effet de serre climat et energie

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 10 Jan 2006, 12:09


maintenant les climatologues commencent à envisager une augmentation encore plus forte des températures avec des hausses pouvant dépasser 6° d'ici 2100...

le scénario catastrophe par execellence....


a écrit :

[center]Réchauffement climatique: les experts français pour une échelle ouverte des prévisions[/center]
AFP
[ mardi 10  janvier  2006 ]



PARIS (AFP) - Les climatologues français associés au groupe international d'experts de l'Onu, qui doit publier en 2007 un rapport sur le réchauffement de la planète, jugent nécessaire d'adopter une échelle ouverte pour l'augmentation des températures d'ici 2100.

Le 4e et prochain rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur le réchauffement climatique (Giec, IPCC en anglais) sera remis début février 2007 et son contenu voté en assemblée générale. Sa préparation a généré un large ensemble d'études, en partie déjà publiées.

"Ces études confirment que l'augmentation des températures (par rapport à 1990) sera d'au moins 2°C. Mais il devient difficile de fixer une maximale, car il existe un risque que la hausse soit bien supérieure aux 6° retenus jusqu'à présent", a indiqué à l'AFP Hervé Le Treut, climatologue français du CNRS et de l'Institut Pierre Simon-Laplace notamment.

Le précédent rapport du Giec, qui réunit les travaux de plus de 2.000 experts du monde entier, date de 2001: il prévoyait une augmentation moyenne des températures de la planète de 1,4°C à 5,8°C par rapport à l'année 1990, selon les scénarios d'émission des gaz à effet de serre.

Faute de stabiliser ces émissions, dont l'augmentation est liée à l'utilisation des énergies fossiles en grande quantité (pétrole, gaz, charbon), le thermomètre grimpera d'au moins deux degrés et éventuellement de bien d'avantage, s'accordent les experts.

Le réchauffement est particulièrement marqué depuis 1975, la décennie 1990 a été la plus chaude du dernier millénaire et l'année 2005 la deuxième année la plus chaude après 1998.

"Nous devons envisager la possibilité que la hausse moyenne des températures excède les +6°C, en raison du grand nombre de facteurs amplificateurs possibles", a estimé Hervé Le Treut.

"En 1998, la température a été extrêmement élevée en raison d'un phénomène El Nino très puissant. Mais depuis, le système a pratiquement rattrappé le niveau de 1998 qui nous paraissait pourtant extraordinaire", a-t-il expliqué.

M. Le Treut a fait valoir que depuis la publication du premier rapport du Giec en 1990 (le 2ème date de 1995), les prévisions n'avaient pas changé sur le fond. "Elles ont juste été affinées et consolidées", a-t-il souligné.

Le rapport du Giec en 1990 avait servi de base scientifique pour convaincre les Etats d'adopter la Convention des Nations unies sur le changement climatique, deux ans plus tard lors du sommet de Rio.

Les travaux des climatologues établissent désormais un lien clair entre réchauffement climatique et augmentation des émissions de gaz à effet de serre d'origine anthropique (dues à l'homme).

"Tout au long des 5.000 dernières années, le climat a varié avec des fluctuations de quelques dixièmes de degrés", a rappelé Hervé Le Treut, ajoutant que "cinq à six degrés, c'est ce qui nous sépare de l'ère glaciaire".

Mais tout autant que l'amplitude du réchauffement, sa vitesse d'évolution est problématique car elle défie les capacités d'adaptation des écosystèmes et menace la biodiversité, a souligné l'expert.


canardos
 
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Message par canardos » 10 Jan 2006, 12:25

et encore, ces modèles climatiques alarmistes n'incluent pas le dégazage éventuel provoqué par l'augmentation des températures des hydrates de méthane stockés au fond des océans, dégazage qui pourrait multiplier la hausse des termpératures par 2!

a écrit :

[center]Hydrates de méthane: Eldorado énergétique ou bombe à retardement climatique?[/center]

AFP
[ mardi 10  janvier  2006 ]

PARIS (AFP) - Piégées dans de minuscules cages de cristal d'eau, de colossales quantités de méthane reposent au fond des mers ou dans les sols gelés du grand Nord. Certains y voient le futur Eldorado énergétique de la planète. Pour d'autres, c'est une bombe à retardement qui pourrait emballer le réchauffement climatique au-delà de tout contrôle.

