c'est la faute des gauchistes

Message par Louis » 17 Juil 2003, 19:53

j'étais en train de faire mon repassage, tanquille peinard, en regardant distraitement FR3, et tout a coup je tombe sur un reportage hallucinant sur le mouvement des intermittents : les intermittents ne s'en remettent plus a la seule cgt (musique angoissante, façon hitchkock) ils ont fondés des coordinations (là on est passé a polansky, façon "rosmary babys") et ces coordinations sont controlées par des gauchistes (alors la, on est passé a Matrix direct, tu restes scotché a ton fauteuil, ton tee shirt che guevara est définitivement foutu) La LCR et la CNT (tiens, ils ont oublié lutte ouvriere, un oubli sans doute, a moins que le reporter soit un ancien de la bande à hardy)
Bon, apres c'est un peu parti en couille (parce qu'ils n'avaient pas grand chose a dire) mais bon, le populo a eu peur un quard d'heure (surtout a cause de la musique, il faut bien le reconnaitre
Louis
 
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Message par ianovka » 18 Juil 2003, 08:25

Je ne sais pas si c'est au même JT, mais j'ai vu un reportage sur Chalon, ou le festival est maintenu mais assez pertubé par le mouvement. Le directeur de ce festival a dit (je cite approximativement et de mémoire) que "Des influences extérieures (il n'a pas précisé) avaient perturbé son festival. Qu'il trouvait ça affligeant. Qu'il pensait que les suicides collectivfs étaient réservé aux sectes et non au milieu artistique." :headonwall:
"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
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Message par reval71 » 18 Juil 2003, 09:19

CITATION
Mouvements des intermittents A CHALON
Sourds au dialogue et dialogues de sourds dans un contexte de radicalisation

D'abord on a parlé, mais personne ne s'entend plus. La contestation a gagné du terrain. Les compagnies du in ne joueront pas samedi et de lourdes menaces pèsent sur la journée d'aujourd'hui.

La scène résume la première partie de la journée du festival. Celle où le dialogue semblait encore envisageable. Place Saint-Vincent, des comédiens costumés, accoutrés, ridicules, singent des patrons du « Medoeuf » licenciant leur personnel pour arrondir leurs profits. Par la dérision, les membres de cette troupe entendent stigmatiser l'attitude du syndicat patronal, coupable à leurs yeux de vouloir imposer, au nom de la rentabilité, un nouveau protocole d'accord sur le versement de leurs indemnités chômage.
Dans la cohue le public, bon enfant, se prête au jeu, signe une pétition et verse même quelques euros. sauf un passant qui refuse de faire la queue et se lance dans un monologue solitaire sur le coût de la vie. Difficile échange. Visiblement seul le public des initiés a mordu au clin d'½il, les autres promeneurs n'entrant pas dans la complicité. Mais c'est par le jeu, par le verbe, dans l'exercice de leur métier, que ces comédiens ont choisi de s'exprimer.
Pendant ce temps d'autres comédiens ne jouent pas car ils discutent, discourent et votent. Le dialogue se poursuit mais la cohésion a du mal à se faire entre ceux qui veulent jouer et leurs collègues qui souhaitent la grève. Alors on vote, d'abord à titre individuel puis au nom des compagnies. Pour le premier scrutin 336 oui pour la grève, 290 non ; pour le second 62 oui et 42 non. Les tenants de la grève ont gagné du terrain. Le mouvement est en voie de durcissement, le spectre d'Avignon et de l'annulation commence à planer.
Sur le terrain, ceux qui ont choisi de jouer tentent souvent de faire passer leur message. De nombreux spectacles s'interrompent après quelques minutes pour laisser place au dialogue avec le public. Mais les applaudissements sont maigres à la fin de la prise de parole.
Jusque-là les incidents sont rares mais la tension est tout de même palpable. Chez le public qui s'interroge sur la suite des événements et chez les professionnels du spectacle, toujours divisés.
En fait la journée a basculé lors du spectacle donné par Royal de luxe. Commence alors le deuxième acte. Une délégation d'intermittents est venue semer le trouble. Des incidents ont eu lieu flirtant avec la violence. On en est même venu aux mains. Finalement le spectacle a été annulé après 20 minutes de représentation. La radicalisation était en route.
Impression confirmée à 19 heures lors de la manifestation annoncée quotidienne au pied de l'hôtel de ville. Là où avant-hier encore seule une petite centaine d'intermittents manifestaient dans une relative indifférence, plus de 500 personnes motivées et organisées ont assuré le spectacle. En véritables professionnels de la communication de crise, ils avaient prévu la mise en scène et même la mise en images. Avec un superbe tableau final composé de pancartes et d'un cri « d'effroi collectif » symbole de protestations et d'espoirs face au Medef. Un cri repris en choeur par la foule.
Cette fois le décor était planté. L'ambiance tout à fait différente et le rapport de force inversé. C'est donc en délégation que les participants à cette manifestation se sont ensuite invités au cocktail de la mairie avant le spectacle présenté par une troupe anglaise. Pour la première fois les forces de police étaient présentes pour éviter les affrontements. Le maire a promis de recevoir une délégation samedi, jour choisi par les compagnies du in pour faire grève. Un premier magistrat qui a pris la parole pour rappeler qu'il avait refusé la solution de facilité qui aurait été d'annuler purement et simplement le festival.
Paradoxe de ce jour à deux visages. Pendant la manifestation le spectacle, lui, continuait. Et ce n'est pas le moindre paradoxe de cette journée. Alors que les échos de la colère auraient pu parvenir jusqu'au centre ville, au pied de la cathédrale Saint-Vincent, les cafetiers servaient des hectolitres de bière et près de 600 spectateurs riaient aux éclats aux pitreries d'une troupe de jongleurs belges. Ce public était venu pour la fête et il la faisait. Loin des turbulences engendrées par la lutte des intermittents face au « Medoeuf ».
Christian Sautier[/quote]
reval71
 
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Message par Louis » 18 Juil 2003, 12:52

CITATION (discufred @ vendredi 18 juillet 2003, 09:19)
Oui, j'ai vu ce reportage. Ca m'a bien fait rigoler cette histoire. Comme d'habitude, les journalistes ne peuvent pas imaginer que des gens "normaux" soient prêts à se battre pour leurs intérêts. Il faut donc forcément trouver la main des trotskystes et autres gauchistes derrière tout cela. C'est plutôt flatteur, au bout du compte même si le but du journaliste est de salir le mouvement par ce genre de commentaires.

Quant au fait qu'il n'ait pas mentionné LO, cela s'explique peut-être tout simplement parce que LO n'est pas particulièrement implantée dans le milieu des intermittents du spectacle (du moins à ma connaissance). LO n'est pas encore présente partout (c'est le moins qu'on puisse dire) et c'est bien dommage.[/quote]
je pense que c'est tout simplement que LO n'est pas spécialement implanté dans ce millieu et que son discours "ouvriériste" (vous pouvez récuser le qualificatif, mais c'est ainsi qu'il est largement vécu, pour le meilleurs et pour le pire) passerait mal (même si un bon nombre d'intermittants sont en fait des ouvriers (électriciens, régisseurs, etc) ) C'etait juste qu'il y a pas que Caroline Monnot dans la vie...
Louis
 
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