Aimé Césaire est décédé

Dans le monde...

Message par Faber » 18 Avr 2008, 16:35

a écrit :J'ai écrit le mot "décrit" ? Oui... je l'ai écrit, j'aurais du donc écrire : "évoquer", "imaginer", "conceptualiser"


non, non plus.

a écrit :Ah, c'est vrai, il faut être précis, sinon je risque l'anathème !!!!


Le ridicule plutôt, t'as pas un aphorisme de Desproges sur le ridicule ?
Faber
 
Message(s) : 3
Inscription : 15 Nov 2004, 02:03

Message par Matrok » 18 Avr 2008, 19:05

Bon, ça n'a vraiment presque plus rien à voir avec Aimé Césaire, mais je répond sur ce fil vu que c'est ici que la discussion s'est engagée. Si les modos souhaitent déplacer cette discussion, pas de problème.
(la chambre bleue @ vendredi 18 avril 2008 à 11:14 a écrit :
a écrit :reprocher à Arlette de ne pas avoir cédé au cirque médiatique présentant Le Pen comme un danger imminent est tout à son honneur


Sur le fond, je suis d'accord mais le problème n'est pas là ( puisque j'ai moi-même voté blanc ) !!!

Et bien tu as fait mieux que moi qui ai voté Chirac. Ce n'est qu'après coup que je me suis rendu compte de la justesse de la position de LO sur ce coup.
a écrit :C'est la façon dont L.O a présenté les choses : les deux candidats représentent le Capital ( enfin le "patronnat" si je me souviens bien ), Arlette et LO y répondent en défendant la position du "ni ni"...et... c'est tout !!! Ils pouvaient ( et ils devaient ) aller plus loin : rebondir sur ce système qui veut qu'en France, grand pays démocratique ( parait il ), on se retrouve avoir le choix entre "beurk" et "bwouark"... Un appel au boycott des urnes, un grand mouvement d'opposition qui se solderait par 50%, voire plus, d'abstention et qui aurait démystifié cette mascarade !

Ce n'est pas sérieux. Si LO devait appeler au boycott des élections, il fallait le faire dès le premier tour. Ce que certains anars font régulièrement, sans changer grand chose d'ailleurs (l'abstention est haute, mais ils n'y sont pas pour grand chose). LO avait fait près de 6% cette année là. Quand bien même tous nos électeurs suivraient à la lettre nos consignes (ce qui est bien évidemment très loin d'être le cas), on aurait fait monter l'abstention de 6%. Je dis bien "l'abstention" car entre abstention et boycott, il y a une différence quantitative, mais pas qualitative.

Quant au site du WSWS qui défend cette idée là... C'est tout à ton honneur de ne pas aimer le dogmatisme mais que penses-tu de gens qui écrivent ça d'eux-mêmes :
a écrit :Le World Socialist Web Site a été établi sur le socle d'une riche histoire politique. Il représente la continuité historique de la lutte politique et théorique initiée par Léon Trotsky en 1923 contre la montée du bureaucratisme stalinien en Union soviétique.

Note bien : pas "il se situe dans la continuité", carrément "il représente la continuité", ce qui explique qu'ils donnent des leçons de bolchévisme à tout le monde !!!

.............

Alors que c'est des bêtises, s'il y a un site web qui représente la continuité historique de la lutte politique et théorique initiée par :trotsky: en 1923 contre la montée du bureaucratisme stalinien en Union soviétique, c'est le FALO... :w00t:
Matrok
 
Message(s) : 177
Inscription : 12 Mars 2003, 21:43

Message par com_71 » 19 Avr 2008, 13:33

Anecdote : Hier sur France Inter un lapsus du speaker a remplacé "et brûle toutes les mosquées" par "je brûle toutes les mosquées" dans ce beau poème.
Panique dans Landernau (chez moi). J'en ai même parlé au CLT, prière de faire passer la rectif.

