LO et les prochaines municipales

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par ravine chien » 03 Mars 2008, 21:37

Nancy :

(l'Est Républicain d'aujourd'hui a écrit :Sous le parapluie d'Arlette

Arlette Laguiller, venue soutenir la candidate LO Christiane Ninsgerm, a pu apprécier sa popularité hier au marché du Haut-du-Lièvre

Ils ont fait encore mieux que les "poires à 1,50€", mieux que les "fraises à 1€", mieux que "les babouches à 6€". C'était le rush hier, au marché du Haut-du-Lièvre autour du "stand" de Lutte Ouvrière. En cette veille d'élections, pourtant, la concurrence s'annonçait rude et les membres des listes concurrents installés le long de l'allée centrale n'ont pas ménagé leurs efforts pour vendre leur programme. Mais bon nombre des luxueux prospectus distribués allègrement se sont retrouvés par terre. Les badauds ont en revanche porter beaucoup d'intérêt à la petite dame au parapluie noire qui se tenait au cotés de Christiane Ninsgerm, la candidate de Lutte Ouvrière.
""C'est Arlette Laguiller", regarde!" a lancé une mère de famille à sa fille qui s'apprêtait à quitter le marché. On a alors dégainé les portables pour immortaliser le moment. On a joué des coudes pour lui serrer la main. Une fillette lui a même offert un dessin. L'attroupement a pris une telle ampleur que le "placier" en personne, en termes très policés certes, a du demander aux fans et aux curieux de "s'écarter un peu" pour ne pas géner la circulation. Quand une admiratrice lui a parlé de "ces jeunes désoeuvrés qui squattent les halls d'immeubles et dont il faudrait s'occuper pour éviter les problèmes de cohabitation", Arlette Laguiller a dénoncé cette "politique pour les riche et contre les pauvres": "souvent les mairies préfèrent investir en centre-ville dans de luxueux aménagement pour que ce soit beau pour les touristes au détriment des quartiers populaires".
"Pouvoir d'achat en berne", "fermeture d'usines, "cadeaux fiscaux" la médiatique Arlette a pu constater "un écoeurement général qui se cristallise contre Sarkozy. Voter LO, c'est lui mettre une gifle". Mais que peuvent faire des élus locaux pour résoudre ces problèmes? "Les municipalités ne peuvent pas empécher les usines de fermer, pas plus qu'elles ne sont responsables de la hausse des prix, c'est vrai. Mais elles peuvent faire des choix. Privilégier les touristes au détriment des habitants les plus modestes en est un". Chistiane Ninsgerm n'a pas l'impression de s'être fait voler la vedette:" Nous sommes là tous les dimanches pour distribuer notre journal. Les gens le prennent et le gardent!"
       

                                                                                  S.L.
ravine chien
 
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Message par Indesit » 04 Mars 2008, 10:00

Bonjour,

la porte-parole d'Orléans répond aux questions de Libé.

a écrit :« Nous aurions aimé que Jean-Pierre Sueur accepte notre démarche unitaire »

MUNICIPALES. Farida Megdoud est tête de liste Lutte Ouvrière à Orléans, porte-parole régionale du mouvement et successeure pressentie d’Arlette Laguiller. Après un refus des socialistes d’accueillir ses « camarades » sur une large liste d’union qui aurait couru de LO au MRC, elle a décidé de faire cavalier seul. À gauche, des voix s’élèvent pour reprocher cette multiplication de listes, la LCR étant également entrée dans la course. À moins de deux semaines du premier tour, Farida Megdoud rappelle ses priorités pour Orléans. (Lire la suite...)

LibéOrléans : Pourquoi ne pas avoir fait alliance avec la liste présentée par la Ligue Communiste Révolutionnaire « Orléans 100% à gauche » ?

    Farida Megdoud : La proposition nous a été faite, mais nous l’avons déclinée. Localement et nationalement, la Ligue se sert de cette échéance pour lancer son nouveau parti. Si nous regardons cette initiative avec sympathie, elle se concrétisera sans nous. Localement, nous aurions aimé que Jean-Pierre Sueur (candidat socialiste – ndlr) accepte notre démarche unitaire, sincère et sans calcul pour battre cette droite présente ici depuis trop longtemps. C’est du passé, je ne suis pas favorable aux polémiques tardives. Je préfère aller de l’avant.

