Une question alors: mais d'où viennent les 47 milliards qui n'ont pas été prêtés par les banques européennes?
en tout cas, c'est chaud :ph34r:
a écrit :Logan
Un article du figaro. oui oui c'est bien le Figaro qui évoque la possibilité d'un krach bien plus important que celui qu'on a connu. (Avis aux laudateurs de la croissance industrielle depuis 1945)
a écrit : Groza
Au contraire même. Le développement de la production, des forces productives... dans le cadre du capitalisme peut-il se faire sans développer les contradictions inhérentes à ce mode de production ?
a écrit :World Socialist Web Site - 03 dec. 2009
Les politiciens allemands et les médias mettent en garde contre la prochaine crise financière mondiale
Dans les hautes sphères du milieu politique allemand la crainte d’un second krach financier international dépassant en intensité et en impact celui de l’automne 2008 augmente de jour en jour.
Ce week-end, la chancelière Angela Merkel et le ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, (tous deux de l’Union chrétienne-démocrate, CDU) ont mis en garde que la crise économique était loin d’être terminée. « Nous avons tout d’abord réussi à limiter les effets de la crise sur les gens, mais le plus dur est à venir, » a dit Merkel au cours d’une réunion du CDU.
Schäuble a comparé la présente crise financière à la chute du Mur de Berlin vingt ans plus tôt. « La crise financière changera le monde aussi profondément que le fit la chute du Mur [de Berlin]. L’équilibre entre les Etats-Unis, l’Asie et l’Europe est en train de se déplacer radicalement, » a-t-il déclaré au journal Bild am Sonntag. Il a également appelé les banquiers à faire preuve de retenue dans le versement des bonus.
Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne, a émis des craintes quant à un effondrement social en cas d’une nouvelle série de faillites bancaires. « Il est certainement trop tôt pour dire que la crise est finie, » a-t-il déclaré lors d’un congrès bancaire à Francfort en ajoutant l’avertissement : « Nos démocraties n’accepteront pas une seconde fois de voler au secours de l’économie financière avec l’argent des contribuables. »
L’énorme bulle spéculative qui s’est formée sur les marchés d’actions au cours de ces huit derniers mois est considérée être le plus gros facteur de risque d’un nouveau krach. Les indices boursiers les plus importants, le Dow Jones, le Nikkei japonais et le DAX allemand, ont grimpé de 50 à 60 pour cent depuis mars. Les cours du pétrole brut, du cuivre et d’autres matières premières ont plus que doublé. Ces énormes augmentations ne sont fondées sur aucune croissance économique correspondante. Au contraire : l’activité économique a chuté dans de nombreux pays et de nombreuses entreprises affichent encore des pertes.
La montée des cours est due à la quantité énorme de liquidités que les gouvernements et les banques centrales ont injectée dans l’économie. Les institutions financières sont en mesure d’emprunter à taux d’intérêt quasi zéro des sommes d’argent illimitées auprès des banques centrales et de réaliser ainsi des gains spéculatifs considérables. De même, les milliers de milliards provenant de l’argent des contribuables et qui ont été dépensés pour renflouer l’économie ne sont pas utilisés pour des investissements mais sont destinés à des activités spéculatives, à l’octroi de dividendes élevés aux actionnaires et au versement de bonus exorbitants aux banquiers.
« Les cours boursiers grimpent parce que l’argent doit aller quelque part, et non pas, parce que les actions en soi sont considérées comme attractives, » écrit l’hebdomadaire économique allemand Wirtschaftswoche, dans son analyse de l’actuel essor boursier. Selon le magazine, le price earning ratio (PER), le rapport du cours d’une action au bénéfice par action d’une entreprise d’un secteur donné, a atteint un maximum historique de 133. A partir d’un PER de 14 ou plus l’on estime que les actions sont surévaluées.
Les conséquences de la crise font que des centaines de milliers de travailleurs, rien qu'aux Etats-Unis perdent leur emploi tous les mois, que les travailleurs sont obligés de subir des pertes de salaires et que les programmes sociaux sont réduits à grande échelle. Dans le même temps, les orgies d’enrichissement en haut de l’échelle sociale ont atteint le même niveau qu’avant la crise, voire même un niveau bien supérieur.