a écrit :
Calendrier lagunaire, d’Aimé Césaire

“J’habite une blessure sacrée
j’habite des ancêtres imaginaires
j’habite un vouloir obscur
j’habite un long silence
j’habite une soif irrémédiable
j’habite un voyage de mille ans
j’habite une guerre de trois cent ans
j’habite un culte désaffecté
entre bulbe et caïeu j’habite l’espace inexploité
j’habite du basalte non une coulée
mais de la lave le mascaret
qui remonte la calleuse à toute allure
et brûle toutes les mosquées
je m’accommode de mon mieux de cet avatar
d’une version du paradis absurdement ratée
-c’est bien pire qu’un enfer-
j’habite de temps en temps une de mes plaies
chaque minute je change d’appartement
et toute paix m’effraie

tourbillon de feu
ascidie comme nulle autre pour poussières
de mondes égarés
ayant crachés volcan mes entrailles d’eau vive
je reste avec mes pains de mots et mes minerais secrets

j’habite donc une vaste pensée
mais le plus souvent je préfère me confiner
dans la plus petite de mes idées


ou bien j’habite une formule magique
les seuls premiers mots
tout le reste étant oublié
j’habite l’embâcle
j’habite la débâcle
j’habite le pan d’un grand désastre
j’habite souvent le pis le plus sec
du piton le plus efflanqué-la louve de ces nuages-
j’habite l’auréole des cétacées
j’habite un troupeau de chèvres tirant sur la tétine
de l’arganier le plus désolé
à vrai dire je ne sais plus mon adresse exacte
bathyale ou abyssale
j’habite le trou des poulpes
je me bats avec un poulpe pour un trou de poulpe

frères n’insistez pas
vrac de varech
m’accrochant en cuscute
ou me déployant en porona
c’est tout un
et que le flot roule
et que ventouse le soleil
et que flagelle le vent
ronde bosse de mon néant

la pression atmosphérique ou plutôt l’historique
agrandit démesurément mes maux
même si elle rend somptueux certains de mes mots.”
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
Avatar de l’utilisateur
com_71
 
Message(s) : 6408
Inscription : 12 Oct 2002, 00:14

Message par com_71 » 20 Avr 2008, 00:32

(Extrait du « Cahier d’un retour au pays natal » d’Aimé Césaire a écrit :

[…] Non, nous n’avons jamais été amazones du roi du Dahomey, ni princes de Ghana avec huit cent chameaux ni docteurs à Tombouctou Askia le Grand étant roi, ni architectes de Djenné, ni Mahdis, ni guerriers. Nous ne sentons pas sous l’aisselle la démangeaison de ceux qui tinrent jadis la lance. Et puisque j’ai juré de ne rien celer de notre histoire (moi qui n’admire rien tant que le mouton broutant son ombre d’après-midi), je veux avouer que nous fûmes de tout temps d’assez piètres laveurs de vaisselle, des cireurs de chaussures sans envergure, mettons les choses au mieux, d’assez consciencieux sorciers et le seul indiscutable record que nous ayons battu est celui d’endurance à la chicotte...
Et ce pays cria pendant des siècles que nous sommes des bêtes brutes ; que les pulsations de l’humanité s’arrêtent aux portes de la nègrerie ; que nous sommes un fumier ambulant hideusement prometteur de cannes tendres et de coton soyeux et l’on nous marquait au fer rouge et nous dormions dans nos excréments et l’on nous vendait sur les places et l’aune de drap anglais et la viande salée d’Irlande coûtaient moins cher que nous, et ce pays était calme, tranquille, disant que l’esprit de Dieu était dans ses actes.
[...]
J’entends de la cale monter les malédictions enchaînées, les hoquettements des mourants, le bruit d’un qu’on jette à la mer... les abois d’une femme en gésine... des raclement d’ongles cherchant des gorges... des ricanements de fouet... des farfouillis de vermine parmi des lassitudes...
[...]