Qu’est-ce que votre candidature va porter de fondamentalement différent ?

    Nous sentons un véritable ras-le-bol. Cette élection est la première occasion, depuis l’élection présidentielle, de dénoncer la politique de Sarkozy. Il ne se passe pas une semaine sans des attaques répétées contre les travailleurs, les retraités, la fonction publique. Sans parler de l’instauration de la franchise médicale… Nous jouerons ce rôle de porte-parole.

Quelles sont vos priorités pour Orléans ?

    Nous voulons nous battre pour le pouvoir d’achat. Certes, un maire n’est pas responsable de cette donnée économique, mais il doit contrebalancer les inégalités sociales. Prenez l’exemple des loyers qui explosent. Aujourd’hui, on ne peut même plus vivre de son travail et se loger correctement. 5000 personnes attendent un logement sur notre ville.

D’autres mesures concrètes ?

    Nous sommes favorables à la construction de logements sociaux en plus grand nombre, notamment pour les jeunes qui doivent rester de plus en plus longtemps chez leurs parents. Pour ces mêmes jeunes, nous souhaitons la gratuité des transports.

Recueillis par Mourad Guichard




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Message par com_71 » 04 Mars 2008, 16:06

(libération a écrit :Une gauche radicale et vivace

Forte de son poids électoral, l’extrême gauche clermontoise fait entendre sa voix.

A.F.

Clermont entretient depuis toujours une relation affective avec la gauche «dure». Car «chacun a dans son entourage un licencié de chez Michelin», rappelle Marie Savre, militante Lutte ouvrière. Les Buffet, Laguiller, Bové, Voynet ont fait d’ailleurs plus fort ici que sur le plan national à la présidentielle. Olivier Besancenot a même dépassé les 5 %. A la municipale de 2001, les deux listes LO et LCR avaient totalisé 13,73 %.

Rebelles. Cette fois, LO a été neutralisée : Daniel Seguy, tête de liste en 2001, est 51e sur la liste du maire PS. Marie Savre, 28e, a dû s’engager à voter le budget. «En cas de divergence, je le dirai. Mais je ne voulais pas me retrouver dans l’opposition avec Courtillé [candidate UMP, ndlr]», explique-t-elle. Six verts et six communistes se sont également dispersés dans la liste du fabiusien Godard. Restent, à l’extérieur et groupés pour la première fois en tête d’une liste unique, les rebelles historiques.

Numéro 3 sur cette liste 100 % gauche, Jean-Michel D[/SIZE]uclos a été le deuxième militant des Verts encarté dans le département du Puy-de-Dôme, en 1985. L’année dernière, cet ancien conseiller régional a démissionné de son poste d’attaché aux élus verts de la région, parce qu’on allait subventionner des programmes de recherche menés par Limagrain, le géant céréalier implanté en Limagne et connu comme ardent promoteur des OGM. «Il faut savoir se faire respecter», lance-t-il à l’attention de ses camarades du PCF qui se sont contentés de s’abstenir de voter. La dénonciation de magouilles liées au parc du volcanisme Vulcania dans un livre qui s’est très bien vendu n’a valu aucun procès à cet Alter Ekolo «pastèque, vert à l’extérieur, rouge à l’intérieur». «Et mon site anti-giscardie.ouvaton.org a déjà accueilli 22 000 visiteurs», précise-t-il.

Premier de cette liste, le LCR Alain Laffont n’est pas non plus homme à fléchir. En tant que conseiller municipal, il n’a jamais voté le budget, alors qu’il appartenait à la majorité. Selon ses mots, ce médecin barbu a souvent «éclaté» le maire et ses adjoints. Un de ses derniers faits d’armes : l’invitation surprise au conseil municipal, par son entremise, de dizaines de parents à qui le maire s’apprêtait à refuser l’accès de leurs enfants à la cantine sous prétexte d’une nouvelle réglementation. Le maire a entendu le message.

