Revoilà un petit coup sur le sécuritaire avant les élections. Le gouvernement exploite son fond de commerce. Cette campagne est complètement ridicule, les violences avec armes (la plupart une arme blanche) sont quand même rares. 20 par mois, donc 1 par jour, qui ne sont la plupart du temps qu'une menace et non un passage à l'acte. Face à ce problème, vouloir contrôler chaque jour des centaines de milliers de jeunes scolarisés est une absurdité ... ou de la démagogie politique.
(Le Monde a écrit :
Mobilisation contre l'aggravation de la violence en milieu scolaire
Xavier Darcos, ministre de l'éducation nationale, veut se donner les moyens de " sanctuariser " l'école Il se prononce pour des portiques de détection, des agents de sécurité et la fouille des sacs et cartables
Xavier Darcos, ministre de l'éducation, devait présenter, jeudi 28 mai à l'Elysée, ses propositions destinées à combattre la violence à l'école. Il a réuni mercredi les représentants des chefs d'établissement, des collectivités locales et des parents d'élèves afin d'écouter leurs pistes et de présenter les siennes pour lutter contre l'introduction d'armes dans les établissements.
Dissuasion, responsabilisation et formation sont les trois orientations retenues pour " sanctuariser " l'école. Comme il l'avait déjà évoqué jeudi 21 mai devant la Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public (PEEP), et comme il devrait le redire au président, la dissuasion passe à ses yeux par l'installation de portiques de sécurité dans certains collèges ou lycées et par le droit donné aux personnels de contrôler les cartables, avec l'appui éventuel d'équipes mobiles placées sous l'autorité des recteurs.
Selon un sondage commandé à OpinionWay par le ministère et publié par Le Parisien/Aujourd'hui en France, 64 % des Français seraient favorables à la fouille d'élèves suspects et 81 % à l'installation de portiques. Le ministre souhaite également que des " sanctions financières concrètes, rapides et proportionnées " puissent frapper " ceux des parents qui ont définitivement démissionné ".
Depuis le début du mois, des faits divers tragiques, liés à l'usage d'armes blanches à l'école, ont été sur le devant de la scène, suscitant une grande émotion. Ils révèlent que nombre d'adolescents sont attachés à la possession d'un couteau. Mardi 26 mai, c'est un collégien de 12 ans de Vaux-en-Velin (Rhône) qui a agressé une enseignante avec un couteau. Le ministre a observé que " vingt incidents de ce type par mois, ce sont vingt de trop ".
Dans un entretien au Monde, Eric Debarbieux, directeur de l'Observatoire international de la violence à l'école, fait le point sur ce phénomène. Il dit regretter que le débat en France soit " masqué par l'idéologie ".
Maryline Baumard