Le phénomène est connu depuis longtemps des pétroliers et des chimistes. Sous forte pression et à basses températures, se forment naturellement des hydrates de gaz: des structures cristallines à base d'eau, stables, stockant du méthane, le gaz qui compose majoritairement le gaz naturel domestique.

"S'agit-il d'une réserve d'énergie sur laquelle on peut compter ou de la science-fiction?", s'interroge Jacqueline Lecourtier, directeur scientifique de l'Institut français du pétrole. "Aujourd'hui encore, l'incertitude est terrible sur le montant des réserves d'hydrates de gaz".

Ces derniers pourraient receler 10.000 milliards de tonnes de carbone, un chiffre souvent mentionné, soit le double de tous les gisements de charbon, de gaz et de pétrole, en exploitation ou non sur la planète.

Pour plus de 90%, les hydrates gisent en mer, à faible profondeur (de 100 à 500 mètres) sous le plateau continental. Dans le Golfe du Mexique, la glace affleure même, formant une vaste "patinoire" d'hydrates sur le fond de la mer. Mais on trouve aussi des hydrates dans les sols gelés, le permafrost.

Les cristaux de glace d'hydrates, que l'on appelle des clathrates, sont particulièrement efficaces pour stocker le méthane. "Un glaçon de 1 cm3 va libérer 164 cm3 de gaz", souligne Jean-Luc Charlou, géochimiste à l'Ifremer. "Approchez une allumette et vous allez voir votre glaçon brûler".

"Aujourd'hui, grâce à la recherche sismique, on sait très bien détecter les hydrates. La difficulté est d'évaluer leur densité dans la roche", résume Salvador Rodriguez, spécialiste de la sismique à l'IFP.

Aucun pétrolier ne prendra le risque d'extraire des gaz diffus sous les fonds marins. La difficulté est donc de déterminer où les hydrates sont suffisamment concentrés pour qu'ils soient exploitables de manière économique.

Une première expérience a été tentée avec succès sur le site de Mallik, dans l'extrême-nord du Canada. "Les coûts de production sont prohibitifs", relève Mme Lecourtier. Mais cela a prouvé que c'était possible: un verrou technologique a sauté...

Les Japonais, dont le pays est privé de pétrole, semblent les plus avancés, d'autant que leurs eaux territoriales semblent riches en hydrates de gaz.

Mais les scientifiques s'inquiètent aussi de la présence d'hydrates dans le permafrost, qui pourraient agir comme une bombe à retardement pour notre climat, en réchauffement rapide. Un dégel des sols glacés libèrerait d'énorme quantités de méthane, qui est 20 fois plus "efficace" que le gaz carbonique en termes d'effet de serre. Or, il y a 3.000 fois plus de méthane contenu dans les hydrates que dans l'atmosphère.

"Un déstockage massif d'hydrates de méthane pourrait dégager l'équivalent carbone de ce que dégage aujourd'hui l'usage du charbon", affirme Jean-Marc Jancovici, un consultant sur les problématiques de climat et d'énergie.

Or, relève le climatologue Hervé Le Treut, l'un des experts qui planchent sur le réchauffement de la planète pour l'Onu, "les hydrates de méthane ne sont pas pour l'instant intégrés dans les modèles climatiques" qui prédisent pourtant déjà un avenir sombre à notre planète.

canardos
 
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Message par canardos » 11 Jan 2006, 12:11

dans libération:

a écrit :

Climat. Réunis à Sydney avec d'autres pays de la zone Pacifique, Américains et Australiens n'envisagent pas de réduire l'usage des hydrocarbures.

[center]Pas de rayon de soleil à l'autre sommet sur le climat[/center]

Par Denis DELBECQ
mercredi 11 janvier 2006

Surtout ne rien changer. Tel est le mot d'ordre du sommet sur le climat qui ouvre ses portes aujourd'hui à Sydney, à l'initiative des Etats-Unis et de l'Australie, et qui associera la Chine, l'Inde, le Japon et la Corée du Sud.

