Wilhelm Reich

Rien n'est hors-sujet ici, sauf si ça parle de politique

Message par Jenlain » 23 Oct 2007, 09:10

(Louis @ mardi 23 octobre 2007 à 07:23 a écrit : Calomnie, mensonge... Encore une fois, de gros mots pour faire monter la sauce ! Peut etre ne s'agit il que d'une ERREUR (due au fait que Cottereaux avait rédigé le précédent rapprot de l'inserm, celui sur les mérites comparés des différentes psychothérapies, et qu'a ma connaissance, il ne s'est pas opposé aux conclusions de celui ci)
Les deux rapports n'avaient strictement rien à voir.
Jenlain
 
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Message par Louis » 23 Oct 2007, 09:21

"rien a voir" ? C'est pas sur ! Déja, il se suivaient (ce qui peut expliquer une ERREUR) de plus ils avaient les memes partisans (ceux des TCC) et les memes adversaires (les adversaires du "scientisme") Je n'ai pas connaissance par exemple d'un partisan des "TCC" qui ait été critique du second rapport de l'inserm. Mais je n'ai pas la science infuse (j'ai cherché pourtant) Donc si tu me donnais un exemple de partisan des TCC qui se soit mobilisé sur le second rapport de l'inserm, je changerais (un peu) d'avis sur ce que sont les TCC sur le plan politique (qui est différent de ce qu'on peut en dire d'un point de vue scientifique)
Louis
 
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Message par Vérié » 23 Oct 2007, 10:15

(granit @ mardi 23 octobre 2007 à 09:40 a écrit : D'ailleurs j'ai trouvé un autre texte de Trotsky sur le sujet :


Il ne fait aucun doute que Trotsky a été séduit par la psychanalyse. On le constate dans d'autres textes, par exemple celui-ci, issu de Littérature et révolution :
_________________________________________________________________
"La révolution communiste n'a pas la crainte de l'art. Elle sait qu'au terme des recherches qu'on peut faire porter sur la formation de la vocation artistique dans la société capitaliste qui s'écroule, la détermination de cette vocation ne peut passer que pour le résultat d'une collision entre l'homme et un certain nombre de formes sociales qui lui sont adverses. Cette seule conjoncture, au degré près de conscience qui reste à acquérir, fait de l'artiste son allié prédisposé. Le mécanisme de sublimation, qui intervient en pareil cas, et que la psychanalyse a mis en évidence, a pour objet de rétablir l'équilibre rompu entre le « moi » cohérent et les éléments refoulés. Ce rétablissement s'opère au profit de l' « idéal du moi » qui dresse contre la réalité présente, insupportable, les puissances du monde intérieur, du «soi », communes à tous les hommes et constamment en voie d'épanouissement dans le devenir. Le besoin d'émancipation de l'esprit n'a qu'à suivre son cours naturel pour être amené à se fondre et à se retremper dans cette nécessité primordiale : le besoin d'émancipation de l'homme."
__________________________________________________________________

Cela ne l'a pas empêché de critiquer certaines démarches théoriques ecclectiques, comme celle de Manoury au moment de son exclusion de l’IC

____________________________________________________
"Dans la sphère théorique, Mannoury apparaît comme un éclectique: il combine le matérialisme dialectique avec la psychanalyse, la transformant en un système philosophique, et la moralité idéaliste. Inutile de souligner que tout cela est très loin des fondements théoriques sur lesquels repose l'Opposition marxiste."
___________________________________________________________
Selon Mandel, Trotsky trouvait la psychanalyse :

« Très positive car il y voit un moyen pour l’homme de dominer son inconscient » (Extrait du site consacré aux oeuvres de Mandel.)
________________________________________________________________

D'une part, comme cela a été dit, Trotsky n'était pas infaillible.
D'autre part et surtout, la psychanalyse était en effet novatrice dans la mesure où elle abordait le problème de l'inconscient, meme si Freud n'est pas le créateur de ce concept. Ou pas le seul. C'était tout de meme un courant de pensée.

Trotsky avait-il connaissance des falsifications de Freud ? Pour ma part je n'en sais rien. Mais il est vrai que Freud a pu avoir des intuitions géniales tout en se comportant comme un escroc et provoquant des catastrophes (suicides etc).

