Tension sociale en Algérie

Dans le monde...

Message par Antigone » 18 Fév 2010, 17:11

a écrit :L'expression - 18 fev 2010

Les médecins crient leur ras-le-bol
Ils étaient des milliers devant le Palais du gouvernement

Mercredi de la colère acte III.
Les praticiens de la santé publique ont tenu, hier, leur rassemblement devant le Palais du gouvernement. Ils étaient des milliers à affluer des 12 wilayas du centre du pays sur Alger. Cela prouve que notre mouvement prend de l’ampleur, a déclaré le Dr Mohamed Yousfi, président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (Snpssp), lors d’une intervention remarquable durant le sit-in tenu au jardin de l’horloge florale, au pied de l’édifice gouvernemental.
Lui emboîtant le pas, le Dr Lyès Mérabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), a fustigé l’attitude méprisante des autorités, notamment de la chefferie du gouvernement, à l’égard de leur mouvement.
«Notre action est pacifique, nos revendications sont légitimes. A ceux qui nous accusent d’être manipulés par des officines étrangères ou des chapelles politiques, je dis que nous ne sommes manipulés que par la misère quotidienne que nous vivons», a fulminé le Dr Mérabet. Le rassemblement, hier, a été une véritable démonstration de force des blouses blanches. Rien ne semble les arrêter dans leur élan. Ni la matraque, ni les ponctions sur salaire, ni même l’étiquette d’agitateurs, ne semble entamer la détermination.
Aussi, la présence massive des services de sécurité ne les a pas dissuadés, ils ont maintenu leur manifestation. Tôt dans la matinée, Alger-Centre était littéralement quadrillée par la police. En contre-bas du Palais du gouvernement, l’avenue Pasteur était soigneusement «surveillée» et l’entrée par la Grande Poste filtrée.
Plus haut, le carrefour jouxtant le Palais était sous l’oeil attentif, mais «discret», des «Casquettes bleues.» L’avenue qui monte du carrefour vers le rond-point Saïd-Ouaguenoune est occupée. Tous les chemins en provenance des hauteurs d’Alger sont sous contrôle. Les alentours du Palais du gouvernement sont bouclés. Il est 10h30. Pour le moment, les médecins se font discrets. Nous effectuons le tour des lieux. Pas une mouche qui vole sans attirer des «yeux» à l’affût. Les flics en civil veillent au grain. Zohra, chirurgien-dentiste, n’en croit pas ses yeux: «Tout cet arsenal déployé pour nous empêcher de crier notre colère», lance-t-elle.

La presse et les médecins insultés
Nous redescendons à l’avenue Pasteur. Les premiers groupes de médecins arrivent. En deux temps, trois mouvements, le jardin de l’horloge florale se transforme en ruche de blouses blanches, de casquettes et de....casques bleus! Les deux entrées du jardin sont fermées. Les médecins sont pris en étau. L’horloge du jardin est en folie. Les évènements se succèdent à un rythme infernal. A l’entrée supérieure, un policier profère insultes et obscénités contre les praticiens. La presse en aura aussi pour son grade. Le Dr Moussaoui, président de la région centre du Snpsp, est bousculé. Un agent de l’ordre le fait entrer de force dans le jardin. Pis, le Dr Kadem, chirurgien à l’hôpital de Beni Messous, est empoigné par quatre flics en civil. Il sera placé dans un fourgon des CRS. «Ils m’y ont mis en compagnie d’un délinquant», déplora-t-il après sa libération. La colère des médecins monte d’un cran. «Il est inadmissible que les praticiens soient traités de la sorte par les pouvoirs publics. Au lieu de la répression, les autorités doivent proposer des solutions concrètes. Surtout que le diagnostic de la situation a été fait par les médecins», déclare le Dr Aït Aissa Salima, pédiatre à la polyclinique de Kouba.

Plusieurs interpellations
Entre-temps, des rumeurs circulent sur l’arrestation du Dr Merabet. L’inquiétude est à son comble. Arrivé à la Fac centrale, le Dr Merabet à la tête de 300 médecins, est interpellé.
Les policiers tentent de les empêcher de rejoindre le lieu du rassemblement. Echec de la première tentative. Une seconde fois, les blouses blanches sont arrêtées au moment d’atteindre le tunnel des Facultés. En vain. Ces derniers continuent leur avancée. Ils atteignent à l’entrée basse du jardin, au bord de l’avenue Pasteur. Là, les choses se corsent.
Les policiers se montrent hermétiques. «Nous avons reçu des instructions», indique un officier devant le portail. A la vue de leurs collègues, les médecins qui occupent déjà le jardin scandent: «Nous sommes des praticiens, nous ne sommes pas des chiens!» Sur la voie publique, les autres répliquent «Un, deux, trois, où sont nos droits?» Devant leur détermination, les policiers lâchent du lest. Le groupe mené par le Dr Merabet entre enfin dans le jardin. Il aura droit à un accueil triomphal de la part des autres praticiens. Mais l’inquiétude subsiste. Plusieurs médecins sont interpellés.
D’autres se sont vu confisquer leurs papiers. «Pourtant, nous avons demandé, il y a quelques jours, à être reçus par le chef du gouvernement ou l’un des représentants de l’Exécutif. Cette demande a été renouvelée ce matin mais elle a été refusée», a regretté le Dr Yousfi. Ce dernier a, néanmoins, salué le sens de la responsabilité des officiers dépêchés sur place. «Ils ont reçu des instructions fermes allant jusqu’à notre embarquement, mais ils ont su se montrer ouverts aux négociations et le rassemblement a été toléré», a-t-il reconnu.
Les praticiens se sont fixé rendez-vous, mercredi prochain, pour un rassemblement devant la présidence de la République.
Mohamed Sadek Loucif


a écrit :Le Quotidien d'Oran - 18 fev 2010

Oran: Sit-in devant le siège de Sonatrach Aval

Une cinquantaine de jeunes travailleurs recrutés par Sonatrach dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP) et dont les contrats d'une année n'ont pas été renouvelés par l'employeur, ont tenu, hier après-midi, un rassemblement de protestation devant le siège d'Oran de la Direction Aval, pour dénoncer une procédure qu'ils qualifient «d'abusive et d'injustifiée». Selon les contestataires, entre 100 et 150 contractuels DAIP, dispatchés sur plusieurs départements, seraient dans cette situation. Les contractuels «remerciés» ont été, affirment-ils, remplacés au bout de durs et loyaux services par des nouvelles recrues ou par des agents venus d'autres départements.

«On a été recruté par la voie réglementaire. On a été affecté à des postes vacants au niveau de différents départements pour être tout de suite opérationnel. Chaque mois, on faisait l'objet d'évaluations selon 11 critères prédéfinis. Ensuite, on a dû passer avec succès une série de tests au niveau du camp 6. Mais en dépit du fait qu'on ait réussi avec brio aux tests, on nous remercie sans aucune explication. C'est un manque de transparence flagrant qui cache un déni de droit et une procédure abusive caractérisée», affirment les contractuels. La question que tout le monde se pose est la suivante: «Est-ce que les fiches d'appréciation ont été prises en compte ? Et si ça n'a pas été le cas, nous voudrions bien savoir quels sont les critères qui ont été adoptés pour opérer cette sélection ?» Pourtant, affirment-ils, les textes réglementaires relatifs au DAIP sont clairs : «le dispositif offre la possibilité de satisfaire les besoins en recrutement par l'évaluation des candidats insérés durant une année sur les plans de la compétence et du comportement (…)» Contacté, le directeur de la communication de Sontrach Aval a indiqué que «le groupe de jeunes a été reçu par le directeur des ressources humaines, leurs doléances ont été enregistrées et seront traitées selon les besoins de l'entreprise. Tous les contrats d'ingénieurs et d'instrumentistes (des corps de métier) ont été pris, leurs reconduits, et ils seront formés. Les autres, leurs dossiers seront traités dans le cadre du plan d'action 2010".
Houari Barti
Antigone
 
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Message par Antigone » 21 Fév 2010, 13:46

a écrit :TSA - 21 fev 2010

Plus de 100 milliards de dinars pour l'augmentation des salaires du personnel de l'éducation nationale

