ÉCHELLE MOBILE DES SALAIRES

Réunions publiques, fêtes et autre...

Message par Zimer » 02 Juin 2008, 18:28

a écrit : lutte ouvriere    Editorial des bulletins d'entreprises (02/06/08)   

GAZOLE OU PRODUITS ALIMENTAIRES : POUR NE PAS SUBIR LES HAUSSES DE PRIX, ÉCHELLE MOBILE DES SALAIRES


La mobilisation des pêcheurs contre la hausse des prix des carburants marque peut-être le pas en France mais le Portugal, l'Espagne, la Grèce ont pris le relais. Et ici même, en France, c'est au tour des agriculteurs et des camionneurs de se mobiliser. Les chauffeurs de taxi menacent d'en faire autant. Tous ces métiers sont lourdement frappés par la hausse explosive des prix du gazole et de l'essence.
C'est aussi une atteinte grave au pouvoir d'achat des salariés. D'autant qu'il ne s'agit pas seulement du renchérissement des déplacements car la hausse concerne aussi le fioul domestique et le gaz et que tout cela s'ajoute à l'augmentation des prix d'un grand nombre de produits alimentaires.
La raison fondamentale de ces hausses de prix n'a rien de mystérieux même si politiciens et médias s'ingénient à inventer des boucs-émissaires. Les prix des produits pétroliers se sont mis à augmenter au départ pour une raison bien simple. Les groupes pétroliers ne veulent pas investir dans la construction et la modernisation de raffineries en fonction des besoins, ni dans la recherche de nouvelles sources d'énergie capables de relayer le pétrole. Leur stratégie est de profiter de leur position de monopole pour imposer des prix qui leur rapportent plus de profit sans avoir à investir pour produire plus.
Stratégie payante pour leurs actionnaires puisque les groupes pétroliers arrivent en tête dans la course au profit. Peu leur importe que cette stratégie transforme le carburant en produit de luxe écartant nombre de consommateurs des classes populaires. Peu leur importe que les entreprises elles-mêmes, l'ensemble de l'économie capitaliste, finissent par subir le contre-coup des hausses du pétrole. "Les capitalistes sont prêts à vendre la corde pour les pendre", disait un grand révolutionnaire russe. A plus forte raison si la corde en étrangle d'autres qu'eux-mêmes...
La perspective d'une hausse continue des prix a attiré vers le pétrole d'autres prédateurs. Pensez donc ! Vu que les prix ont plus que doublé en une année, ceux qui ont acheté sur papier des stocks importants il y a un an ont fait des profits fabuleux. La hausse du prix du pétrole attire les spéculateurs et la spéculation aggrave la hausse. Voilà le noeud coulant qui étrangle l'économie.
Cette opération de brigandage à l'échelle planétaire conduite par les trusts pétroliers bénéficie de la complicité des Etats qui ajoutent leurs propres prélèvements sur les produits pétroliers. Sarkozy fait mine de se préoccuper du problème en faisant des propositions dont il sait que les autorités de l'Union européenne ne les accepteront pas, histoire de pouvoir dire que, s'il ne fait rien, c'est la faute à Bruxelles. Ce qui est un mensonge car Bruxelles n'est que l'émanation des différents gouvernements nationaux et, en outre, certaines taxes, comme la TIPP, sont du ressort du gouvernement français.
Les catégories professionnelles qui sont à la pointe de la protestation, les routiers après les pêcheurs, mêlent des patrons menacés de faillite et leurs salariés. Les objectifs mis en avant consistent en mesures de sauvegarde, subvention ou soutien de l'Etat limitant les dégâts pour la profession concernée. Ils ne contestent pas la course au profit des grands trusts responsables des hausses. Ceux-ci agissent comme voudraient agir tous les capitalistes, à ceci près qu'eux ont les moyens d'imposer leur volonté.
Le système capitaliste et les hommes politiques à son service n'ont aucun moyen de réguler ou de "moraliser" le comportement des grands groupes. Seule leur expropriation ouvrira une issue à la société. Cela signifie s'attaquer à l'ensemble du système capitaliste et à la loi du profit. Tôt ou tard, la société devra en passer par là.
Mais, d'ici là, il faut se défendre. Pour les salariés, la seule façon de préserver leur pouvoir d'achat face aux hausses de prix, celles du pétrole comme celles imposées par les trusts de l'agro-alimentaire et de la grande distribution, est d'imposer l'échelle mobile des salaires, leur indexation automatique sur les prix.
Arlette Laguiller
=D> =D> franchement , un excelent Edito , peut étre pas le plus simple , le plus large , mais quel condensé politique ...Chapeau ...

