communisme ou maoïsme ?

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par Vérié » 21 Avr 2009, 12:35

a écrit : Jedi
D'autant plus que ces gens (le MIR) ont une vision claire des rapports de forces qui s'opèrent dans le pays ... c'est pas des naïfs, des innocents ... Ils font penser aux dirigeants staliniens durant les années 30 en Allemagne, en France et en Espagne qui conduisent la classe ouvrière dans des impasses politiques sciemment, consciemment ... même s'ils risques leurs peaux ...

Jedi, fais tout de même attention à ce que tu écris. Comparer les militants du MIR avec les staliniens, ce n'est pas acceptable, quelles que soient les erreurs commises par les camarades du MIR. La responsabilité de la défaite au Chili incombe au PC et au PS, et en premier lieu à Allende, dans la mesure où il faisait figure de dirigeant du mouvement ouvrier (et non de simple politicien "de gauche" comme Mitterrand ou Royal). Le MIR a essayé d'armer les travailleurs, les a mis en garde contre la menace d'un coup d'Etat etc. Rien à voir avec les staliniens qui ont encensé Allende et... l'armée. A l'époque, quand Allende a intégré Pinochet dans son gouvernement, les staliniens expliquaient que l'armée chilienne était une armée démocratique etc.

Donc, fais l'effort de réfléchir avant d'écrire, de te relire etc, car certains dérapages sont franchement déplaisants.
__
PS De plus, si tu t'appuies sur le film Calle Santa Fe, il faut aussi comprendre qu'il représente la vision actuelle de Camen Castillo sur le MIR et son passé en général.. Comme Castillo n'est plus une militante, elle retient essentiellement les aspects romantiques de son engagement...
Vérié
 
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Message par shadoko » 21 Avr 2009, 12:39

Jedi, s'il te plaît, ce serait sympa d'être plus court, plus précis, et de ne pas broder à l'infini sur des thèmes approximatifs, pour en arriver à dire des énormités. Lire deux CLT, c'est pas la panacée sur les Maos, surtout qu'on en voit plus beaucoup de nos jours.

Pour le paragraphe qui fait bondir le convive, il a raison. C'est le genre de comparaison qui n'est basée sur rien (tu le dis toi-même, tu n'as jamais vu de militants maoistes), et qui est bien sûr insultante pour ceux qui en ont côtoyé ou qui ont été maoistes et sincères eux-même. Quoi qu'on puisse penser de la politique des maoistes en Chine, aller insinuer que ceux qu'on avait ici étaient des crapules sans fondement, je ne vois pas à quoi ça sert.

Je te précise également que ce n'est pas ce que d'autres camarades m'ont raconté sur eux (moi non plus, je ne les ai jamais vu à l'oeuvre directement): ça ne date pas d'hier que les camarades de LO ne sont pas d'accord avec la politique des maos et ne se privent pas de le dire, mais je n'ai jamais entendu personne qui ait vécu les années 60-70 où les maos étaient plus présents les traiter de corrompus.
shadoko
 
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Message par pelon » 21 Avr 2009, 17:34

Pour ajouter quelques mots qui vont dans le même sens que shadoko, j'ai même souvent entendu des copains de Lo dire du bien de militants ouvriers maos ou anarco-syndicalistes, il en reste quelques uns. Quand tu as un prolo lutte de classe qui s'affronte au patron, dans une boite, tu es avec lui à partir du moment où il fait le boulot pour mobiliser les gars ou faire de la propagande dans ce sens. Tu es du même côté de la barrière.
Cela n'empêchera pas des discussions, par ailleurs intéressantes, sur la nature de la Mongolie extérieure ou de la Sylvanie du Nord.
pelon
 
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Message par jedi69 » 21 Avr 2009, 23:03

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


Pour Shadoko et Pelon, voilà d'où part la polémique sur les militants maoïstes

(jedi69 @ lundi 20 avril 2009 à 16:42 a écrit :
(Sinoue @ lundi 20 avril 2009 à 00:38 a écrit :
En quelles "nouveautés" croyaient les maoistes dans les années 70?


Les "nouveautés" pour Les DIRIGEANTS maoïstes ? Ils étaient sûr qu'on pouvait faire la révolution sans réveiller la classe ouvrière, en la subordonnant. C'est ce qui c'est passé en Corée, au Vietnam, à Cuba ...

