OGM et environnement

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 10 Fév 2006, 16:03

peut-etre pourrait on parler un peu aussi à coté des risquesdes bénéfices potentiels des OGM pour l'environnement....ça changerait un peu...et ça serait un peu plus équilibré

toujours sur le site du gouvernement canadien



les risques d'abord pour faire plaisir aux antiogm et ne pas etre soupçonné de complaisance scientiste.


d'abord la toxicité pour les insectes:


a écrit :

[center]TOXICITÉ POUR LES INSECTES[/center]

Par la transgénèse, ou transfert de gènes, il est possible de créer des plantes qui libèrent, en quelque sorte, leur propre insecticide. En effet, ces plantes GM produisent dans leurs tissus une toxine pour se défendre contre certains insectes nuisibles. La toxine peut se retrouver dans toutes les parties de la plante, dont le feuillage, les racines et le pollen. Aussi certains se questionnent sur les risques que courent les insectes non nuisibles à la plante GM. Par exemple, les abeilles risquent-elles d’être affectées par la toxine lorsqu’elles butinent le pollen de ces plantes transgéniques? Les vers de terre et les microorganismes du sol doivent-ils craindre la décomposition de ces plantes GM et la présence de la toxine dans la terre? Pour le moment, il semble que non. Les substances libérées par ces plantes transgéniques seraient spécifiques à certains insectes et ne mettraient pas en danger les autres organismes. Mais chaque cas doit être évalué séparément, selon le type de toxine libérée par la plante GM et les organismes en présence. Des études sont en cours à ce sujet.

Les insectes nuisibles causent des dommages importants aux plantes et peuvent détruire des cultures entières. Par exemple, la pyrale du maïs détruit les plants de maïs en se nourrissant de leur feuillage et des grains.


Le cas du maïs Bt

Une variété de maïs-grain transgénique cultivé notamment au Québec porte le nom de maïs Bt. Bt signifie Bacillus thuringiensis, une bactérie présente dans la nature, qui sécrète une protéine toxique pour la pyrale du maïs. Le gène qui permet l’expression de cette protéine (protéine Cry) a été introduit dans le génome de certaines variétés de maïs pour les rendre résistantes à l’insecte ravageur. Mais la protéine Bt présente-t-elle un risque pour les insectes qui se nourrissent du pollen de ce maïs? (réf. 1).

 

Une étude publiée en 1999 (réf. 8) suggère que la protéine Cry présente dans le pollen de maïs Bt nuit aux larves du papillon monarque. Mais les conclusions de cette étude, réalisée seulement en laboratoire, ont par la suite été remises en question par des recherches au champ. Selon ces dernières, la protéine Cry n’a pas plus d’effet que les autres insecticides sur les larves de monarque (réf. 4, 6, 7, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15). Des suivis sur de plus longues périodes seront cependant nécessaires pour conclure avec assurance que la protéine Cry ne présente pas plus de risques que les autres insecticides pour le papillon monarque de même que pour les organismes du sol (réf. 2, 3, 16).


canardos
 
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Message par canardos » 10 Fév 2006, 16:07

continuons ...les ogm ne risquent ils pas d'induire une résistance des insectes aux insecticides?

a écrit :

[center]INSECTES RÉSISTANTS[/center]

Les agriculteurs utilisent souvent les mêmes insecticides pour se débarrasser des insectes nuisibles dans leurs champs. Mais l’utilisation croissante et continue des mêmes insecticides peut favoriser l’émergence de populations d’insectes tolérants à ces produits. En effet, au sein d’une population d’insectes, certains individus peuvent être dotés du gène qui, par hasard, leur procure une résistance à l’insecticide utilisé par l’agriculteur. Lors de l’épandage du produit, ces individus survivent et se multiplient, ce qui favorise l’apparition de populations résistantes et compromet l’efficacité des insecticides. Dans les champs de plantes GM pour résister aux insectes nuisibles, les insectes se retrouvent continuellement en contact avec le même agent toxique sécrété par la plante. Il existe donc un risque potentiel de voir également apparaître des populations d’insectes résistants dans les champs d’OGM, une éventualité que les chercheurs examinent de près.

Une variété de maïs-grain transgénique cultivé au Québec porte le nom de maïs Bt. Bt signifie Bacillus thuringiensis, une bactérie présente dans la nature, qui sécrète une protéine toxique pour la pyrale du maïs. Le gène qui permet l’expression de cette protéine (protéine Cry) a été introduit dans le génome de certaines variétés de maïs pour les rendre résistantes à l’insecte ravageur. Cependant, un organisme exposé de façon continue à un agent peut devenir résistant à cet agent. Les populations de pyrales risquent-elles, à long terme, de devenir résistantes à la protéine Bt?
 
Deux études récentes portant sur la résistance des insectes cibles au Bt relèvent peu ou pas de cas de résistance dans les champs de maïs Bt (réf. 2, 3). Mais la question mérite d’être plus longuement étudiée. En effet, l’émergence de populations résistantes au Bt ferait perdre toute efficacité non seulement aux plantes Bt, mais aussi aux biopesticides à base de Bt, utilisés notamment en agriculture biologique. Les pesticides à base de Bt, des produits sélectifs, biodégradables et non toxiques pour les animaux et les humains, devraient alors être remplacés par des pesticides chimiques, plus néfastes pour l’environnement et la santé humaine (réf. 1).


Gérer la résistance

Afin de réduire le risque potentiel de voir émerger des populations résistantes au Bt, le Bureau de la biotechnologie végétale (BBV) de l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) oblige chaque utilisateur de semences Bt à mettre en œuvre un plan de gestion de la résistance des insectes. Ce plan énonce les bonnes pratiques de gestion suivies pour réduire et retarder le développement de la résistance chez les insectes. Les entreprises qui commercialisent des plantes Bt et les fournisseurs de semences Bt doivent entre autres promouvoir la mise en œuvre de ce plan auprès des producteurs, en leur fournissant un guide du producteur.

