a écrit :Après la Grèce, l'Espagne prise pour cible par les marchés
Après la Grèce, les marchés sont passés à l'offensive contre l'Espagne, autre présumé maillon faible de la zone euro, faisant plonger les Bourses européennes et l'euro sur fond de rumeurs jugées "intolérables" par le chef du gouvernement José Luis Rodriguez Zapatero.
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Photographe : Dominique Faget AFP/Archives :: La bourse de Madrid, le 29 avril 2010.
photo : Dominique Faget , AFP/Archives
Deux jours seulement après l'approbation du plan de sauvetage de la Grèce par l'UE et le FMI, censée rassurer les marchés, les Bourses européennes ont vécu un mardi noir.
La Bourse de Madrid a chuté lourdement de 5,41% et celle d'Athènes de 6,68%. Elles ont entraîné dans leur sillage les autres places européennes, tandis que l'Euro baissait à grande vitesse vers le seuil de 1,30 dollar.
"C'est peut-être la fin de l'euro". Si l'Europe "ne règle pas ses problèmes institutionnels fondamentaux, l'avenir de l'euro sera peut-être très bref", a prophétisé le prix Nobel d'Economie, Joseph Stiglitz.
"Tant que les problèmes institutionnels fondamentaux seront là, les spéculateurs sauront qu'ils existent, et au fur et à mesure que les faiblesses de l'Europe s'aggraveront je pense qu'ils s'en donneront à coeur joie", a-t-il ajouté.
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L'Espagne, quatrième économie de la zone euro, avec ses finances publiques en berne, la récession dont elle peine à sortir et un taux de chômage record de plus de 20%, fait figure de cible parfaite pour les marchés.
"Le marché n'a plus confiance" dans la capacité d'action de la zone euro, a expliqué à l'AFP Pablo Guijarro, responsable de l'analyse des marchés pour la société de conseil économico-financier AFI, à Madrid.
"Il lui est chaque fois plus dur de croire qu'une sortie à court terme et commune (à la zone euro) est possible", après les tergiversations qui ont accompagné le sauvetage douloureux de la Grèce, a-t-il ajouté.
Des rumeurs alarmistes mettant en cause les finances publiques espagnoles ont mis le feu aux poudres mardi, faisant mentir les responsables politiques qui espéraient que l'annonce du plan de sauvetage de 110 milliards d'euros promis à la Grèce allait au contraire les apaiser.
L'une de ces rumeurs affirmait que les agences de notation Fitch et Moody's allaient baisser la note de la dette à long terme de l'Espagne, un triple A, la plus élevée possible actuellement. Les deux agences ont démenti dans la matinée. Mais cela n'a pas enrayé la chute.
Selon une autre rumeur, l'Espagne allait demander une aide financière de 280 milliards d'euros au FMI.
"C'est une folie d'avancer cela", "ces rumeurs sont tout à fait intolérables", a démenti depuis Bruxelles le chef du gouvernement socialiste espagnol José Luis Rodriguez Zapataro, dans l'après-midi.
En vain. Les Bourses européennes ont encore accentué leur chute après ces déclarations. Le FMI a également démenti, après la fermeture des Bourses européennes.
L'Espagne a adopté en janvier un plan d'austérité de 50 milliards d'euros sur trois ans pour enrayer les déficits publics qui se sont envolés en 2009 jusqu'à 11,2% du PIB, pour les ramener à 3% d'ici 2013.
Mais certains investisseurs et analystes doutent du réalisme de ces prévisions et de la volonté réelle de l'exécutif socialiste à l'heure d'imposer des mesures impopulaires.
La semaine dernière, l'agence de notation américaine Standard & Poor's a donné le coup d'envoi. Elle a abaissé la note de la dette à "AA" contre "AA+" auparavant, affirmant que le pays risquait de traverser plusieurs années de croissance molle qui allaient gêner l'application du plan d'austérité.
Le quotidien américain New York Times en a remis une couche lundi en évoquant "les faiblesses du gouvernement espagnol à l'heure de régler son principal problème: enrayer la flambée des déficits provoqués par le taux de chômage et la récession".
L'économie espagnole est pourtant quatre fois plus importante que celle de la Grèce. Le PIB espagnol s'est élevé à 261,4 milliards d'euros au 4e trimestre 2009, selon Eurostat, contre à peine 59,78 milliards d'euros pour celui de la Grèce.
L'Espagne va passer jeudi un examen important sur ce marché obligataire, qui lui sert à se financer, puisque le Trésor va mettre aux enchères des bons à 5 ans et qu'il espère lever au moins deux milliards d'euros.
Quand on pense que ce week-end, tout le petit monde de la politique et de l'économie nous disait, presque à grands renforts de trompettes, que nous l'avions échappé belle, mais que, grâce a la centaine de milliards d'euros mis sur la table pour sauver la Grèce (pour les banques, en fait), nous étions sauvés...