Technologies. Baptisé «Partenariat sur le développement propre et le climat», ce rapprochement des grands pays du bassin Pacifique vise en principe à échanger des informations sur les technologies propres, capables de réduire à la fois la pollution industrielle et les rejets de gaz à effet de serre, qui réchauffent la planète. Autrement dit de donner corps à une double idée chère à l'administration Bush, et soutenue par l'Australie : primo, c'est la technologie, et non les changements de comportements, qui permettra de sauver la planète. Secundo : les entreprises produiront l'effort nécessaire volontairement, nul besoin de recourir à des législations contraignantes. Washington et Canberra ont refusé de ratifier le protocole de Kyoto, entré en vigueur l'an dernier, et considèrent que tout engagement de réduction des émissions de gaz «réchauffants» serait un obstacle à la croissance et au progrès.

La Chine et l'Inde ont peu à perdre de ce rapprochement avec les Etats-Unis, souligne Pierre Radanne, consultant, et ancien patron de l'agence française de l'énergie. «Soit c'est du pipeau, et ils perdront l'encre de leur stylo. Soit il y a du concret et ils pourront récupérer un peu de technologie sous la gouttière américaine.» A en croire l'expert, le partenariat est aujourd'hui bien maigre. «C'est important d'aborder les questions de technologie que Kyoto a un peu laissées de côté. Là-dessus les Etats-Unis ont raison. Mais, lors du sommet de l'ONU sur le climat il y a un mois, ils n'ont rien mis sur la table. Et les Chinois n'hésitaient pas à dire que le partenariat tient dans une demi-page. Pour l'instant, il n'y a ni argent, ni propositions concrètes tandis que la coopération technologique entre la Chine et l'Europe est bien vivante.»

Cette absence d'argent a été justifiée par avance par James Connaughton, patron du conseil de la qualité environnementale à la Maison Blanche. «Le financement dont nous avons besoin est celui du secteur privé, a-t-il expliqué hier. Il s'agit de dizaines, voire de centaines de milliards de dollars. Si nous ne pouvons attirer les investisseurs, nous échouerons.» Et si les organisations environnementales n'ont pas été invitées à Sydney, tout le gratin patronal du pétrole ou de l'extraction minière sera présent.

Efficacité. La priorité de la Chine et de l'Inde, comme de beaucoup de pays en développement, c'est l'efficacité énergétique et la sécurité de leur approvisionnement. «Ces pays qui souvent n'ont pas ou pas assez de ressources souffrent énormément du choc pétrolier», explique Pierre Radanne. De leur côté, Etats-Unis et Australie, qui possèdent charbon et pétrole pour le premier, et charbon pour le second, ont tout à gagner au maintien des hydrocarbures comme source d'énergie de premier plan. D'où l'accent qui sera mis par les Etats-Unis sur le «charbon propre», une technologie encore balbutiante qui permettrait de séquestrer le gaz carbonique issu de la combustion dans de gigantesques réservoirs géologiques, et sur l'hydrogène comme carburant automobile propre.

canardos
 
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Message par canardos » 12 Jan 2006, 08:46

a écrit :

[center]Les plantes contribueraient aussi au réchauffement [/center]

Marc Mennessier Le Figaro
[12 janvier 2006]

Jusqu'à présent, il était établi que le méthane, l'un des six gaz responsables de l'effet de serre avec le gaz carbonique (CO2), était principalement diffusé dans l'atmosphère par les microbes vivants dans les milieux humides pauvres en oxygène. Mais une étude publiée aujourd'hui dans la revue Nature indique que les végétaux vivants, tout comme les feuilles et les herbes sèches, en sont aussi de très gros pourvoyeurs.

A partir d'expériences réalisées en laboratoire et sur le terrain, l'équipe dirigée par Frank Keppler, du Max Planck Institute d'Heidelberg (Allemagne), a calculé que la végétation mondiale relâche entre 62 et 236 millions de tonnes de ce gaz par an. Soit 10 à 30% des émissions globales de méthane qui proviennent pour l'essentiel des fermentations à l'oeuvre dans les rizières, les marais et l'estomac des ruminants.