Le plan de gestion de la résistance des insectes en quelques points :

semer le maïs Bt seulement dans les champs où la pyrale du maïs risque de causer des pertes économiques;

ensemencer au moins 20 % de la superficie cultivée totale de maïs non Bt pour aménager ce que l’on appelle des refuges.
Ces refuges peuvent être constitués de champs complets, de blocs, de bordures ou de bandes alternées d’au moins six rangs de largeur. [Site web du guide]

Les champs de maïs Bt doivent être situés dans un rayon maximum de 400 mètres (1/4 mille) des refuges. Les zones de maïs traditionnel assurent la présence d’une population d’insectes qui ne sont pas exposés à la protéine Bt et qui peuvent s’accoupler avec les insectes partiellement résistants provenant des champs d’OGM. Cette approche doit prévenir le développement de populations de pyrales résistantes au Bt. Les plantes non Bt et Bt doivent présenter les mêmes caractéristiques agronomiques, tel le moment de floraison, afin de faciliter la récolte et d’attirer la pyrale sans discrimination.

Ne pas utiliser d’insecticide contre la pyrale dans le refuge.

Noter précisément les endroits où ont été semés le maïs Bt et le maïs non Bt.
Effectuer un dépistage des autres insectes et maladies dans les champs de maïs Bt et non Bt. En cas de dépistage positif, aviser un spécialiste de l’ACIA.

Surveiller la résistance potentielle des pyrales au maïs Bt. Si les pyrales causent des dommages au maïs Bt, consulter un spécialiste et informer le fournisseur de semences.


canardos
 
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Message par canardos » 10 Fév 2006, 16:13

et la dispersion des genes, la fameuses "contamination" tarte à la crème des anti-ogm?

a écrit :

DISPERSION DE GÈNES

Du pollen et des gènes



Comme tous les êtres vivants, les végétaux doivent se reproduire pour assurer leur descendance. Par exemple, les plantes à fleurs libèrent du pollen : la semence mâle qui renferme le matériel génétique de la plante. Emporté par le vent ou par les insectes, le pollen peut rencontrer éventuellement le stigmate – partie femelle – d’une fleur d'une variété sexuellement compatible et ainsi féconder l’ovule pour produire une graine. Par cet événement, appelé pollinisation croisée, les gènes d’une plante peuvent se retrouver dans une plante d'une espèce apparentée. Ce transfert d’information génétique, aussi appelé flux de gènes, s’observe chez de nombreuses plantes à fleurs, particulièrement entre les variétés d’une même espèce comme le canola et la moutarde sauvage.

C’est ce transfert potentiel d’information génétique qui soulève des questions par rapport à la coexistence des cultures traditionnelles, biologiques et génétiquement modifiées (réf. 14,15,16,17).


Du pollen et des gènes d’OGM

Le pollen des plantes GM voyage lui aussi. Ces plantes peuvent donc échanger leurs gènes avec des espèces domestiquées ou avec des espèces sauvages sexuellement apparentées.

La nouvelle génération de plantes, issue de la pollinisation, peut alors présenter certains caractères non désirés, comme la résistance à un herbicide.

Le flux de gènes présente donc un risque potentiel associé aux grandes cultures d’OGM. Mais la « pollution génétique » n’a pas systématiquement lieu parce qu’une plante GM produit du pollen. Certaines conditions sont nécessaires :
le pollen de la plante GM doit être transporté par le vent ou par les insectes;
le pollen doit se déplacer sur une certaine distance;
des champs de culture non GM doivent côtoyer des champs de culture GM;
le pollen doit rester viable assez longtemps;
des espèces cultivées ou des espèces sauvages sexuellement apparentées doivent se trouver à proximité des plants GM.
Ainsi, le flux de gènes varie en importance selon le type de culture GM. Le maïs GM semble peu contribuer au phénomène de pollution génétique au Québec. En effet, on ne trouve aucune espèce sauvage sexuellement apparentée au maïs dans les champs québécois.

On ne trouve pas non plus de soja sauvage au Québec ni au Canada. En outre, la plupart du temps, les plants de soja s’autofécondent, c’est-à-dire qu’une plante se reproduit par elle-même. Dans ce cas, il n’y a pas de transfert de gènes vers une autre plante. Le flux de gènes dans les champs de soja GM reste tout de même probable, mais peu élevé.

Par ailleurs, le canola est apparenté à de nombreuses espèces sauvages. Ainsi, non seulement un flux de gènes est possible dans les champs de canola GM, mais il est plus important que dans les autres cultures.

Dans le cas de la pomme de terre GM, le flux génique ne semble pas problématique, puisque la production de semences d’origine est peu importante.

  Toutes les plantes ne posent donc pas un problème au regard de la pollution génétique. De plus, tous les caractères nouveaux ne présentent pas un risque potentiel pour l’environnement. Par exemple, un gène conférant un plus haut taux de vitamines ne procure aucun avantage à la plante. Si une population de plantes devait acquérir ce gène, elle ne risquerait pas de devenir nuisible. Par contre, un gène procurant une tolérance à un insecticide ou à un herbicide pourrait causer un impact environnemental négatif (réf. 13). Les plantes qui acquerraient ce gène de tolérance auraient de meilleures chances de survie dans un champ traité avec ce pesticide. Elles pourraient alors devenir envahissantes.

Des études sont en cours afin de mieux cerner l’impact écologique du flux de gènes selon les cultures GM et de mieux planifier la gestion du risque (réf. 3).


Mesures de prévention

Différentes méthodes actuellement à l’étude permettraient de limiter ou de minimiser le flux de gènes entre les cultures non GM et les cultures GM. Ainsi la coexistence entre les différentes cultures serait facilitée.

Mesures physiques

Alterner des zones cultivées avec des zones non cultivées.

Maintenir une distance suffisante entre les cultures GM et les espèces sexuellement apparentées avoisinantes.

Respecter un espacement minimal de 80 cm entre les rangs lors de l’ensemencement des parcelles (réf. 1).