D'ailleurs même en Chine le PC avait des militants dans les usines, ils étaient aux ordres de Mao, des dirigeants maoïstes. Ils ont du freiner les quelques illusions révolutionnaires que les ouvriers avaient ... et comme je te dis ... les dirigeants maoïstes au pouvoir n'ont pas hésité a éliminer physiquement les trotskistes et leurs sympathisants ... Au Vietnam, là où les trotskistes étaient les plus nombreux au lendemain de la guerre, ils ont eu le même destin.

Les militants maoïstes subissaient une discipline de fer, il y a qu'à lire les posts de convidado à ce propos, c'était des organisations bureaucratiques, les ordres venaient d'en haut, les militants étaient complètement subordonnés. En gros ce que voyait leurs yeux, ce qu'écoutaient leurs oreilles, les liens qu'ils tissaient dans la classe ouvrière ne servait à rien, n'avait pas de valeur pour les dirigeants. les dirigeants ne prenaient pas en compte la réalité des militants, les réalités de la classe ouvrière.

Dans tous les boulots que j'ai fait, j'ai jamais vu de militants maoïstes, mais je les compare un peu à ceux du PC, à des syndicalistes ... capable d'organiser des réunions avec les collègues sur des problèmes précis, capable d'organiser une grève, une mobilisation des travailleurs contre le patron, le patronat, c'est très bien. Mais capable de trahir les intérêts des collègues, de les mépriser, d'avoir un comportement totalement individualiste pour prendre l'ascenseur sociale, devenir petit chef, cadre, élu ... bref, ils se laissent acheter. C'est des exploités qui manient la carotte et le bâton contre leurs propres intérêts.

Après on peut très bien avoir des bourgeois, des petits bourgeois révolutionnaires, Marx, Engels, Lénine, Trotsky pour les plus grands, mais faut qu'ils soient sous le contrôle du parti prolétariens, subordonnés aux intérêts des travailleuses, travailleurs. Or les bureaucrates staliniens et maoïstes, c'est l'inverse, ils subordonnent les intérêts du parti et des travailleuses, travailleurs aux leurs.



Je souligne que je fais une comparaison entre staliniens et maoïstes ...

Les militants syndicalistes, politique au sein des travailleurs je les connais. Je souligne leurs contradictions, c'est mon expérience ... comme à d'autres époques on critiquaient l'aristocratie du prolétariat ... je vais pas les comparer à des anarchistes parce que j'en ai jamais vu moi même au boulot, ni a des militants de la Ligue parce que j'en ai jamais vu au boulot. Je laisserai parler les copains qui les connaissent à l'action parmi les travailleurs.

Par contre je pourrais les comparer au copain de Lutte Ouvrière ou des sympathisants parce que j'ai bossé avec eux. Mais bon, je trouve qu'il y a une énorme différence entre les militants PC-PS-syndicalistes et les militants Lutte Ouvrière.

Alors, oui, j'ai mis les militants Mao au boulot dans le même sac que les socio-démocrates et les staliniens avec qui j'ai bossé toutes ces années. J'imagine les contradictions des militants maoïstes ... avoir des dirigeants comme Mao, Deng Xiaoping, et plus le temps passe voire ouvertement des bourgeois, pure businessman, membres du PC Chinois ... ou la politique du PC chinois sur la place Tien en Men, ou au Tibet ... oui j'imagine les contradictions dans les quelles sont les militants Mao dans la classe ouvrière ... et si je les vois comme les militants sociales démocrates ou staliniens aujourd'hui, c'est de la déduction, c'est claire j'ai pas de preuve ...

On a pas le droit de faire des suppositions, des hypothèses ? C'est pas politique ?

Sinon pour convaincre quelqu'un, un militant en l'occurrence, dans la réalité faut bien le connaitre. Pourquoi les militants Mao à l'heure actuelle évolueraient-ils fondamentalement différemment que les militants socio-démocrate, staliniens, syndicalistes. Si on dit que le maoïsme, le PC Chinois ne sont pas marxiste léniniste ... ça fait des militants qui se disent communistes ... mais pour moi, ils se la raconte, dans la cité, les jeunes, on dirait que "c'est des mythos". Là oui, c'est insultant ... mais, c'est les expressions de jeunes, ils font pas de quartier, eux sont plus impitoyables que moi.