A partir de cette volonté d'explorer l'inconscient, il est possible de construire des théories sur des bases scientifiques, c'est à dire de les mettre à l'épreuve des faits.
En particulier de vérifier leur efficacité thérapeuthique, ce qui est le seul critère valable. (La preuve du pudding etc)

Le problème est que la psychanalyse était déjà mal partie avec un maître comme Freud (en dépit de son talent, ou de son génie (Trotsky), comme on voudra.) Et elle a ensuite été de mal en pis, avec la construction d'un système de concepts non vérifiés par l'expérience, donc totalement idéaliste. Sans parler des pratiques, qui s'apparentent à l'escroquerie. Voir Lacan, Dolto et cie. Bettheleim, j'avoue mon ignorance.

Voilà, à mon avis, comment on peut comprendre l'enthousiasme de Trotsky, sans penser qu'il était le premier gogo venu ni s'aligner sur tout ce qu'il a pu dire écrire avec le petit doigt sur la couture du pantalon. (Sur ce sujet comme sur d'autres.)
Vérié
 
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Message par Jenlain » 23 Oct 2007, 10:32

(Louis @ mardi 23 octobre 2007 à 09:21 a écrit : "rien a voir" ? C'est pas sur ! Déja, il se suivaient (ce qui peut expliquer une ERREUR) de plus ils avaient les memes partisans (ceux des TCC) et les memes adversaires (les adversaires du "scientisme") Je n'ai pas connaissance par exemple d'un partisan des "TCC" qui ait été critique du second rapport de l'inserm. Mais je n'ai pas la science infuse (j'ai cherché pourtant) Donc si tu me donnais un exemple de partisan des TCC qui se soit mobilisé sur le second rapport de l'inserm, je changerais (un peu) d'avis sur ce que sont les TCC sur le plan politique (qui est différent de ce qu'on peut en dire d'un point de vue scientifique)

Faut arreter le delire un peu la. L'INSERM, c'est un gros truc qui regroupe tout un tas de labo qui bossent sur des choses différentes, dont certains sont d'ailleurs orienté sur la psychanalyse. Que les deux rapports coordonnées par l'INSERM se sont suivi ne veut strictement rien dire.

Tu dis que le deuxième rapport avait les memes partisans que le premier, peut tu me donner des sources ou tu vois ce qui ont participé au premier (sur l'evaluation des pratiques thérapeutiques) defendre le deuxième (celui sur les troubles de conduite) ?? Nottament de Cottraux, de Joëlle Proust, de Rosenfeld, et cie? Merci bcp de prouver ce que tu dis avec des noms (et pas un nom, pas deux noms, mais un nombre de noms significatifs).

C'es trop facile de tout melanger : TCC, comportementalisme, neurosciences, ... et de sortir une personne de ce que tu as tout melangé en disant "c'est les meme !!"

Les TCC n'ont fait l'objet que d'une toute petite partie du rapport sur les troubles de conduite, qui n'était d'ailleurs en rien scandaleux. La proposition de faire un carnet sur le modèle du carnet de santé, l'évaluation psychologique obligatoire à l'école, tout ca, ca n'a strictement rien, mais alors strictement rien à voir avec les TCC.
Jenlain
 
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Message par canardos » 23 Oct 2007, 14:10

on a discuté par ailleurs du caractere scientifique ou non de la pensée freudienne....

moi je voudrais insister simplement sur son caractère profondement réactionnaire, bien représentatif de la pensée de l'époque victorienne...

d'abord sur les femmes...Freud n'y va pas du dos de la cuillère...

Quelques citations de Freud sur les femmes :

Dans « neue Folge der Vorlesungen zur Einfürung und die Psychoanalyse“ Gesammelte Werke

a écrit :« la femme a le sens de la justice peu développé, ce qui s »explique par la prédominance de l’envie dans sa vie psychique (….) Ses intérêts  sociaux sont moins développés et ses capacités de sublimer ses passions sont plus faibles que ceux des hommes »


Dans « le tabou de la virginité » 1918 La vie sexuelle PUF 1969

a écrit :«Derrière l’envie de pénis se révèle l’amertume hostile de la femme envers l’homme, amertume dont les productions littéraires des « émancipées » présentent les signes les plus évidents.»


