(Bertrand @ samedi 20 février 2010 à 11:12 a écrit :Mais enfin Matrok,
a écrit :A chaque fois que je suis obligée de manger par la force des choses, que ce soit halal ou que ce soit casher, eh bien ça ne me plait pas spécialement. La religion c'est pas mon plat préféré"
c'est pas
a écrit :emboîter le pas à des racistes en sortant des énormités du genre "on nous oblige à manger hallal
ni sur le fond, ni sur la forme
Ce que je retiens dans l'affaire c'est que Marine Le Pen a sorti cette histoire parfaitement anecdotique d'un Quick de Roubaix qui propose des hamburgers hallal, que le maire PS de Roubaix lui a emboité le pas en déposant plainte contre Quick, alors qu'il n'a jamais pensé à le faire contre des kebabs... Et que lorsque lors d'une interview on a demandé à Nathalie Artaud ce qu'elle en pensait, elle a choisi de rester sur le terrain anti-religieux, ça d'accord, pourquoi pas, mais a quand même fait une maladresse en parlant d'un cas où on obligerait les gens à manger hallal, ce qui en l'occurence est une contre-vérité.
Sinon, pour Sterd :
(Sterd @ samedi 20 février 2010 à 11:03 a écrit :Franchement entre la campagne "raciste" (que je vois plutôt comme une campagne anticléricale pour ma part) et cette offensive tous azimuth des religieux qui imposent leurs foulards, leurs crucifix et leurs interdits alimentaire, je ne sais pas ce qui me gave le plus, la seconde probablement.
Où as-tu vu une campagne anti-crucifix ? Si tu ne vois pas la banalisation du discours xénophobe par les représentants aussi bien UMP (faut-il le démontrer) que PS (Frèche et ses soutiens), franchement...
a écrit :En France on était de ce point de vue une exception au niveau mondial. Il n'est même pas besoin d'aller en Irlande, en Iran ou en Pologne, mais même en Allemagne, en Angleterre ou en Espagne, pour ne pas parler des Etats Unis on ressent très fort la pression des curés et des bigots, surtout quand on vient d'ici.
Et franchement c'est pas cette aspect de l'identité nationale française qui me pèse le plus.
L'Angleterre, je viens d'y passer cinq ans. Alors "quand on vient de là" et qu'on arrive en France, il y a aussi autre chose qui saute aux yeux. Quand on va dans un bar ou un resto en centre-ville, le plus souvent il n'y a pas un arabe : ils ne sont pas les bienvenue. Compare avec un pub en Grande-Bretagne... Quand en France on croise des flics ou des vigiles dans une gare ou un centre commercial, c'est qui qui se fait contrôler systématiquement ? Une copine chinoise me disait il y a pas longtemps combien elle avait tout de suite ressenti lors d'un passage à Paris combien elle était peu la bienvenue dans ce pays. Rien que les regards, l'attitude des flics, celle des passants quand elle osait demander son chemin... On n'arrive pas à 20% Le Pen puis quelques années après 53% Sarkozy pour rien. Ça c'est pour la xénophobie ambiante, qui quand on franchit la Manche, apparaît bien pour ce qu'elle est : un mal bien français.
Mais retour au sujet hallal : dans les resto universitaires en Angleterre, ainsi m'a-t-on dit que dans les cantines scolaires, mais aussi dans les restaurants et les pubs, on a toujours le choix, si on veut, de manger végétarien. Ce dont ne se privent pas ceux qui croient devoir se conformer à un interdit alimentaire religieux, puisque ceux-ci portent en général (hallal, casher) sur la viande. En France, impossible, paraît-il au nom de la laïcité pour ce qui est des cantines et resto U. Alors franchement qui oppresse qui dans l'histoire ?