On dirait que je fais une abstraction totale, je théorise pour théoriser, totalement déconnecté de la réalité.

Bon, voilà mon autre "justification" :

(jedi69 @ lundi 20 avril 2009 à 20:27 a écrit :
(El convidado de piedra @ lundi 20 avril 2009 à 18:34 a écrit :
a écrit :Dans tous les boulots que j'ai fait, j'ai jamais vu de militants maoïstes, mais je les compare un peu à ceux du PC, à des syndicalistes ... capable d'organiser des réunions avec les collègues sur des problèmes précis, capable d'organiser une grève, une mobilisation des travailleurs contre le patron, le patronat, c'est très bien. Mais capable de trahir les intérêts des collègues, de les mépriser, d'avoir un comportement totalement individualiste pour prendre l'ascenseur sociale, devenir petit chef, cadre, élu ... bref, ils se laissent acheter. C'est des exploités qui manient la carotte et le bâton contre leurs propres intérêts.


La voici sa "méthode" Dans tous les boulots que j'ai fait, j'ai jamais vu de militants maoïstes ce qui ne l'empêche de les "comparer".....C'est du pur délire calomnieux.

Et vas-y que je te calomnie et vas-y que je t'insulte. "Se laisser acheter" dire cela à des camarades qui ont résisté aux tortionnaires sans lâcher un seul nom de ses camarades, tu devrais t'essuyer la bouche avant de parler de mes camarades!

Jamais un maoïste du PCR s'est jamais vendu! Moins encore a "pris l'ascenseur social"! Je ne connais aucun dans ce cas, aucun de mes camarades!

Voila à ce qui t'a servi la lecture de tes brochures: à devenir calomnieux et arrogant. Tu devrais plutôt t'informer au lieu de t'abaisser à des ragots sans fondements.


Je vois pas en quoi je t'insultes toi, ni même le PCR.

Je vois pas pourquoi j'accorderai de l'importance à une organisation qui n'existe quasiment pas au Chili pour la classe ouvrière, et je parle pas de la classe ouvrière mondiale.

Comme toi, je suis contre ces méthodes : la calomnie, les insultes, la vulgarité ...

Je suis contre les dirigeants maoïstes par tous les arguments que j'ai déjà expliqué.

Maintenant, je critique(j'insulte pas, je calomnie pas) certains comportements dans la classe ouvrière, de militants maoïstes en générale en faisant un parallèle avec les staliniens avec qui je travaille ... toi même tu parles des contradictions qui traversent la société, le peuple, la classe ouvrière etc, etc ... j'ai pris l'exemple des staliniens, des syndicalistes ... j'ai pas pris l'exemple des intégristes religieux, des racistes, des xénophobes, des alcooliques, des drogués, des ouvriers vulgaires, marginaux, il y en a, ils sont minoritaires parmi les travailleurs. La plus part des travailleurs sont simples, sympa, déterminé, têtus, à fleur de peau, impitoyable quand il faut, c'est des êtres humains comme toi et moi, entiers, il y a des traditions qui font qu'ils sont civilisés, disciplinés, ont une conscience un minimum à gauche, révoltée ...

Des opportunistes, il y en a partout, faut les combattre. D'ailleurs toi même tu critiques tes cadres, et tu te rabaisses(choses que je te reproche), je sais plus exactement tes termes :

a écrit :On était comme tu vois une épouvantable bande des collaborateurs de la bourgeoise... Je donne peut-être une image un peu "light" et dès ma perspective. Il y avait aussi des "cadres" et des autres qui allaient à Santiago (je vivais en province) et avaient des cours théoriques et assistaient à des Conférences et tout le tremblement. Moi, non; trop nul. Mais j'en avais rien à cure, le travail militant de base me satisfaisait largement. Je n'ai jamais eu beaucoup d'ambition, et de celle la, bien moins encore.

De ce qui faisaient les autres, seulement des choses lointaines pour ma part qui n'a jamais été qu'un modeste type assez médiocre même parmi les maoïstes. Mais les racontars étaient toujours sur le travail "politique" (anarcho-syndicaliste je dirais avec le recul) du parti. On respirait "politique" en ce temps là.

[...]

