a écrit : Quijote
A verié, quand il dit que le smic a progressé .. que dans l 'ensemble nous vivons mieux car nous pouvons nous loger , que les travailleurs ont une salle de bain maintenant ce qui était inconcevable avant , il laisse donc entendre que tout ça ça a été rendu possible grâce à ce capitalisme dont il ne faut nous dit-il maintenant ,ne "nier la guerre , ni la barbarie , ni la misère
Ce "nous dit-il maintenant" est de trop.
Sinon, le développement des forces productives et l'amélioration du sort de la population, ce sont deux choses différentes, il n'y a pas de lien automatique. Ca dépend de beaucoup de facteurs, en particulier du rapport de forces entre les classes. Mais il se trouve, oui, c'est tout aussi indéniable, qu'une partie importante de la population des pays développés et des pays "intermédiaires" a vu ses conditions de vie matérielles s'améliorer. Le mode de vie, le rythme de travail, les relations humaines... le "bonheur", c'est autre chose et c'est difficilement quantifiable - à part la durée du travail qui a tout de même fortement diminué.
Mais, à entendre certains, le développement du capitalisme n'aurait apporté que des malheurs supplémentaires à la population. C'est très curieux, car, avec un tel raisonnement, ne faudrait-il pas suivre les décroissants qui nous expliquent qu'on n'a besoin ni de frigo, ni de sèche cheveux, ni de cuisinière électrique, ni de télé, ni de portable, ni de bagnole etc. Si on n'a pas besoin de tout ça, en effet, ce développement a été inutile puisqu'il a gaspillé des quantités énormes de richesses naturelles, pollué etc. Mais on peut douter que la population ait envie de revenir au mode de vie des années cinquante (1) ou trente - qui se ressemblaient beaucoup, vu que la rupture s'est faite à partir des années soixante.
Alors Quijote et Erou seraient-ils des décroissants qui s'ignorent ? :33:
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1) A la fin des années cinquante, les paysans corréziens de ma famille par alliance, militants communistes par ailleurs, portaient des sabots et des blouses toute la semaine et leurs souliers et leurs costumes, qui leur faisaient une vie ou presque, le dimanche. Le sol de leur ferme était en terre battue et on tirait l'eau dehors à la pompe. Ils se chauffaient encore au bois dans la cheminée (les grandes cheminées avec des bancs où les gens s'installent l'hiver.)