(nosiarvi7 @ lundi 22 octobre 2007 à 11:03 a écrit : Oui, je suis d'accord avec ca, mais on ne peux pas ignorer l'apport de dolto (et de la psychanalyse en general) sur le changement de consideration de l'enfant et de l'adolescent.Meme si ce changement est passé par le biais du blabla psychanalytique.
Suite du feuilleton.
DOLTO ET L'IVG
Une position culpabilisante plus qu'ambigue
Citation de Tony Anatrella, psychanalyste jésuite réac (C’est à lui que les médias font appel pour défendre les positions de l’Eglise contre l’avortement, contre le mariage homosexuel, l’adoption par des homos etc.) Ici, il s’appuie sur Dolto contre l’avortement.
T. A. : Il y a beaucoup de mauvaise foi dans le discours dominant actuel qui laisse entendre aux femmes qu’elles ont finalement à se réjouir de pouvoir avorter. Un véritable interdit pèse pour ne surtout pas envisager la culpabilité intrinsèque à l’avortement. François Dolto l’avait déjà perçu en son temps en disant qu’il faudrait faire payer une amende à la suite d’un avortement car on attente à la vie. Plus la culpabilité est refusée et doit rester « muette » et plus la souffrance s’accroît avec son lot de doute et de dévalorisation personnelle. La banalisation de l’avortement accentue ce double mouvement et risque de déshumaniser le rapport à la sexualité et à la procréation.
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A noter, Dolto a dit : « Il y a du sujet (pour le psy NDV) dès la fécondation. » C’est clair, non ?
DOLTO ET LA PERCEPTION DES PETITS ENFANTS (Toujours à propos de l'IVG)
PLUS FORT QUE CARRIE AU BAL DU DIABLE
Le constat de Françoise Dolto dans "Sexualité Féminine, Libido érotisme frigidité", Le Livre de Poche, pp.349-357. : « Je voudrais exposer un cas qui montrera combien un avortement est quelque chose d’important. […] Sur les frères et sœurs (…) : Un jour, arrivent à l’hôpital un père et une mère avec un enfant de 7 ans, présentant des réactions graves de caractère paranoïaque, totalement opposant et braqué depuis environ 18 mois, cet état caractériel compliqué d’une régression scolaire presque totale, qui lui avait fait perdre les acquisitions tout à fait normales des classes préparatoires. Il s’agit d’un enfant émotif, révolté. Il est expulsé de l’école à la fin du trimestre. […]Il me fit des dessins de quinzaine en quinzaine. J’ai été très étonnée de voir des dessins noirs, toujours représentants du point de vue symbolique, après, une agressivité de violence, une dépression latente manifeste, puis, se firent jour le symbolisme de la mère et de la mort en particulier […].Après ces deux ou trois séances où le thème de la mort en rapport avec la mère et les petits enfants me semblait particulièrement signifié, je demandai à l’enfant […] s’il n’y avait pas eu des bébés morts autour de lui (…)La quinzaine suivante, la mère revient, entre avec son fils et dit devant Georges : “ Vous savez, j’ai repensé à votre question de l’autre jour, est-ce que ça ne serait pas ma fausse couche ? J’ai fait une fausse couche il y a environ 18 mois, mais je n’y pensais plus l’autre jour; mais enfin, Georges n’était pas au courant. ” Le petit me regarde avec des yeux ahuris […] L’enfant avait plus de 7 ans […] [et] n’était au courant de rien du tout. Pendant que je lui expliquais cette fausse couche et l’histoire d’un bébé qui meurt ainsi avant d’être capable de respirer et de naître, l’enfant brusquement, avec une voix caverneuse, tout à fait différente de sa voix habituelle, et comme à son insu, prononce avec violence ces mots : “ Non, elle l’a tué. Il voulait vivre. Elle l’a tué. ” J’explique de nouveau à l’enfant l’impuissance des médecins devant ces phénomènes de la vie et de la mort. L’enfant, muet, l’œil sombre, ne veut pas rester plus longtemps, la mère et le fils s’en vont. (…) une heure après, la mère téléphone : “ Est-ce que je peux revenir voir Mme Dolto, mais je voudrais la voir sans Georges. ” […]Quand elle arrive, elle me dit : “ Vous ne pouvez pas savoir ce que ça m’a bouleversée d’entendre Georges dire : “ C’est pas vrai, tu l’as tué, il voulait vivre, tu l’as tué. ” Comment est ce qu’il pouvait savoir ça ? ”. Et moi, je lui dis : “ Pourquoi ? Ce n’était pas une fausse couche spontanée ? ”. Elle me dit : “ Non, c’est moi qui l’ai avorté, je me suis fait avorter, je ne m’en souvenais même plus. » (…)Voilà une histoire qui montre les répercussions en profondeur chez quelqu’un qui n’avait aucun sentiment conscient de culpabilité, tout s’est vécu dans l’inconscient, tant du côté du père, devenu impuissant avec sa femme, que du côté de la mère, atteinte d’hypertension dangereuse mais totalement inconsciente même de son malaise physiologique, et inconsciente d’un drame conjugal profond qui s’aggravait tous les jours. C’est l’enfant qui avait tout ressenti inconsciemment et qui était devenu anti-vie, anti-paroles, anti-société, car il ne pouvait pas expliquer ce négativisme qui l’effrayait, et seuls ses cauchemars pouvaient traduire son angoisse
DOLTO A LA RESCOUSSE DE LA PEDOPHILIE
En revanche, en 77, Dolto a signé une pétitition pour la dépénalisation des relations sexuelles avec mineur dE moins de 15 ans, en compagnie de Glucksman, Robe-Grillet, Sartre, Althusser, Beauvoir. On est moderne ou on ne l’est pas !