Ceux qui n’ont inventé ni la poudre ni la boussole
ceux qui n’ont jamais su dompter la vapeur ni l’électricité
ceux qui n’ont exploré ni les mers ni le ciel
mais ceux sans qui la terre ne serait pas la terre
gibbosité d’autant plus bienfaisante que la terre déserte
davantage la terre
silo où se préserve et mûrit ce que la terre a de plus terre
ma négritude n’est pas une pierre, sa surdité ruée contre la clameur du jour
ma négritude n’est pas une taie d’eau morte sur l’oeil mort de la terre
ma négritude n’est ni une tour ni un cathédrale
elle plonge dans la chair rouge du sol
elle plonge dans la chair ardente du ciel
elle troue l’accablement opaque de sa droite patience.
[...]
et voici au bout de ce petit matin ma prière virile
que je n’entende ni les rires ni les cris, les yeux fixés
sur cette ville que je prophétise, belle,
donnez-moi la foi du sauvage du sorcier
donnez à mes mains puissance de modeler
donner à mon âme la trempe de m’épée
je ne me dérobe point. Faites de ma tête une tête de proue
et de moi-même mon coeur, ne faites ni un père, ni un frère,
ni un fils, mais le père, mais le frère, mais le fils,
ni un mari, mais l’amant de cet unique peuple.

Faites-moi rebelle à toute vanité, mais docile à son génie
comme le poing à l’allongée du bras !

Faites-moi commissaire de son ressentiment
faites-moi dépositaire de son sang
faites de moi un homme de terminaison
faites de moi un homme d’initiation
faites de moi un homme de recueillement
mais faites aussi de moi un homme d’ensemencement

faites de moi l’exécuteur de ces oeuvres hautes
voici le temps de se ceindre les reins comme un vaillant homme-

Mais les faisant, mon coeur, préservez-moi de toute haine
ne faites point de moi cet homme de haine pour qui je n’ai que haine
car pour me cantonner en cette unique race
vous savez pourtant mon amour tyrannique
vous savez que ce n’est point par haine des autres races
que je m’exige bêcheur de cette unique race
que ce que je veux
c’est pour la faim universelle
pour la soif universelle

la sommer libre enfin
de produire de son intimité close
la succulence des fruits.


Et voici soudain que force et vie m’assaillent comme un taureau [...].



Et nous sommes debout maintenant, mon pays et moi, les cheveux dans le vent, ma main petite maintenant dans son poing énorme et la force n’est pas en nous mais au-dessus de nous, dans une voix qui vrille la nuit et l’audience comme la pénétrance d’une guêpe apocalyptique. [...]
car il n’est point vrai que l’oeuvre de l’homme est finie
que nous n’avons rien à faire au monde que nous parasitons le monde
qu’il suffit que nous nous mettions au pas du monde
mais l’oeuvre de l’homme vient seulement de commencer
et il reste à l’homme à conquérir toute interdiction immobilisée aux coins de sa ferveur
et aucune race ne possède le monopole de la beauté, de l’intelligence, de la force
et il est place pour tous au rendez-vous de la conquête et nous savons maintenant que le soleil tourne autour de notre terre éclairant la parcelle qu’à fixée notre volonté seule et que toute étoile chute de ciel en terre à notre commandement sans limite.


La négraille aux senteurs d’oignons frit retrouve dans son sang répandu le goût amer de la liberté

Et elle est debout la négraille

la négraille assise
inattendu ment debout
debout dans la cale
debout dans les cabines
debout sur le pont
debout dans le vent
debout sous le soleil
debout dans le sang

debout
et
libre

debout et non point pauvre folle dans sa liberté et son dénuement maritimes girant en la dérive parfaite
et la voici :
plus inattendument debout
debout dans les cordages
debout à la barre
debout à la boussole
debout à la carte
debout sous les étoiles

debout
et
libre.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
Avatar de l’utilisateur
com_71
 
Message(s) : 6408
Inscription : 12 Oct 2002, 00:14

Message par Vérié » 20 Avr 2008, 13:06

Un point tout de même sympathique dans le contexte de récupération généralisée de Césaire, de Fabius à Sarkozy : la famille de Césaire a refusé toute cérémonie religieuse.
Vérié
 
Message(s) : 0
Inscription : 08 Sep 2007, 08:21

Message par artza » 20 Avr 2008, 14:02

(Vérié @ dimanche 20 avril 2008 à 14:06 a écrit :Un point tout de même sympathique dans le contexte de récupération généralisée de Césaire, de Fabius à Sarkozy : la famille de Césaire a refusé toute cérémonie religieuse.