Ces résultats pourraient expliquer un certain nombre de phénomènes, comme la baisse des émissions mondiales de méthane (- 20 millions de tonnes par an) constatée entre 1990 et 2000, période où plus de 12% de la forêt tropicale ont été dévastés, ou encore les dégagements inexpliqués de ce gaz au-dessus des forêts constatés par les satellites.

Surtout l'étude montre que les végétaux ne sont pas des «puits» de gaz à effet de serre au sens strict. S'ils fixent d'énormes quantités de gaz carbonique, leur bilan pourrait être amoindri par ces émissions de méthane que, curieusement, personne n'avait observées à ce jour.



canardos
 
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Message par canardos » 12 Jan 2006, 14:46

a écrit :

[center]Les plus gros pollueurs de la planète ne veulent pas sacrifier leur croissance à la lutte contre le réchauffement[/center]

LEMONDE.FR | 12.01.06 |

Le partenariat Asie-Pacifique, qui réunit certains des plus gros pollueurs de la planète à Sydney, a promis, jeudi 12 janvier, de lutter contre le réchauffement climatique sans toutefois sacrifier une croissance économique basée sur les énergies fossiles, pourtant à l'origine de l'émission de gaz à effet de serre.




"Notre conviction de la nécessité urgente à poursuivre le développement et d'éradiquer la pauvreté est au cœur de notre vision", ont indiqué dans un communiqué les six pays membres – Etats-Unis, Australie, Chine, Japon, Inde et Corée du Sud – du "partenariat sur le développement propre et le climat", à l'issue de deux jours de réunion. Une centaine de dirigeants de multinationales industrielles étaient également présents à la conférence. "En travaillant ensemble, nous sommes mieux à même de répondre à notre demande croissante en énergie et à nos défis communs, y compris ceux liés à la pollution de l'air, à la sécurité énergétique et à l'intensité des gaz à effet de serre", poursuivent les Six.

Mais "les énergies fossiles sont à la base de nos économies et demeureront une réalité durant toute notre vie et au-delà", poursuit le communiqué, qui souligne que la lutte contre le réchauffement climatique ne doit pas freiner le croissance économique."Il est donc déterminant que nous travaillions ensemble pour développer et utiliser des technologies plus propres avec moins d'émissions de gaz polluants pour pouvoir continuer à utiliser des carburants fossiles tout en gérant le problème de la pollution de l'air et des émissions de gaz à effet de serre", selon le texte.


"L'idée que nous pouvons gérer le problème du changement de climat avec succès aux dépens de la croissance économique est non seulement irréaliste mais également inacceptable", a assuré le premier ministre conservateur australien John Howard. Il a également indiqué que le gros du travail pour lutter contre le réchauffement climatique revenait au secteur privé.


Un des objectifs du partenariat est de convaincre les industriels de prendre la tête du combat contre les énergies polluantes en développant des énergies propres. Huit groupes de travail associant gouvernements et entreprises privées ont ainsi été mis en place. Ils se pencheront respectivement sur le secteur minier, les énergies renouvelables, l'aluminium, le ciment, la répartition de l'énergie et sa production, ainsi que sur la construction et l'efficacité de l'appareillage et des systèmes de transport. Leurs conclusions sont attendues en milieu d'année.

LES SIX PAYS PRODUISENT LA MOITIÉ DES ÉMISSIONS MONDIALES DE GAZ À EFFET DE SERRE


Ces pays représentent près de la moitié du produit brut, de la consommation d'énergie, de la population et des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. La combustion d'énergies fossiles, comme le pétrole, le charbon ou le gaz, est considérée comme responsable du réchauffement climatique, à cause des émissions de gaz à effet de serre dans l'atmosphère.


Dans leur communiqué final, les six participants ne fixent aucun objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ils affirment cependant que "les efforts pour réduire l'intensité des émissions de gaz à effet de serre d'une grande quantité d'énergies fossiles seront au bénéfice de tous".