Selon différents chercheurs (réf. 9, 10, 12), la présence de zones tampons aux abords des champs d’OGM semble constituer la méthode la plus efficace. Ces zones cultivées peuvent être semées, soit avec une espèce non attrayante pour les pollinisateurs, soit avec la contrepartie non GM de la culture. La meilleure stratégie semble être la deuxième (réf. 8). Néanmoins, le pollen peut voyager sur une distance de plusieurs kilomètres selon les cultures, ce qui complique ce type de méthode (réf. 7).


Mesures biologiques

Développer des plantes qui ne libèrent pas de pollen (stérilité mâle) (réf. 4).

Par exemple, le flux de gènes du maïs GM peut être limité en développant des plants GM qui ne produisent pas de pollen. Du maïs conventionnel peut être semé aux abords du champ d’OGM afin de servir de donneur de pollen pour le maïs GM et assurer la production des graines de ces plants. Efficace et peu dispendieuse, cette méthode servant à enrayer le flux de gènes serait facile à implanter dans un système de cultures.
 
Produire des plantes dont les fruits et les graines sont non GM.

Les gènes introduits dans les plantes GM se retrouvent, comme c’est le cas pour tous les végétaux, dans les différentes parties de la plante et sont exprimés dans tous les tissus. Or, il suffirait que la protéine procurant une résistance à une maladie racinaire, par exemple, ne s’exprime que dans les racines (réf. 6). En plus d’empêcher le flux de gènes, cette méthode viendrait alléger les inquiétudes relatives à l’impact négatif potentiel de la consommation éventuelle de cultures GM ou de leurs dérivés sur la santé. Cette méthode devrait être au point dans quelques années.
 
Compromettre la survie des plantes ayant acquis le nouveau gène.

Des chercheurs travaillent à développer des OGM qui produiraient une descendance stérile. La reproduction entre une telle plante GM et une plante non GM engendrerait donc un spécimen dont les graines seraient stériles. Ainsi, le nouveau gène ne pourrait pas se retrouver dans la population des plantes apparentées à l’OGM (réf. 11).
 
Limiter l’expression du nouveau gène aux chloroplastes.

Théoriquement, il est possible d’introduire un gène GM dans le génome des chloroplastes, plutôt que dans le noyau de la cellule, afin qu’il ne s’exprime pas dans le pollen (réf. 2). Mais en pratique, les chercheurs ne peuvent pas garantir l’absence complète du nouveau gène dans le pollen de toutes les plantes (réf. 5). Et même si cette méthode était efficace pour limiter le flux de gènes, elle pourrait entraîner d’autres conséquences. En effet, puisque les chloroplastes contiennent un nombre élevé de copies de gènes, le nouveau gène se retrouverait en plus grande quantité dans la plante. Cette situation pourrait augmenter la probabilité de transfert du gène aux micro-organismes du sol lors de la décomposition de la plante (réf. 2). Cette méthode est toujours à l’étude.



les réferences:

a écrit :

  OGM › Impacts sur l'environnement › Dispersion de gènes › Références 

RÉFÉRENCES

1. CUTHBERT, J.L. et P.B.E. MCVETTY (2001). « Plot-to-Plot, Row-to-Row and Plant-to-Plant Outcrossing Studies in Oilseed Rape », Canadian Journal of Plant Science 81 (4), p. 657-664.

2. DANIELL, H. (2002). « Molecular Strategies for Gene Containment in Transgenic Crops », Nature Biotechnology 20, p. 581-586.

3. ELLSTRAND, N.C. (2003). « Current Knowledge of Gene Flow in Plants: Implications for Transgene Flow », Philosophical Transactions serie B: Biological Sciences (Royal Society, Londres) 358 (1434), p. 1163–1170.

4. FEIL B., U. WEINGARTNER et P. STAMP (2003). « Controlling the Release of Pollen from Genetically Modified Maize and Increasing its Grain Yield by Growing Mixtures of Male-Sterile and Male-Fertile Plants », Euphytica 130 (2), p. 163-165.

5. HAYGOOD R., A.R. IVES et D.A. ANDOW (2004). « Population Genetics of Transgene Containment », Ecology Letters 7 (3), p. 213-220.

6. KEENAN, R.J. et W.P. STEMMER (2002). « Nontransgenic Crops from Transgenic Plants », Nature Biotechnology 20, p. 215-216.

7. LU, B.R. (2003). « Transgene Containment by Molecular Means – Is It Possible and Cost Effective? », Environmental Biosafety Research 2, p. 3-8.

8. MORRIS, W.F., M. KAREIVA et P.L. RAYMER (1994). « Do Barren Zones and Pollen Traps Reduce Gene Escape from Transgenic Crops? », Ecological Applications 4 (1), p. 157-165.

9. REBOUD, X. (2003). « Effect of a Gap on Gene Flow between Otherwise Adjacent Transgenic Brassica napus Crop », Theoretical and Applied Genetics 106 (6), p. 1048-1058.

10. SCHEFFLER, J.A., R. PARKINGSON et P.J. DALE (1995). « Evaluating the Effectiveness of Isolation Distances for Field Plots of Oilseed Rape (Brassica napus) Using a Herbicide-Resistance Transgene as a Selectable Marker », Plant Breeding 114, p. 317–321.

11. SCHERNTHANER, J.P., et al. (2003). « Control of Seed Germination in Transgenic Plants Based on the Segregation of a Two-Component Genetic System », Proceedings of National Academy of Sciences (USA) 100 (11), p. 6855-6859.

12. STANILAND, B.K., et al. (2000). « Effectiveness of Border Areas in Confining the Spread of Transgenic Brassica napus Pollen », Canadian Journal of Plant Science 80 (3), p. 521-526

13. STEWART, C.N., M.D. HALFHILL et S.I. WARWICK (2003). « Transgene Introgression from Genetically Modified Crops to their Wild Relatives », Nature Reviews Genetics 4, p. 806-817.

14.GOUVERNEMENT DU QUÉBEC (2003). Commission de l’éthique de la science et de la technologie. Avis. Pour une gestion éthique des OGM. [En ligne].

