Jean-Louis Foulquier

Message par Louis » 09 Juil 2003, 09:02

cela dit, on le comprend : c'est vrai que cette forme de lutte montre bien le désespoir de toute une proffession. C'est un acte grave et significatif ! Encore heureux que le mouvement n'a pas commencé a la pentecote, on aurait du arréter la fete de lo (qui recrute de nombreux intermittents du spectacles, comme chacun sait)
Louis
 
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Message par Louis » 09 Juil 2003, 14:16

voila les propos de JLF :

[b]CITATION[/b]
J'ai décidé d'arrêter", a déclaré Jean-Louis Foulquier . "J'arrête contraint et forcé parce que ma vocation n'est pas celle d'un otage. Je regrette que les représentants de la CGT qui étaient sur place, alors que je leur tendais la main, m'aient roulé dans la farine, n'aient jamais respecté leur engagement et leur parole", a-t-il ajouté, se disant "écoeuré et accablé".[/quote]

Cela dit, c'est vrai que JLF est un gros con de droite. N'empeche que c'est une décision particulierement dure a prendre ! Et je dis pas ça parce qu'il y a des intermittents du spectacle dans mon entourage (moi meme étant un intermittent de la révolution, j'ai décidé de reporter la greve générale "sine die"
Louis
 
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Message par Albert » 09 Juil 2003, 15:57

CITATION (LouisChristianRené @ mercredi 9 juillet 2003, 15:16)
voila les propos de JLF :

CITATION
J'ai décidé d'arrêter", a déclaré Jean-Louis Foulquier . "J'arrête contraint et forcé parce que ma vocation n'est pas celle d'un otage. Je regrette que les représentants de la CGT qui étaient sur place, alors que je leur tendais la main, m'aient roulé dans la farine, n'aient jamais respecté leur engagement et leur parole", a-t-il ajouté, se disant "écoeuré et accablé".[/quote]

Cela dit, c'est vrai que JLF est un gros con de droite. N'empeche que c'est une décision particulierement dure a prendre ! Et je dis pas ça parce qu'il y a des intermittents du spectacle dans mon entourage (moi meme étant un intermittent de la révolution, j'ai décidé de reporter la greve générale "sine die"[/quote]

Je ne sais pas si tu as entendu mais il a eu un mot sur le " Baron Machin qui méprise les saltimbanques" mais les télés et les radios ne passent que la phrase contre les méchants de la CGT. Je me demande pourquoi ? :headonwall:

Albert
 
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Message par magdalene » 09 Juil 2003, 18:33

sur france info ce matin une intermittente (éclairagiste je crois) expliquait qu'elle n'honorerait pas son contrat pour les show de johnny : il lui manque 45 cachets, elle en perd 20 sur ce coup . mais elle disait, avec émotion, qu'elle savait qu'elle perdrait beaucoup plus à ne pas être aujourd'hui en grève et que "personne ne se battrait à sa place".

cette émotion là, elle a une autre gueule que les cruelles déceptions de voir des institutionnels de la culture, reconnus et qui ne seront pas plantés par leurs boîtes ou leurs financeurs, s'en prendre aux gréviste au nom des pertes immédiates.

nombre de grévistes savent qu'ils vont perdre certains de leurs employeurs mécontants, qu'ils n'auront pas leurs indemnités l'an prochain et qu'il devront sans doute chercher un autre boulot. qui parle des intermittents transformés en chômeurs sous peu ? certainement pas les chéreau et les foulquier. dommage qu'ils se comportent plus en patrons qu'en intermittents solidaires des mal lotis.
magdalene
 
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Message par ianovka » 10 Juil 2003, 14:42

CITATION (LouisChristianRené @ mercredi 9 juillet 2003, 10:02)
cela dit, on le comprend : c'est vrai que cette forme de lutte montre bien le désespoir de toute une proffession.[/quote]
Ce qui n'empêche pas certains de réagir sans animosité :

CITATION
Sous la pression, Avignon jette l'éponge

LEMONDE.FR | 10.07.03 | 12h14    MIS A JOUR LE 10.07.03 | 12h22

Après la reconduction de la grève des intermittents au 57e Festival d'Avignon, mercredi 9 juillet, le directeur de la manifestation, Bernard Faivre d'Arcier, devait tenir une conférence de presse jeudi à midi. Dans un entretien au "Monde", il annonce sa décision : l'annulation de l'édition 2003 du festival.