John Howard a en outre annoncé le déblocage de 75 millions de dollars supplémentaires pour le développement de projets "propres" au cours des cinq prochaines années tandis que le secrétaire américain à l'énergie, Sam Bodman, a indiqué que le président George Bush avait donné son accord pour une contribution de 52 millions de dollars au partenariat en 2007. Le partenariat envisage également de créer un centre de coopération sur les technologies de l'énergie en Asie-Pacifique.


UN "PACTE DU CHARBON"


Les six pays ont assuré que le pacte était complémentaire au protocole de Kyoto des Nations unies, qui impose à 39 pays industriels signataires des réductions d'émissions de gaz à effet de serre. Mais aux yeux des écologistes, les discussions de Sydney ne visent qu'à détourner l'attention du protocole de Kyoto, que Washington et Canberra ont rejeté de crainte que les réductions d'émission de gaz à effet de serre ne menacent leur vigueur économique. Faute d'objectifs contraignants, contrairement au protocole de Kyoto, le pacte de Sydney est voué à l'échec, assurent ses détracteurs.

Les organisations de défense de l'environnement ont qualifié de farce cette conférence de deux jours et ont estimé qu'elle n'avait aucune utilité dans la lutte contre le réchauffement climatique. Elles ont évoqué un "pacte du charbon" entre les principaux pollueurs de la planète et les groupes énergétiques comme Exxon Mobil ou Rio Tinto. "Ils ne se sont mis d'accord sur rien de sérieux", a dénoncé l'universitaire Amanda Lynch, experte des questions liées au changement climatique.

Avec AFP et Reuters
canardos
 
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Message par Crockette » 13 Jan 2006, 11:28

pour garantir les profits des multinationales, chaque seconde : c'est un terrain de foot de forêt qui disparait sur la planète bleue.
Chaque année, c'est une surface équivalente à la Belgique qui disparait.

A ce rythme, la composition de l'atmosphère devrait radicalement changer d'ici quinze voir dix ans.
Crockette
 

Message par canardos » 14 Jan 2006, 08:59

un article dans la presse canadienne sur la baisse de la teneur en oxygene des eaux oceaniques, baisse liée au réchauffement climatique, et sur ses conséquences sur les espèces de poissons et la peche:

a écrit :

[center]Après la morue, d'autres espèces sont menacées[/center]
Le vendredi 13 janvier 2006

ESTUAIRE DU SAINT-LAURENT
Charles Côté
La Presse
Après la morue, d'autres espèces commerciales risquent de souffrir du manque d'oxygène dans l'eau de l'estuaire du Saint-Laurent. Pour le savoir, il faut lancer de nouvelles recherches, estime Denis Chabot, chercheur en biologie marine à Pêches et Océans Canada, à Mont-Joli.

«Des espèces comme le crabe des neiges, la crevette, le flétan du groenland (turbot) ou le capelan, nourriture importante de la morue et d'autres poissons, se portent bien actuellement, mais rien ne dit qu'elles ne seront pas affectées à l'avenir si les teneurs en oxygène se remettaient à baisser», dit M. Chabot. Il fait partie de l'équipe de chercheurs qui s'intéresse aux impacts de la baisse des taux d'oxygène dans les eaux profondes de l'estuaire et du golfe du Saint-Laurent.

Ce manque d'oxygène, ou hypoxie, a été observé par Denis Gilbert, lui aussi de Pêches et Océans Canada. Il a démontré que le niveau d'oxygène dans les eaux du fleuve a baissé de 50 % à 300 mètres de profondeur depuis les années 1930. Cette hypoxie est due à une combinaison de facteurs, dont des changements dans les courants de l'Atlantique Nord, un réchauffement des eaux et aussi la pollution, notamment d'origine agricole, en provenance du fleuve et de ses affluents.
Déjà, la morue en a souffert. Selon les recherches de M. Chabot, une morue a 50 % de chances de mourir en quatre jours si l'eau montre un taux de saturation en oxygène de 21 % ou moins. Dans le fleuve, jusqu'à 100 mètres de profondeur, la saturation en oxygène atteint normalement 90 %. Mais au fond du chenal, on a observé des taux aussi bas que 18 %. Cela force la morue à éviter les eaux profondes de l'estuaire.

