a écrit : Convidado
Mais les stats (et la conception au fond révisionniste et réformiste qui en découle
Oui ou non, les faits économiques peuvent-ils être connus et établis avec une relative certitude ?
S'ils ne peuvent pas être établis, comment es-tu certain qu'il y a une crise en ce moment ? Comment sais-tu qu'il y a une bulle financière etc ?
Cette attitude, c'est tout simplement de l'obscurantisme.
a écrit : Convidado
La crise finale du capitalisme est la crise qui ne peut pas être supporté par le reste, par la grande majorité de la population
Sur quels éléments nous appuyons nous pour établir des hypothèses sur l'avenir de la société, du capitalisme, de la révolution ?
Sur l'expérience. Le marxisme n'est pas une science exacte, mais les marxistes s'efforcent d'aborder l'étude de la société avec des méthodes scientifiques reposant sur l'expérience.
Que nous a montré clairement l'expérience ?
- Le capitalisme conduit régulièrement à des crises, des guerres, des affrontements de classe.
-Le capitalisme est incapable de maîtriser ses contradictions.
-Le capitalisme est un système dynamique qui repart après chaque crise.
-Le capitalisme n'a pas connu une période d'ascension, un apogée, puis une décadence. C'est un système en dents de scie. La vision du cpaitalisme agonisant et pourrissant est fausse. La société, du moins dans les pays développés, est beaucoup mieux organisée sur tous les plans qu'elle ne l'était au début du 20ème siècle.
Pour quelles raisons devrait-il y avoir une "crise finale apocalyptique" du capitalisme, si le prolétariat ne le renverse pas ? Quelques phrases des théoriciens marxistes sur l'"agonie", la "décadence" du capitalisme etc nous permettent-elles de déduire cela avec certitude ? Ce n'est pas sérieux.
Ce qu'on peut dire, c'est que, au fil de l'histoire, les crises et les conflits sont devenus planétaires et de plus en plus violents. Donc, que la prochaine crise et le prochain conflit peuvent en effet être fatals à l'humanité si le prolétariat n'intervient pas. Mais ce n'est pas non plus une certitude. On ne peut exclure toutes sortes d'hypothèses "intermédiaires". Ni même un redémarrage du capitalisme.
Quant aux petites phrases de Marx, Lénine, Trotsky, on peut leur faire dire un peu tout ce qu'on veut. Mais Marx, Lénine et Trotsky, avant d'élaborer des
théories, étudiaient les faits sociaux, en particulier l'évolution de l'économie, qu'ils ne pouvaient connaître... que par les statistiques. Or certains, comme Erou, font exactement le contraire, ils prétendent tout simplement connaître la réalité économique d'aujourd'hui, grâce à des petites phrases écrites à des époques qui remontent à 70 ans ou un siècle.
L'examen de la réalité mènerait-il au réformisme ?Et pourquoi devrait-on renoncer à la révolution sous prétexte que le capitalisme
a continué à développer les forces productives ? Parce que Marx a écrit qu'un système ne meurt pas avant d'avoir épuisé sa capacité à développer les forces productives ? C'est un dogme absolu, sacré, valable en toutes circonstances ?
Les contradictions du capitalisme, même quand il développe les forces productives, sont largement suffisantes pour une prise de conscience par le prolétariat et une révolution. Certes, la révolution n'est pas possible à tout instant, elle suppose une crise du système, et pas seulement une crise économique, mais une crise politique et sociale qui ébranle toutes ses structures. Les crises révolutionnaires n'ont jamais été dans l'histoire le produit mécanique des crises économiques. Il faut une conjugaison de nombreux facteurs. Je ne développe pas, car ce n'est pas exactement le sujet de ce fil. Mais commençons par regarder la réalité en face et non au travers de citations, d'autant qu'il est beaucoup plus facile de trafiquer et d'interprêter des citations à sa sauce que des chiffres !