Une question est-ce que certains ont discuté de l'échelle mobile des salaires ....Les réactions ???

autre question allez j'ose .... :

:wavey: voilà je me répond à moi même :emb: j'ose poser une question voilà : lorsque le gouvernement a aligné les retraites non plus sur les salaires mias sur la hausse des prix ...Cela c'est traduit me semble t-il par une baisse franche des pensions ....c'est quoi l'explication ??? Bon j'en vois une , mais alors cela ne signifie t-il pas qu'en plus de l'échelle mobile il est nécessaire de controler un nouvelle indice ....OK c'est débile ce que j'écrit ?? :emb:

PS; avez vous causé de ça l'échelle mobile et c'est quoi les réactions ???
Zimer
 
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Message par Zimer » 03 Juin 2008, 13:26

:emb: :emb: :emb: :emb: re : a moi même ....alors sur les retraites , le contrôle d'un indice et
les réactions ....???
Zimer
 
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Message par zejarda » 03 Juin 2008, 15:00

Les retraites, comme d'autre revenus étaient indexés sur l'évolution des salaires, qui augmentent plus vite que les prix. AUjourd'hui les retraites sont indexées sur les prix, ce qui est bien moins favorable.

Regarde l'évolution du PMSS (Plafond Mensuel de la Sécu): il est indexé sur les salaires.

Il faudrait savoir ce qui permet de calculer le PMSS.

C'est pas une réponse, c'est une autre question :-P
zejarda
 
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Message par redsamourai » 03 Juin 2008, 15:36

mais sur l'évolution de quel salaire: moyen? médian? SMIC?
redsamourai
 
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Message par Zimer » 03 Juin 2008, 20:06

(zejarda @ mardi 3 juin 2008 à 16:00 a écrit : Les retraites, comme d'autre revenus étaient indexés sur l'évolution des salaires, qui augmentent plus vite que les prix. AUjourd'hui les retraites sont indexées sur les prix, ce qui est bien moins favorable.


:33: :33: Bah vraiment moi je suis trop nul , justement ce que tu écrit renforce mon interrogations , pourquoi l'indexation sur les prix se traduit elle par quelque chose de très défavorable....Est dans ce cas, quel sens a le fait de revendiquer l'échelle mobile qui donc s'applique déjà aux pensions ....????
Zimer
 
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Message par redsamourai » 03 Juin 2008, 22:21

je pense que justement, maintenant que les prix augmentent bien plus vite qu'avant, l'indexation des salaires acquiert une plus grande importance car il va être d'autant plus dur que les travailleurs imposent une évolution des salaires qui rattrape la hausse des prix.

De fait échelle mobile veut dire que les salaires suivent légalement AU MOINS l'augmentation des prix.

tandis que les retraites indexées sur les prix, ça veut dire en gros qu'elles suivent au mieux l'augmentation des prix, non? (puisqu'il n'y a pas de grèves de retraités pour les faire augmenter)

Après, j'aimerais bien savoir, comme je disais plus haut, sur quels salaires on se basait pour faire évoluer les retraites, car le salaire réel n'augmente plus depuis des années sauf pour les plus hauts déciles. D'ailleurs, à âge constant je crois qu'il a été mis en évidence une baisse du salaire réel pour les jeunes de milieu populaire en durant les 25 dernières années.
redsamourai
 
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Message par Zimer » 07 Juin 2008, 08:24

:smileJap: :smileJap: mais :33: :33:

a écrit : Redsamourai dit :
De fait échelle mobile veut dire que les salaires suivent légalement AU MOINS l'augmentation des prix.

tandis que les retraites indexées sur les prix, ça veut dire en gros qu'elles suivent au mieux l'augmentation des prix, non? (puisqu'il n'y a pas de grèves de retraités pour les faire augmenter)
la différence me parait bien subtile et semble encore une fois confirmer qu'au moins sur le plan légal les salaires augmenteraient plus vite en MOYENNE bien sûr que les prix officiel , mais bon tant pis je reste avec mes questions :
les reétraites ne sont elles pas déjà à l'échelle mobile . Pourquoi c'est pire que sur les salaires .......Mais bon peu de réponses :cry:
Zimer
 