Les grandes banques d’investissement et les fonds spéculatifs débourseront cette année plus de 100 milliards de dollars de bonus à leur personnel. Goldman Sachs, la banque américaine a mis de côté 17 milliards de dollars à cette fin. En Allemagne, les 30 plus grandes entreprises cotées au DAX projettent de transférer au printemps 2010 plus 20 milliards d’euros à leurs actionnaires. Ce qui représente 71 pour cent de leurs bénéfices nets. Lors de l’année record précédente, en 2007, ce chiffre avait seulement été de 45 pour cent. En conséquence, il en restera d’autant moins pour de nouveaux investissements.
Telle est la toile de fond des avertissements émis par Merkel, Schäuble et Trichet. Ils craignent que l’enrichissement impudent de l’oligarchie financière, en corrélation avec une nouvelle crise sur les marchés financiers, ne déclenche une rébellion sociale incontrôlable.
De nombreux analystes considèrent qu’un autre krach financier est inévitable. Le numéro de l’hebdomadaire allemand Der Spiegel de cette semaine a annoncé en couverture en style bande dessinée un article intitulé: « La bombe à milliards ». L’article de douze pages commence en faisant remarquer que la question n’est pas de savoir si l’actuelle bulle boursière va éclater, mais plutôt quand cela va se produire…
S’ensuit un tableau dévastateur de l’état actuel de la société capitaliste : « En plein milieu d’une économie mondiale encore frappée par la crise, l’élite financière est à nouveau en train d’engranger des milliards, » peut-on lire dans l’article. « La vieille cupidité est de retour et les vieux hybrides aussi. » Jamais auparavant dans l’histoire économique moderne, « l’industrie financière n’avait eu droit à un accès aussi libre aux finances de l’Etat. » Der Spiegel met en garde expressément contre le « risque d’une hyperinflation, une dépréciation ultra rapide de la monnaie, comme l’avait connue l’Allemagne au début des années 1920. »
Parallèlement, en citant Adair Turner, le président de l’Autorité britannique des services financiers, l’article souligne les effets idéologiques de la crise. Il n’est pas seulement question d’une crise de banques individuelles, mais aussi d’une crise de « la pensée intellectuelle » : « Notre conception que les prix véhiculent d’importantes informations, que les marchés se comportent rationnellement en se corrigeant eux-mêmes en cas d’irrationalité, tout cela a été remis en question. » En d’autres termes, le capitalisme et l’économie de libre marché sont totalement discrédités.
Der Spiegel dirige sa principale attaque contre le gouvernement américain. « L’industrie financière aux Etats-Unis est régulée par l’industrie financière, et pas par le ministre des Finances [secrétaire au trésor], » se plaint-il en énumérant de nombreuses personnalités dont les carrières ont commencé dans la haute hiérarchie de banques telles Goldman Sachs pour les mener à des postes dans la haute hiérarchie du secrétariat au trésor ou dans le proche entourage du président Barack Obama, pour ensuite faire le parcours inverse. « Si l’on regarde les Etats-Unis avec la même froideur analytique que la Russie, » observe l’article en citant l’économiste américain, James Galbraith, « l’on ne pourrait s’empêcher de parler du pouvoir d’un oligopole constitué de politiciens et de banquiers. Les puissants individus à Wall Street ou à Washington ne sont pas moins interconnectés que le sont le premier ministre Vladimir Poutine et les magnats industriels qui contrôlent l’empire russe des matières premières. »
Der Spiegel parle au nom de cette section de l’élite dirigeante allemande qui veut mettre fin aussi vite que possible aux mesures inflationnistes du financement de l’Etat et de la politique de l’argent bon marché en plaidant au contraire pour une baisse de la taxe professionnelle et des économies budgétaires drastiques. Bien que ceci entraînerait un démantèlement substantiel des programmes sociaux et un accroissement à court terme du nombre de faillites bancaires et de licenciements, cela passe pour un moindre mal par rapport à un soudain effondrement de l’économie et ses conséquences sociales incalculables.
En essence, l’attitude de Der Spiegel correspond à celle du gouvernement de Berlin. La coalition sortante entre chrétiens-démocrates et sociaux-démocrates avait déjà fait inscrire un « frein à l’endettement » dans la constitution peu de temps avant les élections législatives de septembre et qui oblige à présent le nouveau gouvernement à suivre la voie d’une politique d’austérité draconienne. Le nouvel endettement de l’Etat qui s’élève actuellement à 86 milliards d’euros doit être réduit à 10 milliards d’ici 2016. Le ministre des Finance Schäuble a souligné à maintes reprises vouloir appliquer le frein à l’endettement et respecter le pacte de stabilité de l’Union européenne limitant la dette publique à trois pour cent du Produit intérieur brut.