Dans « trois essais sur la vie sexuelle » 1905

a écrit :« …l’enfant ne se comporte pas autrement que la femme moyenne inculte, chez qui subsiste la même disposition perverse polymorphe. Dans les conditions habituelles, celle-ci peut rester à peu près normale sexuellement, mais sous la conduite d’un habile séducteur, elle prendra goût à toutes les perversions et en maintiendra l’usage dans son activité sexuelle. Dans son activité professionnelle, la prostituée met à profit la même disposition polymorphe et, par conséquent, infantile ; et, si l’on considère le nombre immense de femmes prostituées et  de celles à qui il faut accorder des aptitudes à la prostitution bien qu’elles aient échappé au métier, il devient en fin de compte impossible de ne pas reconnaître dans l’égale disposition à toutes les perversions un trait universellement humain et originel. »


a écrit :« …l’infériorité intellectuelle de tant de femmes, qui est une réalité indiscutable, doit être attribuée à l’inhibition de la pensée, inhibition requise pour la répression sexuelle. »
Sigmund Freud, 1908: Die ’’kulturelle’’ Sexualmoral und die moderne Nervosität. Trad. fr. in : Freud, La Vie Sexuelle. P.U.F. 1969, page 42.

a écrit :« C’est un fait connu, et qui a donné aux hommes ample matière à récrimination, que souvent le caractère des femmes s’altère singulièrement une fois qu’elles ont renoncé à leur fonction génitale. Elles deviennent querelleuses, tracassières et ergoteuses, mesquines et avares ; elles font ainsi montre de traits d’érotisme sadique anal qu’elles ne possédaient pas auparavant, durant leur féminité. »
Sigmund Freud, 1913— Die Disposition zur Zwangsneurose. Ein Beitrag zum Problem der Neurosenwahl. [Conférence Congrès internat. Psychanalyse, Munich 7 et 8/09-1913] *GW 8: 442-452; *CP 2: 334-341; *SE 12: 311-326. La disposition à la névrose obsessionnelle. *NPP: 189-197. Page 195.

a écrit :« Le secret de l’imbécillité physiologique des femmes réside dans le fait qu’elle est une conséquence du refoulement sexuel. Comme on leur interdit de penser à ce qu’il y a de plus valable pour elles, l’activité de la pensée en général n’a plus de valeur du tout. »

Sigmund Freud, rapporté par Otto Rank, secrétaire de la Société Psychanalytique de Vienne, dans la séance du 3 mai 1911. MINUTES de la Société Psychanalytique de Vienne (1906-1918). Nunberg (H.) Federn (P.) Eds., 1962-1975: Les Premiers Psychanalystes (vol 3: 1910-1911). Gallimard, 1979, pages 244-245.

a écrit :Même si la femme « doit être jugée avec indulgence et tolérance dans les domaines où elle est en retard sur l’homme », « Il est vrai, que la femme ne gagne rien à étudier et que cela n’améliore pas, dans l’ensemble, la condition des femmes. En outre, la femme ne peut égaler l’homme dans la sublimation de la sexualité. »
Sigmund Freud, rapporté par Otto Rank, secrétaire de la Société Psychanalytique de Vienne, dans la séance du 15 mai 1907. MINUTES de la Société Psychanalytique de Vienne (1906-1918). Nunberg (H.) Federn (P.) Eds., 1962-1975: Les Premiers Psychanalystes (vol 1: 1906-1908). Gallimard 1976, pages 219 et 220.



Quelques citations de Lacan sur les femmes :

Dans Encore Ed. du seuil 1975

a écrit :« Le sexe féminin a un caractère d’absence, de vide, de trou qui fait qu’il se trouve être moins désirable que le sexe masculin ...
….
Dans ce qu’il en est de la jouissance, il n’y a qu’un niveau élémentaire. La dernière fois, j’ai promu qu’elle n’était pas un signe de l’amour. C’est ce qui sera à soutenir, et qui nous mènera au niveau de la jouissance phallique. Mais ce que j’appelle proprement la jouissance de l’Autre en tant qu’elle n’est ici que symbolisée, c’est encore autre chose, à savoir le pas-tout que j’aurai à articuler.