Le centre est la, dans la politique. Et nous on le mettait dans le travail syndical et dans l'éducation "politique". Mais on était très jeunes et peu nombreux et en "haut" on savait pas grande chose non plus malgré qu'ils se prenaient pour des "marxistes-léninistes" tout comme il faut parce qu'ils dominaient quelques généralités.


Et moi, je parle même pas de toi, je parle des maoïstes en générale ...

Et j'insiste même pas sur les fait que les staliniens, les maoïstes ont éliminés, torturés, frappés, emprisonnés, mis la pression sur les trotskistes à travers le monde ... c'est moi qui devrait demander des excuses aux staliniens et aux maoïstes ... voire même pas parler avec eux si je faisais du gauchisme primaire.

Alors je fais la différence entre les dirigeants et les militants au sein de la classe ouvrière qui se sont fait diriger dans des impasses, qui ont donné leur vie contre leurs propres intérêts, c'est pas moi qui vais les insulter ... et maintenant je vois des militants qui partent en vrille, en sucette dans les syndicats, dans la bureaucratie politique et syndicale. Les militants je les côtoies tout le temps au travail, on a des choses à faire ensemble, on est des exploités, des opprimés, on est pas fondamentalement des ennemis.

Maintenant que la crise s'accentue de jour en jour, j'en vois qui font moins les malins, ascenseur sociale est bloqué au rez de chaussé ... les directions syndicales font tourner les militants dans les boîtes en bourrique, et ils s'en rendent bien compte qu'il faut au minimum ce qu'il y a eu aux Antilles, ce qu'il y a eu en mai 68 ... nous on pense qu'il faut aller dans ce sens quantitativement, mais qualitativement faut qu'on prenne le contrôle des finances, des entreprises, de la société, faut qu'on applique le plan d'urgence des travailleuses, travailleurs, faut qu'on se dirige vers la révolution ouvrière ... qu'on détruise le capitalisme, qu'on édifie le socialisme, qu'on étatise, qu'on planifie toute l'économie.


Bref si on peut pas critiquer les militants maoïstes en générale, montrer leurs contradictions .... alors pourquoi on discute dans ce forum ? On critique les idées et pas les comportements, les agissements ? On peut pas faire des suppositions, des hypothèses à partir de la réalité, du passé ?

Convidado en fait une affaire personnelle ...

D'ailleurs, c'est lui qui veut qu'on parle franchement, qu'on dise ce qu'on pense, comment on voit les choses, qu'on tourne pas autour du peau ... bah, voilà ...

Moi, ça me fait grave plaisir ce qu'il a vécu à l'époque dans les grèves au Chili, qu'il puisse nous raconter son expérience, l'ambiance de l'époque ... mais ça "me fout aussi la mort" la politique des dirigeants de l'UP, du PS, du PC, de la CUT, du MIR ... et aussi du PCR et leurs divisions ... je trouve ça tragique pour les militants ouvriers et paysans, pour la classe ouvrière et paysanne du Chili ... et quand on met ça dans le climat après guerre, avec les décolonisations qui se sont limitées aux intérêts de la bourgeoisie ... bah, oui, j'ai les nerfs ... l'oppression, l'exploitation se poursuit jusqu'à maintenant.

C'est claire que fondamentalement, les responsables ne sont pas les militants exploités ... mais la direction, les directions corrompues, bureaucratisées.

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Message par jedi69 » 21 Avr 2009, 23:25

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?



(granit @ mardi 21 avril 2009 à 10:20 a écrit :Juste une citation du Jedi qui me fait bondir :

"j'ai pas pris l'exemple des intégristes religieux, des racistes, des xénophobes, des alcooliques, des drogués, des ouvriers vulgaires, marginaux, il y en a, ils sont minoritaires parmi les travailleurs. La plus part des travailleurs sont simples, sympa, déterminé, têtus, à fleur de peau, impitoyable quand il faut"

Honnêtement faut arrêter, que viennent faire les drogués et les alcooliques là dedans ?
Pourquoi ne pas continuer la liste ? A quoi ressemblerait t'elle ?
Et depuis quand mélange t'on les maladies psychologiques avec des préjugés politiques ?
Et quelle est cette vision des travailleurs "sains" ??
Je suis abasourdi.


Autre chose : je comprends à 100 % la réaction de Convidado sur ce qui a été écris sur ses anciens camarades.


?!?!

Heu ... tu travailles toi ?

J'ai connu des copains qui avaient ces problèmes là ... et malheureusement, il y en a de plus en plus ... c'est pas un monde merveilleux la classe ouvrière, la vie des exploités ... c'est pas non plus la pourriture totale ... et ce que tu soulignes est minoritaire.

Sinon, oui, la majorité de mes collègues de boulot sont sympa, cultivés, ils s'intéresse à plein de choses ... qu'ils aient 20 ans, 30 ans 40 ans ... à la retraite ... mais malheureusement pas révolutionnaires.

Maintenant les problèmes d'alcool, de drogue, psychologique, il y en a parmi les travailleurs, et même parmi les militants socio-démocrates, staliniens, syndicalistes, mais là encore, c'est ultra minoritaire. Maintenant, fondamentalement, je leur jette pas la pierre ... la responsabilité c'est celle de leurs dirigeants, des patrons, de la bourgeoisie, des capitalistes qui poussent les travailleurs à l'extrême physiquement en mentalement ... et il en a qui pètent les plombs ... qui tombent dans la drogue, l'alcool, font des dépressions, ou des crises de nerfs ou d'autres maladies psychologiques ...

ça c'est pas politique ?

Quand t'as un amis, un collègue qui se trouve dans ses problèmes, bah tu lui files un coup de main, tu le soutiens, tu le conseilles, t'essayes de faire ce que tu peux, de l'orienter vers des spécialistes, des associations, des structures ... c'est de la politique ...

Mais, bon, ça a rien à voire avec le maoïsme ... ou si ... quelle politique ont-ils eu vis à vis de l'alcool, des drogues, des maladies psychologiques ? Une organisation politique à la tête d'une mairie, d'une région, d'un pays, de la planète, faut qu'elle ait une politique vis à vis de ça ...

A+
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Message par jedi69 » 22 Avr 2009, 00:13

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


(Vérié @ mardi 21 avril 2009 à 11:35 a écrit :
fais tout de même attention à ce que tu écris

Donc, fais l'effort de réfléchir avant d'écrire, de te relire etc, car certains dérapages sont franchement déplaisants.


C'est plus fort que toi ça Vérié ... je sais pas comment ça s'appelle ... de la condescendance ... du paternalisme ... bref pour moi, c'est du mépris.

Sinon ...

(Vérié @ mardi 21 avril 2009 à 11:35 a écrit :
a écrit : Jedi
D'autant plus que ces gens (le MIR) ont une vision claire des rapports de forces qui s'opèrent dans le pays ... c'est pas des naïfs, des innocents ... Ils font penser aux dirigeants staliniens durant les années 30 en Allemagne, en France et en Espagne qui conduisent la classe ouvrière dans des impasses politiques sciemment, consciemment ... même s'ils risques leurs peaux ...

Jedi,. Comparer les militants du MIR avec les staliniens, ce n'est pas acceptable, quelles que soient les erreurs commises par les camarades du MIR. La responsabilité de la défaite au Chili incombe au PC et au PS, et en premier lieu à Allende, dans la mesure où il faisait figure de dirigeant du mouvement ouvrier (et non de simple politicien "de gauche" comme Mitterrand ou Royal). Le MIR a essayé d'armer les travailleurs, les a mis en garde contre la menace d'un coup d'Etat etc. Rien à voir avec les staliniens qui ont encensé Allende et... l'armée. A l'époque, quand Allende a intégré Pinochet dans son gouvernement, les staliniens expliquaient que l'armée chilienne était une armée démocratique etc.

__
PS De plus, si tu t'appuies sur le film Calle Santa Fe, il faut aussi comprendre qu'il représente la vision actuelle de Camen Castillo sur le MIR et son passé en général.. Comme Castillo n'est plus une militante, elle retient essentiellement les aspects romantiques de son engagement...


Vérié tu devrais relire les propos de Convidado, son expérience, sa vision du MIR ... tu devrais lire ou relire les Brochures de Lutte Ouvrière, et les critiques qu'elle fait aussi au MIR.

Le MIR malgré que ce soit une petite organisation, ses dirigeants ont quand même pris des responsabilités. Maintenant, on peut rentrer dans les détails analyser toutes les contradictions internes de cette organisation, puisque c'était un regroupement de plusieurs organisations, du moins de militants d'horizons différents de toute l'extrême gauche ... de la gauche de la gauche :sleep:

Bon, voilà, je laisse parler les copains :

(Exposé du cercle Léon Trotsky du 27 Septembre 1985 a écrit :

La réponse de la classe ouvrière et des partis de gauche

Face à cette nouvelle offensive des patrons, de la droite, aux attaques fascistes, les cordons industriels et les organisations populaires se mobilisent de nouveau pour combattre le marché noir, assurer le ravitaillement, mettre sur pied des groupes d'autodéfense.

La classe ouvrière est prête à agir pour peu qu'on le lui demande.  Mais les dirigeants des partis de gauche ne lui proposent rien, Allende avait résumé ainsi sa politique dans son message au Congrès en mai 1973: "Le régime démocratique et la paix civile s'appuient l'un sur l'autre de manière réciproque et qui porte atteinte à l'un, porte atteinte à l'autre".

Cela revenait à faire de la morale à la droite et à demander aux travailleurs de garder leur calme.  Allende ne leur demandait que d'augmenter la production... pour combattre le fascisme.

Le Parti Communiste lança une campagne de pétitions "Non à la guerre civile".
Le Parti Socialiste avait le verbe plus radical. Sepuvelda, l'un des dirigeants nationaux, expliquait (toujours en mai 1973) :

"Il faut d'abord établir clairement le caractère de cette guerre civile : c'est une guerre de classe.  Ils ne prétendent pas seulement renverser le gouvernement, mais s'imposer brutalement comme classe, en versant un flot de sang pour que les travailleurs ne prétendent pas reconquérir le pouvoir de si tôt. (...)

"C'est pourquoi l'action contre la guerre civile ne peut être défensive ou passive, c'est une lutte active pour battre la contre-révolution -à l'offensive - qui doit s'organiser sur tous les plans".

Fort bien.  Que proposait-il donc ?

"(...) Tous les organes de masse (CUT, syndicats, cordons industriels, commandos ruraux, juntes de voisins, conseils paysans, fronts patriotiques, jeunesses, femmes, etc.) doivent se maintenir en état d'alerte et de vigilance révolutionnaire et développer des initiatives qui viennent en aide à la défense du gouvernement, comme par exemple des forces organiques civiles qui collaborent avec la force publique dans le maintien de l'ordre et la défense du patrimoine national..."
Peut-être conscient de l'inconsistance de son verbiage, il ajoutait: "Dans une circonstance concrète donnée, on aviserait quant aux autres initiatives à mettre en pratique".  Ce qui signifiait en clair: "On verra plus tard'.

Quant au MIR, son leader Miguel Enriquez s'exprimait ainsi:

"Nous soutenons que la tâche fondamentale est d'accumuler une force suffisante à partir des masses pour pouvoir empêcher la guerre civile, ou pour la gagner, si par hasard elle est déclenchée par une décision de la réaction. On n'arrivera à cette accumulation de forces qu'en dressant un programme révolutionnaire du peuple, qui surgirait de la discussion au sein de la classe ouvrière et du peuple, et dans le développement et le renforcement des organes de masse"

Bref, des grandes généralités pseudo révolutionnaires, alors que le danger est là, immédiat, concret et que la classe ouvrière n'a pas besoin de discussion sur un programme, mais de se préparer à affronter ce danger.

Voilà le drame du prolétariat chilien: c'est que tous ceux qui se prétendaient ses défenseurs, ses dirigeants, à gauche comme à l'extrême gauche, que ce soient le Parti Communiste, le Parti Socialiste, le MIR:, répétaient, clamaient: "Non à la guerre civile, non à la guerre civile".  Comme si par leurs incantations, ils pouvaient éloigner le danger.  Effrayés par le développement implacable de la lutte des classes, pris de vertiges, ils préféraient se voiler la face et regarder ailleurs.  Se réfugier dans les bons sentiments, le pacifisme, la non-violence, il n'y a pas de crimes plus grands pour des gens qui se prétendent les chefs de la classe ouvrière.


Car devant le danger, devant l'imminence d'une guerre à mort, ils ont désarmé la classe ouvrière.  Au lieu de l'armer politiquement, moralement, matériellement, avant de la conduire au combat avec les meilleures chances de l'emporter, ils l'ont conduite -désorientée, démoralisée et désarmée- à l'abattoir.