A eux deux, les piliers de 100 % gauche peuvent dépasser les 10 %. Alain Laffont a récolté 8,57 % des suffrages aux dernières municipales. Et Jean-Michel Duclos, qui a obtenu 6,25 % comme tête de liste en 1989, a consolidé, en presque vingt ans, son capital sympathie auprès des électeurs de gauche.

«Chevrotine». Une fusion est prévue avec la liste menée par le PS «contre les valeurs égoïstes de la droite». Sauf si une alliance se noue avec le centriste Michel Fanget. «Si le maire annonce un ou deux Modem dans l’équipe, je sors la chevrotine. Et j’invite les gens floués à fonder ensemble un groupe d’opposition de gauche.» A Clermont, ville ouvrière, on a encore le sang chaud.

© Libération 04/03/08
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Message par com_71 » 05 Mars 2008, 03:23

Laval
(Ouest France 4.3.2008 a écrit :Bruno Bertier et Geneviève Bougard sur le web

Les têtes de listes du Centre et de Lutte ouvrière ont répondu, hier matin, aux questions des journalistes de Ouest-France.

>> Retrouvez les vidéos des candidats aux municipales
Et de cinq ! Après François d'Aubert, Guillaume Garot et Abdelkader Masraf, c'était à Bruno Bertier et à Geneviève Bougard de participer au Vidéotour, hier matin. Tous les deux étaient accompagnés de proches. De Caroline Caron, une colistière pour le leader de la liste « Démocrates pour Laval ». Et de Virginie Faucon, la responsable communication pour la tête de liste de Lutte ouvrière.

Le Vidéotour s'est déjà arrêté dans une cinquantaine de villes, dont Laval et Mayenne pour le département. À l'intérieur, des journalistes accueillent les candidats aux élections municipales. Ils sont face à la caméra et doivent répondre à une batterie de questions légères ou plus profondes : « tes-vous mer ou montagne ? », « Que faire pour soutenir le Stade lavallois ? » ou « Si vous êtes élu(e) quelle sera votre première mesure ? ».

Le studio mobile est en stationnement devant la rédaction. Un quart d'heure avant d'y pénétrer, chacun prend connaissance des questions, devant un café et quelques pâtisseries. Bruno Bertier est détendu. Et il le restera devant la caméra, mettant fin assez rapidement à l'exercice. Deux prises suffiront pour lui. Plus émue, Geneviève Bougard craint une caméra devant laquelle elle dit « ne pas se sentir à l'aise ». Par sécurité, elle griffonne ses réponses sur un brouillon. Son angoisse est compréhensible mais inutile. Elle répond aux questions en trois prises seulement et à l'écran sa fébrilité ne se voit pas.

C'est vrai, l'expérience n'est pas simple pour des candidats qui se présentent pour la première fois devant une caméra. Mais tous les deux ont apprécié. « L'exercice est sympathique et démocratique, confie Bruno Bertier. Chaque candidat est à égalité et passe dans le même local. On ne peut pas faire mieux. »

« C'est une bonne initiative, analyse Geneviève Bougard. C'est une façon plus moderne de faire parler les gens en politique. J'ai pu faire passer des idées fortes. Et c'était un important pour moi de dire que je suis la seule femme à être tête de liste à Laval. »



Jean-François VALLÉE.

Ouest-France
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Message par com_71 » 05 Mars 2008, 03:28

Laval encore :
(Ouest France a écrit :Des candidats tout « neufs » et plus jeunes
Cinq listes seront en lice dimanche prochain. Age, profession, appartenance politique ou pas : revue de détail des forces en présence.
Ì 225 candidats. Forcément, avec cinq listes au lieu de deux en 2001, il y a inflation du nombre de candidats. En 1995, il y avait quatre listes. Il ne faut donc pas s'étonner que cette élection soit la première candidature de nombreux candidats. Ils sont 193 à ne s'être jamais présentés au suffrage universel (86 %). Les listes du Miqpi, des Démocrates et de Lutte ouvrière ne comptent chacune qu'un candidat ayant déjà l'expérience d'une élection, municipale ou autre.