La femme n’entre en fonction dans le rapport sexuel qu’en tant que mère. […] A cette jouissance qu’elle n’est pas toute, c’est-à-dire qui la fait quelque part absente d’elle-même, absente en tant que sujet, elle trouvera le bouchon de ce a que sera son enfant.

« Il n’y a de femme qu’exclue par la nature des choses qui est la nature des mots, et il faut bien dire que s’il y a quelque chose dont elles-même se plaignent assez pour l’instant, c’est bien de ça – simplement, elles ne savent pas ce qu’elles disent, c’est toute la différence entre elles et moi.
…..

Ce qui laisse quelque chance à ce que j’avance, à savoir que, de cette jouissance, la femme ne sait rien, c’est que depuis le temps qu’on les supplie, qu’on les supplie à genoux – je parlais la dernière fois des psychanalystes femmes – d’essayer de nous le dire, eh bien motus ! On n’a jamais rien pu en tirer. Alors on l’appelle comme on peut, cette jouissance, vaginale, on parle du pôle postérieur du museau de l’utérus et autres conneries, c’est le cas de le dire. Si simplement elle l’éprouvait et n’en savait rien, ça permettrait de jeter beaucoup de doutes du côté de la fameuse frigidité

Si la libido n’est que masculine, la chère femme, ce n’est que de là où elle est toute, c’est-à-dire là d’où la voit l’homme, rien que de là que la chère femme peut avoir un inconscient. Et à quoi ça lui sert ? Ça lui sert, comme chacun sait, à faire parler l’être parlant, ici réduit à l’homme, c’est-à-dire – je ne sais si vous l’avez bien remarqué dans la théorie analytique – à n’exister que comme mère.



Dans « La relation d’objet Paris Seuil 1994 » à propos des sexes masculin et féminin :

a écrit :« c’est un fait, quelque chose dont l’usage symbolique est possible parce qu’il se voit, qu’il est érigé. De ce qui ne se voit pas, de ce qui est caché, il n’y a pas d’usage symbolique possible. »



Quelques citations de Françoise Dolto :

Dans « la cause des enfants » 1985

a écrit :« chez les filles l’angoisse de ne pas avoir de pénis est très vite dépassée par la certitude d’avoir bientôt des seins. Aussi, pour elles, l’absence ou le retard du développement mammaire est souvent dramatique »


a écrit :« il est de toute importance que la fille fasse son deuil de ses fantasmes masturbatoires clitoridiens (…) la solution heureuse c’est l’investissement vaginal »




Dans le tome 2 du "Séminaire de psychanalyse d'enfant" publié au Seuil, Françoise Dolto relate cette anecdote qui traduit l'hostilité de Dolto à l'avortement et d'une certaine façon la couvre de ridicule :

a écrit :"Il me revient aussi le souvenir d'un cas extraordinaire d'enfant mutique. C'était une petite fille de 3 ans ; elle s'occupait à un jeu tel que j'ai demandé à la mère si elle avait fait une fausse couche. Elle me répondit : "Oui, mais c'était avant la naissance de la petite". Elle avait alors subi un avortement sur le conseil d'un médecin. Ce n'était donc pas cela. Je dis à la mère : "Alors, ce serait quelque chose d'autre". Elle commençait à rire : "Ce serait trop drôle". Je lui dis : "Non, il ne s'agit pas d'une fausse couche que vous auriez faite avant sa naissance, mais de quelque chose qui s'est produit du vivant de l'enfant. - Oui, bien sûr, quand elle avait dix mois, j'ai été de nouveau enceinte. J'ai fait une IVG. Or cela fait maintenant 6 mois que nous voudrions avoir un autre enfant et je ne peux pas. Cela m'ennuie beaucoup, mais je me demande si ce serait raisonnable avec une enfant muette, une enfant qui sera un problème toute la vie".

Je la rassure : "Je ne crois pas qu'elle sera muette toute sa vie ; votre enfant est en train de dire avec son mutisme : vous ne m'avez pas expliqué, ni papa, ni toi, pourquoi tu avais un enfant dans le ventre et pourquoi il est parti."