Quelle récupération, je n'en vois aucune.

Césaire est enterré par les siens.

La famille refuse les momeries de l'Eglise c'est peut-être notable dans le contexte de l'époque et le contexte antillais, mais c'est quand même bien le moins.

Je pensais qu'il serait difficile de discuter de Césaire (lire les textes de Combat ouvrier ci-dessus) parmi les travailleurs antillais ici .

En fait pas tant que ça, un camarade m'a rapporté ce matin les propos d'un des ses collègues antillais facteur à Paris, "il fut communiste, mais il a quand même épousé une femme blanche".
artza
 
Message(s) : 2527
Inscription : 22 Sep 2003, 08:22

Message par Vérié » 20 Avr 2008, 14:19

(artza @ dimanche 20 avril 2008 à 15:02 a écrit :
(Vérié @ dimanche 20 avril 2008 à 14:06 a écrit :Un point tout de même sympathique dans le contexte de récupération généralisée de Césaire, de Fabius à Sarkozy : la famille de Césaire a refusé toute cérémonie religieuse.

Quelle récupération, je n'en vois aucune.

Césaire est enterré par les siens.


Certes, Cesaire était devenu un politicien bourgeois après avoir été un intellectuel stalinien. Le texte de CO est très clair. Ca serait intéressant de savoir comment il est reçu en Martinique.

Mais, quand je parle de récupération, j'évoque la récupération de ce qu'il y a pu y avoir de positif dans sa vie : sa dénonciation du colonialisme, de l'oppression des Noirs, etc, toutes choses dont les politiciens qui l'encensent aujourd'hui sont fort loin.
Vérié
 
Message(s) : 0
Inscription : 08 Sep 2007, 08:21

Message par com_71 » 20 Avr 2008, 14:43

(Vérié @ dimanche 20 avril 2008 à 15:19 a écrit : Le texte de CO est très clair. Ca serait intéressant de savoir comment il est reçu en Martinique.

C'est un texte déjà ancien (28 juin 2003). Le nouveau n° du journal n'est pas en ligne, et il n'est pas évident qu'ils auront eu le temps d'écrire sur la disparition de Césaire.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
Avatar de l’utilisateur
com_71
 
Message(s) : 6408
Inscription : 12 Oct 2002, 00:14

Message par com_71 » 21 Avr 2008, 01:13

a écrit :Hommage national à Aimé Césaire

Par Hervé Brival AP

FORT-DE-FRANCE - Ferveur et solennité ont marqué dimanche les obsèques d'Aimé Césaire au stade Pierre-Aliker de Fort-de-France, où des milliers de Martiniquais ainsi que le président Nicolas Sarkozy, plusieurs ministres et diverses personnalités politiques sont venus assister à l'hommage national rendu au chantre de la "Négritude".

La cérémonie qui a commencé peu après 14h30 locales (20h30 à Paris) a duré un peu plus d'une heure. Elle s'est ouverte sur un mot d'adieu de son grand ami Pierre Aliker, suivi par l'hommage du président et la lecture de plusieurs textes de l'écrivain.

Le cercueil a ensuite été porté par six hommes sous les applaudissements de la foule et déposé dans le corbillard, qui a pris la direction du cimetière la Joyau, où reposera le poète et homme politique décédé jeudi à 94 ans. De longues minutes après le départ du cercueil, l'ovation du stade, debout et chantant, se poursuivait encore. L'émotion était très forte, et beaucoup de personnes versaient des larmes.

Des milliers de personnes ont ensuite parcouru à pied derrière le corbillard les 7 km qui séparent le stade Pierre Aliker du cimetière sur les hauteurs de Fort de France, pour accompagner le chantre de la Négritude à sa dernière demeure. Des chants, rythmés par les conques de lambis, ont accueilli le cortège funèbre qui a eu beaucoup de difficultés à rejoindre le cimetière en raison de l'affluence.