Ì Femmes. Depuis 2001, la parité est rentrée dans les moeurs politiques. Cela dit, seule la liste Lutte ouvrière est conduite par une femme : Geneviève Bougard. Et le nombre de femmes inscrites reste inférieur à celui des hommes : 111 pour 114. Une explication à cela. Chaque liste doit présenter un nombre impair de candidats (45). Du fait de la parité, on retrouve dans chacun des cas 23 candidats d'un sexe, 22 de l'autre.

Ì Société civile. L'une des grandes nouveautés de cette élection reste l'arrivée massive des candidats sans appartenance politique marquée. Ils sont 185 (82,6 %). En 2001, ils n'étaient que 25 (27,8 %).

Ì 40 ans et demi. C'est la moyenne d'âge cumulée des cinq listes en présence. En 2001, la moyenne d'âge des deux listes en présence était de 46 ans et demi. Le rajeunissement observé cette année est d'autant plus marqué que 25 sortants se représentent. Et que par définition, ils ont tous sept ans de plus qu'en 2001... La liste la plus jeune est celle du mouvement indépendant des quartiers populaires et de l'immigration, avec une moyenne de 32 ans et demi. A l'inverse, la liste « la plus âgée » est celle de la Gauche unie (46 ans et demi) juste devant celle de la droite et du centre (45 ans et demi).

Ì La doyenne, les benjamins. La doyenne des candidats est Anne-Marie Maçon, 72 ans, inscrite sur la liste Lutte ouvrière. Mais c'est aussi sur cette liste que l'on trouve le candidat le plus jeune : Maximilien Carpin, 18 ans. Thomas Besnard, de la liste « Démocrates pour Laval » a le même âge.

Ì Étudiants - retraités. Signe de ce rajeunissement des candidats, les étudiants sont dix-neuf à solliciter les suffrages. En visant plus large, 38 candidats ont 25 ans ou moins. En ce qui concerne, les retraités, ils sont douze.

Ì Employés - cadres. Cinquante-deux ouvriers ou employés sont candidats à cette élection. Il faut y voir l'impact de la liste Lutte ouvrière, qui en compte à elle seule vingt-huit. La liste de la Gauche unie en compte huit, comme celle des Démocrates ; celle du Miqpi en a six ; celle de la droite et du centre, deux. S'agissant des cadres et assimilés, ils sont 32. L'ensemble des secteurs d'activités est représenté, comme la fonction publique, la santé, l'artisanat, l'ingénierie, l'enseignement, la banque, l'industrie, l'accompagnement social...
Ouest-France
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Message par pelon » 05 Mars 2008, 13:36

a écrit :
A Lille, Martine Aubry conforte son avance dans les sondages
LEMONDE.FR | 29.02.08 | 19h01  •  Mis à jour le 29.02.08 | 19h36

La liste PS-PC-PRG de Martine Aubry obtiendrait 49 % des voix au premier tour de l'élection municipale à Lille, contre 21 % à la liste UMP de Sébastien Huyghe, selon un sondage CSA-Dexia pour Europe 1 et Aujourd'hui en France rendu public vendredi 29 février. La maire sortante voit ainsi son avance augmenter par rapport à l'enquête IFOP du 22 janvier, qui lui accordait 43 % des intentions de vote au premier tour, et déjà 21 % à son concurrent UMP.

La liste des Verts recueillerait 10 % des intentions de vote, suivie de celles du MoDem et de Lutte ouvrière, toutes deux à 7 %, du Front national (5 %) et d'une "liste sociale-démocrate" (1 %). Le sondage n'a pas pris en compte la liste de la LCR, qui avait obtenu 3,3 % des voix aux municipales de 2001.

Au second tour, la liste de Mme Aubry, après fusion avec celle des Verts, obtiendrait 65 % des voix contre 35 % à la liste Huyghe (UMP-Nouveau Centre-Parti radical). La maire sortante gagne ainsi un point par rapport à l'enquête IFOP du mois dernier, et quatre points par rapport à celle de la semaine dernière.

