(Zelda @ mercredi 27 juin 2007 à 11:13 a écrit : (Byrrh @ lundi 25 juin 2007 à 16:08 a écrit : On dirait des noms d'instruments de torture imaginés par Alfred Jarry dans "Ubu roi"...
a écrit :Je rêve même d'une société où les villes auront, en plus de transports publics gratuits et très modernes, reliant les banlieues les plus lointaines rapidement au centre ville, une armada de vélos en libre service disponible sur toute la ligne intra-muros, voire de tandems à deux, trois ou quatre places pour les petites familles.
Moi, je rêve d'une société où les centres-villes seront réinvestis par les classes populaires qui en ont été chassées ces dernières décennies. Le nombre impressionnant de mètres carrés habitables qu'on pourrait récupérer en expropriant les banques, les sociétés d'assurances, certains commerces inutiles, l'église catholique, les spéculateurs immobiliers...
Bien sûr, sur le fond, je ne peux qu'être d'accord, si l'on part de la société actuelle, et de sa tendance de ces dernières décennies, dans toutes les grandes villes du monde (Marseille fait-elle encore de la résistance d'ailleurs ? :smile: ) à virer les "pauvres" du centre-ville.
Cependant, pour parler d'une société plus lointaine... Il me semble qu'il y aura toujours des centre-villes, même s'ils (re)devenaient aussi populaires que les banlieues. Les centres-villes, c'est bien pratique et sympathique, chargé d'histoire, mignon, concentré, et que toute l'agglo ne pourra jamais y habiter, mais aura toujours envie de s'y retrouver et de s'y balader en un quart d'heure de transport gratuit et moderne.
Regarde par exemple Rouen avec un centre-ville très joli mais riquiqui de 110 000 habitants, pour une agglo de quasi 400 000 répartie sur une trentaine de communes. C'est forcé qu'il faut des moyens de transport géniaux au milieu pour que ça ne s'engorge pas. Ce qu'il n'y a pas. Et là indesit, çe ne sont pas les vélos qui vont régler l'affaire.
Bonjour,
merci pour vos réponses. Pour répondre à ZELDA, personne, pas moi en tous cas, n'a jamais dit que les vélos vont régler tous les problèmes de transports.
En fait, je pense que le problème est souvent mal posé. Il ne s'agit pas d'opposer un dogme (le tout-vélo) à un autre (le tout-auto).
Le fond du problème est le suivant ; chaque moyen de transport a son créneau, dans lequel il est indiqué c'est-à-dire utilisable par l'usager à un coût externe peu élevé pour la société. J'appellerais cela la coordination des transports (terme qui date des années 1930 c'est vous dire s'il est nouveau
).
Quand on pense aux nuisances de transports on pense à la voiture. Or la voiture restera toujours indispensable pour certains déplacements. Le but d'une politique publique censée est de la réduire aux déplacements où elle est irremplaçable. Par exemple, les déplacements en zone peu dense, en particulier en milieu rural, ou encore en banlieue pavillonnaire.
Le transport public est surtout pertinent s'il est relativement massifié. Cela n'empêche pas qu'il doive aller partout, pour jouer sur l'effet de réseau. D'où la nécessité de rouvrir des lignes ferroviaires que l'on a fermées (toutes n'étaient pas vouées au déclin), de mettre des autocars réguliers quand le chemin de fer ne se justifie pas, voire des transports à la demande.
En France l'offre ferroviaire me paraît particulièrement déficiente sur deux créneaux : l'interrégional (le train Corail si l'on préfère) ; et le transport dans les grandes villes de province, où il faudrait en fait des systèmes qui ressemblent au RER parisien (les allemands connaissent cela avec les S-Bahn).
Alors le vélo ? Le vélo est pertinent pour les trajets en terrain plat, de courte distance (moins de 5 km), et où l'usager est peu chargé, et à condition de disposer d'un bon réseau de piste cyclable. Son emploi peut résoudre un certain nombre de problèmes d'engorgement urbain, et aussi de santé (pour la lutte contre la sédentarité). Mais son emploi ne répond pas à tous les besoins de mobilité.
Il n'est donc pas question d'affirmer que le vélo peut assurer tous les besoins de déplacements, d'ailleurs à ma connaissance personne n'a jamais proféré uen telle sottise.
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