par Barnabé » 17 Juin 2003, 22:18
Sur la discussion réquisition/expropriation, je crois que c'est un faux débat. Moi quand je discute de l'interdiction des licenciements sous peine de réquisition, je parle de prendre aux patrons leurs usines, leurs moyens de productions sans indemnités. C'est ce que dit la brochure. Et elle le dit sans hésiter à parler d'expropriation. Simplement quand on dit expropriation on dit "il faut virer les patrons", quand on dit réquisition on dit "il faut prendre les usines aux patrons". Evidemment on ne leur prendra pas les usines sans les en virer. Voilà tout.
Et oui, il s'agit d'une revendication transitoire parceque poser la question de virer sans indemnités les patrons, c'est poser la question du sacrosaint droit à la propriété et in fine la question du pouvoir.
CITATION (wolf @ ) Je retrouve EXACTEMENT les mêmes arguments que sur la "grève générale". [/quote] Je ne vois pas à quelle raisonnement tu fais référence. La question de la grève générale, plus précisément de l'appel à la grève générale est une question tactique. Je ne pense simpelment pas qu'aujourd'hui cela a un sens que les organisations d'extrème gauche appellent à la grève générale. Elles doivent militer pour la grève générale et c'est à la base qu'elles doivent le faire.
De même de là d'où est partie la discussion. A la télé Arlette a dit qu'il faudrait une autre répartition des richesses. Evidemment ce n'est pas l'alpha et l'oméga du programme que défendent aujourd'hui les révolutionnaires. Mais je ne sais pas, quand on dit que si jamais il y avait des problèmes de financement des retraites il faudrait prendre sur les profits, ne parle-t-on pas d'une autre répartition des richesses? E oui c'est encore une mesure transitoire car comme dirait le vieux:
CITATION (trotsky @ programme de transition) Les propriétaires et leurs avocats démontreront l' "impossibilité de réaliser" ces revendications. Les capitalistes de moindre taille, surtout ceux qui marchent à la ruine, invoqueront, en outre, leur livre de comptes. Les ouvriers rejetteront catégoriquement ces arguments et ces références. Il ne s'agit pas du heurt "normal" d'intérêts matériels opposés. Il s'agit de préserver le prolétariat de la déchéance, de la démoralisation et de la ruine. Il s'agit de la vie et de la mort de la seule classe créatrice et progressive et, par là même, de l'avenir de l'humanité. Si le capitalisme est incapable de satisfaire les revendications qui surgissent infailliblement des maux qu'il a lui-même engendrés, qu'il périsse ! La "possibilité" ou l' "impossibilité" de réaliser les revendications est, dans le cas présent, une question de rapport des forces, qui ne peut être résolue que par la lutte. Sur la base de cette lutte, quels que soient ses succès pratiques immédiats, les ouvriers comprendront mieux que tout la nécessité de liquider l'esclavage capitaliste.
[/quote]
C'est pleinement applicable dans ce cas.
Cela dit je suis d'accord sur le principe avec une chose que dit wolf. On doit pouvoir discuter (ici et ailleurs d'ailleurs) de la politique des uns et des autres sans immédiatement se prêter des intentions qui ne s'expriment pas dans la discussion. Je ne crois pas que wolf ait parlé de trahison ou qu'il ait dit que LO était réformiste comme certains camarades de LO l'ont laissé entendre. Je pense que la politique défendue par CPS (appels aux confédés etc.) est fausse, mais je part du principe que les militants de CPS sont des révolutionnaires, sinon je ne discuterais même pas avec eux (ou alors très différemment).