Le ministère de l’Education nationale a annoncé samedi, dans un communiqué, des augmentations de salaires au profit des enseignants et de l’ensemble des travailleurs du secteur. Des hausses de 61,42% à 77,58% sont accordées aux enseignants ayant une ancienne moyenne et classés à l’échelon 6, selon le communiqué. «Les salaires incluant le nouveau régime indemnitaire, seront versés dès le mois de mars 2010», selon la même source. Le département de Boubekeur Benbouzid a donné des détails sur les nouveaux salaires. Pour l’exemple, les futures rémunérations des fonctionnaires ayant une ancienneté moyenne et classés à l’échelle 6. Le salaire du maître d’école primaire passera, par exemple, de 23.989 dinars à 39050 dinars au 1er mars 2010, soit 6387 dinars d’augmentation à partir du 1er janvier 2008 et 8.674 dinars de hausse à compter du 1er mars 2010.
Un enseignant de l’école fondamental verra son salaire passer de 25 117 dinars à 42 010 dinars, soit 7 360 dinars de plus à compter du 1er janvier 2008 et 9533 dinars de plus à compter du 1er mars 2010. L’enseignant du moyen verra son salaire évoluer de 25 117 à 44 603 dinars, soit 8821 dinars de plus à compter du 1er janvier 2008 et 10665 dinars de plus à compter du 1er mars 2010).
Dans le secondaire, les salaires avoisineront 50.000 dinars. Le salaire du professeur d’enseignement secondaire passera de 30 017 dinars actuellement à 48 452 dinars, soit un plus de 7530 dinars à compter du 1er janvier 2008 et un plus de 10 905 dinars à compter du 1er mars 2010.
En outre, les enseignants de l’éducation auront un bonus. Ils toucheront des rappels cumulés issus de l’effet rétroactif de l’application du nouveau régime indemnitaire allant de 225 524 dinars pour le maître d’école primaire à 283 530 dinars pour le professeur d’enseignement secondaire, a indiqué le ministère. Le rappel sera de 247 858 dinars pour le professeur d’enseignement fondamental et 277 290 dinars pour le professeur d’enseignement moyen, selon la même source.
Les salariés de l’éducation nationale percevront des rappels des mois de janvier et février 2010 découlant de l’effet rétroactif en mars prochain, a ajouté le ministère. Les rappels découlant de l’application de l’effet rétroactif sur les nouveaux salaires depuis janvier 2008 seront versés en mai 2010.

Les nouveaux salaires des enseignants et de l'ensemble du personnel de l'éducation nationale coûteront à l'Etat 104 milliards de dinars, a indiqué dimanche le conseiller du ministre de l'Education nationale, Ahmed Tessa, au cours de l'émission matinale "Invité de la rédaction" de la radio Chaîne 3. Les salariés de l'éducation nationale, près de 500.000 fonctionnaires, ont eu ainsi la part du lion, 74% de l'enveloppe globale dégagée par le gouvernement pour prendre en charge la hausse des salaires dans la fonction publique, a-t-il précisé.

Le ministère de l'Education nationale a annoncé samedi d'importantes augmentations de salaires pour les enseignants et l'ensemble du personnel du secteur. Les salaires des enseignants ont été augmentés de plus de 8.000 dinars pour ceux du primaine à près de 10.000 dinars pour ceux du secondaire. Les enseignants percevront également des rappels résultant de l'application des nouveaux salaires depuis janvier 2008, allant de 225.524 dinars pour le maître d’école primaire à 283.530 dinars pour le professeur d’enseignement secondaire.
Riyad Hamadi


a écrit :TSA - 20 fev 2010

Algérie: poursuite de la grève des praticiens de la Santé

AFP - Les deux principaux syndicats autonomes des praticiens de la santé publique ont annoncé samedi à Alger la poursuite de la grève qu'ils mènent depuis plusieurs semaines malgré l'ouverture de négociations avec le ministère de la Santé.
Une réunion de conciliation, la première depuis le début du conflit, a regroupé jeudi le secrétaire général du ministère de la Santé et le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), a indiqué samedi son président Mohamed Yousfi lors d'un point de presse. "Nous sommes contents d'avoir entamé le dialogue, mais nous leur avons clairement dit que la grève ne prendra fin que si des solutions sont apportées" aux deux syndicats, a dit M. Yousfi.

Le premier responsable du SNPSSP reproche au ministère de ne pas avoir organisé une réunion de négociations similaire avec les syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) "Nous avons demandé au ministère l'organisation d'une autre réunion de conciliation avec le SNPSP", a ajouté M. Yousfi. Une deuxième réunion de conciliation entre le SNPSSP et le ministère est prévue lundi à Alger pour tenter de trouver une issue à cette grève, a-t-il précisé. Des médecins, pharmaciens ou dentistes du secteur public en Algérie observent une grève depuis plusieurs semaines, à l'appel du SNPSSP et du SNPSP qui réclament de meilleurs conditions salariales. Ils souhaitent notamment la révision de leur statut particulier, l'ouverture de discussions sur le régime de leurs indemnités, ou l'octroi d'un quota de logements de fonction.

Les adhérents du SNPSP et du SNPSSP, qui regroupent l'un les généralistes l'autre les spécialistes, sont en grève depuis respectivement le 24 décembre et le 4 janvier, tout en assurant les urgences, le suivi des malades chroniques ou les gardes dans les hôpitaux publics. En Algérie, le secteur de la santé publique emploie quelque 30.000 médecins dont 8.500 spécialistes, selon M. Yousfi
Antigone
 
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Message par Antigone » 26 Fév 2010, 17:39

a écrit :Algérie 360 - 26 fev 2010

Grève dans l’Éducation: C’est reparti !

Les trois paliers de l’éducation nationale ont été paralysés hier. Selon les animateurs du mouvement de contestation, le taux d’adhésion a frôlé les 90% à travers plusieurs wilayas du pays.

Insatisfaits des nouvelles mesures relatives à la valorisation du régime indemnitaire annoncé par le ministère de l’Éducation nationale, les enseignants ont répondu favorablement à la grève d’une semaine reconductible.
Le ton a été donné dès le premier jour du débrayage auquel ont appelé le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) et l’Union nationale du personnel de l’enseignement et de la formation (Unpef).

Les trois paliers de l’éducation nationale, primaire, moyen et secondaire, ont été paralysés hier par les grévistes. Plusieurs écoles ont affiché la couleur dès les premières heures de la journée. C’est ce que nous avons constaté de visu lors d’une virée effectuée dans quelques établissements scolaires d’Alger-Centre.

“C’est une grève d’une semaine renouvelable jusqu’à la concrétisation de toutes nos revendications socioprofessionnelles”, ont répété en chœur plusieurs enseignants rencontrés sur le terrain. Au programme : arrêt de travail et rassemblement jusqu’à nouvel ordre.
Selon eux, à travers ce mouvement, ils demandent au président de la République d’intervenir pour résoudre sérieusement la crise de l’éducation. “Si nous avons eu recours à la grève, ce n’est pas de gaieté de cœur. C’est notre ultime espoir de voir nos conditions de vie et de travail changer. La balle est désormais entre les mains de la tutelle et c’est à elle seule d’assumer les conséquences d’un tel mouvement”, ont-ils précisé.

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El Watan - 26 fev 2010

Les enseignants adhèrent massivement à la grève

Un record de mobilisation ! Le Cnapest et l’Unpef ont réalisé une véritable démonstration de force. Leur grève d’une semaine reconductible, entamée hier, a mobilisé presque toute la corporation des enseignants et des travailleurs de l’éducation nationale. « C’est impressionnant ! Le taux de suivi de la grève dépasse celui enregistré lors du débrayage du mois de novembre 2009 », s’accordent à dire les responsables du Cnapest et de l’Unpef.

Pour Nouar Larbi, secrétaire général du Cnapest, la mobilisation des enseignants traduit leur ressentiment quant à « la propagande de la tutelle ». « La grève a été suivie de façon extraordinaire. Je crois que la mobilisation des citoyens est une réaction exprimant le ressentiment des enseignants suite à l’atteinte à leur dignité. La publication et la médiatisation de la fiche de paie des enseignants ont été ressenties comme une humiliation et une atteinte à leur dignité », estime-t-il. Selon lui, le mot d’ordre de grève a été respecté par plus de 90% des professeurs et enseignants. « Ce ne sont pas des chiffres fictifs. Ce sont des données que nous avons réunies sur le terrain. Le taux de suivi dépasse les 90% dans la majorité des wilayas », explique-t-il. Même son de cloche chez les responsables de l’Unpef. « La réponse à notre appel est impressionnante. Le taux de suivi de la grève dans les trois paliers du secteur de l’éducation nationale varie entre 85 et 98%. Il y a eu même des wilayas qui n’ont jamais fait grève auparavant, où les enseignants ont débrayé cette fois-ci. Je parle en particulier de Béchar et de Tamanrasset », dit-il.

