Mince :wacko: c'est reparti :cry3:
Je sens que ça va recommencer de repartir en c... (c'est grave ? j'ai oublié le mot qu'on utilise pour remplacer celui qui a une conotation sexuelle :hinhin: ) - ah si ça y est : en "eau de boudin"
Pourtant, en ce qui me concerne dans mon post relevant celui de granit sur Reich, j'avais respecté le tabou de ce forum - heu non pardon, l'interdit (aucun refoulement dans cet interdit clair et net) : je n'ai pas écrit "psychanalyse" (même si j'avais tout de même remarqué que Reich avait commencé par elle - entre autres).
Et ce n'était pas par hypocrisie, mais pour éviter de réveiller les vieux "démons" : car on n'est pas obligé absolument de parler de psychanalyse lorsqu'on parle de Reich, non :unsure: ?
Il n'y a pas que la psychanalyse qui peut parler de sexualité, de répression sexuelle, non ?
Contrairement à Régivanx, je trouvais intéressante la "dérivation douteuse" de la psychanalyse proposée par Reich.
J'ai eu la même impression que Granit
(granit a écrit :Reich est quelqu'un qui pour moi a tenté de la remettre "sur pied"
(mais j'ai l'impression depuis que granit ne met pas les même choses que moi là dedans)
Voilà quelqu'un qui, reprenant effectivement Freud (le disant), part du principe que la névrose est le produit de pulsions sexuelles refoulées. Mais qui, d'après ses dires, diverge de Freud et de ses disciples en ce qu'il envisage comme solution à ces névroses et bien la "satisfaction sexuelle directe". Selon ses dires, les autres proposeraient la "sublimation" de la pulsion refoulée en activité créatrice...
Je trouve plutôt sain que face au constat d'un besoin réprimé, on propose la solution de la satisfaction du besoin :dry: ... :huh1: Et que face à un problème d'ampleur apparemment sociale, on propose d'étendre la solution aux larges masses...
Evidemment, si l'on prétend comme Freud, que la pulsion sexuelle originelle est de tuer son père pour coucher avec sa mère... on ne peut prôner la satisfaction de cette pulsion.
Mais le complexe d'Oedipe, c'est Freud qui le dit.
Quant à Reich, il parle de répression de la sexualité infantile (entre enfants, je précise) et juvénile (entre adolescents). Là encore, j'arrive à le suivre...
Mais bon, ça c'est à première vue.
Par contre,là dessus :
(granit a écrit :Par contre une chose que l'on peut vérifier expérimentalement c'est l'existence de l'inconscient : par les lapsus, les actes manqués.. et depuis peu par l'étude du cerveau ( l'activation de certaines zones selon ce qu'on fait..).
Et je crois qu'il n'y a plus grand monde pour nier l'existence de l'inconscient.. ce qui est bel et bien une découverte de la psychanalyse.
Même dans "Science et vie", je l'ai lu. Et pour moi la prétendue démonstration de l'inconscient par l'étude du cerveau est une supercherie.
Les lapsus, les actes manqués, ne prouvent rien dutout, matériellement parlant. (mais la théorie de l'inconscient en donne une interprétation basée sur la spéculation - on peut spéculer en faisant référence à des phénomènes observés)
L'étude du cerveau montre au contraire des phénomènes matériels (chimiques, biologiques, électriques, etc) à l'oeuvre dans... le cerveau (et pas dans l'inconscient).
De quoi parle Freud lorsqu'il parle d'inconscient ? d'un truc constitué, de manière spéculative - même si ça permet d'interpréter certaines observations cliniques - de "moi", de "ça", de "surmoi", et que sais-je encore.. Il n'en parle JAMAIS d'une manière matérialiste comme le font les scientifiques, lorsqu'ils invoquent des zones physiquement délimitées, siège de tel ou tel aspect de l'activité cérébrale (consciente - ressentir de l'amour en regardant la photo de son amoureux - ou plus désordonnée, comme dans le rêve)
Les philosophes idéalistes faisaient de même en proposant maintes "géographies de l'esprit", constituées de "facultés": la raison, la morale, la sensation, etc. (par exemple et d'après mes souvenirs). Et pour certains d'entre eux, l'"esprit" était non seulement réel, mais la seule réalité tangible et indiscutable (contrairement à la matière, qui, n'était "que" perçue par un esprit capable d'erreur).
On ne peut même pas dire qu'à l'époque de Freud, la science neurologique était trop limitée pour prouver l'existence de l'inconscient, ce n'est pas le problème. Le problème c'est la question de la démarche. A son époque (si je ne m'abuse), De Broca de son côté, avait cette approche matérialiste, ou intuition matérialiste, de proposer une division de l'activité cérébrale dans les différentes zones du cerveau.
Pas plus à l'époque que maintenant cela ne prouvait l'existence de l'inconscient.
Par contre, ce que prouve les études actuelles du cerveau, c'est bien l'existence de zones du cerveau affectée à telle ou telle action, conformément à ce qu'avait décrit De Broca à l'époque, ce qu'il n'était alors pas évident d'admettre.
C'est une banalité que de dire que les processus à l'oeuvre dans le cerveau sont inconscients. On n'a évidemment pas conscience des flux électriques, de la libération des neurotransmetteurs, de la création de neurones, etc. des mécanismes sous-jacents à la volonté de porter un verre d'eau à sa bouche, à la faculté de raisonner, ni même de causes plus lointaines à tous ces phénomènes).
On n'a pas conscience du déficit de sécrétion d'endorphine ou des anomalies des récepteurs d'endorphine, qui provoque nécessairement des phénomènes d'angoisse.
Il y a toute une série de cause à effet qui font que nous agissons tel que nous agissons, dont nous ne sommes pas conscients, même quand nous croyons agir consciemment. Ces causes et ces effets ne sont pas seulement dans notre cerveau, mais dans notre histoire (qui est matérielle) et dans l'histoire tout court (qui est matérielle aussi).
Il doit bien y avoir une conception matérialiste de notre histoire personnelle dont nous n'avons pas conscience, et qui puisse aboutir, dans certains cas, à ce que nous commettions des actes absurdes. Cela n'est pas pareil que de dire que c'est notre "inconscient" qui dirige notre histoire personnelle, parfois à notre insu, pour nous faire commettre des actes absurdes.