a écrit : Erou
La principale force productive, c'est le travail humain, "le travail vivant, les autres forces productives étant mis en mouvement par ce même facteur productif, à savoir les machines, les techniques de production, la science, les ressources naturelles
Nous sommes à peu près d'accord, même si tu insistes sur "le travail humain". Seul le travail humain crée de la plus-value. Mais les forces productives, c'est : l'ensemble travail humain + machines + technologies + sciences etc.
Bon, mais, en dépit de cette nuance, qu'est-ce qui te permet d'affirmer que les forces productives, telles que tu les définis, ont cessé de croître ?
a écrit :
l'appréciation de leur croissance étant liée à leur utilité sociale, à leur apport aux progrès de la société considérée dans son ensemble
Sur ce plan, nous ne sommes pas du tout d'accord. Mais, inutile de reprendre la discussion. Même, en ne considérant la croissance des forces productives que sous l'angle de leur utilité, ou plus exactement de leur utilisation à des fins utiles
(car avec les mêmes machines, on peut faire des fusils ou des appareils ménagers), qu'est-ce qui te permet de dire que la production d'objets utiles n'a pas augmenté depuis 1914, et que, par conséquent les forces productives consacrées à des objets utiles n'ont pas augmenté ?
a écrit :
La propriété privée des moyens de production et les Etats nationaux deviennent des obstacles absolus ( et non plus relatifs, périodiques , comme au 19ème siècle) à un nouveau développement global des forces productives
Cette affirmation, tu en conviendras, découle des précédentes. Pour ma part, je pense qu'il s'agit d'obstacles relatifs, dans la mesure où une société socialiste mondiale planifiée ferait beaucoup mieux.
a écrit :
tout nouveau développement à un pôle se traduit par une destruction massive à un autre pôle
Cela aussi, il faudrait le démontrer : depuis la fin d ela seconde guerre mondiale, le développement l'a nettement emporté sur les destructions. Ou alors, il faut prouver le contraire.
a écrit :
l'économie d'armement officielle et officieuse ( avec les énormes trafics d'armes) qui retrouve une nouvelle "jeunesse" depuis 2001, avec la nécessité absolue pour l'impérialisme américain de fomenter des guerres comme volant d'entraînement de toute une série de secteurs d'activité (Irak, Afghanistan, Pakistan,Palestine...), le para-militaire et l'espionnage (le nucléaire, la recherche spatiale, une bonne part de la recherche scientifique, la câble, les satellites , même si il y a quelques sous-produits civils), la drogue comme deuxième marché mondial et la prostitution sous toutes ses formes, et bien sûr toutes les activité financières à buts purement spéculatifs et parasitaires qui atteignent des sommes gigantesques ( centaines de milliers de milliards de dollars!) PLUS DE 95 % des masses financières en circulation dans le monde entrent dans cette catégorie, et dont les conséquences destructrices sur les forces productives sont "prodigieuses"(Marx citait déjà l'argent comme"force destructrice", mais seulement alors périodiquement!) , contre moins de 5%! pour le commerce de marchandises ( dont fait partie l'économie d'armement officielle).
De la prostitution à la spéculation, tu énumères là tous les méfaits du capitalisme, et tu aurais même pu en ajouter d'autres : la remontée des religions, de l'obscurantisme, des superstitions diverses etc.
On s'écarte totalement de la notion de forces productives.
Tu mets donc en balance tous les aspects négatifs du développement du capitalisme et ses aspects positifs (que tu n'énumères pas). Même sur ce plan, on peut te demander comment tu "pèses" ce que tu as placé sur les deux plateaux de ta balance !
1)Si tu avais fait la même évaluation en 1890, tu aurais probablement les mêmes résultats
2) Le "bilan" (moral et non plus matériel) du capitalisme est entièrement négatif si on le compare à ce que le socialisme aurait pu et pourrait réaliser. Mais, si on compare le capitalisme de 2000 avec celui de 1890, je ne suis pas certain que le bilan soit aussi négatif - même si ce n'est pas, d'un point de vue marxiste, la bonne façon d'évaluer les forces productives.
Donc, le minimum serait que tu étayes tes réponses avec des données chiffrées et fiables. Sinon, il ne s'agit que d'évaluations subjectives et de discours idéologiques.