« Il faut respecter les engagements pris »
Les affirmations des syndicats sont vérifiables sur le terrain. Les écoles primaires, des CEM et des lycées à Alger étaient fermés hier. Les élèves ont été renvoyés chez eux, dès les premières heures de la matinée. Ils sont rares les établissements scolaires où les cours se sont déroulés normalement. C’est ce que nous avons constaté au niveau des plus importants établissements d’Alger-Centre et des quartiers environnants. « Tout le monde est en grève. Les enseignants en ont marre », tonne une enseignante que nous avons rencontrée à l’entrée du lycée Omar Racim d’Alger. Ce sentiment de dégoût est, estime Sadek Dziri, le fruit du « mensonge officiel ». « Ils ont annoncé des augmentations importantes, alors que ce ne sont que des miettes. Les gains nets des enseignants ne dépassent pas, dans le meilleur des cas, les 8000 DA », déplore-t-il.

Le responsable de l’Unpef relève, dans ce sens, la non-prise en compte des nouvelles primes à l’issue des négociations avec la tutelle dans le cadre de la commission mixte chargée du régime indemnitaire. Outre ces primes, les deux syndicats exigent, également, la signature du décret relatif à la gestion des œuvres sociales et la finalisation du dossier de la médecine du travail. S’exprimant sur la question des appels au dialogue, le premier responsable de l’Unpef rappelle que « les résultats des négociations qui ont eu lieu déjà ne sont toujours pas appliqués ». Dans la foulée, le secrétaire général du Cnapest souligne le déphasage entre le discours officiel et les pratiques des responsables du gouvernement. « La loi d’orientation scolaire exige l’élaboration d’un statut amélioré et acceptable pour l’enseignant. Mais, ce que nous constatons sur le terrain est tout à fait le contraire », lance-t-il.
Madjid Makedhi

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Le Soir d'Algérie - 26 fev 2010

Le CNAPEST et l'UNPEF paralysent les écoles, la grève largement suivie

Le Cnapest et l’Unpef ont maintenu le mot d’ordre de grève. Le débrayage auquel ils ont appelé a débuté hier. Les enseignants des trois cycles (primaire, moyen et secondaire) ont massivement répondu à l’appel de leurs syndicats respectifs. Les élèves ont dû rebrousser chemin. Le taux de suivi s’établissait hier autour de 89 % pour le Cnapest et entre 85 et 90 % pour l’Unpef.

ALGER - Les deux syndicats autonomes démontrent, une fois de plus, leur capacité de mobilisation. Au premier jour du mouvement qui devrait durer une semaine et qui risque d’être reconduit, ils affichent leur totale satisfaction. Le Cnapest indiquait, hier, à 15 h que le taux au niveau national s’établissait à 89,72 % avec pas moins de 98 % des établissements totalement paralysés. Aussi bien au centre du pays, qu’à l’Est et à l’Ouest, les professeurs de l’enseignement secondaire ont massivement répondu à l’appel de leur syndicat. A Alger- Ouest, le taux était estimé à 90 %, Alger-Centre à 70 % et Alger-Est à 85,15 %. A Tizi- Ouzou, les enseignants étaient mobilisés avec un taux de 97 %, à Oran avec 80 %, à Annaba avec 90 %. Le même taux de suivi a été enregistré à Ghardaïa.

Le responsable de la communication au sein du Cnapest, qui n’a pas caché sa satisfaction de la large mobilisation des enseignants, a estimé, hier, que «cette adhésion massive se veut un message très fort à l’adresse des pouvoirs publics. Si le ministère de l’Education préfère communiquer par voie de presse, les enseignants choissent le terrain de la contestation pour réformer leurs positions : leur message est on ne peut plus clair». Le ton est identique du côté de l’Unpef. Son secrétaire général, Sadek Dziri, a indiqué, hier, que le taux national, tous paliers confondus, oscillait entre 85 et 90 %. Il estime également que l’adhésion des travailleurs est un signal fort lancé à l’adresse de la tutelle afin que les dossiers en suspens trouvent enfin un règlement définitif. Il réclame la signature de l’arrêté sur la gestion des œuvres sociales, le P-V sur la médecine du travail et la révison des indemnités, notamment la prime de rendement. Sadek Dziri considère que «la famille de l’éducation a exprimé pour la seconde fois ses revendications ». «En tant que syndicat, nous ne voulons pas que la grève perdure. On appelle à l’annonce de mesures concrètes ce week-end afin que dès dimanche, les élèves puissent reprendre les cours».

Le Cnapest et l’Unpef, qui ont entamé la grève hier, la poursuivront toute la semaine à venir et pourrait même la reconduire pour une seconde semaine. Le scénario s’est déjà produit au mois de novembre avec pas moins de trois semaines de paralysie du secteur. Ce dernier revivra-t-il un remake de la grève du début de l’année ? Pour les syndicats, la réponse est à chercher du côté de la tutelle…
Nawal Imès
Antigone
 
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Message par Antigone » 01 Mars 2010, 17:37

a écrit :TSA et Alger Focus - 01 mar 2010

Alger. Les émeutes reprennent de plus belle à Diar Echems

La poudrière de Diar Echems (quartier d’Alger) a été le théâtre d’échauffourées entre la police et les jeunes du quartier durant l’après midi de Dimanche.
Des habitants de ce quartier pauvre de la capitale ont coupé, en fin d’après-midi, la principale route reliant le centre d’Alger à Bir Khadem, avec des pierres et des pneumatiques, pour protester contre l’absence de leurs noms dans la liste préliminaire des relogés.

D’importantes forces anti-émeutes ont été dépêchées sur les lieux, mais aucun affrontement direct n’a eu lieu. Depuis quelques semaines, une tension règne dans ce quartier pauvre de la commune d’El Madania. Les manifestants ont menacé les autorités locales de durcir leur mouvement si leurs noms ne figureraient pas sur les listes des bénéficiaires de logements, ont affirmé des témoins à TSA.

Selon les habitants, les autorités locales qui leur avaient promis des reclassements dans les plus brefs délais (Octobre dernier) ne font que reporter cette opération depuis quelques semaines.

Prévue le 10 puis le 20 de ce mois, aucun déménagement n’est en vue pour le moment, ce qui a provoqué l’ire de beaucoup de ces résidents, surtout que la majorité d’entre eux vivent dans des conditions déplorables et ce depuis tout le temps.
Pour le moment, la circulation est très difficile à cet endroit, et les dernières informations font état de plusieurs voitures incendiées dans le quartier même.

De violentes émeutes avaient éclaté en octobre dernier dans le quartier de Diar Echems. Les habitants avaient protesté contre leurs conditions de vie dans des baraques de fortunes.


La Voix de l'Oranie - 28 fev 2010

Retour au calme après deux jours de protestation
Quatorze interpellations à Bir Saf Saf

Le calme est revenu à Bir Saf Saf, relevant de Oued Fodda, après la protestation bruyante des citoyens qui ont porté leur colère dans la rue, ce qui a valu l’interpellation de 14 d’entre eux par les services de sécurité.

Durant les deux journées du mardi et mercredi, les habitants ont manifesté leur mécontentement à l’égard des autorités locales en bloquant la RN04, l’unique voie reliant Alger-Oran, pour protester contre les nombreux problèmes rencontrés dans les domaines de l’AEP et de l’aménagement urbain, et afficher leur ras-le-bol des dures conditions de vie vécues à cause de l’absence du gaz naturel et de la non inscription de suffisamment de programmes de logement de sorte à éviter les moult contestations enregistrées dans la localité à l’occasion de chaque opération d’attribution.

Durant deux journées, donc, les citoyens de cette agglomération ont occupé la voie publique, en brulant des pneus et un véhicule et jetant des troncs d’arbre sur la route, façon de faire entendre leurs revendications au Premier responsable de la Wilaya. Parmi leurs préoccupations majeures, il y a aussi cette carrière d’agrégats qui surplombe le village, dégageant d’énormes poussières qui pénètrent dans leurs habitations.