D'autres espèces commerciales, comme le turbot, semblent moins sensibles au manque d'oxygène, explique-t-il. «C'est entre autres parce qu'il nage moins et dépense moins d'énergie», dit-il. Mais toutes les espèces ont leur «seuil létal». Seulement, s'il est connu maintenant pour la morue, il reste à déterminer pour d'autres ressources importantes pour les pêcheurs, comme la crevette, le crabe ou encore le turbot. «Il faudrait lancer de nouvelles études», dit-il.

Il faut aussi selon lui étudier d'autres impacts moins aigus de l'hypoxie, mais tout aussi néfastes pour la pêche, notamment sur la reproduction et la croissance des espèces marines. Cet effet a déjà été observé chez la morue. «La croissance de la morue est réduite quand la teneur en oxygène dissous baisse sous 70 %, et cette perte de croissance empire à mesure qu'on s'approche du seuil létal», précise M. Chabot.


canardos
 
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Message par canardos » 14 Jan 2006, 09:04

les conséquences du réchauffement climatique sur la faune sauvage africaine:

a écrit :

[center]La sécheresse menace la faune du Kenya[/center]
AFP Le mercredi 11 janvier 2006
Nairobi
La grave sécheresse affectant l'Afrique de l'Est menace également la célèbre faune du Kenya, provoquant des conflits entre villageois et animaux qui s'aventurent hors des parcs nationaux à la recherche d'eau et de nourriture, a averti mercredi le Service kényan de la faune (KWS).

«Nous avons émis un message d'alerte sur l'augmentation des conflits entre les hommes et les animaux dans le pays», a déclaré à l'AFP la porte-parole de KWS.

«La faune, notamment les éléphants, ont quitté les parcs nationaux à la recherche de sources d'eau en raison de la période de sécheresse dans le pays», a-t-elle expliqué.
«Nous avons déployé des officiers de l'Unité de gestion du problème animal dans les régions touchées et ils sont en train de déployer des patrouilles aériennes et au sol dans le but de contrôler les problèmes», a-t-elle ajouté.

Selon la porte-parole, les régions les plus affectées sont le Parc national du Tsavo Est et Ouest (300 km au sud-est de Nairobi), qui abrite la plus importante population d'éléphants et de rhinocéros du pays, et la célèbre réserve du Masai Mara.

Autour de ces deux parcs, des centaines d'éléphants ont envahi les fermes environnantes à la recherche de nourriture et d'eau.

Selon des responsables locaux, les éléphants ont tué au moins deux personnes ces deux dernières semaines près du Tsavo, et ont ensuite perturbé les funérailles de l'une des deux victimes le week-end dernier, provoquant des manifestations de colère des villageois.

«Le prêtre (officiant à la cérémonie) a dû écourter son discours après que les éléphants eurent commencer à charger l'assistance», a rapporté mercredi l'agence officielle KNA, citant des témoins présents à l'enterrement de Haggai Kisombe, qui avait été piétiné à mort par le pachyderme.

À la suite de cet incident, les villageois ont réclamé une action urgente du gouvernement contre les éléphants, érigeant des barrages sur une route et lançant des pierres sur les voitures pendant trois heures.

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Message par canardos » 17 Jan 2006, 07:33

dans le journal canadien "le devoir":

a écrit :

[center]Le réchauffement du climat semble s'accélérer[/center]
L'observatoire Mauna Loa a enregistré une forte hausse de la concentration de gaz carbonique dans l'atmosphère

Louis-Gilles Francoeur
Édition du mardi 17 janvier 2006

Le climat de la planète est-il en train de s'emballer? C'est ce qu'on serait porté à croire à la suite de la divulgation de données nouvelles et plutôt alarmantes sur les derniers relevés des concentrations de gaz carbonique (CO2) à l'observatoire de Mauna Loa, à 11 400 pieds d'altitude dans une île hawaïenne du Pacifique par les services gouvernementaux de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) des États-Unis.


C'est le quotidien The Independent, de Grande-Bretagne, qui a révélé hier ces données inédites, selon lesquelles les concentrations de gaz carbonique ont augmenté de 2,2 parties par million (ppm) dans les dix premiers mois de 2005.

