Front populaire et front unique

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par Valiere » 16 Mai 2009, 23:28

merci Polo, au moins une abalyse marxiste!

et d'accord sur Mélenchon qui peut aller dans un sens ou dans un autre!
Valiere
 
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Message par com_71 » 17 Mai 2009, 03:14

(El convidado de piedra @ samedi 16 mai 2009 à 09:27 a écrit :
Si  Com peut résumer les idées principales je lui serais reconnaissant.

Il m'intéresse surtout le point de vue de T. sur les alliances de classe nécessaires.

Remarquons déjà que des citations faites par Convidado, aucune ne préconise une alliance avec des partis prétendant représenter des couches non-ouvrières. Ce qui est préconisé, c'est que le parti ouvrier exprime lui-même les intérêts et la volonté de combat des couches exploitées non-ouvrières.

On peut se reférer à :
http://www.marxists.org/francais/trotsky/l...ance/ovlf35.htm
notamment le passage : "alliance révolutionnaire avec la paysannerie".

Convidado dit : "L'attitude de la petite bourgeoisie est très importante. Donc un programme en sa direction l'est aussi." C'est une prémisse du raisonnement de Trotsky, mais il récuse formellement (je retrouverai des passages explicites), que cela passe par des alliances avec les partis prétendant représenter la petite-bourgeoisie, et défendant en réalité en son sein les intérêts de la grande.

Cf. également le passage "L'alliance des ouvriers et des paysans" du "programme de transition".
http://www.marxists.org/francais/trotsky/l...ans/tran11.html

Trotsky se garde bien d'y suggérer une alliance avec un quelconque "parti paysan".

Cf. également la conclusion "le paysan ne suit que le bourgeois ou l'ouvrier" de cette page de "La révolution permanente" :

http://www.marxists.org/francais/trotsky/l...vperm/rp06.html

où Trotsky fait l'historique du rôle de la formule "dictature démocratique du prolétariat et de la paysannerie" dans le programme du parti bolchevik, avant, pendant et après Octobre.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par com_71 » 17 Mai 2009, 16:40

(com_71 @ dimanche 17 mai 2009 à 03:14 a écrit : ... C'est une prémisse du raisonnement de Trotsky, mais il récuse formellement (je retrouverai des passages explicites), que cela passe par des alliances avec les partis prétendant représenter la petite-bourgeoisie, et défendant en réalité en son sein les intérêts de la grande.
"Je retrouverai..." c'est en réalité assez difficile.

Car dans la défense de ses positions contre Staline et la direction de l'Internationale, Trotsky envisage plus le "bloc politique" ou "l'alliance de classe" ayant gagné le pouvoir, qu'il ne démonte les circonstances de formation et d'existence de ce bloc éventuel dans les luttes quotidiennes. Il dénonce plus le résultat prévisible qu'il ne décrit les prémisses erronées.

Il nie la possibilité de pouvoir voir dans le "bloc au pouvoir" le prolétariat au pouvoir. Et il le fait en donnant, comme Staline, à ce bloc au pouvoir le "pseudonyme" de "dictature démocratique du prolétariat et de la paysannerie".

Autrement dit il reproche à Staline, en donnant au mot d'ordre "dictature démocratique du prolétariat et de la paysannerie" un tout autre contenu que Lénine avant Octobre, de mettre le prolétariat à la remorque de forces politiques défendant les intérêts de la bourgeoisie.

Si on a cela en tête on peut reconnaître dans le passage suivant des "Thèses sur la Révolution Permanente" une critique nette d'une politique d'alliance enchaînant le prolétariat dans un programme commun avec la bourgeoisie (un ou plusieurs partis représentant celle-ci). Naturellement cette position (qui est de principe pour des communistes-révolutionnaires) n'exclut pas des accords ponctuels sur des point particuliers (par exemple organisation en commun d'une manifestation contre une répression...).

(Trotsky Thèse 6 sur la Révolution Permanente a écrit :6. Une dictature démocratique du prolétariat et de la paysannerie, en tant que régime se distinguant, par son contenu de classe, de la dictature du prolétariat, ne serait réalisable que dans le cas où pourrait être mis sur pied un parti révolutionnaire indépendant, qui exprimerait les intérêts de la démocratie paysanne et petite-bourgeoise en général, un parti capable, avec l'aide du prolétariat, de conquérir le pouvoir et d'en déterminer le programme révolutionnaire. L'histoire moderne, notamment l'histoire de la Russie au cours des vingt-cinq dernières années, nous montre que l'obstacle infranchissable qui s'oppose à la formation d'un parti paysan est le manque d'indépendance économique et politique de la petite bourgeoisie (paysannerie) et sa profonde différenciation interne qui permet à ses couches supérieures de s'allier à la grande bourgeoisie lors d'événements décisifs, surtout lors de guerre et de révolution, tandis que ses couches inférieures s'allient au prolétariat, ce qui oblige ses couches moyennes à choisir entre ces deux forces. Entre le régime de Kerensky et le pouvoir bolchevique, entre le Kuomintang et la dictature du prolétariat, il n'y a, il ne peut y avoir aucun régime intermédiaire, c'est-à-dire aucune dictature démocratique des ouvriers et des paysans.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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