Il faut dire que lors de cette manifestation de colère, le maire et son adjoint n’ont pas échappé aux menaces, eux qui avaient tenté d’apaiser la tension des protestataires. A ce sujet, le maire dira: «Je voulais intervenir pour essayer de mettre un peu d’ordre et dialoguer avec ces citoyens, mais j’étais pris à partie.» Les habitants, eux, défendent un autre point de vue. «Les élus n’ont rien fait pour nous!» lançait un groupe de protestataires. C’est en ce sens qu’ils ont réclamé la présence personnelle du wali à qui ils voulaient exposer, de vive voix, leurs doléances.
La poire a été coupée en deux. C’était finalement le Chef de cabinet, le Chef de daïra de Oued Fodda et les élus locaux qui se sont rendus sur les lieux pour solutionner et rétablir le calme. Reste à savoir si les engagements pris par les autorités seront effectivement respectés…
M. Mokhtari
Antigone
 
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Message par Antigone » 03 Mars 2010, 16:44

a écrit :Le Courrier d'Algérie - 03 mar 2010

Petites foulées dans une grande misère: Diar Chams, la mal nommée

Des promesses, des attentes... puis des révoltes. À Diar Chams, le soleil ne semble pas jeter ses rayons. Les jours s’alternent et se ressemblent. Les dates d’échéances passent, et aucune promesse n’est tenue par les autorités. Encore une fois, les doléances de la population sont et seront remises aux calendes grecques. À Diar Chams, après les émeutes qui l’ont secoué, le calme revint quelques heures plus tard. Des adolescents ont mis le feu et bloqué la route. Située dans la commune d’El Mouradia, le quartier continue à sombrer dans la précarité. Pour s’y rendre, il suffit d’emprunter la route du Ravin de la Femme sauvage, qui relie Bir Mourad-Raïs à Ruisseau, puis, dévier à droite pour prendre une montée à travers une ruelle aux nids-de-poule juste une centaine de mètres après le ministère de la Communication.

Àpremière vue, la cité est identique à toutes ses voisines algéroises. Des constructions datant des années cinquante, allant jusqu’à 15 étages de haut, offrant une vue panoramique d’où l’habitant aperçoit des bâtisses luxueuses en verre nouvellement construites, notamment, la Caisse de garantie des marchés, le Crédit populaire d’Algérie et l’Agence de presse service. En bas de la cité, des baraques en parpaings ou en briques couvertes de zinc.
Aussitôt arrivés à la cage des escaliers menant vers l’entrée d’un des ghettos, une multitude d’hommes nous accoste. Après avoir découvert le but de la visite, ils nous avaient permis d’y entrer puisque les habitants se connaissent tous et personne ne passe inaperçue. Mourad, la quarantaine, célibataire et gardien de nuit a accepté notre escorte.
En empruntant les escaliers étroits et privés de toute lumière pour accéder au centre de la Cité, notre guide montre de l’index une petite porte au-dessous des escaliers, placée par un garçon de 15 ans pour faire sa maison. «Toutes les cages sont identiques», lance-t-il. Quelques mètres plus loin, on fait la découverte de la cité. Rêve ou réalité! Une cité infernale où la raison et la réalité s’entrechoquent. Pareille à une forteresse, des vieux murs de soutènement s’élèvent dans les airs, empêchent les rayons de soleil d’y pénétrer que lorsqu’il est au zénith.
Des ordures éparpillées çà et là, des eaux usées ruisselant dans tous les sens et même devant les portes des maisons sous le regard insensible des garçons en maillots de l’EN jouant au ballon. En face, des baraques provisoirement construites en parpaings ou en briques couvertes de zinc ou de carrosseries qui servent aussi d’habitations. Même les bacs poubelles ont été transformés en lieux d’habitations. Quelques pas devant, un vieux véhicule Van allemand immobile qu’on a pu reconnaître grâce à sa carrosserie et son sigle. Une autre Renault 4 couverte de nylon. Tous les moyens sont bons, pourvu qu’on trouve son intimité et un peu de tranquillité. Quant aux bâtiments, ils sont tous couverts de moisissure par l’effet de plusieurs fissures. Des gouttières arrachées ou brisées du haut jusqu’au bas. Des bouteilles ou sachets qui tombent.
Sur les balcons, le regard curieux des vielles dames plantées contre les vieilles balustrades qui dégoulinent. Notre source n’a pas manqué de souligner que les colonnes d’évacuation des eaux pluviales sont arrachées et défoncées afin de les utiliser pour conduire les eaux usées dans des regards, d’où provient une puanteur insupportable, offrant un sol pourri et boueux.

En hiver, les eaux qui proviennent des terrasses pénètrent dans les maisons s’indigne Fatma. Mourad a indiqué que ces baraques ne sont pas construites par des habitants venus d’ailleurs, mais par des adolescents de ce quartier. Il a déploré en outre que les enfants qui ont bloqué la rue, dimanche passé, dorment tous à la belle étoile. Deux autres habitants se mêlent à la discussion. Barbu, les yeux écarquillés, il criait d’une voix déchirante qui monte et descend selon l’idée qui l’alimente : « Durant le couvre-feu de la décennie noire, nous passons les nuits dehors». Puis il ajoute : «je préfère croupir dans les geôles que de survivre ici dans la ... avant de hocher la tête en silence. Interrogé sur l’insécurité et les agressions dans le quartier, un des jeunes répliques : « Des enfants de 9 ans qui rodent dehors à des heures tardives dans les nuits, qu’attendez-vous de leurs actes ?» s’indigne t-il. Puis, nous avons emprunté les escaliers étroits sous forme de labyrinthe dans une obscurité absolue en plein jour. Des portes placées dans tous les coins, à chaque mètre et de toutes les couleurs. Au premier étage, des briques mal posées dans tous les coins.Une femme témoignait de la misère quotidienne vécue par ces habitants. Des maisons dotées d’une chambre et d’une petite cuisine, d’autres d’une seule pièce. «Dès que mes 5 enfants arrivent de l’école, je sors prendre de l’air pour leur céder la place».Mourad intervient en interrompant la femme en déclarant que des centaines d’enfants du quartier ne sont pas scolarisés. «Ils préfèrent vendre des fruits et légumes pour gagner de l’argent».
Une femme prend part à la discussion à partir d’une fenêtre «en été, ces halls se remplissent. Toutes les familles de ces étages se regroupent comme dans une grande salle» Elle s’arrête un instant puis reprend : «Ils ont appris à vivre en l’absence de toute intimité». «Si je dors chez moi, ma tête est dans la cuisine et mes pieds aux toilette » lance Mourad. Aussi, dans une fête ou autre événement, les habitants sont obligés de prêter des pièces pour recevoir leurs invités et que ses parents ne viennent pas lui rendre visite clame la dame au foulard. «À l’Aïd, dès qu’ils entrent, ils sont embarrassés».

Puis, nous marchâmes droit vers des escaliers fermés par des habitants qui ont fait à la place des petites habitations. À ce sujet, Madjid dira que s’il y a une urgence ou un autre événement imprévisible, il faudrait des heures pour évacuer tous ces habitants. Fatma souligne que d’innombrables personnes ont été atteintes d’asthme généré par la puanteur dégagée par les eaux usées. Un étudiant nous invite chez lui.Hakim n’est plus gêné, au contraire, comme s’il veut montrer aux yeux du monde son état. Dés que la porte s’ouvrit, on aperçoit une minuscule cuisine. À droite, 6 lits superposés dans une pièce de 15 mètres carrés. Il faut avoir l’art et la manière pour arranger tous ces objets. Des toilettes collées à la cuisine, des chaussures, des assiettes au dessus du téléviseur, bref, un espace très réduit.
En sortant du bâtiment, nous nous dirigeâmes vers un groupe d’hommes dans l’espoir de receuillir quelques informations. Ils paraissaient tous quinquagénaires. En s’adossant au mur d’une caféteria, Karim 45 ans déplore les conditions qu’il vit. il raconte les nuits quand les membres de sa famille se mélangent dans une pièce. Avec une cigarette à la main, il préfère contrairement à ses frères dormir chez son copain. Toujours célibataire, il a regretté que chez lui, il ne puisse changer ses vêtements ou aller aux toilettes. «J’ai pas de maison pour me marier. Ils sont des centaines ici qui sont dans le même cas que moi». Il enchaîne. «Bientôt la retraite et pas de mariage. lance un autre».
Ils ont indiqué que les policiers étaient cléments avec les insurgés et cela en connaissance de cause.Face à l’indifférence des autorités, ils ne perdent pas espoir et attendent des jours meilleurs. Sofiane Habarek