Le Monde.fr, avec AFP
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Message par com_71 » 07 Mars 2008, 02:55

Rennes :

(Rennes infhonet.fr a écrit : Florence Defrance, une ingénieure dans les rangs de LO


Portrait de municipales. Tandis que certains font de leur engagement politique le prolongement de leur vie professionnelle, d'autres, comme Florence Defrance, ont décidé de prendre à contrepied les idées reçues sur leur profession. Ingénieure de carrière, elle trône aujourd'hui en 4ème position sur la liste Lutte Ouvrière, menée par Raymond Madec. Un cas original ? Pas si sûr...

Dans l'imaginaire collectif, il est parfois compliqué d'envisager, dans une même personne, le visage de l'ingénieur et celui du syndicaliste défendant les droits ouvriers. Florence Defrance, mère de famille de 42 ans et quatrième sur la liste LO aux prochaines municipales, en est pourtant la parfaite incarnation. « Je suis ingénieure à France Telecom Equant à Cesson, en même temps que je suis militante CGT et représentante du personnel. » Une implication sociale forte pour cette femme qui dit rêver depuis toujours d'une société communiste, à l'image de celles décrites par Marx ou Engels.




À la base de son engagement, des lectures, des discussions. « A l'heure où certains militaient, à juste titre, pour des causes humanitaires, moi, je me renseignais sur comment fonctionnait une société capitaliste. Comme beaucoup je me suis sentie révoltée par les injustices au quotidien. »




« Je ne me sens rien de commun avec mon patron »




Alors, lorsqu'elle intègre France Telecom Equant en 1990, elle rejoint directement ses petits camarades de la CGT au sein du syndicat. Elle le concède, il est plus fréquent de rencontrer un ingénieur dans d'autres combats. « Encore que... Même si nous sommes juste un peu plus qualifiés, avec un meilleur salaire, nous sommes soumis aux mêmes attaques des patrons, qui s'entendent pour diviser le monde du travail en catégories. Mais je ne me trouve pas différente de mes camarades de PSA, alors que je ne me sens rien de commun avec mon patron. »




Sa dernière fierté syndicale ? C'est en ce moment même, à l'heure où un plan de suppression d'emplois frappe Equant, et notamment les prestataires de services, extérieurs à l'entreprise. « Depuis début décembre, avec la CGT et les salariés mobilisés, nous organisons des débrayages et des grèves régulières pour demander que ces salariés prestataires soient embauchés. » Pour l'instant, rien de bien probant du côté des patrons. Mais la victoire, pour Florence, se trouve ailleurs. « C'est bien la première fois que des prestataires et des gens en interne se mobilisent ensemble. On se rend compte à quel point le combat peut réunir, à l'heure où on parle tant d'individualisme. »




« On n'est pas là à attendre le grand soir tous les jours »




Parallèlement à ses engagements au sein de son entreprise, Florence rejoint, il y a une quinzaine d'années, Lutte Ouvrière. « Il me fallait un parti capable de défendre les idées communistes, de les mettre à l'ordre du jour. » LO était pour elle l'incarnation concrète de ses aspirations et la voilà aujourd'hui en 4ème position de la liste menée par Raymond Madec. Une manière de mener le combat sur tous les fronts ? « Oui. L'engagement est important. On ne peut pas se contenter de ce que l'on a, même si, comme moi, on a de quoi vivre au jour le jour. »




Toutefois, notre ingénieure garde les pieds sur terre : « Contrairement à ce qu'on dit de nous, on n'est pas là à attendre le grand soir tous les jours. Le changement de société, je ne sais pas quand je le verrai, mais en tous cas, la classe ouvrière a toutes les cartes en main pour prendre les commandes de la société. » Alors, les ouvriers aux manettes, c'est vraiment pour bientôt ? Début de réponse dimanche.
Sabrina KHENFER
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Message par com_71 » 07 Mars 2008, 19:08

a écrit :LO préfère l'alliance avec le PS et le PCF au tête-à-tête avec la LCR
LE MONDE | 07.03.08 |

Les désaccords entre Lutte ouvrière et la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) ne cessent de se creuser. Après l'échec de l'invitation à construire le "nouveau parti" qu'elle a lancé à son congrès début janvier, la LCR a essuyé un nouveau refus des amis d'Arlette Laguiller pour les municipales.

