Force Ouvrière souhaite un "mouvement de grève

Message par com_71 » 11 Juin 2003, 08:09

Le numéro de décembre 1979 de la Vérité, organe de l'OCI comportait, à côté d' un article de S. Just (chasser ce gouvernement...), un article de D.Collin (La grève Renault de 1947).
Un passage de cet article :
CITATION (La Vérité @ article de D.Collin )
LA POLITIQUE DE LA DIRECTION DROITIERE DU PCI
Mais, il faut le dire, le Parti Communiste Internationaliste, section française de la IVème Internationale, était alors sous la direction du courant droitier et opportuniste. Toute la politique de ce courant se détournait du mouvement des masses. L'un des dirigeants de ce courant, alors que les ouvriers de chez Unic avaient débrayé quelque temps plut tôt, ironisait au comité central sur « la grève unique de chez Unic ».
En mars 1947, Parisot rédigeait un article dans lequel il expliquait l'impossibilité de luttes grévistes de grande envergure. Toute la direction d’alors du PCI était orientée vers une politique en direction des appareils, au mieux d'une sorte d'aristocratie militante. Il s'agissait de dialoguer avec les militants du PCF pour influencer et « gauchir » la politique stalinienne. Voici ce que Paul Parisot, directeur de « La Vérité », écrivait dans cet organe le 3 mai 1947 :
« Ceux que le PCF traitait de « provocateurs » ont déjà réussi à obliger le PCF à se désolidariser de la politique gouvernementale des salaires et des prix. Maintenant, c'est dans le combat contre cette politique du gouvernement et des capitalistes que le PCF va avoir à montrer jusqu'à quel point il est avec les masses. La grève Renault doit être le signal d'une rupture totale avec la politique de collaboration de classes. La rupture de la coalition gouvernementale doit être consacrée par la mise de toute la presse ouvrière, de tous les militants des partis ouvriers, de tous les moyens de propagande, au service de la GENERALISATION DES LUTTES OUVRIERES pour un VERITABLE MINIMUM VITAL garanti par L'ECHELLE MOBILE des salaires, traitements, pensions et retraites.
Le PCF est au pied du mur. Les travailleurs qui l'y ont mis doivent marcher hardiment de l'avant et poser, à travers la généralisation de la lutte pour les 10 F, le véritable, le seul «problème gouvernemental» : la constitution, dans la lutte de masses, d'un gouvernement exclusivement au service des classes laborieuses, d'un gouvernement ouvrier et paysan. »

Quoi de plus clair ? C'est à l'appareil qui combat de tous ses moyens la grève Renault, qui, au cours de la manifestation du 1er mai, a fait matraquer les militants de la grève Renault, que la direction d'alors du PCI s'adressait pour « généraliser les luttes ouvrières (etc... etc...)», alors que tout dépendait de l'initiative des militants révolutionnaires, particulièrement trotskystes, dégageant l'initiative des masses.
[/quote]

Comme quoi il fut une époque où on trouvait encore, en dehors de Lutte Ouvrière, des militants trotskystes pour rappeler que l'aboutissement des mouvements sociaux dépendait de l'initiative des masses, et que c'était vers elles qu'il fallait se tourner, et non vers les appareils.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Barikad » 11 Juin 2003, 08:45

CITATION (wolf @ mercredi 11 juin 2003, 09:26)
Oui, on ne dit pas que "LO" doit appeler , elle, à la grève générale, et on comprend ce u'ils reprochent à la ligue - d'autant que la ligue appelle (semble appeler? Si j'ai pas suivi tu me corrieras) à la grève générale mais ne combat pas pour que lesorganisations syndicales majoritaires y appellent.[/quote]
On ne peut pas dire réellement que la Ligue "appele" à la Grève Générale. Elle met plutot ce mot d'ordre tactique au centre de son agitation, mettant, dans la faible mesure de nos moyens, les directions conf' devant leurs responsabilité: soit ils entendents l'appel qui monte du rang des travailleurs et organisent cet affrontement general avec le gouvernement, soit il ne le font pas et doivent l'expliquer aux travailleurs. Nous nous priverons pas, nous, d'expliquer que c'est la collaboration des appareils syndicaux avec patronats et gouvernements qui les empeches d'etre des direction de combats pour la classe ouvriere
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Message par Barikad » 11 Juin 2003, 08:56

CITATION (wolf @ mercredi 11 juin 2003, 10:49)
Dont acte, en ce qui me concerne. Il est vrai que j'ai lu dans un de vos tracts que c'était aux directions syndicamles de prendre leurs responsabilités -

mais vous citiez comme bon exemple celui du SNU IPP... qui n'a jamais appelé à la grève générale et dont les représentants à la direction de la FSU ont voté CONTRE (vous aussi) une motion proposant que la FSU appelle à lma grève générale. [/quote] (vous aussi) ???????????

CITATION
De plus la précision oblige à dire que la plupart des affiches de la LCR qu j'ai vues disent "grève générale reconductible" ce qui n'est pas la même chose que la grève générale, (d'ailleurs sinon vous ne le mettriez pas). La grève reconductible, c'est la dislocation de la grève.[/quote]
?????????????????? Je vois pas trop ou tu veux en venir ....
Barikad
 
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Message par com_71 » 11 Juin 2003, 09:26

CITATION (wolf @ )
Maintenant, si tu nous vois faire une "lettre ouverte à Thibault" le suppliant de changer de politique...[/quote]C'est effectivement comme ça que je comprends votre politique.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Louis » 11 Juin 2003, 09:29

Pour wolf :

CITATION
Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé,
Et de tous les côtés au soleil exposé,
           Six forts chevaux tiraient un coche.
Femmes, moine, vieillards, tout était descendu.
L'attelage suait, soufflait, était rendu.
Une mouche survient, et des chevaux s'approche,
Prétend les animer par son bourdonnement,
Pique l'un, pique l'autre, et pense à tout moment
           Qu'elle fait aller la machine,
S'assied sur le timon, sur le nez du cocher.
           Aussitôt que le char chemine,
           Et qu'elle voit les gens marcher,
Elle s'en attribue uniquement la gloire,
Va, vient, fait l'empressée: il semble que ce soit
Un sergent de bataille allant en chaque endroit
Faire avancer ses gens et hâter la victoire.
           La mouche, en ce commun besoin,
Se plaint qu'elle agit seule, et qu'elle a tout le soin;
Qu'aucun n'aide aux chevaux à se tirer d'affaire.
           Le moine disait son bréviaire:
Il prenait bien son temps! Une femme chantait:
C'était bien de chansons qu'alors il s'agissait!
Dame mouche s'en va chanter à leurs oreilles,
           Et fait cent sottises pareilles.
Après bien du travail, le coche arriva au haut:
«Respirons maintenant, dit la mouche aussitôt:
J'ai tant fait que nos gens sont enfin dans la plaine.
Cà, Messieurs les Chevaux, payez-moi de ma peine.»

Ainsi certaines gens, faisant les empressés,
           S'introduisent dans les affaires:
           Ils font partout les nécessaires,
Et, partout importuns, devraient être chassés.[/quote]

JE ne sais pas, mais ça me rapelle quelque chose....
Louis
 
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