Mais, diverses pressions politiques intérieures et extérieures font que l’application de cette politique d’austérité sera retardée d’environ un an. La chancelière Merkel craint une érosion plus grande du soutien du CDU et la perte de sa majorité gouvernementale au Bundesrat (la chambre haute du parlement allemand) si elle appliquait immédiatement après les élections des coupes sociales. Au niveau international, il existe de sérieuses différences avec Washington et Londres en matière de politique financière et qui avaient déjà provoqué des conflits lors du sommet du G20 à Pittsburgh.
Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne qui ont sacrifié une grande partie de leur base industrielle au secteur financier ont beaucoup moins intérêt à une politique monétaire restrictive que l’Allemagne dont l’économie d’exportation compte parmi les plus fortes du monde et qui redoute les effets d’un faible dollar sur sa compétitivité. La véhémence avec laquelle Der Spiegel attaque à présent le secteur financier américain révèle l’acuité des tensions mutuelles et qui sont rarement abordées ouvertement.
La population laborieuse doit considérer tout ceci comme un avertissement. La crise mondiale du capitalisme a atteint un point où le compromis social et politique n’est plus possible. Les travailleurs doivent se préparer à des luttes sociales féroces.
Peter Schwarz
a écrit :Les Echos - 08 dec 2009
Après Dubaï, peur sur les "PIGS"
Le bloc des quatre pays jugés fragiles de la zone euro - Portugal, Irlande, Grèce, Espagne - fait l'objet de rumeurs croissantes sur les marchés, qui ont déclenché un repli des Bourses mardi. La note de la Grèce a été abaissée par Fitch.
AFP/Kostas TsironisAprès la fin du mirage Dubaï, la peur d'un retour de flamme de la crise financière concerne désormais les " PIGS". L'acronyme volontairement péjoratif attribué par des traders anglo-saxons à l'ensemble Portugal-Irlande-Grèce et Espagne ("Spain" en anglais) fait florès depuis quelques semaines sur les marchés et dans la presse britannique. Il n'est pas étranger à l'accès de faiblesse des Bourses mondiales mardi, à la faveur de l'abaissement de la note de la Grèce par l'agence Fitch.
En raison de fortes "inquiétudes" sur les finances publiques du pays et d'"incertitudes" sur la reprise économique, Fitch a en effet baissé sa note de A- à BBB. Lundi, Standard and Poor's avait déjà mis sous surveillance la note de crédit à long terme du pays. Ce deuxième coup de semonce a fait chuter mardi la Bourse d'Athènes de 4,8% en début d'après-midi. Soumise à de fortes pressions depuis la crise de Dubaï, la Grèce se trouve dans le collimateur depuis deux semaines en raison de l'explosion de son déficit public, prévu à 12,7% du produit intérieur brut (PIB), et de sa dette publique, attendue à 113% du PIB pour la fin de l'année et à 120% en 2010. Selon Fitch, la dette publique grecque pourrait en réalité atteindre près de 130% de son PIB. Côté croissance, ce n'est pas brillant non plus : le PIB s'est contracté de 0,4% au troisième trimestre par rapport au trimestre précédent et a reculé de 1,7% en glissement annuel, selon les dernières données du service national des statistiques (Esye). Le gouvernement grec compte sur un recul du PIB de 1,2% en 2009, et de 0,3% en 2010, selon le projet de budget.
La Grèce vient d'être dégradée, mais l'Irlande, le Portugal et l'Espagne inquiètent aussi. Fortement endettés, touchés de plein fouet par la récession, un ou plusieurs de ces pays pourraient être forcés de quitter la zone euro, selon certaines rumeurs de marché. Faux, rétorquent les économistes, qui notent que l'abandon de la monnaie unique serait au contraire synonyme de confusion et de perte de protection d'un véritable bouclier économique et monétaire. La véritable interrogation toucherait plutôt à l'impact d'une aggravation potentielle des difficultés des " PIGS " sur l'ensemble de la zone euro. La monnaie européenne perdait d'ailleurs plus d'un cent face au dollar mardi en milieu d'échanges.
a écrit :Challenges - 12 dec 2009
L'Irak satisfait de la série d'appels d'offres pour le pétrole
BAGDAD (Reuters) - L'Irak pourrait à l'avenir faire jeu égal avec la production pétrolière de l'Arabie saoudite, a estimé samedi le ministre du Pétrole Hussein al Chahristani, au terme d'une série d'appels d'offres jugée fructueuse.