Dans une lettre datée du 28 février, la direction de Lutte ouvrière décline définitivement l'offre d'alliance électorale d'Olivier Besancenot. Ses signataires Georges Kaldy, Jean-Pierre Vial et François Duburg, démontrent, citations de Rouge, l'hebdomadaire de la LCR, à l'appui, que la majorité des listes municipales "100% à gauche" de la LCR sont conçues comme un "test" pour l'écho que le futur parti peut rencontrer. "Nous ne voulons ni participer ni paraître associésà cette tentative", conclut la lettre.

Voici deux mois que LO a décidé d'une nouvelle politique pour les municipales, privilégiant les accords avec le PCF et le PS. Soixante-neuf villes sont concernées par ces nouvelles alliances. L'accent est mis sur les villes communistes sortantes, là où les socialistes tentent de ravir la mairie. C'est le cas de trente-sept municipalités, surtout en région parisienne.

La lune de miel avec le PCF prend des tournures parfois surprenantes sur le terrain. On a ainsi vu, le 17 février, Arlette Laguiller, en compagnie de Marie-George Buffet, arpenter le marché du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis), fief de la secrétaire nationale. Ou, le 4 mars, intervenir par vidéo au meeting de clôture de Didier Paillard, maire communiste sortant de Saint-Denis, "pour que cette ville reste le plus à gauche possible". Les militants de LO mènent campagne avec une constance qui a même surpris les communistes. "Ils sont plus que loyaux! Ils font du zèle", raille Ivan Lemaître, membre du bureau politique de la LCR.

"Logique de concurrence" La direction de la LCR ne décolère pas contre "le virage à 180 degrés" de leur ancien allié. "LO est dans une logique de concurrence qui l'a amenée à refuser de s'allier avec nous et à se jeter dans les bras du PS et du PCF", s'énerve François Sabado, membre du bureau politique. "LO veut des élus à tout prix, à n'importe quel prix…", dénonce Rouge. Avec à peine trente-trois conseillers sortants, les amis d'Arlette Laguiller espèrent bien doubler voire tripler le nombre de leur élus. Et ainsi damer le pion à une LCR jugée trop arrogante.

En présentant deux cents listes "100% indépendantes", la LCR joue gros. "On veut mesurer ce que représente la gauche indépendante du PS", martèle M. Besancenot. Mais ses amis n'ont guère d'illusions sur les résultats : "Dans les coins où il y a un fort enjeu gauche-droite, ça va être difficile. Mais on a un espoir dans les banlieues PS", explique Ivan Lemaître. Les militants se consolent en comptant le nombre de sympathisants attirés dans les réunions d'Olivier Besancenot. Là, l'image du postier joue encore.
Sylvia Zappi
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Message par com_71 » 08 Mars 2008, 02:12

Liévin

(Avenir de l'Artois 6.3.2008 a écrit :Les enjeux de cette élection municipale


Doit-on s’attendre à une réelle surprise et à voir du changement à la tête de Liévin ? Trois candidats sont en lice pour briguer le fauteuil de maire : Jacques Lacaze (PRCF), dont c’est sa deuxième participation, Frédéric Lamand (UMP), première participation et suppléant de Jeanine Duquesne lors des élections législatives sur la douzième circonscription, et enfin Jean-Pierre Kucheida, maire sortant depuis 1981. Le suspense n’est pas vraiment le mot le plus adapté pour décrire une élection municipale à Liévin.

Depuis 1989, Jean-Pierre Kucheida est élu dès le premier tour : 74,99 % des voix en 1989 (face à Daniel Dernoncourt, PCF) ; 55,12 % en 1995 (face à deux listes divers gauche et Daniel Ludwikowski, des Verts) et enfin 68,71 % en 2001 (face à Régis Scheenaerts, Lutte Ouvrière, et Jacques Lacaze). Il faut dire que la grande force de l’élu socialiste est de savoir unir les forces de Gauche. Pour cette échéance, Lutte Ouvrière, de Nathalie Hubert, a rejoint « l’Union sacrée de la gauche » et la liste de colistiers du maire sortant. Difficile de s’imaginer comment le fauteuil de maire puisse échapper à Jean-Pierre Kucheida.