A ce moment, la petite m'a regardée et elle a tiré son père : "Viens papa, cette dame est une emmerdeuse"; alors qu'elle n'avait jamais parlé..."
canardos
 
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Message par regivanx » 23 Oct 2007, 15:41

Je reconnais avoir confondu "Psychothérapie : Trois approches évaluées" et "Trouble des conduites chez l’enfant et l’adolescent". L'erreur provient du fait que "le" rapport de l'INSERM n'était pas le même en 2004 et en 2005.

Pour ce qui est des accusations de "mensonges", je ne réponds pas à la provocation.

Continuez de chercher.
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Message par canardos » 23 Oct 2007, 15:54

pauvre femme!

dans la vision freudienne, cette etre consubstantiellement inferieur car par nature incomplet, définitivement frustré par l'absence du merveilleux pénis, est responsable de tous les maux....

qu'elle s'attache trop à l'enfant et celui ci dans le cadre d'une relation fusionnelle deviendra homosexuel, homosexualité qui selon Freud est une perversion comparable au fétichisme à l'origine de toutes les névroses...le pere n'est responsable lui que par son absence alors qu'il aurait du etre là pour tirer l'enfant des griffes maternelles..



Dans « un souvenir de Léonard de Vinci œuvres complètes 1910 PUF :

a écrit :« chez tous [je souligne] nos hommes homosexuels, il y eut dans la première enfance, oubliée plus tard par l’individu, une liaison érotique très intense à une personne féminine, généralement la mère, suscitée ou favorisée par la tendresse excessive de la mère elle-même, confortée de plus par le retrait du père dans la vie de l’enfant. »



a écrit :

L’enfant-pénis de la mère châtrée
(Francis Pasche)

Pour comprendre la genèse de l’homosexualité confirmée à partir de ces causes, il est nécessaire de revenir sur une notion qui me paraît devoir être examinée avec une certaine rigueur : la notion de mère phallique.

La mère phallique a été à notre avis bien légèrement incriminée dans l’homosexualité masculine. La présence de cette image dans les rêves de ces sujets n’est que le résultat d’une addition défensive. Comme le dit Freud, la multiplicité des pénis symboliques sur la tête de la Méduse est l’indice de l’horreur qu’inspire la castration et non la cause de cette horreur.

En tout cas, l’homosexuel, lui, justement, ne peut considérer sa mère comme phallique. Dés qu’il s’en détache, il la perçoit châtrée, donc très redoutable; d’où son angoisse et, s’il s’en sépare, l’urgente nécessité de se compléter à son tour avec un porteur de pénis dont l’existence même infirme la possibilité de castration, sinon il reste « collé» à elle comme il en existe tant d’exemples.

Au contraire du fétichiste dont la mère est ressentie comme phallique, l’homosexuel est réduit à cette image d’une mère mutilée, donc mutilante, dévorante, etc., s’il lui manque.

Ce détachement d’avec la mère suscite une identification à elle comme châtrée qui va de pair avec l’investissement du corps global, induit par celle-ci. Séparé, il garde un statut d’enfant-pénis.

Sa rupture avec le père, imaginaire ou effective, et le ressentiment consécutif expliquent selon nous la possibilité des passages à l’acte et dans certains cas le caractère ostentoire et provocant du comportement.

Nous avons signalé plus haut l’attitude profonde de révolte contre ce qui représente la Loi par la faiblesse du Surmoi paternel. Ce qui rend compte, selon Freud, de la témérité scientifique de Léonard, rend également compte de la fragilité des interdits intérieurs quant à une conduite qui est pourtant dans nos sociétés un objet de moquerie, d’indignation ou de fascination angoissante.
Le père ne peut pas entrer dans la composition de l’Idéal du Moi de l’homosexuel, car s’il s’est toujours agi pour celui-ci beaucoup plus d’avoir le père que de l’être, celui-ci est ravalé au niveau d’un objet sexuel.



car pour Freud, l'homosexualité est une infirmité et la clef de toutes les névroses

par exemple, Freud déclare son animosité à l'encontre de Hirschfeld et refuse d'écrire dans l'Annuaire sur les états sexuels intermédiaires, comme il le déclare dans une lettre à Jung datée du 25 février 1908 . Il reproche notamment à Hirschfeld d'être perverti parce qu'il a des relations avec des prostitués masculins. Freud pense qu'il est aberrant de vouloir donner des droits aux homosexuels, qu'il considère comme des infirmes.