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Boumerdes: Les citoyens de Cap Djinet bloquent la RN 24

Les citoyens de Cap Djinet, municipalité située à l’Est du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès, ont bloqué, hier mardi, la RN 24 pour manifester leur exaspération suite à l’absence prolongée d’eau potable. Approchée par nos soins, une source proche de l’APC nous dira : «Les raison de la colère des citoyens du chef-lieu de commune et ceux du village Ben-Ouali qui ont procédé à la fermeture de la RN 24, tire son origine de l’absence prolongé d’eau potable.» Les protestataires que nous avons abordés nous dirons pour leur part avec colère : «Cela fait plus de trois mois que nous n’avons pas d’eau potable. Cet état de fait qui a tout l’air de s’éterniser, nous irrite au plus haut degré.» Et à un citoyen d’ajouter avec un sourire narquois : «Je crois que dans notre pays la meilleure façon d’attirer l’attention des responsables, c’est de bloquer les routes et c’est ce que nous faisons pour obtenir nos droits les plus élémentaires.» 
A. Massinissa
Antigone
 
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Message par Antigone » 04 Mars 2010, 18:04

a écrit :El Chourouk - 04 mar 2010

La justice ordonne l’arrêt de la grève de l’éducation nationale

La chambre administrative près la cour d’Alger a rendu avant-hier une décision de justice avec effet immédiat pour l’arrêt de la grève dans le secteur de l’éducation et le retour des enseignants en salle de cours. De leur côté, l’UNPEF et le Cnapest ont annoncé la poursuite de leur mouvement, en soulignant qu’ils n’ont pas reçu de notification relative à cette décision de justice.

Echorouk a obtenu une copie des deux décisions de justice, l’une à l’encontre de l’Union Nationale des Personnels de l’éducation et de la formation (UNPEF), et l’autre à l’encontre du Conseil National des professeurs d’enseignement technique et secondaire (Cnapest). La Cour ordonne ainsi l’arrêt de la grève annoncée par le Conseil National indépendant des professeurs d’enseignement technique et secondaire pour une semaine reconductible à partir du 24 février 2010, avec effet immédiat en dépit de la contestation ou l’appel. Une décision identique est prise à l’encontre de l’Union Nationale des Personnels de l’éducation et de la formation.

La décision cite les facteurs de l’urgence et de l’intérêt pour dire que la grève est illégale… et afin de préserver notamment le droit des élèves à la scolarité conformément à la constitution. Il note également la poursuite d’une grève pour des revendications déjà examinées et satisfaites et ajoute que le gouvernement a accepté l’effet rétroactif pour le régime indemnitaire, considérant par ailleurs que l’appel pour paralyser les établissements éducatifs n’a aucune justification légale.

Pour le dossier des œuvres sociales, le document reprend un article d’Echorouk intitulé «un projet d’arrêté ministériel pour régler le dossier des œuvres sociales attend d’être signé par le ministre de l’éducation», ce qui confirme, note-t-on, que la tutelle veut étudier le dossier dans la sérénité.

Au sujet de ces conclusions de la justice, le coordinateur du Cnapest Nouar Larbi affirme que la décision de justice ne leur a pas été communiquée, et ajoute à l’adresse de la tutelle, que la justice ne constitue pas la solution. Il indique toutefois que le Conseil appliquera la décision de la Cour dès qu’il la recevra, car il demeure respectueux des lois de la république.
Même son de cloche du côté de l’UNPEF. Le président de l’Union, Sadek Dziri souligne que la grève se poursuivra néanmoins, puisqu’il n’a reçu aucune décision de la justice pour l’heure.

Le ministère de l’éducation a été contraint de recourir à la justice vu la détérioration de la situation qui a mis les élèves en vacances non officielles, indique le responsable de la communication au ministère de tutelle. Il ajoute qu’une instruction a été adressée à tous les établissements scolaires pour lever l’ambiguïté sur le calcul de la prime de rendement qui sera comprise dans la retraite et incluse dans le salaire dès le mois d’avril.
Belkacem Adjadj/Zineb A.
Antigone
 
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Message par Antigone » 05 Mars 2010, 16:39

a écrit :L'Expression - 04 mar 2010

Suite à la décision de maintenir leur grève, Benbouzid menace de licencier les enseignants

Après les menaces, le ministère de l’Education passe à l’acte.
A partir du 7 mars prochain, tout enseignant ne se présentant pas à son poste de travail risque un licenciement. Le département de Benbouzid a décidé de «la mise en oeuvre de la radiation des effectifs de la Fonction publique conformément à la réglementation en vigueur», a indiqué, hier, un communiqué du ministère.
Cette mesure fait suite à la constatation de l’abandon de poste appliquée pour toute absence enregistrée. Pour suppléer les postes vacants, la tutelle a instruit les directeurs de l’éducation de wilaya de prospecter parmi les demandes d’emploi en leur possession. Aussi, des ponctions sur salaire seront appliquées si la grève persiste.
Le Conseil national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) et l’Union nationale des professionnels de l’éducation et de la formation (Unpef) ont trois jours pour convaincre les enseignants de reprendre le travail. Au delà, les sanctions tomberont. Les résolutions du ministère font suite au verdict prononcé par la Justice sur cette affaire. Le 1er mars dernier, la chambre administrative de la Cour d’Alger a ordonné l’arrêt immédiat de la grève. Cependant, l’Unpef et le Cnapest ont assuré qu’ils n’ont pas reçu de copies de cette décision.
Pour sa part, le ministère a qualifié le mouvement contestataire des enseignants d’«attitudes regrettables». Entre les deux parties, le bras de fer continue.

a écrit :Le Quotidien d'Oran - 04 mar 2010

Complexe SNVI de Rouiba: Risque de retour à la contestation

La tension au sein du complexe SNVI de Rouiba est montée d'un cran ces derniers jours.
Hier, une réunion marathon a réuni les membres du syndicat d'entreprise de la SNVI pour discuter de plusieurs points très sensibles inscrits à l'ordre du jour.
Il y avait d'abord la question du licenciement de deux travailleurs, lesquels sont accusés d'être des meneurs de grève parmi les travailleurs. Selon nos sources, les membres du syndicat d'entreprise ont mal réagi à cette décision qui a jeté l'émoi dans les ateliers surtout que celle-ci est entachée d'un vice de procédure et donc jugée très arbitraire et illégale, selon notre interlocuteur.
Le deuxième point à l'ordre du jour et pas des moindres concerne l'épineux problème des augmentations de salaires des ouvriers de l'ex-Sonacome qui est actuellement posé avec acuité sur la table des négociations entre le partenaire social et la direction de la SNVI. Récemment, le groupe du syndicat SNVI s'est retiré sans raison apparente de la réunion qui l'a regroupé avec les responsables de la fédération mécanique et la centrale syndicale UGTA. Des informations circulant dans les couloirs des bureaux de la SNVI indiquent que la question des augmentations des salaires et notamment le taux de 35% de relèvement par rapport au salaire actuel revendiqué par le syndicat ne peut être pris comme base de négociations entre les deux parties. A ce propos, nous avons appris hier que les syndicalistes de la SNVI avaient jugé nécessaire de consulter la base en faisant le tour de tous les départements du complexe pour jauger les opinions des uns et des autres.
En fin d'après-midi, le bureau du syndicat se trouvait toujours en conclave pour sortir avec des décisions qui peuvent replonger la SNVI dans un mouvement de grève encore plus radical. Pour le moment, on ne peut qu'attendre les conclusions de cette réunion qui de l'avis de beaucoup de travailleurs est plus que déterminante pour l'avenir de la SNVI qui est en pleine phase de redynamisation.
K.R.
Antigone
 
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Message par Antigone » 06 Mars 2010, 17:06

a écrit :El Chourouk - 05 mar 2010

Les syndicats rejettent la décision du gouvernement et menace d'une démission collective

Les syndicats majoritaires du secteur de l'éducation que sont l'Union nationale des professionnels de l'éducation et de la formation et le Conseil nationale autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique ont appelé "la famille de l'éducation à poursuivre leur mouvement de grève, en attendant les résolutions de la rencontre de consultation du conseil national de l'UNPEF, et celle du Cnapest, qui se tiendront après demain.

