(Vérié @ dimanche 25 février 2007 à 09:52 a écrit : Bien sur que tout le monde peut avoir des problèmes d'éducation. Mais ce genre d'émission donne une certaine image de la société : une société d'où ont disparu les difficultés sociales. Un peu comme les sketchs "Un gars, une fille". Ca peut etre bien vu, ça porte sur les rapports de couple, mais jamais sur une situation ou l'un ou l'autre serait par exemple licencié etc. Or, le contexte social rejaillit toujours sur les relations familiales, intimes, éducation avec les enfants ou rapports de couples.
C'est un peu fou comme conversation, dire que les sketchs genre "un gars, une fille" sont anesthésiants pour les luttes ou pour la conscience politique... Je ne le crois pas une seule seconde. Je crois plutôt qu'il s'agit de divertissements qui parlent aux gens, de leur quotidien, dans ses dimensions les moins directement politiques et que ca les fait marrer parceque ca correspond bien à une certaine réalité (la plus légère). C'est normal de ne pas toujours penser aux difficultés de boulot, encore heureux que ca existe d'ailleurs. Ce serait bien triste si même les divertissements tombaient sous la coupe d'une monomanie réaliste-socialiste. Qu'ils mettent en scène des cols blancs plutôt que des cols bleus, c'est évident, mais ce n'est pas le sujet.
En ce qui concernent les émissions de Delarue, je trouve qu'elles ont de grands mérites. Quand il aborde des sujets comme vivre avec une personne agée, les maladies mentales, les problèmes d'éducation, etc, il évoque des sujets abandonnés ailleurs qui font les plus graves difficultés de beaucoup de gens. D'ailleurs ce n'est pas vrai que la dimension financière ou matérielle (temps disponible, etc) est écartée de la conversation. Son succès, pour une émission pourtant sérieuse et plus empathique que voyeuriste, n'est pas un hasard.
On apprenait récemment dans quelques lignes très discrètes des journaux que l'Etat allait supprimer la sécurité sociale après un an pour les veuves au chômage et leurs enfants quand ils sont moins de trois. C'est scandaleux, pour l'Etat ce sont des économies de bout de chandelle qui vont pourtant détruire des vies ! Et ca passe dans la plus grande discrétion... si ce n'est pour des émissions de société, aux qualités inégales mais qui au moins évoquent ce qui est oublié ailleurs.