l'activité de la LCR.
La possibilité de proposer une orientation et de constituer un regroupement ou une tendance pour la défendre n'est pas limitée aux membres de la direction sortante : tout groupe composé d'au moins dix militants de la LCR signataires d'un document définissant une orientation politique pourra bénéficier des mêmes droits. Enfin, au cours des congrès locaux, là où les délégués au congrès national sont élus selon une règle proportionnelle, tout camarade peut présenter une plate-forme locale et se faire élire sur cette base.
De nombreuses questions sont en débat : la crise économique mondiale, l'offensive impérialiste et la guerre, le 21 avril, les attaques de Raffarin et du Medef et les moyens de construire un vaste front de résistance, l'évolution sociale-libérale du Parti socialiste, l'état de la gauche, les propositions des révolutionnaires face à l'urgence sociale, la situation du mouvement social, le défi du mouvement altermondialiste. Il s'agira aussi de faire le point sur les perspectives de la gauche radicale anticapitaliste.
Le 21 avril, des secteurs populaires significatifs ont fait défaut aux candidats de la gauche plurielle. Ceux de la gauche révolutionnaire ont recueilli plus de 10 % des suffrages. Cela ouvre un nouvel espace, en particulier pour la LCR. Quelles initiatives prendre pour construire la mobilisation contre la droite ? Quelle bataille pour faire émerger une nouvelle force politique radicalement anticapitaliste ? Autant de thèmes de réflexion sur lesquels nous souhaitons avancer.
Le congrès précédent de la LCR s'est tenu en juin 2000. Depuis, la Ligue a beaucoup changé, notamment à la suite de la campagne d'Olivier Besancenot. Le congrès débattra donc de la construction de la Ligue : formation, animation des sections, conception des directions nationales et régionales, intervention politique dans le monde du travail, etc.). Comment être plus en phase avec la réalité de la LCR, pour mieux répondre aux demandes des militants et aux défis de la nouvelle situation ?
Autant dire qu'il y a pas mal de pain sur la planche... Pour les amateurs de devinettes , lisez ROUGE , vous trouverez la phrase supprimée (mon amendement "interne-externe" à cette présentation... (c'est une toute petite provoc envers mes camarades du forum qui écrivent plus vite que moi , en particulier le camarade qui connait Christian et Alexis...
:17: :ange: :speech: :rale: :welcome: :welcome: :gne_gif: :female_gif: :kordenn: no more !!!)

[emma-louise]

c'est bien vrai ? y'a un congres de la lcr ?? Pas possible ???

C'est le "congrès des vainqueurs" (50% en plus !) ce truc !

coucou lcr tu veux bien répondre qqs lignes bon beh! j'y vais on se retrouveraaaaaaaaaaaaaaaaaa!!!! , "les petites villes qui montent qui montent qui montent" Emma-Lou ( :bounce: :bounce: :bounce: )

[pelon]

Il n'est plus question de changer de nom ?

[manu31]

Bon alors les copains et copines de la Ligue, vous en pensez quoi de la tribune d'AL? :bounce:

[emma-louise]

Il n'est plus question de changer de nom ?

:breakdown: :hein: :nono: :sarko: :rale: :yelcard_gif: ne réveillez pas les vieux démons(sic)!!!! Quoique : Ligue Communiste irait très bien à la réalité actuelle ( une ligue dont les membres sont pour le communisme - Larousse et sens usuel des mots...) :spamafote: