Hier sur la 2, en fait ce matin à 0h.35!
Dur pour les facteurs, je ne parle pas des conducteurs de métro du lendemain matin, par contre pour les ouvriers boulangers qui lèvent le pied le lundi

Ca commence par la fin, le renversement du pouvoir fasciste dans un coin de campagne en Emilie.
Un gamin fait prisonnier le gros propriétaire du coin, qui se prévaut de sa qualité de "patron". Le gamin le met en joue et dit, "il n'y a plus de patrons".
Beaucoup d'italiens de tous bords et de toutes conditions vécurent ainsi ces événements.
Toutes les forces de la réaction et du conservatisme, dirigeants socialistes et communistes en tête se liguèrent pour qu'il n'en fut rien, quitte à ce que tout change pour que tout reste pareil.
On éxécuta quelques fascistes irréductibles à commencer par Mussolini, le vieux gnome qui servait de roi prit sa retraite, et puis voilà!
Ce n'est pas le propos de Bertolucci fidèle à la légende patriotique officielle.
Nous voyons la vie des paysans, métayers et jounaliers sur un grand domaine du centre de l'Italie, beaucoup de travail, pas toujours à manger à sa faim et quelques joies simples.
En face dans la belle maison, les maîtres oisifs, superficiels, sans volonté, une race qui s'éteint, s'enfonce génération après génération dans la débilité morale.
Les machines agricoles apparaissent.
Les idées socialistes se font un chemin dans les têtes de ceux qui travaillent aidées par un anticléricalisme traditionnel et à la suite l'organisation et la lutte. La grève agraire de 1908.
La grande guerre, les fusillés pour l'exemple.
Les revendications et les grèves de l'après-guerre.
En face on réagit et comment par la formation et la montée du fascisme, c'est sans doute la partie la plus forte du film.
Bertolucci a de la sympathie pour les "petits" contre les "gros".
Une sympathie plus esthétique que politique.
Une sympathie de nostalgie et d'impuissance qui au bout du compte ne fait que colporter des légendes.