En effet, c'est "ces réunions et rencontres avec la base qui détermineront le sort de la grève", et ceci après les tournures qu'ont pris les événements suite aux décisions du gouvernement de licencier les professionnels grévistes au début de la présente semaine. Toutefois, les deux syndicats affirment qu'ils n'ont reçu aucune notification judiciaire portant ordonnance de renoncer au mouvement de grève. 

Les deux syndicats ont au fait dénoncé vigoureusement la décision gouvernementale d'effacer carrément de la liste de la fonction publique les noms des enseignants et professeurs grévistes, et les remplacer par des nouveaux fonctionnaires. Les syndicalistes ont qualifié cette  décision qui a été transmise aux directions de l'éducation à travers le territoire national, "d'une tentative de faire agenouiller et d'humilier les fonctionnaire et les travailleurs du secteur de l'éducation dans le but  de faire taire la voix qui ne revendique que son droit". La grève? C'est inévitable, ajoute-t-on. En effet, les deux syndicats bravent leurs intentions de poursuivre leur mouvement de grève dans le cas où la tutelle "s'entête" encore de durcir le ton avec ce secteur ô combien important et délicat.

Dans une déclaration à Echorouk, Sadek Dziri, le président  de l'Unpef,  a affirmé que le conseil national du syndicat, de son statut de plus haute instance au sein dudit  syndicat qui a appelé  au mot d'ordre de grève,  assume toutes ses responsabilités de renoncer à cette  grève après consultation avec les coordinations des wilayas. "une réunion du conseil sera tenue demain (aujourd'hui NDLR), et c'est ce conseil qui a appelé à la grève, et la session reste ouverte en prévision de toute urgence", nous a-t-il ajouté, tout en soulignant qu'ils n'ont pas reçu encore la décision judiciaire de renoncer à la grève.

De son coté, Nouar Laàrbi, le coordinateur du conseil national des professeurs de l'enseignement du secondaire et technique  est allé dans le même sens de son collègue de l'Unpef. Il a déclaré à Echourouk que La démission collective est plus clémente que le licenciement, en indiquant que le bureau national syndical qui s'est réuni hier, a décidé de convoquer le conseil national pour ce lundi, et ce pour trancher sur le sort de la grève après consultation des rapports des assemblées générales de demain Dimanche, et dans la même journée sera tenus les conseils de wilayas. "Quelques enseignants  appréhendent peut-être les menaces du gouvernement, mais la manière d'agir de la tutelle ne fera qu'ajouter de l'huile au feu, et les professeurs n'abdiqueront jamais, car le recours à la grève est un droit constitutionnel garanti, donc ne peut absolument générer des licenciements  où des intimidations", a insisté le chef du syndicat autonome de l'éducation, et d'ajouter:"la pression n'apportera jamais de solution, même si les grévistes seront remplacés par de nouveaux fonctionnaires, ces derniers n'auront eux aussi autres recours que la grève pour arracher de leur tour leurs droits, car les conflits sont objectifs et non simulés".

Dans un communiqué rendu public, l'Unpef  a appelé tous les travailleurs et professionnels du secteur de l'éducation  de ne pas répondre aux provocations quelques soient leurs natures, et d'assumer pleinement et hautement leurs responsabilités, toute en relevant leurs détermination à poursuivre leurs mouvements jusqu'à l'aboutissement de leurs revendications, et cela dans un contexte morose où même l'option du dialogue et débat  est écartée momentanément. Il est mentionné également dans le communiqué que la décision est "arbitraire, et c'est un abus car l'évincement de la fonction publique est soumit à des conditions strictes".

Juridiquement parlant, la loi 11/90 régissant les relations de travail, "garantit et protège pleinement le droit de recours à la grève qui se fait dans le respect des lois régissantes", et l'article 33 bis stipule clairement que :" Il est formellement interdit  de remplacer des fonctionnaires grévistes par d'autres fonctionnaire nouveaux…comme c'est également interdit de sanctionner des travailleurs pour avoir participer à un mouvement de grève légale amorcé selon les conditions approuvée par la loi dans ce registre". Ainsi, les syndicats grévistes affirment qu'ils ont accomplis toutes les formalités légales pour amorcer une grève dans le cadre de la loi régissantes, comme le stipule les articles 29 et 30 de cette loi, et de ce fait, assènent encore les syndicats, la décision du gouvernement de licencier les grévistes n'est pas conforme aux lois de la république notamment l'article 184 de l'ordonnance 03/06 comportant la loi fondamentale de la fonction publique qui ne mentionne jamais "licencier" pour cause de grève.
Khelaf Benhadda


L'Expression - 06 mar 2010

24 heures avant l'expiration de l'ultimatum de Benbouzid aux enseignants
L’école au bord du précipice

Le Cnapest persiste et signe. La grève se poursuivra malgré les menaces du ministère

Il ne reste plus que trois mois avant les vacances scolaires et les élèves ne sont toujours pas fixés sur le déroulement de ce dernier trimestre d’études. La préparation des examens est compromise et c’est tout le système qui est menacé de déliquescence. C’est dans ce contexte que le gouvernement s’est engagé dans une escalade avec les syndicats. Réponse du Cnapest: seul le conseil extraordinaire du syndicat peut décider de la poursuite ou non de la grève. Les griefs retenus sont tenaces. Règlement des dossiers de la médecine du travail, des oeuvres sociales et du régime indemnitaire.

Du côté du gouvernement, on estime que tout a été fait étant donné que de nouvelles augmentations ont été consenties. Mieux encore, la justice a été sollicitée pour légitimer, a priori, les actions administratives décidées par le ministère de l’Education nationale.
Les 400.000 enseignants sont menacés de radiation de la Fonction publique. La tentation est grande de faire appel à des chômeurs sans expérience. Mais le ministère a déjà des problèmes avec ses contractuels qu’il ne veut pas régulariser. Ensuite, il n’y a rien qui garantit que les nouvelles recrues n’auront pas à élaborer des plates-formes de revendication.

Mais tous ces arguments n’empêchent pas le gouvernement de vouloir mettre fin au mouvement de protestation par la plus forte des manières. Après la justice, ce sont les partis, l’UGTA et les parents d’élèves qui sont mobilisés. L’Alliance présidentielle fait corps avec le ministre du secteur. Même si c’est en retard.
Le FLN et le MSP avaient préféré, dans un premier temps, soutenir les grévistes. L’UGTA est déjà bien débordée pour ne pas se laisser dépasser par des revendications auxquelles elle n’adhère pas. Ce sont 80% des enseignants qui ne fréquentent plus les classes de cours.
Et la menace de radiation risque de produire l’effet contraire à celui escompté. Non seulement, les grévistes sont à même de reconduire leur mouvement, mais les autres syndicats pourraient bien les rejoindre.
Pire, ce mouvement pourrait s’élargir à toute la Fonction publique. Le gouvernement a pris beaucoup de temps avant de décider à se pencher sur les problèmes des 1,6 million de fonctionnaires. Il a trop misé sur l’essoufflement des mouvements de protestation, qui ne sont pourtant pas nouveaux. La conséquence logique en a été l’immobilisme et il a fallu n’être plus qu’à trois mois de la clôture de l’année scolaire pour qu’enfin il soit pris conscience de l’ampleur du mouvement.

Cette même ampleur a permis aux syndicats d’arracher pas mal de revendications. Conscients de leur poids, ils ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. Cette détermination vise à faire reculer le gouvernement et le pousser à renoncer à ses sanctions ajoutant à leur palmarès une nouvelle victoire.
Désormais, les syndicats sont devenus des acteurs importants sur la scène et ils ne servent pas qu’à célébrer des dates historiques. Les enseignants ne sont pas du tout tentés par l’aventure mais ils y sont allés armés de revendications concrètes qui se sont soldées par des acquis tout aussi palpables. Ils espèrent surfer sur cette vague qui leur est favorable pour faire plier encore une fois le gouvernement. Ils sentent que leurs revendications sont d’autant plus légitimes qu’ils sont censés représenter la classe moyenne et la frange instruite de la société.