A la clôture des enchères, qui portaient sur dix contrats, les compagnies auxquelles ils ont été décernés ont évalué à 4,765 millions de barils par jour le potentiel des gisements concernés, ce qui ferait pratiquement doubler la production nationale. Une première série d'appels d'offres avait eu lieu en juin.
Si tous les accords conclus jusqu'ici ou en cours de négociations sont mis en oeuvre, l'Irak aura une capacité de 12 millions de barils par jour, qui le classera devant la Russie et tout près de l'Arabie saoudite (12,5 millions), s'est félicité Chahristani.
"Cette deuxième série (d'appels d'offres) est un succès majeur pour le gouvernement irakien et le ministère du Pétrole", a quant à lui déclaré Ali al Dabbagh, porte-parole de l'exécutif, interrogé par Reuters.
Une trentaine de compagnies se sont portées candidates, en dépit de l'insécurité. En perte de vitesse, la guérilla reste toutefois capable d'actes retentissants, comme l'attentat qui a fait 112 morts, mardi à Bagdad. les firmes américaines sont en revanche restées indifférentes à cette deuxième série d'enchères.
"Les terroristes ont essayé de convaincre les compagnies (...) que l'Irak est instable et que le risque l'emportera sur l'investissement. Mais ce message n'est pas passé et ne les a pas dissuadées. Elles sont venues et ont formulé des offres qui ont étonné le secteur pétrolier", a souligné Chahristani.
RISQUE JURIDIQUE
Parmi les contrats en jeu, celui de la phase II de l'énorme gisement de Kourna Ouest a été attribuée à la compagnie russe Loukoil et à son partenaire Statoil.
Le consortium était notamment en concurrence avec dont le français Total. Il table à terme sur une production de 1,8 million de barils par jour et a accepté de reverser 1,15 dollar par baril. Le gisement est estimé à 12,9 milliards de barils.
Shell et le malaisien Petronas avaient remporté vendredi l'appel d'offres pour l'exploitation de celui de Majnoune, devançant le consortium formé par Total et le chinois CNPC, avec une offre de 1,39 dollar par baril.
Peu après, CNPC et ses partenaires Petronas et Total ont obtenu le contrat du champ d'Halfaya avec une offre à 1,40 dollar par baril.
L'Irak détient les troisièmes réserves mondiales de pétrole et leur qualité comme la facilité d'exploitation de ces champs offrent aux géants du secteur une opportunité rare alors que les réserves se raréfient au Moyen-Orient.
Les premières enchères, en juin, ont été marquées par la prudence de nombreuses compagnies, faute de clarté sur les contrats et face aux risques juridiques et politiques, qui s'ajoutent à l'insécurité. Un seul contrat a alors été attribué, à BP et au chinois CNPC.
Bagdad a modifié les conditions de l'appel d'offres pour favoriser la concurrence, en mettant l'accent sur le prix par baril offert afin de dissuader les compagnies de gonfler leur offre en se fondant sur des hypothèses de production trop optimistes.
Le risque juridique, lui, est loin d'avoir disparu. La réforme de la législation est retardée depuis plusieurs années en raison de divergences politiques, ce qui laisse planer la menace d'une dénonciation future des contrats.
Les compagnies ont toutefois peu de chances de signer définitivement ces contrats avant les élections irakiennes prévues en mars et elles n'engageront aucun investissement avant cette échéance. Même si les accords devaient être modifiés par la suite, elles seront en position de force pour une éventuelle renégociation.
a écrit :La Vie Financière - 19 dec 2009
Dette sociale : la mariée était pourrie
.../...
Parmi les menaces qui planent sur 2010, La Tribune a identifié le chômage, en augmentation de 25 millions de personnes depuis 2007 dans l'OCDE et la dette mondiale qui "va atteindre 50 000 milliards de dollars fin 2009". Deux menaces qui ne devraient pas surprendre les lecteurs de La Quotidienne, car cela fait des mois que nous soulignons qu'une reprise avec un tel taux de chômage n'en est certainement pas une et que l'endettement public menace les capacités d'emprunt des Etats.
A cela, il faut ajouter une nouvelle menace pour 2010 : le poids de la dette sociale.