Ses deux opposants ne se font pas d’illusions sur une possible victoire mais chacun a ses objectifs : « Montrer qu’il est possible de voter pour un autre parti de gauche et qu’une autre démocratie est possible à Liévin » pour Jacques Lacaze et « prouver que l’électorat de droite peut imposer ses idées et donner la parole à ceux qui sont lassés du pouvoir en place depuis trop longtemps », pour Frédéric Lamand et ses colistiers.

La grande surprise de ce premier tour serait justement qu’il donne lieu… à un second tour. L’UMP liévinoise vise 15 à 20 % des voix mais peut espérer mieux au vu du score obtenu par Jeanine Duquesne en 2007 aux législatives. La candidate UMP avait poussé le député et maire de Liévin au second tour et avait obtenu plus de 30 % des voix. Combien de conseillers d’opposition constitueront le futur conseil municipal ? Jean-Pierre Kucheida disposera-t-il d’un nombre important de conseillers municipaux ? Les urnes répondront à ces questions le 9… voire le 16 mars.
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Message par com_71 » 08 Mars 2008, 02:17

(l'humanité 7.3.2008 a écrit :La LCR joue la division

Extrême gauche . La formation d’Olivier Besancenot présente près de 200 listes, la plupart du temps sans accord avec les autres partis de gauche.

La nature a horreur du vide. La maxime peut s’appliquer comme un gant à l’extrême gauche. En 2001, la présence de listes de Lutte ouvrière avait nui à la dynamique de rassemblement de la gauche, comme à Bourges où la droite l’avait emporté dès le premier tour. Cette année rebelote, mais cette fois avec la LCR dans le mauvais rôle. Le parti trotskiste a en effet décidé en effet d’occuper l’espace laissé vacant par Lutte ouvrière, qui a tiré la leçon et rejoint, dans un grand nombre de villes, les listes de la gauche unie.

Le parti d’Olivier Besancenot s’est fixé pour règle générale la présentation de listes indépendantes du reste de la gauche, et en tous les cas du PS, excluant même la fusion au second tour si ses listes franchissent la barre de 5 %. Dans quelques cas, cette ligne est transgressée par des accords unitaires locaux avec le PCF ou d’autres (Chartres, Villeneuve-d’Ascq, Lanester…). Mais, dans la plupart des cas, les deux cents listes présentées par la LCR (un record) sont estampillées « LCR 100 % à gauche » (Paris, Arles, Saint-Pierre-des-Corps, Bordeaux, Lille, Hénin-Beaumont, Tarbes, Le Havre, Nanterre, Montreuil, Saint-Denis, Bobigny, Ivry, Vitry…), ou recouvertes d’un vernis unitaire obtenu grâce à l’appoint de collectifs locaux (Marseille, Nîmes, Bourges, Calais, Lyon, Saint-Étienne-du-Rouvray, Gennevilliers…).

Dans ses brochures et tracts, la LCR n’épargne pas la gauche, accusée de « gestion sociale-libérale de la plupart des mairies », en dépit de la grande variété des situations locales. Pour elle, l’enjeu est moins d’obtenir des élus que de donner de la résonance nationale à la construction de son « nouveau parti anticapitaliste » qui patine jusqu’alors, en dépit de l’incroyable audience médiatique dont le porte-parole de la LCR bénéficie, quitte à jouer le jeu de la division face à la droite. Avec le risque de se couper de l’électorat si un mouvement de rejet du pouvoir se confirmait dans le score des listes d’union de la gauche. Prudent, Olivier Besancenot ne se présente pas à Paris face aux listes de Bertrand Delanoë, pour ne pas encourir l’humiliation d’un score très en deçà de la popularité que lui prêtent les sondeurs.

S. C.
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