Cette levée de boucliers de la classe moyenne est confirmée par la montée au créneau d’autres catégories de fonctionnaires que sont les médecins. Les autres agents des mêmes corps comme les sages-femmes et les adjoints d’éducation ne sont pas en reste.
Or, la grandeur d’une nation se mesure par la fiabilité de son système de santé et d’éducation. Néanmoins, il se trouve que ces secteurs vont mal, traduisant un malaise dans la société. En se heurtant de front avec les enseignants, le gouvernement a fait preuve de précipitation au lieu de continuer le dialogue et au lieu de commencer cette démarche beaucoup plus tôt. ç’eut été une bonne démarche pour sauver l’année scolaire au lieu d’attendre les derniers mois pour tenter une sortie de crise.
Comme lors des années précédentes, le constat est que les élèves ne sont plus pris en charge correctement. Ils n’ont acquis que quelques bribes du programme prévu.
C’est avec ces maigres connaissances qu’ils iront affronter le baccalauréat. Déjà, lors de la session précédente, les examens n’ont porté que sur quelques cours et l’on s’achemine à nouveau vers cette solution qui n’en est pas une.
Ahmed Mesbah
Antigone
 
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Message par Antigone » 07 Mars 2010, 15:33

a écrit :El Watan - 07 mar 2010

Alors que le Cnapest réserve sa décision pour demain, L’Unpef cesse la grève

Forcing de Benbouzid : les récalcitrants seront remplacés par de nouveaux enseignants et les syndicats grévistes seront poursuivis en justice Les pressions exercées par le gouvernement et le ministère de l’Education nationale sur les enseignants et leurs syndicats portent en partie leurs « fruits ». L’Unpef, un des deux syndicats initiateurs de la grève entamée le 24 février dernier, décide de mettre fin à son action. « Nous avons décidé d’arrêter la grève en application de la décision de justice prononcée au nom du peuple algérien », affirme Messaoud Amraoui, chargé de communication de l’Unpef.

C’est la première décision du conseil national du syndicat, dont la réunion se poursuit encore au moment où nous mettons sous presse. « Le conseil national a tranché en faveur de la reprise du travail. Mais, nous n’avons pas encore décidé si cette reprise interviendra demain (aujourd’hui) ou après-demain. En tout cas, nous avons adressé un fax aux bureaux de wilaya de notre syndicat pour informer les responsables locaux de la décision prise par le conseil national », explique-t-il. Messaoud Amraoui estime, toutefois, que la suspension du débrayage « n’a aucun rapport avec les menaces prononcées à l’encontre des grévistes par le ministère de l’Education ». « Nous n’avons pas pris en considération les menaces des pouvoirs publics. Notre décision a été prise après un débat général au cours duquel tous les membres du conseil national ont donné leur avis », ajoute-t-il. L’année scolaire 2009-2010 est-elle sauvée ? Si pour les élèves du primaire et du moyen le risque d’une année blanche n’existe plus, ceux du secondaire doivent encore attendre.

Le deuxième syndicat gréviste, le Cnapest (organisation dont les adhérents sont tous des profs de lycée) ne s’est pas encore prononcé sur la question du maintien ou non de la grève. Le Cnapest, souligne son secrétaire général, Nouar Larbi, devra trancher la question demain. « Nous allons réunir notre conseil national lundi. C’est la seule instance du syndicat qui puisse se prononcer sur le sujet. Je suis le dernier à connaître sa décision et le premier à l’annoncer », déclare-t-il. Cependant, les enseignants affiliés au Cnapest ne semblent pas près de reprendre le chemin des écoles. « Selon les échos qui me sont parvenus de certaines wilayas, les enseignants sont déterminés à poursuivre le débrayage », soutient-il.

Nouar Larbi se moque également des menaces proférées à l’encontre des grévistes par leur tutelle. « Les sanctions ne règlent jamais le problème. S’ils (les pouvoirs publics) décident de remplacer 400 000 enseignants grévistes, ils auront 400 000 nouveaux chômeurs qu’ils devront embaucher », lance-t-il. Notre interlocuteur souligne également l’illégalité de la radiation des enseignants grévistes. « La loi 90-02 régissant les relations de travail ne parle pas de rupture de contrat. Elle prévoit seulement le gel de la relation du travail », rappelle-t-il. S’exprimant sur la décision d’entamer la procédure de radiation des grévistes, prise hier après-midi, par le ministère, le Cnapest ne cache pas son indignation. « C’est un grave dépassement et c’est malheureux ! Tout le gouvernement se solidarise pour piétiner la Constitution en bafouant un droit constitutionnel des travailleurs », déplore Messaoud Boudiba, chargé de communication du Cnapest.

Affirmant que le gouvernement veut, à travers son geste, pousser la situation au pourrissement, il appelle à une intervention du président de la République afin de mettre un terme à la violation des lois du pays
Madjid Makedhi

El Chorouk - 06 mar 2010

Benbouzid: Les agréments seront retirés aux syndicats qui continueront la grève

Le ministre de l’éducation nationale a indiqué à Echorouk que la justice sera saisie contre les syndicats refusant d’appliquer la décision du tribunal ordonnant l’arrêt de la grève et la reprise du travail. Boubker Benbouzid a affirmé que cette décision n’est aucunement abusive contre les syndicats grévistes, mais plutôt une démarche pour préserver l’intérêt et l’avenir de l’élève.

Le ministre a indiqué à Echorouk que les dossiers en suspens pour lesquels les syndicats font grève ne relèvent pas des prérogatives du département de l’éducation, comme pour le dossier inhérent aux œuvres sociales. Ce dossier est en attente depuis plus de 25 ans, il relève de l’UGTA et le ministère de l’éducation n’a rien à y voir, a ajouté notre interlocuteur.
D’autre part, Benbouzid a affirmé que certaines parties, sans les citer, se trouvent derrière la poursuite du mouvement de grève et sont derrière cette crise qui prend l’école en otage.Il rappelle par ailleurs l’attitude de son ministère face à la grève, notamment l’ouverture du dialogue et l’installation de commissions pour examiner les revendications relatives à trois dossiers.Pour ce qui est du régime indemnitaire, le ministère avait répondu en procédant à la revalorisation des indemnités à différents pourcentage, de 0 à 40%. Ces augmentations seront comprises dans les salaires des enseignants et professeurs dès ce mois de mars. S’agissant de la médecine du travail, Benbouzid rappelle que les négociations sur ce dossier sont en cours, et qu’il sera ficelé les tous prochains jours.

Le ministre de l’éducation nationale s’attend à ce que l’UNPEF gèle son mouvement de grève ce dimanche, tout en critiquant le Cnapest qui se défend en arguant que la décision de justice ne lui a pas été notifiée.Les syndicats grévistes nous ont demandé à sauver la face, indique le ministre, preuve en est l’erreur de poursuivre le débrayage en dépit de l’annonce des augmentations salariales.

Liberté - 07 mar 2010

Tizi Ouzou: Le front social toujours en ébullition

Les syndicats des secteurs stratégiques tels l’éducation, l’enseignement supérieur et la formation professionnelle maintiennent la pression en usant de leur droit à la grève.

Les grèves se suivent et se ressemblent à Tizi Ouzou. Alors que les syndicats autonomes de l’éducation maintiennent la pression en dépit des menaces de la tutelle de radier les enseignants grévistes, la coordination syndicale UGTA des œuvres sociales de Tizi Ouzou ainsi que la section syndicale Snapap du CFPA Khodja-Khaled de Boukhalfa s’impliquent dans le bain de la contestation sociale.
Le Cnapest, qui poursuit sa grève, a appelé les enseignants à tenir ce matin des assemblées générales dans les lycées pour trancher la question de la poursuite ou non du débrayage. Pour sa part, l’Unpef devait trancher la question en session du conseil national à la suite des réunions des bureaux de wilaya organisées qui, pour la plupart, ont opté pour le maintien de la grève.

En tout cas, pour ce qui est de l’UNPEF de Tizi Ouzou, les syndicalistes ont décidé de poursuivre la grève par principe. “Nous allons continuer la grève par principe, car on ne fonctionne pas à coups de menaces”, affirme le responsable du syndicat autonome.
À l’université de Tizi Ouzou, les travailleurs des œuvres universitaires entament, aujourd’hui, leur troisième semaine de grève, une grève de cinq jours reconductible. Le débrayage de la coordination syndicale UGTA sera ponctué par l’observation d’un rassemblement de protestation, mardi 9 mars, devant le siège de la direction des oeuvres universitaires centre à Hasnaoua. Les grévistes demandent l’application du protocole d’accord, signé en date du 17 septembre 2009, l’abrogation de l’article 87 bis de la loi 90-11, la promulgation du régime indemnitaire ainsi que la suppression du travail précaire.