Il constate
a écrit :  chez tous les névrosés (sans exception), dans l’inconscient, des velléités d’inversion, des tendances à fixer la libido sur une personne de leur sexe. »


a écrit :

Le rôle de l’homosexualité dans la pathogénie de la paranoïa
Sandor Ferenczi

Au cours de l'été 1908, j'ai eu l'occasion de discuter assez longuement avec le professeur Freud du problème de la paranoïa. Ces entretiens nous ont amenés à une certaine conception unitaire, nécessitant encore toutefois une vérification expérimentale, développée pour l'essentiel par le professeur Freud, moi-même contribuant à structurer la démarche de pensée par quelques propositions et objections. Nous avions estimé alors que le mécanisme de la projection (des affects), tel que Freud l'a démontré dans l'unique cas de paranoïa qu'il ait analysé, est caractéristique de la paranoïa en général.

Nous avons également admis que le mécanisme de la paranoïa occupe une position médiane entre les mécanismes opposés de la névrose et de la démence précoce. Le névrosé se débarrasse des affects devenus gênants au moyen de divers modes de déplacement (conversion, transfert, substitution), tandis que le dément retire son intérêt des objets du monde extérieur en général, et les ramène dans le moi (autoérotisme, folie des grandeurs).

Le retrait d'une partie des désirs dans le moi réussit - la folie des grandeurs ne manque dans aucun cas de paranoïa - mais une autre partie, plus ou moins grande, de l'intérêt ne peut pas se séparer de son objet primitif, ou bien y revient à nouveau. Cependant cet intérêt est si insupportable pour le malade qu'il est objectivé (par inversion de la tonalité émotionnelle, c'est-à-dire la présence d'un « signe négatif») et, par ce moyen, expulsé du moi. Donc la tendance devenue insupportable et retirée à son objet revient dans la conscience sous forme de perception de son contraire (comme appartenant à l'objet de la tendance).
Le sentiment d'amour devient la perception de son contraire, l'intérêt devient persécution. Notre attente de voir cette hypothèse confirmée par les observations ultérieures s'est vérifiée. Les cas de démence paranoïaque publiés par Maeder dans le dernier volume du «  Jahrbuch » ont considérablement renforcé ces hypothèses; Freud lui-même a pu déterminer, dans des études ultérieures, outre ces caractères fondamentaux de la paranoïa, des faits de détail plus finement précisés concernant le mécanisme mental des différentes formes de paranoïa, que nous avions seulement pressentis en 1908.

Mais le but de cette communication n'est pas d'amener sur le tapis le problème complet de la paranoïa ; Freud lui-même consacre un travail plus considérable à ce sujet; il s'agit seulement de communiquer un fait d'expérience, observé dans plusieurs analyses de paranoïaques, indépendamment des suppositions précitées, par conséquent d'une façon absolument fortuite.

Car j'ai dû constater que le malade ne fait pas jouer le mécanisme paranoïaque indifféremment contre n'importe quel intérêt libidinal, mais, à ce que j'ai pu observer jusqu'à présent, exclusivement contre un choix d'objet homosexuel. Déjà chez le paranoïaque analysé par Freud l'homosexualité jouait un rôle considérable, sinon suffisamment considéré par l'auteur à l'époque.

Maeder trouva également des « tendances homosexuelles indiscutables » sous les délires de persécution des déments paranoïaques qu'il avait examinés.

Par contre plusieurs cas que j'ai observés seraient en faveur de la conception que l'homosexualité ne joue pas un rôle occasionnel, mais le rôle principal dans la pathogénèse de la paranoïa, et que la paranoïa n'est peut-être qu'une déformation de l'homosexualité.



pas étonnant alors cet aveu de l'"historienne" de la psychanalyse Roudinesco

a écrit :
(Pourquoi la psychanalyse?, p. 169 1999). 