Le caveau familial porte un extrait du poème préféré d'Aimé Césaire (Calendrier Lagunaire) issue de son recueil "Moi, laminaire" publié en 1982: "La pression atmosphérique/ Ou plutôt historique/ A grandi démesurément mes maux/ Même si elle rend somptueux/ Certains de mes mots".

Très applaudi dans l'enceinte du stade qui porte son nom, le compagnon de lutte du poète et homme politique martiniquais, Pierre Aliker, âgé de 101 ans, avait lancé la cérémonie par un mot d'adieu au chantre de la négritude.

"La Martinique a perdu le meilleur de ses fils", a déclaré le Dr Aliker, qui fut pendant plus de 50 ans le premier adjoint d'Aimé Césaire à la mairie de Fort-de-France.

Visiblement ému, le Dr Aliker a délaissé le discours écrit et finalement opté pour l'improvisation. Revenant sur leur parcours politique commun, il a rappelé les objectifs du Parti progressiste martiniquais, fondé par Aimé Césaire.

"Notre objectif est d'obtenir un pouvoir local fort", a-t-il souligné. "Les spécialistes des questions martiniquaises, ce sont les Martiniquais (...) Avec une fidélité à toute épreuve, vous pourrez compter sur nous", a-t-il lancé en conclusion à la foule.

Nicolas Sarkozy a ensuite rendu l'hommage de la nation en faisant face pendant quelques instants au cercueil, disposé au centre du stade qui a observé une minute de silence.

"Aujourd'hui, je suis venu dire à la Martinique que la France entière partage sa douleur, et que c'est la nation tout entière qui est en deuil", avait déclaré le chef de l'Etat avant de se rendre au stade. Nicolas Sarkozy avait alors salué "un des plus grands poètes de France, et sans doute l'un des plus grands poètes du XXe siècle" mais aussi un "sage", un "être universel", un "symbole de la lutte pour le respect des peuples".

La partie solennelle de la cérémonie a été suivie par la lecture d'extraits de textes du poète (Cahier d'un retour au pays natal/Et les chiens se taisaient/La tragédie du roi Christophe...) et d'interprétations musicales. Ont participé à cet hommage culturel et non religieux, l'écrivain Daniel Maximin et les comédiens Jacques Martial, Aliou Cissé, Suzy Cinga, Rudy Silaire, et Akonio Dolo.

Malgré la pluie tenace, des centaines de Martiniquais avaient pris place dans les gradins dès dimanche matin. Le public était composé d'une majorité de femmes accompagnées de leurs enfants, venues de toutes les communes de l'île grâce à un dispositif de navettes gratuites.

Parmi les personnalités politiques, étaient présents plusieurs ministres (Christine Albanel, Michèle Alliot-Marie, Rama Yade, Yves Jégo, Alain Joyandet), le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer, l'ancien ministre de l'Outre-mer François Baroin, ainsi que les socialistes François Hollande, Ségolène Royal, Laurent Fabius, Pierre Mauroy et Lionel Jospin, et le président du MoDem François Bayrou.

On notait également la présence du footballeur Lilian Thuram, qui avait organisé une rencontre entre l'équipe de France et Aimé Césaire en 2005. De nombreux pays caribéens étaient représentés, comme Cuba, Haïti, ou la Dominique.

Après la cérémonie, au passage du cercueil, une femme d'un certain âge a clamé: "Va Aimé en paix, le paradis t'attend, va rejoindre notre Panthéon à nous".

"Il n'avait sans doute pas imaginé de son vivant qu'il y aurait autant de monde ici aujourd'hui. J'espère que son oeuvre et sa pensée ne vont pas tomber en désuétude. C'est à nous maintenant de poursuivre le combat. De faire passer son message, et faire connaître ce grand homme", soulignait Lyvia Polygone, une étudiante de 19 ans qui avait eu la chance de rencontrer le poète de son vivant. AP
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
Avatar de l’utilisateur
com_71
 
Message(s) : 6408
Inscription : 12 Oct 2002, 00:14

PrécédentSuivant

Retour vers Actualités internationales

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 4 invité(s)

cron