15. GOUVERNEMENT DU QUÉBEC (2002). Conseil de la science et de la technologie. Annexe, Avis : OGM et alimentation humaine : impacts et enjeux pour le Québec [En ligne].

16. BROOKES, G. et P.BARFOOT (2004). «Co-existence in North American agriculture: can GM crops be grownwith conventional and organiccrops? », PG Economics Ltd, Dorchester, UK,7 juin, 23 pages. [En ligne].

17. BROOKES, G. et P.BARFOOT (2004). « Co-existence of GM and non GM arable crops: the non GM and organic context in the EU», PG Economics Ltd, Dorchester, UK,
14 mai, 22 pages. [En ligne].

canardos
 
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Message par canardos » 10 Fév 2006, 16:16

reste le risque de creer des mauvaises herbes tolérantes aux pesticides:

a écrit :

[center]MAUVAISES HERBES TOLÉRANTES[/center]

Les agriculteurs utilisent souvent les mêmes herbicides pour se débarrasser des mauvaises herbes dans leurs champs. Or l’utilisation croissante et continue des mêmes herbicides peut favoriser l’apparition de mauvaises herbes tolérantes à ces produits. En effet, au sein d’une population de mauvaises herbes, certains individus peuvent être dotés du gène qui, par hasard, leur procure une résistance à l’herbicide utilisé par l’agriculteur. Lors de l’épandage du produit, ces individus survivent et se multiplient, ce qui favorise l’apparition de populations résistantes et compromet l’efficacité des herbicides. Dans les champs de plantes GM pour tolérer un herbicide, les agriculteurs utilisent toujours le même produit pour réprimer les mauvaises herbes. Il existe donc un risque potentiel de voir également apparaître des mauvaises herbes résistantes dans les champs d’OGM, une éventualité que les chercheurs examinent de près (réf. 10).


La petite histoire du glyphosate

Le glyphosate est un herbicide à large spectre efficace, biodégradable et peu toxique pour les animaux (réf. 2). Il a été introduit sur le marché en 1974. Récemment, des premiers cas de résistance au glyphosate ont été signalés concernant différentes mauvaises herbes (réf. 4, 6) :
l’hippuride vulgaire dans les États du Delaware (réf. 9), du Maryland, de la Virginie, du New Jersey (sud), du Tennessee et du Kentucky;
le chanvre aquatique dans les États de l’Ohio et de l’Indiana;
un fromental (ryegrass) en Californie et en Australie (réf. 7);
l’éleusine indienne en Malaisie (réf. 1).
Si les agriculteurs utilisent souvent le glyphosate dans les champs de plantes traditionnelles, ils l’emploient encore plus dans les champs de canola, de soya, de maïs et de coton résistants au glyphosate. L’introduction de ces plantes GM sur le marché, en particulier des semences de canola Roundup Ready, tolérantes au glyphosate, aurait eu pour effet d’augmenter l’utilisation du glyphosate depuis 1996. Les agriculteurs qui les adoptent semblent apprécier les OGM tolérants à un herbicide, car ils leur permettent d’épandre l’herbicide pendant la saison de croissance, ce qui tue les mauvaises herbes et laisse les cultures intactes. Cette situation pourrait aggraver le problème de résistance des mauvaises herbes.




Le cas du canola

Trois variétés de canola tolérant aux herbicides sont actuellement sur le marché au Québec : un canola tolérant à l’herbicide glyphosate, un canola tolérant à l’herbicide glufosinate d’ammonium et un canola tolérant à l’herbicide imidazoline.

La culture de canola transgénique comporte deux risques potentiels pour l’environnement.

Pollen qui se transporte de champ en champ

Comme le canola disperse facilement son pollen, les plants transgéniques peuvent produire une descendance tolérante aux herbicides en se croisant entre eux ou en se reproduisant avec des espèces sauvages sexuellement apparentées, notamment la « navette » (Brassica rapa) (réf. 5). Par exemple, un plant de canola tolérant à l’herbicide glyphosate et un autre tolérant au glufosinate d’ammonium peuvent, en se croisant, produire une descendance tolérante aux deux herbicides. Un hybride issu de ce croisement peut ensuite se croiser avec du canola tolérant à l’imidazoline et produire une repousse résistante aux trois herbicides.
 
Repousses rebelles

Les graines de canola non récoltées qui demeurent au champ peuvent germer jusqu’à cinq ans après la culture. Cela pose problème, surtout quand il s’agit de repousses ayant accumulé une tolérance aux trois herbicides (glyphosate, glufosinate d’ammonium, imidazoline). La gestion de telles repousses peut devenir complexe (réf. 8), et les agriculteurs se tournent alors vers des pratiques culturales plus nocives pour l’environnement. En effet, ces repousses doivent être réprimées à l’aide d’un quatrième herbicide au mode d’action différent, tel l’herbicide 2-4-D (réf. 3).



et les réferences:

a écrit :

RÉFÉRENCES

1. BAERSON, S.R., et al. (2002). « Glyphosate-Resistant Goosegrass. Identification of a Mutation in the Target Enzyme 5-Enolpyruvylshikimate-3-Phosphate Synthase », Plant Physiol. 129 (3), p. 1265-75.

2. BAYLIS, AD. (2000). « Why Glyphosate is a Global Herbicide : Strengths, Weakness and Prospects », Pest Management Science 56, p. 299-308.

3. HALL, L., et al. (2000). « Pollen Flow between Herbicide-Resistant Brassica napus Is the Cause of Multiple-Resistant B. napus Volunteers », Weed Science 48 (6), p. 688-694.

4. HOLT, J. (2002). Prevalence and Management of Herbicide-Resistant Weeds, Gene Flow Workshop, Ohio State University, March 5th and 6th, p. 47-57.

5. LU, M., M. KATO et F. KAKIHARA. (2002). « Destiny of a Transgene Escape from Brassica napus into Brassica rapa », Theoretical and Applied Genetic 105 (1), p. 78-84.

