représailles ethniques

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par abounouwas » 09 Mai 2009, 21:27

Y a-t-il des textes/documents intéressants sur les expulsions et déportations de minorités allemandes après la 2nde guerre mondiale?
J'ai un peu (trop peu) lu sur Potsdam et kes exactions commises par l'Armée Rouge mais j'aimerais avoir les idées plus claires sur la question.
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Message par artza » 10 Mai 2009, 07:57

Pour commencer ces propos édifiants du colonel Massu devenu depuis génèral cités par La Lutte de Classes du 27.09.45

a écrit :Le colonel Massu  du 2ème régiment de marche du Tchad, sitôt arrivé en Allemagne, à réuni ses officiers et leur à donné l'ordre de "détruire, de violer, d'incendier". Il se glorifie de n'avoir jamais quitté une maison allemande, sans avoir vidé lui-même une nourrice d'essence, sans y avoir jeté l'allumette.
Actuellement ce bourreau, accompagné de ses semblables, fait route pour l'Indochine...


...plus tard il devait aussi exercer ses talents en Algérie!

Pour la question posée tu peux consulter, La débacle allemande de Jürgen Thorwald (Stock, 1965) particulièrement le chapitre "...tempête sur Prague".
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Message par yannalan » 10 Mai 2009, 10:29

Les populations d'origine allemande ont été expulsées pratiquement sans distinction de Pologne, de Tchécoslovaquie, de Yougoslavie. un peu moins en Hongrie ou en Roumanie. En URSS, les "allemands de la Volga" ont été nevoyés au Kazakhstan et ceux de Prusse Orientale expulsés.
A Prague, ça a été assez violents, même des militants du PC ont été lynchés.
Pour els exactions de l'armée rouge, elles ont eu liieu partout, Tito avait protesté contre elles et Staline lui avait répondu que les soldats avaient le droit de prendre du bon temps

Pour les français, je confirme ce que dit Artza. J'ai connu un gars qui était dans l'armée d'Afrique, en Italie et en Allemangne ils ont fait assez fort, parfois.
yannalan
 
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Message par abounouwas » 10 Mai 2009, 10:53

Je n'ai que des échos de ce que cela a pu être en Roumanie.
Il s'agissait de déportations vers la Russie.
Étaient systématiquement emmenés tous les hommes et les femmes "actifs" (entre 18 et 32 ans pour les femmes).
J'ignore le rôle du PCR dans cette affaire. Les autorités du pays n'ont retourné leur veste que vers la fin, voyant l'allié allemand perdu.
Dans un premier temps, les dirigeants d'après-guerre ont voulu vider les villages saxons mais ils y ont renoncé car l'expérience dans le Banat (à l'Ouest) avait été catastrophique (effondrement de la production).
Merci Artza pour la référence.
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Message par Vérié » 10 Mai 2009, 12:10

Merci à Artza pour la référence sur Massu que je ne connaissais pas. (Massu, tortionnaire en Algérie qui se vantait d'avoir essayé la gégène sur lui-même, est souvent présenté comme un général un peu plus "républicain" que les autres car il a choisi De Gaulle contre l'OAS...)

Une des déportations de population les plus horribles à été celle des Allemands Sudètes par la Tchécoslovaquie à la fin de la guerre, avec lynchages, pillages etc.
Sauf ereur, ces déportations et exactions sont racontées de façon assez précises par Fejtoe dans L'Histoire des démocraties populaires et dans un autre livre dont j'ai oublié le nom.
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Message par Vérié » 10 Mai 2009, 17:35

L'épuration ethnique à la fin de la guerre

a écrit : Wikipedia
Ces expulsions se font dans une atmosphère d'après-guerre caractérisée par le chaos, la famine, la maladie, la rigueur des hivers, le crime, les milices violentes et les meurtres gratuits. Les estimations officielles des années 1950 donnaient pour les anciens territoires allemands jusqu'à deux millions de morts civils entre 1944 et 1947, résultat de la fuite vers l'Ouest ou des expulsions ; les chiffres actuels seraient plutôt de 600000[1]. Selon des sources alliées publiées après 1990[évasif], la déportation d'Allemands ethniques a pu affecter jusqu'à seize millions et demi de personnes et a été la plus grande des diverses migrations du même genre organisées par les Alliés occidentaux victorieux et l'Union soviétique après la Seconde Guerre mondiale.

Sinon, l'autre livre de François Fejto (sans e) qui traite de l'expulsion des Sudétes est Tchecoslovaquie 1956, une déstalinisation manquée.

A noter, la décision d'expulser les Sudètes a été signée par le président Bénès, donc avant la prise de pouvoir par le PC. En conséquence, les autorités de Tchéquie considèrent toujours ces decrets comme valables aujourd'hui et refusent de rendre leurs biens aux Allemands des Sudètes expulsés, alors qu'ils ont rendu leurs biens à divers capitalistes, propriétaires terriens, à l'Eglise etc.
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Message par Matrok » 10 Mai 2009, 18:34

Tiens, ça me fait penser... c'est anecdotique face à ces millions de personnes déportées ou assassinées, mais dans les disques vinyles de mon grand-père (il avait une grande quantité de vinyles de musique classique, souvent des éditions économiques), mon attention avait été attirée par une version de la "Symphonie du Nouveau Monde" de Dvorak par l'orchestre symphonique de Bamberg (dont j'ignorais tout à ce moment), dirigée par Heinrich Hollreiser. J'ai écouté le disque: Pfiou ! L'une des plus grosses baffes esthétiques de mes souvenirs de mélomane. Comment un orchestre relativement méconnu pouvait sortir une interprétation pareille, avec une telle violence, un tel engagement ? Cette version de cette symphonie pourtant ultra célèbre n'était citée dans aucun ouvrage comme une version de référence, et pourtant aucune des versions "de référence" ne m'ont jamais paru arriver à ce niveau d'engagement total. J'ai donc demandé à des gens plus calés que moi et en fin de compte je pense avoir l'explication : l'orchestre symphonique de Bamberg a été fondé au lendemain de la guerre par des musiciens allemands chassés de Tchécoslovaquie, qui étaient auparavant musiciens dans des orchestres prestigieux de Prague. La musique tchèque, donc Dvorak, est par conséquent leur répertoire de prédilection. Par ailleurs cet orchestre, bien que méconnu et ce en partie parce que ses disques étaient édités dans des éditions économiques et jamais réédités, a été dirigé par de très grands chefs comme Joseph Keilberth ou Eugen Jochum, qui aurait dit qu'il s'agit d'un des meilleurs orchestres en Europe...
Matrok
 
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Message par Zorglub » 10 Mai 2009, 18:52

Très intéressant. Une des versions qui faisait un peu au-dessus du lot référence était celle de Karl Ancerl, non ? (je n'en connais pas d'autres)
Désolé pour le HS.
Zorglub
 
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Message par Matrok » 10 Mai 2009, 18:58

Oui, Ancerl est quand même plus que pas mal ! ;)
Matrok
 
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Message par Crockette » 11 Mai 2009, 12:51

ce theme m'interpelle sur une autre question en lien avec le célèbre film le "pianiste";

combien de soldats allemands sont restés prisonniers après 1945 en URSS ?

jusqu'en quelle année sont ils restés prisonniers ?

car après le film, un texte nous apprend que l'officier allemand qui avait discuté avec le pianiste était revenus en allemagne ds le sannées 1955 je crois, est possible cela ? :33:
Crockette
 

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