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Message par stef » 07 Mai 2003, 16:53

CITATION Les travailleurs ont évidemment besoin de syndicats, mais en tant qu'organe de base et de masse d'organisation des travailleurs dans l'usine. Dans le cadre d'une grève générale, ce ne sont pas aux syndicats d'être les organes d'organisation des travailleurs, c'est le rôle des comités de grève.[/quote]
Bref le syndicats c'est pour la croûte en temps de paix. Quand les choses sérieuses ont lieu, on passe à autre chose.

Et bien non : les Comités de Grèves ont vocation à intégrer l'ensemble de la classe, de ses organisations et notamment les syndicats.

Les CG, c'est l'unité de la classe dans son mouvement. Il est donc indispensable qu'ils se soumettent et intègrent l'ensemble des organismes de classes préexistants sous peine justement de ne pas représenter cette unité.

Et encore une fois : ce mouvement est incompatible avec la politique des appareils.

Et je rajoute même que les organisations syndicales ont un rôle politique à jouer, au plus haut niveau. Ce n'est pas pour rien que :trotsky: écrivait :
CITATION à l'époque actuelle, les syndicats ne peuvent pas être de simples organes de la démocratie comme à l'époque du capitalisme libre-échangiste, et ils ne peuvent pas rester plus longtemps politiquement neutres, c'est-à-dire se limiter à la défense des intérêts quotidiens de la classe ouvrière. [/quote]

D'où :
CITATION
Il est un fait certain que l'indépendance des syndicats, dans un sens de classe, dans leur rapport avec l'Etat bourgeois, ne peut être assurée, dans les conditions actuelles, que par une direction complètement révolutionnaire qui est la direction de la IVème Internationale. Cette direction, naturellement, peut et doit être rationnelle et assurer aux syndicats le maximum de démocratie concevable dans les conditions concrètes actuelles. Mais sans la direction politique de la IVème Internationale, l'indépendance des syndicats est impossible.
[/quote]
stef
 
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Message par Barnabé » 07 Mai 2003, 16:58

CITATION CITATION
Le mot d'ordre "rompez avec la bourgeoisie" à l'adresse des dirigeants des organisations ouvrières ne peut avoir de valeur qu'éducative (en montrant la trahison des bureaucrates à travers leur refus de lutter pour la grève générale).  [/quote]

Si ce mot d'ordre n'a aucune chance d'aboutir, alors il ne faut pas l'avancer. Notre rôle n'est pas de faire de la démagogie mais d'indiquer une issue.
Si tu penses que jamais ils ne rompront, à quoi cela sert-il d'en parler sinon semer des illusions ?

Mais je te signale quand même qu'un certain écrivait :

CITATION Il est, cependant, impossible de nier catégoriquement par avance la possibilité théorique de ce que, sous l'influence d'une combinaison tout à fait exceptionnelle de circonstances (guerre, défaite, krach financier, offensive révolutionnaire des masses, etc.), des partis petits-bourgeois, y compris les staliniens, puissent aller plus loin qu'ils ne le veulent eux-mêmes dans la voie de la rupture avec la bourgeoisie.  [/quote]


Il était moins catégorique que toi.... Et l'histoire est bourrée de ruptures partielles des directions d'avec le Capital.[/quote]

D'abord, le texte de Trotsky que tu cites explique que:
1/ le mot d'ordre "rompez avec la bourgeoisie" est purement éducatif
2/ on ne peut pas exclure que dans des circonstances particulières les organisations petites bourgeoises ou stalinienne rompe réellement avec la bourgeoisie, ce ne serait qu'un court épisode avant un authentique dictature du prolétariat (parce que Trotsky dicute dans le cadre d'une monté révolutionnaire des masses)

D'où évidemment, une grève générale pourrait pousser les directions syndicales à rompre momentanément avec la bourgeoisie, mais elle ne le feront que contrainte et forcées (non pas par des demande à leur adresse, mais par le mouvement réel des masses), et elles ne le feront que pour mieux tenter de reprendre le contrôle de la situation au bénéfice de la bourgeoisie.
Une rupture des dirigeants confédéraux avec la bourgeoisie n'est pas une perspective. La perspective c'est la grève générale et l'organisation de la classe ouvrière en comités. Les dirigeants des syndicats feraient peut-être alors preuve de radicalisme, mais dans le seul but de reprendre le contrôle de la situation.
Evidemment, à l'heure actuelle, on ne peut que s'appuyer sur les initiatives syndicales, mais dans la perspective qu'elles dépassent les syndicats.
Barnabé
 
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Message par stef » 07 Mai 2003, 17:00

Tu fais un contresens sur le mot "éducatif". Educatif au sens où les masses apprennent en marchant, rompent avec la bourgeoisie et leurs agents par leur propre mouvement. Bref, la méthode transitoire.

Pas au sens de "irréaliste mais bon à dire" !
stef
 
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Message par Barnabé » 07 Mai 2003, 17:04

Une petite citation pour la route
CITATION ( programme de transition @ ) Les syndicats, même les plus puissants, n'embrassent pas plus de 20 à 25 % de la classe ouvrière et, d'ailleurs, ses couches les plus qualifiées et les mieux payées. La majorité la plus opprimée de la classe ouvrière n'est entraînée dans la lutte qu'épisodiquement, dans les périodes d'essor exceptionnel du mouvement ouvrier. A ces moments là, il est nécessaire de créer des organisations ad hoc, qui embrassent toute la masse en lutte : les COMITÉS DE GREVE, les COMITÉS D'USINES, et, enfin, les SOVIETS.
[/quote]
Et il faut me trouver aujourd'hui les syndicats qui organisent même 20% de la classe ouvrière.
Barnabé
 
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Message par Barnabé » 07 Mai 2003, 17:06

Une autre sur le caractère "éducatif":

CITATION Néanmoins, la revendication des bolcheviks, adressée aux mencheviks et aux socialistes-révolutionnaires : "Rompez avec la bourgeoisie, prenez dans vos mains le pouvoir !", avait pour les masses une énorme valeur éducative. Le refus obstiné des mencheviks et des socialistes-révolutionnaires de prendre le pouvoir, qui apparut si tragiquement dans les journées de Juillet, les perdit définitivement dans l'esprit du peuple et prépara la victoire des bolcheviks.

[/quote]
Barnabé
 
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Message par stef » 07 Mai 2003, 17:07

Citation hors sujet : nous ne nous oposons pas aux CG (évidemment !). Nous nous opposons à une conception visant à en évacuer les syndicats.
stef
 
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Message par stef » 07 Mai 2003, 17:10

Barnabé.

Réfléchis 30 secondes. Le rôle d'un marxiste est d'indiquer l'issue pas d'envoyer les gus dans une impasse ! En 1917, le combat pour le gvt Menchéviks SR était mené sans AUCUNE arrière pensée. Parce que si ce gvt avait existé, il aurait été un point d'appui - une autre voie menant à la rupture avec le Capital. A moins que tu ne penses que :trotsky: :lenine: faisaient de la démagogie et se battaient pour un gvt bourgeois ?

Je maintiens ce que j'ai dit sur ton contresens !
stef
 
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