6. POLLACK, A. (2003). « Widely Used Crop Herbicide Is Losing Weed Resistance », New York Times, 14 janvier 2003, p. C1.

7. POWLES, S.B., et al. (1998). « Evolved Resistance to Glyphosate in Rigid Ryegrass », Weed Science 46 , p. 604-607.

8. THOMAS, P. (2001). Outcrossing between Canola Varieties - A Volunteer Canola Control Issue, Agriculture, Food and Rural Development Alberta, [En ligne].

9. VANGESSEL, M.J. (2001). « Glyphosate-Resistant Horseweed from Delaware », Weed Science 49, p. 703-705.
10. Hilgenfeld K.L., A.R. Martin, D.A. Mortensen et S.C. Mason (2004). «Weed Management in a Glyphosate Resistant Soybean System: Weed Species Shifts», Weed Technology 18, p. 284-291.


canardos
 
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Message par canardos » 10 Fév 2006, 16:20

le lien vers les pages "risques potentiels"

RISQUES POTENTIELS POUR L'ENVIRONNEMENT
canardos
 
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Message par canardos » 10 Fév 2006, 16:28

parlons maintenant de ce qui est tout autant interessant:

les bénéfices potentiels des OGM!

on commence par le fait qu'on pourra utiliser moins de pesticides, moins d'herbicides et moins d'insecticides


a écrit :

[center]MOINS DE PESTICIDES[/center]

Par la transgénèse, l’être humain peut produire des plantes génétiquement modifiées (GM) afin de les rendre tolérantes aux herbicides ou résistantes à certains insectes ou à certaines maladies. Les cultures tolérantes à un herbicide ont été développées en vue de faciliter la lutte contre les mauvaises herbes. En effet, les agriculteurs peuvent ainsi arroser tout leur champ avec un seul herbicide – celui que tolèrent les végétaux GM – pour tuer les mauvaises herbes sans nuire aux cultures. Par ailleurs, la culture d’OGM résistants à un insecte permettrait de réduire l'apport de produits chimiques au champ, puisque la plante peut se défendre elle-même contre l’insecte nuisible en produisant, en quelque sorte, son propre insecticide.

Moins d’herbicides

Depuis l’arrivée du soja tolérant à un herbicide, les États-Unis ont observé une légère baisse d’utilisation des herbicides en agriculture (réf. 1, 7). Entre 1995 et 1998, les producteurs américains de soja tolérant à un herbicide auraient réduit de 10 % en moyenne la quantité d’herbicides utilisés dans leurs champs (réf. 4, 5, 6).

Par ailleurs, le Conseil canadien du canola rapporte que la culture de canola tolérant à un herbicide a permis de diminuer l’utilisation d’herbicides de plus de 6 000 tonnes en 2000 (réf. 1, 3).
Entre 1995 et 2000, la quantité d'herbicide appliquée par hectare a diminué de plus de 40% et à chaque année, elle était inférieure dans les champs de canola tolérant à un herbicide (réf. 14)
Les cultures tolérantes à un herbicide permettraient de réduire la quantité d’herbicides utilisés, pour les raisons suivantes (réf. 8):
les cultures GM tolérantes à un herbicide nécessitent une moins grande quantité de produit par traitement que les cultures traditionnelles;
les cultures tolérantes à un herbicide ne nécessitent souvent qu’un seul traitement, alors que les cultures traditionnelles exigent des traitements multiples d’herbicides;
les cultures tolérantes à un herbicide permettent l’utilisation d’herbicides en post-levée, c’est-à-dire lorsque les plants cultivés sont en croissance.
Cependant, la quantité d’herbicides utilisés pour traiter les cultures GM pourrait augmenter advenant une résistance des mauvaises herbes (réf. 2).


Moins d’insecticides

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) (réf. 11), l'utilisation de cultures transgéniques Bt résistantes aux insectes contribue à :
réduire le volume et la fréquence de l'utilisation d'insecticides sur les cultures de maïs, de coton et de soja (CIUS) (réf. 10);
réduire la contamination des nappes d’eau et les dommages infligés aux populations d'insectes non ciblés (CIUS) (réf. 10);
préserver la biodiversité intrinsèque d'une culture, ce qui n’est pas le cas des espèces traditionnelles qui reçoivent régulièrement des applications de pesticides à large spectre, soit des produits qui tuent la majorité des plantes.
En Chine (réf. 13) et en Afrique du Sud (réf. 9), la réduction des pulvérisations de pesticides sur le coton a entraîné une amélioration significative de la santé des travailleurs agricoles.

Toutefois, ces avantages se trouveraient réduits s'il s’avérait nécessaire d'appliquer des doses supplémentaires d'insecticides advenant l’apparition d’une résistances chez les insectes nuisibles (réf. 12).





et les références:

a écrit :

RÉFÉRENCES

1. ÉDITORIAL (2001). « GM Crops Reduce Pesticide Use », AgBiotech Bulletin 9 (6), [En ligne].

2. BENBROOK, C. (2001). « Do GM Crops Means Less Pesticide Use? », Pesticide Outlook, octobre 2001, p. 204-207.

3. CANOLA COUNCIL OF CANADA (2001). « An Agronomic and Economic Assessment of Transgenic Canola », Canola Council of Canada, [En ligne].

4. HEIMLICH, R.E., J. FERNANDEZ-CORNEJO, W. MCBRIDE, C. KLOTZ-INGRAM, S. JANS et N. BROOKS (2000). « Adoption of Genetically Engineered Seed in US Agriculture: Implication for Pesticide Use », USDA Publication sld001, Washington, DC, [En ligne].

5. PHIPPS, R.H. et J.R. PARK, (2002). « Environnemental Benefits of Genetically Modified Crops: Global and European Perspectives on their Ability to Reduce Pesticide Use », Journal of Animal and Feed Sciences (11), p. 1-18.

6. TREWAVAS, A. et C. LEAVER (2001). « Is Opposition to GM Crops Science or Politics? An Investigation into the Arguments that GM Crops Pose a Particular Threat to the Environment », EMBO Reports 2 (6), p. 455-459.