Vous avez pris aujourd'hui la décision d'annuler définitivement le festival. Pourquoi ?

Après trois jours, je constate que le festival ne peut plus avoir lieu normalement. Dix-sept représentations ont déjà été annulées.  Il faudrait un renfort technique exceptionnel pour assurer celles qui sont prévues dans les jours à venir. J'ai toujours dit que le festival ne pouvait se tenir si trois conditions n'étaient pas remplies : que la relation au public ne soit pas dépréciée, que les spectacles soient présentés dans les conditions souhaitées par les équipes artistiques qui les ont conçus, et qu'il n'y ait pas de violence menaçant la sécurité.

Pensiez-vous que le mouvement des intermittents serait aussi dur ?

Non. Il m'a surpris, comme tout le monde. Je connais bien le problème pour l'avoir affronté il y a dix ans ici même. J'étais alors directeur du théâtre et des spectacles au ministère de la culture, et Alain Crombecque dirigeait le festival. Les intermittents ont occupé la cour d'honneur, mais nous avons pu trouver une solution, en négociant la prorogation du régime d'indemnisation-chômage. Aujourd'hui, la situation est tout à fait différente parce que les festivals ont commencé juste après la signature du protocole, le 27 juin.

Comment avez-vous réagi à cet accord ?

Dès le 29 juin, je publiai un texte dans Le Monde. Le 30, lendemain de l'annulation de Montpellier-Danse, j'ai réuni dans la matinée, à Marseille, les directeurs des festivals d'Uzès, d'Aix et de Marseille. L'après-midi, j'ai sauté dans un train, avec Stéphane Lissner, pour aller voir le ministre de la culture à Paris.

Comment a réagi Jean-Jacques Aillagon ?

Il nous a expliqué les bienfaits de l'accord. Personne ne semblait alors s'alarmer, parce que tout le monde pense que le Festival d'Avignon est insubmersible. Même en 68, il n'a pas été interrompu, malgré les très fortes perturbations.

Très vite, la situation s'est durcie à Avignon. Quelle a été l'attitude du maire de la ville, Marie-Josée Roig ?

Elle a senti que la situation était grave. Mais elle voulait faire croire aux Avignonnais, en particulier aux commerçants, que le festival pouvait encore avoir lieu. Dès le 8 juillet, jour de la grève générale et de la manifestation, j'ai compris qu'il fallait annuler. En raison de l'attitude de Marie-Josée Roig, j'ai décidé de retarder cette décision de vingt-quatre heures. On ne peut pas organiser un festival sous la pression d'une grève reconductible de jour en jour. Même si tous les lieux et tous les spectacles étaient prêts, il n'était plus possible de garantir que les représentations aient lieu dans des conditions normales.

Pensiez-vous que certains des artistes invités prendraient une part aussi active à la grève ?

Je ne tiens pas à voir les divisions des artistes étalées sous le regard du patronat et de l'Etat. Dans la nuit du 9 au 10 juillet, les techniciens ont à nouveau voté majoritairement la reconduction de la grève, ce qui empêche de toute façon la tenue des spectacles. Du côté des compagnies, deux tiers veulent jouer. Mais je refuse de présenter un programme amputé d'un tiers de ses artistes. Certains de ces derniers auraient aimé remplacer les spectacles par des actions militantes. Je leur ai proposé d'assurer les représentations et d'organiser par ailleurs des interventions qu'on aurait pu imaginer en commun. Mais, pour moi, il n'est pas question de remplacer un spectacle en grève par un débat. Ce serait rompre le contrat passé avec le spectateur. Je remarque que toutes ces discussions ont eu lieu en assemblées générales à huis clos ; donc en l'absence du public, qui ne pouvait pas faire entendre sa voix.

Comment vivez-vous cette situation ?

Avec tristesse parce que c'est mon dernier festival, je trouvais que c'était une belle édition pour fêter mon départ. Je suis très inquiet pour Avignon et pour les autres festivals, à cause des problèmes financiers. Mais, si c'est la fin d'une époque, ce n'est pas la fin du Festival d'Avignon. En même temps, je me sens assez combatif. Cela m'aurait plu de faire un festival militant si j'avais pu présenter les spectacles. Dans trois semaines, je ne serai plus directeur et je me rangerai volontiers du côté des intermittents pour leur donner un coup de main.

Propos recueillis par Dominique Frétard et Brigitte Salino
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"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
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