Un petit exemple dans l'actualité. British Airways et Iberia se tournent autour depuis quelque temps, envisageant sérieusement un mariage de raison. Seulement voilà, la mariée British Airways n'est pas si en bonne forme que cela, et Iberia hésite de plus en plus à s'unir à un demi-zombie.
En cause, la dette sociale de British Airways, qui s'envole, comme nous l'apprend Reuters : "British Airways a annoncé lundi une multiplication par plus de deux de ses engagements retraite, à 3,7 milliards de livres (4,1 milliards d'euros), un niveau supérieur aux attentes des analystes". Cette fameuse dette – l'argent qu'une société doit à ses employés présents ou passés comme la retraite – n'est pas prise en compte dans les bilans "officiels" des entreprises et pourtant elle plombe sérieusement leurs comptes.
Le poids de la dette sociale est loin d'être anecdotique. De nombreuses entreprises sont engagées pour des milliards dans des fonds de pensions, comme Calpers. Cet emblématique fonds de pension gère les retraites d'une bonne partie des employés de General Motors mais aussi d'1,6 million de fonctionnaires californiens.
Les entreprises ne sont pas les seules à être plombées par la dette sociale, les Etats n'y échappent pas non plus. Ce montant, du "hors bilan", fait exploser l'endettement public, comme l'expliquait Simone Wapler dans un précédent MoneyWeek : "La France partage avec les Etats-Unis le statut peu enviable de pays au gouvernement le plus endetté : plus de 500% de la production annuelle de richesse mondiale, si l'on incorpore la dette sociale des retraites. Oui, vous avez bien lu : cinq années de production. Juste derrière nous, se trouvent les Etats-Unis. Le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Italie n'atteignent qu'un niveau de 400%".
Alors, 2010, année de l'explosion de la dette sociale ?
a écrit :Les Echos avec AFP - 19 dec 2009
Etats-Unis : six nouvelles faillites de banques
Six nouvelles banques régionales américaines ont fait faillite aux Etats-Unis, dont deux se classant parmi les dix plus grosses faillites bancaires de l'année, a annoncé vendredi l'agence fédérale américaine de garantie des dépôts bancaires, la FDIC, dans un communiqué.
Cela porte à 139 le nombre de faillites bancaires dans le pays cette année, un record depuis 1992. Avec un nombre d'établissements "à risque" (552 fin septembre) au plus haut depuis 1993, la FDIC ne prévoit pas d'amélioration en 2010.
First Federal Bank of California, établie à Santa Monica (sud-ouest) va être reprise par OneWest Bank, autre banque californienne dont le siège se situe à Pasadena. Avec 6,1 milliards de dollars d'actifs et 4,5 milliards de dollars de dépôts, c'est la 7e plus grosse faillite bancaire de l'année.
Imperial Capital Bank, autre banque californienne établie à La Jolla, va être reprise par City National Bank (Los Los Angeles). Elle affichait fin septembre 4,0 milliards de dollars d'actifs et 2,8 milliards de dollars de dépôts, soit la neuvième plus grosse faillite bancaire de l'année.
Peoples First Community Bank, un banque de Panama City en Floride (sud) va être reprise par la FDIC faute d'un repreneur privé. Elle diposait de 1,8 milliards d'actifs et de 1,7 milliards de dépôts.
New South Federal Savings Bank, une banque de l'Alabama (centre) va elle être reprise par Beal Bank (Texas, sud). Elle comptait 1,5 milliards d'actifs et 1,2 milliards de dollars de dépots.
La banque commerciale Independent Bankers' Bank, établie à Springfield (Illinois, nord) va être reprise par une entité créée par la FDIC. Elle disposait de 585,5 millions de dollars d'actifs et 511,5 millions de dollars de dépôts.
Citizens State Bank, dont le siège se situé à New Baltimore (Michigan, nord) va ête reprise par la Deposit Insurance National Bank of New Baltimore (DINB), créée spécialement par la FDIC. Elle disposait fin septembre de 168,6 millions de dollars d'actifs et 157,1 millions de dollars de dépôts.
a écrit :Radio Canada avec Reuters - 18 dec 2009
Grèce: Les banques dégradées
Le ministre des Finances George Papaconstantinou dit s'attendre à ce que l'agence Moody's abaisse à son tour la note attribuée à la dette.
En abaissant la note de crédit, les agences de notation soutiennent que les risques d'un défaut de paiement du gouvernement grec sont plus importants.
