mai 1968

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par Ottokar » 25 Fév 2008, 09:46

vu ce qu'a écrit Com et ce que décrivent les autres témoins directs, on comprend que l'extrême gauche en 68 c'était rien, à part au quartier latin ! Le PCI était "plus implanté"... ce qui veut dire qu'il existait dans moins de 100 entreprises en comptant large, comme les ancêtre de LO (VO devait avoir autour de 50 bulletins) et même là où cela existait, relisez ce qu'a raconté Com sur ses succès dans la mise en place d'un comité de grève !

Il fallait en faire, c'est vrai, les faire vivre mais face à l'opposition des appareils et à la faiblesse de l'extrême gauche, parler de les "fédérer" n'était que de la propagande. Quant à s'adresser aux organisations pour qu'elles le fassent, soit c'était une formule qui revenait à une autre sorte de propagande, à destination des militants et travailleurs politisés (du style "si les syndicats voulaient réellement... ils feraient...") soit c'était de profondes illusions sur ces appareils !
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Message par artza » 25 Fév 2008, 10:14

Je ne crois pas que le PCI (Lambert) était plus "implanté", disons plutôt présents que VO.

Par contre ils avaient un peu plus de militants ayant un peu de bouteille et hébergés à FO, ayant été exchus de la CGT, vous savez ce syndicat-CIA.

Ca leur a été bien utile et aussi aux travailleurs, démarrage de la grève à Sud-Aviation à Nantes, par exemple. ;)

Pour VO aussi je crois c'est par exemple dans deux boîtes de la Chimie où ils étaient hébergés par FO, qu'ils ont pu faire un peu quelque chose.

Il serait aussi intéressant d'entendre comment des camarades au PC à l'époque vivaient et comprenaient les événements.
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Message par Valiere » 26 Fév 2008, 09:41

Il est intolérable qu'ici des personnes mettent ici ensemble FO et CIA, c'étaient des attaques provenant des stals!
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Message par artza » 26 Fév 2008, 10:17

(Valiere @ mardi 26 février 2008 à 09:41 a écrit :Il est intolérable qu'ici des personnes mettent ici ensemble FO et CIA,

Je citais des propos effectivement tenus par les staliniens et quasi tous les gauchistes.

J'ai omis les guillemets.

Voilà, c'est rectifié. :D

Pour FO, ce fut une scission organisée par l'aile réformiste de la CGT avec l'assistance financière des syndicats américains qui n'était pas autre chose qu'une officine "syndicale" de leur Impérialisme.

Bien sur pour les uns et les autres les intérêts des travailleurs n'étaient pas le principal souci.

L'existance de FO à permis à des militants révolutionnaires de continuer une activité syndicale que les staliniens prétendaient leur interdire.

Pour illustrer l'attitude de la majeure partie des gauchistes sur FO.

En 1974, Krivine critiqua la candidature d'Arlette Laguiller car elle était syndiquée à FO syndicat financé à sa fondation par la CIA (sic).


Aurait-il préférer qu'elle s'inclina devant l'exclusion des staliniens et renonça à avoir une activité syndicale? =D>
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Message par Valiere » 27 Fév 2008, 08:52

Artza! Ton explication me va . Mais pour moi la collaboration de classes est aussi le fait d'autres directions
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Message par com_71 » 01 Mars 2008, 21:47

Reprenons la "nuit des barricades". Les chaînes de pavés c'était l'artisanat. Certains ont essayé d'industrialiser. Ex. un pôte plus ou moins anar qui avait "récupéré" (au sens anar du terme) une petite camionette-plateforme électrique, comme les marchands de fruits et légumes en avaient à l'époque pour déplacer leur marchandise, la chargeait de pavés, qui étaient livrés trois ou quatre rues plus loin. Il était drolement fier au volant de "son" engin.

Quans les lacrymos se sont mises à pleuvoir le grand chic était d'avoir un couvercle de poubelle (rond) en guise de bouclier. Tout le monde attendait le renfort de 100000 ou 150000 ouvriers qui n'allaient pas manquer d'arriver de banlieue. Quelques pisse-froids radotaient dans leur coin : "appelés par qui ? transportés comment ?" au lieu d'être séduits par les possibilités de la période.

Ca s'est terminé pour moi avec la charge devant la barricade rue Tournefort (la dernière a être "tombée" je crois). Montée au dernier étage d'un immeuble. Se faire ouvrir une porte. Entendre de gros rangers dans l'escalier et les couloirs. Coups sur la porte. Personne ne répond à l'intérieur. Ils passent à la porte suivante. Une ou deux heures d'attente. Retour au rez-de-chaussée. Toujours des groupes de flics à chaque coin de rue. Ca va être dur de sortir du quartier. Une voiture s'arrête à mon niveau. C'est un copain qui vient de sortir de chez lui et joue les voitures balais. bon, mon cuir chevelu restera intact...

(to be continued)
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Message par com_71 » 02 Mars 2008, 11:59

Une scène inoubliable. A la fin de la manif du 13 mai. Denfert-Rochereau (fin de l'itinéraire prévu). Des groupes veulent aller au Champ-de-Mars (quelques milliers y sont allés). Un camarade de VO (toujours là, le poids des ans en plus) n'est vraiment, vraiment, vraiment pas d'accord (vas savoir pourquoi). Il monte au sommet d'un feu rouge (tiens, pourrait-il refaire ça aujourd'hui ?) et harangue les manifestants : "J'appelle ceux qui me connaissent à ne pas se rendre au Champ de Mars..." Bon, on était que 2 ou 3 à le connaître, ça n'a pas trop abimé la réputation de VO.

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Message par com_71 » 02 Mars 2008, 15:52

Une soif de lecture...
Un matin, marche à pied (comme d'hab.) pour aller faire une diff à la porte d'une boîte.
j'avais donc une ramette de 500 tracts sous le bras. j'ai été obligé de les cacher sous mon imper, tout le monde m'accostait : "c'est un tract, je peux en avoir un ?". Je serais arrivé à la boîte sans plus un tract à diffuser.

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Message par quijote » 02 Mars 2008, 22:01

Moi , je me trouvais à la fin de la grève à Citroén .. c' était après l' intervention ,de Seguy .. en juin , je crois
A la porte , deux groupes se font face : les cadres et les nervis de Citroèn avec malheureusement des travailleurs émigrés pour la plupart qu 'ils entrainent et un autre groupe un peu moins compact : le premier groupe hurle " liberté du travail "
En face les cégétistes hurlent " liberté syndicale" . Avec eux un certain nombre de travailleurs qui veulent continuer .. malgré tout

J 'en repars , assez déprimé ...

Avez vous vu la "reprise chez Wonder "?

Ce mai 68 , les pitres que j ' aii vu aujourd'hui à" Ripostes " ( Weber , Cohn Bendit , Finkelkraut , Madelin ) , eux , ne l' ont pas connu..
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Message par Valiere » 03 Mars 2008, 09:04

J'ai toujours su trouver de l'argent : souscription, collectes et j'ai commencé à apprendre en 68.
Pendant l'occupation de l'Ecole Normale d'instituteurs j'ai rencontré le patron des maçons de Melun-appelé vénérable, il a versé au mouvement, à ma demande une petite somme....Je vous dis par la colère du directeur de l'EN membre de la même loge!?
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