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Message par Barnabé » 07 Juin 2008, 10:21

(Zimer @ samedi 7 juin 2008 à 09:24 a écrit : :smileJap:   :smileJap: mais  :33:   :33:

a écrit : Redsamourai dit :
De fait échelle mobile veut dire que les salaires suivent légalement AU MOINS l'augmentation des prix.

tandis que les retraites indexées sur les prix, ça veut dire en gros qu'elles suivent au mieux l'augmentation des prix, non? (puisqu'il n'y a pas de grèves de retraités pour les faire augmenter)
la différence me parait bien subtile et semble encore une fois confirmer qu'au moins sur le plan légal les salaires augmenteraient plus vite en MOYENNE bien sûr que les prix officiel , mais bon tant pis je reste avec mes questions :
les reétraites ne sont elles pas déjà à l'échelle mobile . Pourquoi c'est pire que sur les salaires .......Mais bon peu de réponses :cry:

Il me semble qu'il y a quand même une différence entre l'indice des prix et l'évolution des prix réels. Je ne sais pas exactement sur quel indice est calculée l'indexation des pensions, mais l'indice des prix à la consommation de l'insee est basé sur l'évolution des prix de nombreuses marchandises, et pas seulement du panier de consommation courante (qui augmente plus vite que les biens de luxe par exemple). Du reste l'évolution des prix est réalisée pour des marchandises constantes, ce qui fait par exemple qu'une amélioration technologique a pour effet une baisse de l'indice (qui répercute la baisse de prix de produits parfois devenus obsolètes voire difficilement trouables).
De même, il faudrait voir aussi comment se calculait l'indexation sur les salaires. Si c'était sur le salaire moyen (tenant compte des hausse des salaires les plus élevés), cela avait sans doute pour conséquence une augmentation plus rapide que celle du salaire médian.

Dans tous les cas, il est certain que l'échelle mobile des salaires doit se faire par l'indexation sur les prix réels, et donc suppose un contrôle collectif sur le calcul de l'indice des prix utilisé.
Cela dit dans un édito propagandiste, je ne crois pas qu'il soit nécessaire de rentrer dans les détails des calculs d'indice.
Barnabé
 
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Message par charpital » 07 Juin 2008, 17:47

Quand on compare quelque chose, alors il faut bien voir exactement ce qu'on mesure, sinon on fait des bourdes monumentales (c'est une leçon de mon professeur de physique qui est resté gravé en moi quand je m'était planté dans la mesure d'une puissance electrique en appliquant a du courant pulsé les régles applicables au courant alternatif). Les retraites évoluent moins bien que les salaires, pourtant les retraités (salariés) sont en général bien plus riches que leur enfants et petits enfants (j'ai cru voir passer des chiffres la dessus, mais je ne me souviens plus où) Et encore faudrait il distinguer dans les augmentations la moyenne et la médiane. Parce que je connais pas mal de secteurs ou l'augmentation ne suit pas le cours de la vie... Tout cela dépend de ton patron, donc tu peux rester des années sans augmentations s'il en a décidé ainsi ! Et évidemment, il faut que l'application de l'échelle mobile soit controlée par les salariés, y compris au niveau des prix...
charpital
 
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Message par Ottokar » 09 Juin 2008, 06:30

je signale en parallèle que la position de LO et d'AL a été reprise sur le site du Figaro il y a trois jours : [quote=" "]
Laguiller veut une indexation salaires/prix
Arlette Laguiller, porte-parole de Lutte ouvrière, a réclamé l'indexation automatique des salaires sur les prix, pour aider les salariés à faire face aux hausses des prix des produits alimentaires et du pétrole.

"Pour les salariés, la seule façon de préserver leur pouvoir d'achat face aux hausses de prix, celles du pétrole comme celles imposées par les trusts de l'agro-alimentaire et de la grande distribution, est d'imposer l'échelle mobile des salaires, leur indexation automatique sur les prix", a déclaré Mme Laguiller dans un communiqué.

Source: AFP.[/quote]

La bourgeoisie tremble déjà... ;)
Ottokar
 
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