Et pourtant, il y avait, au sein même de l'armée, des hommes qui étaient prêts à résister à leurs officiers.  Dans la marine en particulier, tout un réseau de marins et de sous-officiers informaient depuis 1972 les dirigeants de l'Unité populaire des plans de coups d'Etat, et ils s'étaient préparés à prendre de vitesse les putschistes.  Ils avaient un plan pour s'emparer des bateaux et se servir de la puissance de feu de la marine contre les unités putschistes.  Ce réseau de marins rencontra des responsables des partis de gauche.  Voici ce que juan Cardenas, l'un des organisateurs de ce réseau de marins, raconte: "Nous sommes allés, un camarade et moi, à une réunion à laquelle assistaient plusieurs dirigeants de l'Unité populaire.

Là, nous avons donné tous les renseignements concernant le coup d’état A ce moment-là, un membre de la commission politique du Parti Communiste nous discrédita d’entrée en disant que nous étions en train de monter l'état-major et le gouvernement l'un contre l'autre, que l'état-major était en train de travailler avec le gouvernement, de le suivre, et que pour cela c'était un état-major progressiste (...)

Auprès des camarades du MIR, nous avons suscité plus d'intérêt - c’étaient quand même les mieux de toute la gauche - mais là non plus, bien qu'ils nous aient écouté plus que les autres, nous n'avons obtenu ce que nous voulions (...)

- J’en arrive au camarade Garreton (c'était le dirigeant du MAPU), un homme qui se prétendait révolutionnaire et qui était dans le MAPU chilien (...). Il nous demanda : "Et qu'est-ce que vous allez faire, vous ?" 'Nous ? Nous sommes préparés pour contrecarrer cette attaque".  "Bon, mais comment allez-vous contrecarrer cette attaque ?".  "La condition numéro un, c'est que toutes les batteries soient prêtes à ouvrir le feu en une fraction de seconde".  "Bon, et pourquoi voulez-vous ouvrir le feu ?". "Eh bien, parce que nous devons détruire toute l'infanterie de marine". "Quand je lui eus parlé comme ça, ce monsieur ne voulu pas en entendre plus, cela ne lui plaisait plus du tout.  Il nous dit que cela ne pouvait se faire, que cela allait entacher le prestige de la gauche chilienne(...).

Malgré tout cela, nous avons ensuite essayé du côté des socialistes (...) Là, un compagnon nous dit que notre plan était bien mais que nous pourrions le mettre en pratique après que les militaires aient fait le coup d’état. Nous avons expliqué que cela était impossible, que dans les actions militaires, seuls sont efficaces les coups qui frappent en premier.  Quand ils auront fait leur coup, il n’y aura plus aucune possibilité, nous ne pourrons même pas le raconter, car nous serons morts.  On nous répondit qu'il fallait attendre un peu.

Après toutes ces expériences, beaucoup de camarades ne voulaient pas aller plus loin, et d’autres en revanche, la majorité, disaient qu'il fallait chercher des soutiens, de n'importe quelle manière, car nous autres, nous sommes la classe ouvrière, et que par conséquent, nous devons être avec les ouvriers, sinon de toutes manières c'est les autres qui nous liquideront quand ils feront leur coup d’Etat".

La détermination des marins, leur volonté de se battre et de se donner les moyens de gagner, se heurtait à l'irrésolution, la passivité des dirigeants de la gauche, alors que tout le pays vivait dans l'imminence du coup d'Etat prévu pour la fin juin.


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Message par Vérié » 22 Avr 2009, 07:29

a écrit : Jedi
C'est plus fort que toi ça Vérié ... je sais pas comment ça s'appelle ... de la condescendance ... du paternalisme ... bref pour moi, c'est du mépris.



Jedi, tu te permets de parler de tout, en désordre, n'importe comment, en mélangeant beaucoup de sujets, de faire la leçon aux autres sur un ton péremptoire et parfois insultant, mais tu ne supportes pas la moindre remarque.
Tu devrais surveiller ton ego.

Une question : cela t'arrive-t-il de te relire et de te demander si tu n'as pas écrit un peu vite en employant des termes un peu excessifs et inappropriés ?

SUR LE MIR

Je partage entièrement la position de LO sur le MIR et sa politique. C'est ta façon d'en parler qui n'est pas acceptable.
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