Qelle catastrophe, quelle calamité et ça dans le pays peut-être le plus misérable du monde.
Tout le centre ville de Port-aux-Princes effondrés, même les bâtiments pour les riches, les étrangers et les gouvernants, les hôtels, les hôpitaux, le lycée français, le palais présidentiel sinistré comme les locaux de l'ONU et tous les journalistes nous rassurent le président Préval est vivant.
La nature encore une fois aura bon dos, les centaines, les milliers de victimes le seront par l'absence de secours, de soins possibles dans un pays où les mots services publics n'ont aucun sens!
Les pauvres se prennent par la main, se protègent, s'organisent pour survivre, faire face, individuellement bien sur, et puis la racaille en profite pour piller mais il y en a des centaines qui le font collectivement, ceux-la maintiennent l'humanité avec leurs bras et des cuvettes en plastique pour dégager les blessés des décombres.
Courage, j'entends à la radio que les Etats-Unis envoient des gendarmes avec des chiens dont on ne dit pas si ce sont des chiens secouristes ou des chiens policiers pour défendre les biens encore debout des nantis!
La grande misère d'Haïti n'est pas du au hasard.
Ce petit pays est immense par son histoire.
Théatre de la première et de la seule révolte d'esclaves victorieuse jusqu'au bout, qui y fondèrent la première république nègre indépendante.
Comme les russes, les haïtiens payent depuis le courage et l'audace de leurs ancêtres.
Ah, vous voulez chasser les nantis, vous voulez que les noirs pauvres soient au commande et jouissent du fruit de leur peine. Et bien regardez Haïti, regardez ce qu'il en coûte!
Dans cet enfer, il y a pourtant une classe ouvrière, quelques dizaines de milliers concentrés dans un parc industriel près de Port-aux-Princes, surveillés comme dans un camp de concentration, qui malgrès ça, malgrès tout relève la tête, revendiquent et manifestent (lire une Lutte de classe récente) et parmi eux patiemment une poignée de révolutionnaires aux succés très modestes mais incontestables, qui agissent dans des conditions inimaginables.
La nature qui est plus une marâtre qu'une mère nourricière où l'humanité a du s'imposer par la force pour s'élever aura bon dos pour camoufler les responsabilités de l'anarchie égoïste capitaliste.
La nature sera domptée et fécondée par une humanité libérée de l'exploitation.