7. UNITED STATES DEPARTMENT OF AGRICULTURE (2000). « Genetically Engineered Crops: Has Adoption Reduced Pesticide Use? », Agricultural Outlook, août 2000, [En ligne].

8. VAN DEN BERGH, J.C. et J.M. HOLLEY (2002). « An Environmental - Economic Assessment of Genetic Modification of Agricultural Crops », Futures 34, p. 807-822.

9. BENNETT, R., S. MORSE et Y. ISMAEL (2003). « The Benefits of Bt Cotton to Small-Scale Producers in Developing Countries: the Case of South Africa », document présenté lors de la 7e Conférence internationale de l'ICABR sur les denrées et la politique publique en matière de biotechnologie agricole, Ravello, Italie, 29 juin au 3 juillet 2003, [En ligne].

10. CIUS (Conseil international pour la science) (2003). « New Genetics, Food and Agriculture: Scientific Discoveries - Societal Dilemmas », Paris, 56 p., [En ligne],

11. FAO (Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) (2004). La situation mondiale de l'alimentation et de l'agriculture 2003-2004 - Les biotechnologies agricoles : Une réponse aux besoins des plus démunis?, [En ligne].

12. GM SCIENCE REVIEW PANEL (2003). « GM Science Review: First Report - an Open Review of the Science Relevant to GM Crops and Food Based on the Interests and Concerns of the Public », Londres, Département du commerce et de l'industrie, [En ligne].

13. PRAY, C.E., J. HUANG, R. HU et S. ROZELLE (2002). « Five Years of Bt Cotton in China - the Benefits Continue », The Plant Journal 31(4), p. 423-430.
14. Brimmer, T.A., Gallivan, G.J. et Stephenson, G.R. (2004). "Influence of herbicide-resistant canola on the environmental impact of weed management", Pest Management Science (sous presse).

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Message par canardos » 10 Fév 2006, 16:31

on pourrait également évoquer le fait qu'il faudra moins de labourage, ce qui est meilleur pour le sol:


a écrit :

[center]MOINS DE LABOUR[/center]

Labourer un champ consiste à travailler le sol en profondeur en retournant la terre à l’aide d’une charrue, afin de créer un milieu favorable à la croissance des plantes. Ce type de travail du sol permet notamment l'enfouissement de matières organiques et assure la destruction des mauvaises herbes. Par contre, le labour nuit aux microorganismes utiles du sol et favorise l’érosion du sol, en plus d’exiger temps et énergie de la part des agriculteurs.

La culture d’OGM pourrait favoriser, notamment, un travail minimal du sol (moins de labour). Comment ? Les cultures tolérantes aux herbicides rendent possible l’application d’herbicides directement sur les mauvaises herbes ; tandis que les cultures traditionnelles nécessitent l’incorporation des herbicides dans le sol (réf. 2). Par exemple, la superficie agricole de soja sans labour a augmenté de 35 % aux États-Unis depuis l’introduction du soja résistant aux herbicides. L’Argentine a enregistré des augmentations similaires, attribuables en partie à la lutte plus efficace contre les mauvaises herbes relative à la culture de soja résistant aux herbicides. La culture sans labour associée à la production de soja entraîne une diminution de l’érosion du sol, de la poussière et de l’écoulement des pesticides, ainsi qu’une augmentation de la rétention d’eau et de la qualité de l’eau et de l’air (réf. 1).



et les réferences:

a écrit :

RÉFÉRENCES

1. CARPENTER, J., A. FELSOT, T. GOODE, M. HAMMIG, D. ONSTAD et S. SANKULA (2002). « Comparative Impacts of Biotechnology-derived and Traditional Soybean, Corn, and Cotton Crops », Council for Agricultural Science and Technology, Ames, Iowa.

2. CROSSAN, A, et I. KENNEDY (2004). « A Snapshot of Roundup Ready® Cotton in Australia: Are there environmental Benefits from the Rapid Adoption of Roundup Ready® Cotton in Australia? », Rapport de l’Université de Sydney, 20 pages.

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Message par canardos » 10 Fév 2006, 16:34

on pourrait toujours évoquer le fait qu'on pourra recourir à des pesticides moins toxiques:

a écrit :

[center]PESTICIDES MOINS TOXIQUES[/center]

Par la transgénèse, l’être humain peut produire des plantes génétiquement modifiées (GM) afin de les rendre tolérantes aux herbicides ou résistantes à certains insectes ou à certaines maladies. La culture de ces OGM permettrait non seulement de diminuer le nombre d’applications d’herbicide, mais aussi d’utiliser des produits moins toxiques (réf. 1, 3, 6, 8). Par exemple, les produits utilisés dans les champs de cultures tolérantes à un herbicide, tel que le glyphosate, seraient au moins trois fois moins toxiques et persisteraient dans le sol près de deux fois moins longtemps que les herbicides appliqués sur les cultures traditionnelles (réf. 4, 7).

Par contre, l’introduction sur le marché de plantes GM tolérantes au glyphosate aurait eu pour effet d’augmenter l’utilisation de ce dernier depuis 1996 (faire un lien vers : La petite histoire du glyphosate, http://www.ogm.gouv.qc.ca/envi_herbes.html). Or, une accumulation de glyphosate dans le sol pourrait nuire à certains microorganismes bénéfiques (réf. 9, 10) ou avantager certains champignons nuisibles (réf. 10, 12).

[/B]

Par rapport aux produits utilisés dans les champs de cultures traditionnelles, les herbicides associés aux cultures GM offriraient les avantages suivants (réf. 2, 5) :

dispersion rapide dans l’air, pour se retrouver par la suite uniquement en quantité inactive dans le sol;
faible potentiel de contamination de l’eau;

grande souplesse en ce qui a trait au calendrier d’épandage. Par exemple, l’herbicide peut être appliqué n’importe quand durant la saison de croissance des plantes, contrairement aux cultures traditionnelles pour lesquelles l’herbicide doit être pulvérisé avant l’apparition des premières pousses;

toxicité plus faible pour les mammifères.

