(Dolmancé @ jeudi 19 janvier 2006 à 21:39 a écrit : a écrit :Ben si désolé, tu te trompes... au moins en partie. Passer au communisme, c'est-à-dire une société sans classes, où les conflits de répartition se sont estompés car chacun a ce qu'il lui faut en abondance, où la société a inscrit sur ses mots d'ordre "de chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins", cela relève d'une société hautement dévelopée et industrialisée.
On voit en filigrane la répugnance qu'avait Trotsky envers la paysannerie russe dont la civilisation autonome était considéré comme crétine et barbare par les dirigeant bolcheviques, au moins vous êtes cohérent avec votre messie...
Le monde paysan qui s'était revolté contre l'autocratie en février dans le but d'avoir un partage plus équitable des terres confisqués aux grands propriétaire terrien a effectivement bien vite déchanté après le coup d'état d'octobre qui a vu la minorité bolchevique mettre en place son programme de soumission des campagnes (nécessaire au ravitaillement des villes, plus aptes aux projets "développée et industrialisé") à base de purges, confiscation et répression dans le sang des révoltes dont le mot d'ordre était "les soviets sans communiste".
http://www.ihtp.cnrs.fr/dossier_campagnes_...gnes_intro.htmlDésenchantées aussi les anciennes colonies russes qui s'étaient déclarées indépendantes... Dès qu'ils se sont fait envahir ils ont bien du se rendre compte que la Russie était resté une autocratie dont seul les maitres avaient été changé . Un projet "hautement développé et industrialisée" nécessitait en effet toutes les ressources Ukrainienne et les ports des pays Baltes...
Quand aux anciens opposants du tsar (les vrais, pas ceux qui sont arrivés des mois après la bataille dans un train allemand...), Trotsky leur régla vite leur compte : aux poubelles de l'histoire ! a tel point que l'une d'entre eux essaiera même d'assassiner Lénine pour sauver ce qu'il pouvait en rester de la révolution russe...
Si c'est ca vos "réussites", j'ose pas imaginer ce que ca doit être un échec...
C'est qui les anciens opposants du tsar dont tu parles? des menchéviks, des sr, je suppose? Ils ont répondu aux aspirations des ouvriers et des paysans, quand kerensky était chef du gouvernement provisoire? Que dalle!
Sous Kerensky, tséretelli, etc, les journaux bolchéviks étaient interdits, les bolchéviks, emprisonnés. Les menchéviks et les sr, au pouvoir, défendaient une révolution bourgeoise et voulaient continuer la guerre. Ceci dit, certains menchéviks et certains sr (de gauche), continuèrent, après Octobre, avec les Bolchéviks.
Les Bolchéviks purent renverser le gouvernement provisoire, parce qu'ils s'étaient renforcés dans les soviets, là ou était le véritable pouvoir, et dans une bonne partie de la population, notamment après l'échec du coup de force de Kornilov.
La suite, on la connait : une guerre civile effroyable (je te conseille l'excellent livre de Jean Jacques Marie, sur le sujet : La guerre civile Russe - 1917 - 1922), entretenue notamment par les états impérialistes (Churchill parle de 14 états pour vaincre le Bolchévisme), et qui occasionnèrent effectivement, des réquisitions dans les campagnes (par ailleurs, tous les paysans n'étaient pas ligués contre les bolchéviks, tous n'étant pas des koulaks, c'est à dire des paysans aisés).
Malgré les sabotages, malgré le blocus et la guerre imposés par les armées contre-révolutionnaires, les Bolchéviks ont vaincu. Au prix de nombreux morts, il est vrai, dans tous les camps. S'ils avaient été peu nombreux, n'avaient pas eu le soutien de nombreux ouvriers et paysans, la révolution d'Octobre (et non le coup d'état), aurait vite été écrasée.
Pendant la guerre civile, la contre-révolution (blancs, sr, menchéviks), formait des gouvernements provisoires (tels celui d'Oufa). Les Soviets y étaient bien sûr éliminés, la terre rendue aux gros propriétaires terriens, etc.
Cela ne te gêne visiblement pas le moins du monde, de reprendre des thèmes révisionistes, comme le "coup d'état d'Octobre 1917", généralement apanage des écrivains et historiens défenseurs du système Capitaliste. Je crois, d'ailleurs, mais on me reprendra si je me trompe, que c'est courtois, ex mao-repenti, sans doute en mal de gloire et d'honneurs, un des chefs d'ochestre de cet immondice qu'est le "livre noir des crimes du Communisme", qui a lancé cela, de même qu'il n'hésite pas a parler (ou vomir, c'est selon), de génocide de classe, laissant entendre que le meurtre est dans les gênes du Communisme.
Pour ce qui concerne le wagon plombé, le gouvernement Anglais avait refusé aux émigrés révolutionnaires (sauf erreur de ma part, Lénine s'était fait gicler de son pays) russes réfugiés en Suisse, tous partis confondus, de rentrer chez eux par mer. Un accord fut finalement conclu entre le socialiste Suisse Platten et l'ambassadeur d'Allemagne à Berne. Le passage fut accordé aux émigrés. Trente deux émigrés firent le voyage. 19 étaient Bolchéviks.