Dans ces circonstances, le pays doit promettre des taux d'intérêt plus généreux à ses créanciers pour qu'ils lui consentent des prêts. La hausse du coût d'emprunt peut représenter une charge supplémentaire pour les finances de la Grèce.
Entre temps, l'agence S&P a revu à la baisse la note de crédit de deux institutions financières d'importance en Grèce.
Eurobank, la deuxième banque la plus importante du pays, et Alphabank, la troisième en importance, ont vu leur note à long terme abaissée à BBB, une catégorie inférieure à leur précédente note de BBB+. La qualité de leur dette à court terme a aussi été placée sous surveillance.
La plus grande banque grecque, The National Bank of Greece, et la cinquième du pays, The Banque or Piraeus, ont également été placées sous surveillance.
a écrit :La Tribune - 20 jan 2010
La Chine tente de limiter le crédit bancaire
REUTERS - Les autorités bancaires chinoises ont demandé à plusieurs grands établissements du pays de réduire leurs prêts pour le reste du mois de janvier pour juguler la récente explosion du crédit, indiquent des médias officiels et des sources bancaires.
La nouvelle a pesé sur les cours de plusieurs banques cotées à Shanghai et Hong Kong et a affecté les marchés boursiers d'Asie-Océanie. En Europe, les Bourses accusent aussi le coup en matinée.
La banque centrale chinoise a également demandé à plusieurs banques, dont Citic Bank et Everbright Bank, de relever leur réserve obligatoire d'un demi-point de pourcentage, ont indiqué à Reuters des sources bancaires.
Pékin s'efforce de garder le contrôle de la croissance du crédit bancaire, qui s'est envolé durant les premières semaines de l'année. La semaine dernière, la banque centrale avait déjà demandé aux établissements bancaires de relever leurs réserves obligatoires, pour la première fois depuis juin 2008.
Selon des sources citant des données de la banque centrale, les banques chinoises auraient accordé 1.100 milliards de yuans de prêts lors des quinze premiers jours de janvier, dont 500 milliards de yuans pour les quatre plus grands établissements du pays.
En 2009, les banques chinoises ont accordé un montant record de 9.600 milliards de yuans de prêts (989 milliards d'euros). Cette tendance, couplée au plan de relance de Pékin de 4.000 milliards de yuans, a permis de relancer l'économie après l'engourdissement de la fin 2008.
Mais le gouvernement craint maintenant la surchauffe. En décembre, l'inflation s'est accélérée "de manière importante" et devrait être en moyenne de 3,0% cette année, a déclaré mercredi, lors d'un forum, Zhu Baoliang, un conseiller économique des services du gouvernement.
Une réforme évoquée
Il a ajouté que la banque centrale répondrait sans doute à ces pressions inflationnistes en relevant les taux d'intérêt au milieu de cette année.
Les chiffres de l'inflation en Chine en décembre seront publiés jeudi, jour où seront aussi diffusés ceux du PIB pour 2009.
Le taux d'inflation est attendu à 1,5% en décembre en rythme annuel, selon la moyenne des économistes interrogés par Reuters, contre 0,6% en novembre.
La croissance économique devrait avoir grimpé à nouveau au-dessus de 10% au quatrième trimestre 2009 en rythme annuel, notamment en raison d'une base de comparaison faible, le quatrième trimestre 2008 n'ayant enregistré qu'une hausse de 6,8% du PIB.
"En gros, la banque centrale est en train de dire 'si vous continuez à prêter à ce rythme, nous allons être sévères'", a déclaré une des sources bancaires interrogées.
Le China Securities Journal, publication officielle, cite mercredi des sources bancaires anonymes selon lesquelles certains établissements se sont vu interdire d'accorder le moindre prêt pour le restant du mois.
Toutefois, une source au sein de la Commission chinoise de régulation bancaire, qui s'exprimait sous le sceau de l'anonymat, a démenti cette information et déclaré qu'aucun ordre n'avait été donné pour stopper complètement les prêts jusqu'à la fin janvier.
Cette source a ajouté que la commission estimait de longue date que certaines banques ne répondant pas aux critères réglementaires devaient cesser d'accorder des prêts.
Un haut responsable de la China Merchants Bank et un autre de l'Agricultural Bank of China ont indiqué à Reuters que leurs banques cesseraient d'approuver l'octroi de prêts jusqu'à la fin janvier.