L’UGTA n’a pas manqué de tomber à bras raccourcis sur le directeur des œuvres universitaires accusé de tous les maux.
La Fédération UGTA de l’enseignement supérieur en a eu également pour son grade puisque, selon les syndicalistes de Tizi Ouzou, elle refuse de défendre les grévistes des œuvres universitaires de Tizi Ouzou.
Pour sa part, la section syndicale du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap) du CFPA Khodja-Khaled de Boukhalfa, banlieue de Tizi Ouzou, a lancé un préavis de grève.
La décision de débrayer a été prise, selon une déclaration du même syndicat, après épuisement de toutes les voies de dialogue avec le directeur de l’établissement. “Nous nous réservons le droit de recourir à l’arrêt de travail après expiration du délai réglementaire, si nos doléances ne sont pas prises en charge”, menace la section syndicale Snapap. Pour convaincre, elle exhibe une plateforme de revendications aussi longue qu’un parchemin. Pas moins d’une trentaine de doléances sont, en effet, alignées par les syndicalistes qui exigent leur prise en charge immédiate. Faute de quoi…
Yahia Arkat
Antigone
 
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Message par Antigone » 11 Mars 2010, 15:55

Les cours ont repris dans les établissements primaires et secondaires, mais la révolte des classes moyennes se poursuit.
Les professions de santé sont dans leur 3e mois de grève. Des mouvements se produisent dans d'autres secteurs, comme à la radio nationale, ou bien menacent de se déclencher comme chez les agents immobiliers, Même le syndicat des boulangers freine pour empêcher une grêve nationale.

a écrit :El Chourouk - 10 mar 2010

La matraque pour empêcher les praticiens d’approcher le siège de la présidence

Usant de matraques, les forces de l’ordre ont empêché hier les médecins de se rassembler ou même d’approcher le siège de la présidence de la république. Les praticiens contestataires ont du se rabattre sur la rue secondaire Ali Haddad qui débouche sur l’artère principale de la présidence. Certains d’entre eux ont reçu des coups sur la tête et le dos, en tentant de résister aux éléments de la sûreté, d’autres ont pris des coups de matraque, mais ont quand même refusé de faire machine arrière.

Les praticiens ont réussi à semer les forces de l’ordre en rangeant leurs blouses dans leurs valises, et ont pu atteindre le palais d’El Mouradia. A 11 heures, heure prévue pour le rassemblement, les forces de sécurité ont été surprises par un groupe de citoyens, en train de revêtir des blouses blanches, dans les rues Ali Haddad et Frères Kacem, faisant face au siège de la présidence.

Le rassemblement des praticiens et des praticiens spécialistes de la santé publique s’est alors transformé en rassemblement de toutes les forces de l’ordre, avec leurs différents corps, en tenue et en civil, la garde républicaine, la gendarmerie et la police judiciaire, à un point tel que le nombre des éléments de la sécurité dépassait de loin celui des médecins venus prendre part au sit-in.
Vers 11h30, de violents heurts ont éclaté entre les deux parties, lorsque les forces de sécurité ont défini un périmètre de sécurité, bloqué la route, et ont entrepris de repousser les médecins qui avançaient à partir de la rue Haddad, en utilisant des barrières métallique, ce qui a provoqué une bousculade, des médecins étaient à terre, certains ont reçu des coups de matraque en tentant de résister aux éléments des brigades antiémeutes.

Les médecins scandaient des slogans, appelant le président de la république à les recevoir, criant : «Après Zidane, c’est à notre tour d’être reçus», «Nous sommes des médecins et non des terroristes».
L’édifice d’El Mouradia était cerné, y compris par des véhicules des forces de sécurité et ceux des brigades antiémeutes.

Les officiers de la police judiciaire ont par ailleurs empêché les journalistes et photographes de couvrir le rassemblement. Les journalistes ont subi des pressions, des dépassements ont été enregistrés à leur encontre, et certains ont même été menacés d’être embarqués s’ils n’évacuaient pas les lieux sur le champ.

Après une heure de confrontations entre les praticiens et les forces antiémeutes, et d’échange verbal virulent entre la police et les journalistes, la présidence de la république a accepté de recevoir des représentants des médecins. Les présidents des deux syndicats nationaux des praticiens et des praticiens spécialistes, ont été invités à la présidence où ils ont été reçus par le chargé des relations publiques qui a promis de prendre en charge dans les tout prochains jours, leurs revendications, y compris sur le statut et le régime indemnitaire. Après la sortie des présidents de syndicats du bâtiment de la présidence, les médecins se sont dispersés en chantant l’hymne national. Ils comptent toutefois poursuivre leur mouvement de grève en attendant d’avoir du concret.
Djamila Belkacem/Zineb A


TSA - 08 mar 2010

La police évacue les journalistes grévistes de la radio El Bahdja

Une première dans les annales de la Radio nationale. Les journalistes payés au cachet de Radio El Bahdja, de Radio culturelle et Radio Coran ont décidé de poursuivre leur mouvement de grève malgré les pressions de la direction générale de la radio. Lundi matin, un rassemblement de solidarité a été organisé à côté de Radio El Bahdja, à Alger centre, en présence de syndicalistes, de militants associatifs et de journalistes.

“Nous sommes traités comme des esclaves. Nous sommes obligés d’être présents toute la journée pour être payé à la pige. Nous n’avons signé aucun contrat avec la radio. Nous avons été retenus sur la base d’une simple fiche de renseignements. Et puis, nous ne sommes pas assurés”, a déclaré un représentant des contestataires. Il a dénoncé l’attitude du wali d’Alger qui a réquisitionné la police pour évacuer les bureaux de Radio El Bahdja. “C’est scandaleux. Ils nous ont chassé de notre lieu de travail alors que nous passons plus de temps à la radio que chez nous”, a-t-il ajouté.

Il s’est élévé contre la réaction de la direction générale de l’Entreprise Nationale de Radiodiffusion Sonore (ENRS) qui a qualifié d’illégale l’action des journalistes grévistes. La Fédération nationale des journalistes algériens (FNJA), affiliée à l’UGTA, a apporté son soutien à la démarche des protestataires. “C’est une action qui concerne tous les journalistes algériens, sous payés et mal traités dans certains médias. Nous vous soutenons”, a déclaré Abdelnour Boukhekhem à l’adresse des journalistes de la radio.

Les journalistes recrutés de la radio ne sont pas mieux lotis dans la mesure où le salaire d’un journaliste, expérimenté ou pas, ne dépasse pas les 35.000 dinars par mois. Les conditions de travail sont qualifiées d’insoutenables par le personnel rédactionnel des radios. Le manque de moyen et l’omniprésence de l’administration compliquent le travail quotidien des reporters. Selon les responsables de la FNJA, Azzeddine Mihoubi, secrétaire d’Etat en charge de la Communication, a téléphoné à tous les rédacteurs en chef des divers journaux pour ne pas publier les compte-rendus relatifs au mouvement de protestation à la radio.

Dans un courrier adressé à la direction de l’ENRS en février dernier, ces journalistes avaient dénoncé la précarité de leur situation. « Notre statut de cachetier ne nous permet pas non plus de bénéficier des mêmes droits que l’ensemble du personnel de la radio algérienne. A savoir la formation, le congé, les prêts bancaires, l’accès au logement, et en un mot notre statut est des plus précaire. Un statut que nous jugeons non conforme à la législation du travail et au nouveau code régissant les relations de travail au sein des entreprises de presse ».

Près de 900 cachetiers travaillent dans les diverses radios de proximité d’Alger. Quarante journalistes des Radio El Bahdja, Radio Coran et Radio culturelle ont entamé, dimanche 7 mars, une grève de la faim illimitée pour protester contre leur situation salariale.

La Fédération nationale des journalistes algériens (FNJA) a appelé à un rassemblement national le samedi 13 mars à 11h30 devant le siège de radio El Bahdja
Merouane Mokdad/ Sonia Lyes
Antigone
 
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