[B]



et les références:

a écrit :

RÉFÉRENCES

1. CARPENTER, J. (2001). « GM Crops and Patterns of Pesticide Use », Science 292 (5517), p. 637.

2. CARPENTER, J., A. FELSOT, T. GOODE, M. HAMMIG, D. ONSTAD et S. SANKULA (2002). « Comparative Impacts of Biotechnology-derived and Traditional Soybean, Corn, and Cotton Crops », Council for Agricultural Science and Technology, Ames, Iowa.

3. CULPEPPER, A.S. et A.C. YORK (1998). « Weed Management of Glyphosate-Tolerant Cotton », Journal of Cotton Science 4, p. 174-185.

4. HEIMLICH, R.E., J. FERNANDEZ-CORNEJO, W. MCBRIDE, C. KLOTZ-INGRAM, S. JANS et N. BROOKS (2000). « Adoption of Genetically Engineered Seed in US Agriculture : Implication for Pesticide Use », USDA Publication sld001, Washington, DC, [En ligne].

5. NELSON, G.C. et D. S. BULLOCK (2003). « Simulating a Relative Environmental Effect of Glyphosate Resistant Soybeans », Ecological Economics 45, p. 189-/202.

6. ROBERTS. R.K., R. PENDERGRASS et R.M. HAYES (1998). « Farm Level Economic Analysis of Roundup Ready™ Soybeans », Southern Agricultural Economics Association Meeting, Little Rock, Arkansas, 1- 4 février 1998.

7. UNITED STATES DEPARTMENT OF AGRICULTURE (2000). « Genetically Engineered Crops: Has Adoption Reduced Pesticide Use? », Agricultural Outlook, août 2000, [En ligne].

8. CROSSAN, A, et I. KENNEDY (2004). « A Snapshot of Roundup Ready® Cotton in Australia: Are there environmental Benefits from the Rapid Adoption of Roundup Ready® Cotton in Australia? », Rapport de l’Université de Sydney, 20 pages. [En ligne].

9. Lévesque C.A. et J.E. Rahe (1992). « Herbicide interactions with fungal root pathogens, with special reference to glyphosate », Annual Review of Phytopathology 30, p. 579-602.

10. Zablotowicz R.M. et K.N. Reddy (2004). « Impact of Glyphosate on the Bradyrhizobium japonicum Symbiosis with Glyphosate-Resistant Transgenic Soybean: A Minireview », Journal of Environmental Quality 33, p. 825-831.

11. Hanson K.G. et M.R. Fernandez (2003). « Glyphosate herbicides affect plant pathogenic fungi », Canadian Journal of Plant Pathology 25, p. 120.

12. Kremer R.J. (2003). « Soil biological processes are influenced by Roundup Ready soybean production », Phytophatology 93, p. S104.

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Message par canardos » 10 Fév 2006, 16:37

le plus important, c'est que les ogm peuvent permettre de proteger la biodiversité:

a écrit :

[center]IMPACT SUR LA BIODIVERSITÉ[/center]

La Terre est tapissée de forêts, de lacs, de plaines et de montagnes peuplés par des communautés d’animaux, de plantes et de microorganismes. Cette diversité de milieux, d’organismes vivants et, à l’échelle microscopique, de gènes, fait toute la richesse de la planète. La biodiversité est essentielle, notamment à la vie humaine, car elle est source d’aliments, de médicaments et de matières premières industrielles. Toutefois, certaines activités humaines, comme les pratiques agricoles traditionnelles ou celles associées aux cultures génétiquement modifiées (GM), pourraient menacer cette diversité biologique.


Des études menées en Angleterre ont comparé des cultures GM tolérantes à un herbicide à leur contrepartie traditionnelle (réf. 2, 5, 6,7).

Selon les résultats,

Dans les champs cultivés avec du canola d’hiver GM :

La quantité moyenne de mauvaises herbes étaient plus grande dans les champs de canola GM pour une période de 200 jours puis elle est devenue plus élevée dans les champs de canola traditionnel, même après la dernière application de l’herbicide.

Les insectes pollinisateurs, comme les abeilles et les papillons, se retrouvaient en moins grand nombre dans les champs de canola GM car on y retrouvait moins de mauvaises herbes à fleurs de la catégorie des dicotylédones. Cet écart augmente avec le temps puisque plus de dicotylédones viennent en fleurs dans les champs conventionnels.

Certains insectes étaient en plus grand nombre dans les champs de canola GM.

Dans les champs cultivés avec du canola de printemps ou de la betterave GM :

Certains insectes, telles que les abeilles et les papillons étaient en plus grand nombre dans les champs cultivés avec les contreparties conventionnelles, car les mauvaises herbes, servant de nourriture et de refuge pour les insectes y étaient plus abondantes

Des insectes sous terrains étaient plus abondants dans les champs de betterave et canola OGM.

Dans les champs cultivés avec du maïs GM:

les papillons et les abeilles étaient notamment en plus grand nombre dans les champs d’OGM;

la culture d’OGM favorise l'emploi d'herbicides moins toxiques que les cultures traditionnelles;

les insecticides utilisés pour traiter les cultures de maïs traditionnel pourraient être néfastes pour d’autres insectes bénéfiques ou pour les oiseaux;

le maïs GM serait moins dommageable pour la biodiversité que le maïs traditionnel, même si le principal herbicide utilisé dans les champs de maïs traditionnel était interdit en Angleterre. En effet, l’étude comportait suffisamment de sites semés avec du maïs traditionnel non traité avec cet herbicide pour en arriver à cette conclusion (réf. 3).

Selon d’autres études, le maïs résistant aux insectes favorise également une plus grande biodiversité que le maïs traditionnel car :

les insectes utiles survivent mieux dans les champs de maïs résistant aux insectes que dans les champs de maïs traditionnel traités aux insecticides (réf. 1);

le pollen du maïs Bt serait moins dommageable pour le papillon monarque que les insecticides utilisés pour traiter les cultures de maïs traditionnel (lien vers référence 4) et (lien vers risque environnement-insecte non-cible-encadré maïs Bt);

les insecticides utilisés pour traiter les cultures de maïs traditionnel pourraient être néfastes pour d’autres insectes bénéfiques ou pour les oiseaux.