Au cours du dernier demi-siècle, plus précisément depuis 1958 alors qu'on commençait à prendre ces mesures à Mauna Loa, site jugé idéal en raison de l'absence de sources industrielles à des milliers de kilomètres, l'augmentation annuelle des concentrations de gaz carbonique dans l'atmosphère s'est située en moyenne autour de 1,3 ppm par an. Dans les années 90, ces concentrations moyennes se sont élevées avec régularité, augmentant de 1,6 ppm par an à 2 ppm en l'an 2002. L'accélération la plus spectaculaire se concentre donc dans les quatre dernières années en même temps qu'elle couvait, pourrait-on dire, depuis une vingtaine d'années.

L'augmentation de 2,2 ppm divulguée hier par The Independent semble confirmer l'accélération du réchauffement climatique que plusieurs scientifiques prévoient depuis cinq ans si la température moyenne du globe en se réchauffant finit par activer la libération de molécules de carbone emprisonnées dans les océans, dans le pergélisol, les marais et les grandes jungles tropicales. La plupart de ces grands écosystèmes ont historiquement agi comme «puits» ou capteurs du carbone atmosphériques au point d'en emprisonner des milliards de tonnes. L'intensification du réchauffement climatique pourrait inverser cette tendance et transformer ces capteurs de gaz à effet de serre en des sources majeures s'ils commencent à libérer les stocks emprisonnés depuis des millénaires, provoquant par effet d'entraînement, une accélération du réchauffement au point de le mettre hors de portée du contrôle des humains.

Le taux de gaz carbonique dans l'atmosphère, qui emprisonne la chaleur du Soleil et hausse le thermostat de la planète, est passé de 280 ppm en 1750 à 360 ppm aujourd'hui. Le Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC-ONU) prévoit que ce taux pourrait atteindre 540 à 970 ppm d'ici à 2100, ce qui pourrait augmenter la température moyenne du globe de 1,6 °C à plus de 7 °C au cours du prochain siècle.

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Message par canardos » 18 Jan 2006, 14:42

essentiellement à cause du nucléaire la france est un des seuls pays européens qui ait réussi à stabliser l'émission de gaz à effet de serre. mais cette stabilsation est à un niveau beaucoup trop élevé.

dans le Monde:

a écrit :

[center]La France maintient ses émissions de gaz à effet de serre sous leur niveau de 1990[/center]

LE MONDE | 18.01.06 |


Selon le protocole de Kyoto, la France ne devra pas dépasser en 2010 les niveaux d'émissions de gaz à effet de serre enregistrés en 1990. L'inventaire des émissions de 2004, rendu public, mardi 17 janvier, par la mission interministérielle de l'effet de serre (MIES), montre une diminution de 0,8 % par rapport à cette année de référence. D'une année sur l'autre, la stabilité est grande : les émissions ont été de 562,6 millions de tonnes équivalent CO2 en 2004, contre 561,1 millions en 2003. Mais, en 2002, elles n'étaient que de 556,1 millions.


Ces chiffres, collectés par le Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique (Citepa), masquent d'importantes disparités entre les secteurs d'activité. L'industrie manufacturière a diminué sa contribution de 21,6 % depuis 1990 ; l'énergie de 9,1 % ; l'agriculture/sylviculture de 10,5 % et le traitement des déchets de 8,5 %. En revanche, les transports l'ont accrue de 22,7 % et le bâtiment de 22,3 %.

Les transports restent le premier contributeur, avec 26 % des émissions — dont 57 % attribuables aux voitures particulières, 17 % aux véhicules utilitaires et 26 % aux poids lourds. Viennent ensuite l'industrie manufacturière (20 %), l'habitat, à égalité avec l'agriculture (19 %), l'énergie (13 %) et, enfin, le traitement des déchets (3 %).

L'intégration des "puits" de carbone constitués par les terres et les forêts améliore le bilan, le total des émissions françaises baissant alors de 6,1 % entre 1990 et 2004. Mais la découverte récente de l'émission par les végétaux d'un gaz à effet de serre — du méthane — pourrait conduire à relativiser ces progrès.

Hervé Morin


canardos
 
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