"depuis 1921, la direction de l'Association internationale de psychanalyse a toujours refusé d'admettre officiellement les praticiens homosexuels dans ses rangs"


plus étonnant la défense de la psychanalyse comme une théorie de la liberation sexuelle quand on sait que Freud...et Dolto condamnent toute activité sexuelle non fondée sur le coit héterosexuel et notamment la masturbation qui peut conduire au horreur à l'homosexualité...

Dans "La morale sexuelle civilisée et la maladie nerveuse des temps modernes" (1908), Freud qualifie d' "activité sexuelle perverse" ("perverser Sexualübung") TOUTE activité qui n'aboutit pas au coït.

Il précise que ces activités "sont condamnables sur le plan éthique car elles rabaissent cette chose sérieuse que sont les relations amoureuses entre deux être humains à un jeu agréable sans danger et sans participation de l'âme" (Gesammelte Werke, VII, p. 163, trad. La vie sexuelle, PUF, 1969, p. 43), qu'elles favorisent l'homosexualité (sic) et handicapent la sexualité dans le mariage (les hommes seront moins puissants, les femmes se montreront frigides et, finalement, maris et femmes renonceront aux rapports sexuels).

Le prototype de cette activité sexuelle "perverse" est la masturbation, "substitut de la satisfaction sexuelle qui est loin d'être inoffensif", qui "corrompt le caractère", qui "prédispose à des névroses et à des psychoses"
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Message par Jenlain » 23 Oct 2007, 16:43

(regivanx @ mardi 23 octobre 2007 à 15:41 a écrit : Je reconnais avoir confondu  "Psychothérapie : Trois approches évaluées" et "Trouble des conduites chez l’enfant et l’adolescent". L'erreur provient du fait que "le" rapport de l'INSERM n'était pas le même en 2004 et en 2005.

Pour ce qui est des accusations de "mensonges", je ne réponds pas à la provocation.

Continuez de chercher.


Quid du fait que toutes les personnes que tu as accusé d'etre d'extreme droite ne sont en rien d'extreme droite ? (cf le lien donné plus haut).
Quid du melange que tu entretiens entre des domaines très divers ?
Quid de ta vision ô combien archaîque des TCC?

Toute ton argumentation anti-TCC ne repose que sur des faits faux et des approximations. J'en est relevé plusieurs, tes arguments sont tombés un à un dans cette discussion, j'ai quand sacrement du mal à parler "d'erreurs" dans ce cas la. Je ne pense donc pas que l'utilisation du terme "mensonges" soit une provocation. Tu n'arretes pas de faire la morale à tous les monde en disant de se renseigner, ce qui est quand même gonflé (pour rester poli) quand on voit sur quels arguments tu t'appuies pour prendre position contre les TCC dans ce topic. Non, le provocateur, ce n'est pas moi.
Jenlain
 
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Message par Vérié » 23 Oct 2007, 17:55

[QUOTE=Jenlain,mardi 23 octobre 2007 à 17:43] [QUOTE=regivanx,mardi 23 octobre 2007 à 15:41] Je reconnais avoir confondu  "Psychothérapie : Trois approches évaluées" et "Trouble des conduites chez l’enfant et l’adolescent". L'erreur provient du fait que "le" rapport de l'INSERM n'était pas le même en 2004 et en 2005.

Pour ce qui est des accusations de "mensonges", je ne réponds pas à la provocation.

[/QUOTE]
Regivanx a l'honneteté de reconnaitre qu'il s'est trompé. Mais il doit réaliser qu'une accusation d'antisémitisme, meme sur un forum comme le FALO, c'est une accusation d'une extrême gravité. Ca peut faire un tort considérable aux personnes concernées, les déconsidérer dans leur milieu professionnel, et c'est d'ailleurs souvent le but recherché. D'autant que meme les calomnies les plus absurdes laissent souvent des traces et son reprises par pas mal de gens qui les considèrent comme des vérités acquises. Voyez par exemple les calomnies sur LO.

Donc, meme si ça me parait inutile d'accuser Regivanx de "mensonges" après qu'il ait reconnu son erreur, il doit comprendre que c'est après tout moins grave que d'être accusé d'être un suppôt d'extrême-droite et un raciste. Il ne faut pas colporter des accusations pareilles à la lègère.
Vérié
 
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