Selon une étude d’une durée de quatre ans et financée notamment par le ministère de l’Environnement britannique, la betterave et le canola d’hiver GM, lorsque utilisés en rotation avec leur contrepartie conventionnelle, n’ont pas diminué la quantité de mauvaises herbes. De plus, les auteurs concluent qu’il y aurait certains avantages pour les producteurs à cultiver ces OGM, principalement en permettant plus de flexibilité dans le contrôle des mauvaises herbes (réf. 8)


Dans toutes les études mentionnées ici, aucun impact de la transformation génétique n’a été observé. Les différents impacts observés étaient causés par les modes de gestion des herbicides différents et non par la modification génétique.



et les réferences:

a écrit :

RÉFÉRENCES

1. CARPENTER, J., A. et al. (2002). « Comparative Impacts of Biotechnology-derived and Traditional Soybean, Corn, and Cotton Crops », Council for Agricultural Science and Technology, Ames, Iowa, [En ligne].

2. HEARD M.S., et al. (2003). « Weeds in Fields with Contrasting Conventional and Genetically Modified Herbicide-Tolerant Crops. 1. Effects on Abundance and Diversity », Phil. Trans. R. Soc. Lond. B. 358 (1439), p. 1819-1832. [En ligne].

3. PERRY, J.N., et al. (2004). « Ban on Triazine Herbicides Likely to Reduce but not Negate Relative Benefits of GMHT Maize Cropping », Nature (428), p. 313-316.

4. PIMENTAL, D.S. et P. RAVEN (2000). « Bt Corn Pollen Impacts on Nontarget Lepidoptera: Assessment of Effects in Nature », Proc. Natl. Acad. Sci. USA 97 (15), p. 8198-8199.
5. BOHAN, D., et al. (2005). « Effects on weed and invertebrate abundance and diversity of herbicide management in genetically modified herbicide-tolerant winter-sown oilseed rape. », Proceedings of the Royal Society B, (272), p. 463-474.



6. BOHAN, D., (2005). « A view on the GM Farm Scale Evaluations », ISB News Report, juin 2005, p.1-3. [En ligne].


7. BURKE, M. (2005) « Farm Scale Evaluations – Managing GM crops with herbicides- Effects on farmland wildlife ». Brochure produite par « the Farmscale Evaluations Research Consortium » et «the Scientific Steering Committee », 12 pages. [En ligne].


8. SWEET, J., et al. (2004). « Botanical and Rotational Implications of Genetically Modified Herbicide Tolerance in Winter Oilseed Rape and Sugar Beet (BRIGHT Project) ». Home-Grown Cereals Authority (UK), Project Report No. 353, 265 pages. [En ligne, section publications].

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Message par canardos » 10 Fév 2006, 16:40

les OGM peuvent permettre également d'augmenter la production agricole et surtout de la mettre davantage à l'abri des aléas climatiques:

a écrit :

[center]PRODUCTION AGRICOLE ACCRUE[/center]

Produire davantage et mieux. Voilà l’une des préoccupations constantes des agriculteurs. Les grandes cultures d’OGM ont notamment été développées dans le but de répondre à cet objectif. Les plantes GM tolérantes aux herbicides, par exemple, doivent faciliter la lutte contre les mauvaises herbes. En cultivant des plantes GM résistantes aux insectes, aux maladies ou aux virus, les producteurs veulent se prémunir contre les pertes importantes qu’entraînent l’attaque d’insectes, l’apparition de maladies ou l’introduction de virus, tout en diminuant la quantité de traitements par pesticides. Ainsi, la culture d’OGM permettrait d’augmenter la production agricole.


Le cas du soja tolérant aux herbicides

Selon quelques études, le soja tolérant à un herbicide offre un rendement supérieur au soja traditionnel, et ce, pour les raisons suivantes (réf. 1, 2, 3) :
lutte plus efficace contre les mauvaises herbes;
possibilité de réduire l’espace entre les rangs de végétaux, et par conséquent, de mieux utiliser le sol;
diminution significative des pesticides utilisés.

Perspectives d’avenir en production agricole

Des OGM présentant d’autres caractéristiques agricoles sont présentement à l’étude. Parmi ces derniers, on trouve des plantes GM qui pourraient permettre aux agriculteurs de cultiver des terres jusqu'alors impropres à l’agriculture en raison de la sécheresse, de l'appauvrissement du sol ou de la contamination par le sel. D’ailleurs, les agriculteurs des prochaines générations pourraient avoir le choix de ne plus cultiver autant de terres de mauvaise qualité, si les OGM remplissent leur promesse de rendement agricole supérieur et de meilleure utilisation du sol (réf. 4).



et les réferences:

a écrit :

RÉFÉRENCES

1. ARNOLD, J.C., D.R. SHAW et C.R. MEDLIN (1998). « Roundup Ready™ Programs Versus Conventional Programs: Efficacy, Variety Performance, and Economics », Proceeding of the Southern Weed Science Society 51, p. 272-273.

2. CARPENTER, J., A. FELSOT, T. GOODE, M. HAMMIG, D. ONSTAD et S. SANKULA (2002). « Comparative Impacts of Biotechnology-derived and Traditional Soybean, Corn, and Cotton Crops », Council for Agricultural Science and Technology, Ames, Iowa.

3. FERNANDEZ-CORNEJO, J. et W.D. MCBRIDE (2000). « Genetically Engineering Crops for Pest Management in US Agriculture: Farm-Level Effects », Resource Economic Division, Economic Research Service, US Department of Agriculture, Agricultural Economic Report 786. [En ligne].

4. ORGANISATION DES NATIONS UNIS POUR L’AGRICULTURE ET L’ALIMENTATION (FAO) (2003). Peser le pour et le contre des OGM : le pour [En ligne].
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