L'inquiétude liée à une limitation du crédit bancaire a fait reculer l'indice de la bourse de Shanghai de 2,7%. A Hong Kong, les actions de Bank of China et China Construction Bank ont perdu 4%.
Un autre responsable de la commission de régulation bancaire a déclaré à Reuters que la vive hausse du crédit lors des deux premières semaines de janvier entraînerait probablement un changement de politique.
L'instance de régulation pourrait recourir à davantage de mesures administratives pour infléchir la croissance du crédit, les mesures prises par la banque centrale n'ayant pas été suffisamment efficaces jusqu'ici, a-t-il ajouté.
Bulle chinoise ?
Le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, avait averti dès septembre de "l'émergence de nouveaux dangers" avec la croissance exceptionnelle du crédit en Asie et en particulier en Chine, et en novembre du "risque" de bulles financières dans ce pays.
Andrew Burns, directeur des tendances macroéconomiques à la Banque mondiale et principal auteur du rapport publié mercredi, réaffirme que l'institution perçoit des "signes de bulle" dans l'économie chinoise - en particulier dans le secteur de l'immobilier -, un problème dont sont conscientes, selon lui, les autorités de Pékin.
Le président de la Commission chinoise de régulation bancaire, Liu Mingkang, a de fait indiqué mercredi que Pékin allait limiter le crédit bancaire, après la hausse de 95% de son volume en 2009. La Chine avait annoncé le 12 janvier un relèvement du taux de réserves obligatoires pour les grandes banques, et du taux d'intérêt sur certains bons du Trésor.
L'idée que des bulles soit en train de se former en Chine est controversée. Certains économistes estiment que l'explosion des prix de l'immobilier dans les grandes villes en présente toutes les caractéristiques, d'autres considèrent que les signes de surchauffe de l'économie chinoise ne présagent pas l'éclatement d'une bulle.
Les pays en développement fragilisés par les coûts d'emprunt
La Banque mondiale estime également que la reprise timide de 2010 pourrait représenter un risque pour les pays en développement, menacés par des coûts d'emprunts élevés et des crédits limités. Le rapport prévoit que la croissance dans les pays en développement pourrait être ralentie de 0,2% à 0,7% sur une période de cinq à sept ans en raison de l'ajustement de l'économie aux conditions financières plus difficiles.
"Malheureusement, nous ne pouvons pas nous attendre à une reprise du jour au lendemain après cette crise profonde et douloureuse parce qu'il faudra des années pour reconstruire les économies et le marché de l'emploi", souligne l'économiste de la banque mondiale Justin Lin.
a écrit :
Allemagne : de nombreuses communes au bord de la ruine
[ 02/02/10 - 12H40 - AFP ]
Les communes allemandes ont une nouvelle fois tiré la sonnette d'alarme sur leur situation financière désespérée mardi, et prévenu qu'un certain nombre d'entre elles étaient "au bord de la ruine".
La fédération allemande des communes table sur un déficit cumulé de 12 milliards d'euros cette année, le plus élevé de l'après-guerre.
La crise économique et financière a sérieusement amputé leurs revenus, dont la taxe professionnelle, proportionnelle aux bénéfices des entreprises, représente le plus gros. Les recettes fiscales de la taxe professionnelle ont chuté de plus de 18% sur un an.
En parallèle les dépenses des communes, auxquelles incombe notamment une partie de l'indemnisation des chômeurs, ont augmenté. Et cette tendance devrait nettement s'aggraver cette année alors que le marché du travail allemand, pour le moment relativement épargné par la crise, va se dégrader.
"Nous allons devoir faire face à la deuxième vague de la crise", a prévenu Petra Roth, présidente de la fédération et maire de la capitale financière du pays, Francfort (ouest), lors d'une conférence de presse.
Les villes allemandes épargnent par tous les moyens --réduction du personnel, augmentation des tarifs des services offerts, baisse des investissements-- mais "les réductions partout produisent exactement les facteurs qui nous pénalisent", a expliqué le dirigeant de la fédération, Stephan Articus, à savoir du chômage, une faible attractivité pour entreprises et commerces.
Les villes allemandes s'insurgent contre les baisses d'impôt décidées par le gouvernement et entrées en vigueur au 1er janvier, qui concernent en partie la taxe professionnelle et vont grever encore un peu plus leur budget. "Les communes ne peuvent pas supporter de nouvelles baisses de leurs recettes", a prévenu Mme Roth.
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