Flaubert aurait pu être poursuivi !

[Valiere]

A ne diffuser que sous le manteau : la milice pourrait intervenir et demander de retirer le nom de Flaubert au nouveau pont de Rouen ou au lycée des sapins, voire faire pis encore....

A méditer...

lettre de Flaubert à Georges Sand (sans précision sur la date)

« Je me suis pâmé, il y a huit jours, devant un campement de Bohémiens qui s'étaient établis à Rouen. Voilà la troisième fois que j'en vois. Et toujours avec un nouveau plaisir. L'admirable, c'est qu'ils excitaient la haine des bourgeois, bien qu'inoffensifs comme des moutons. Je me suis fait très mal voir de la foule,en leur donnant quelques sols. Et j'ai entendu de jolis mots à la Prudhomme. Cette haine-là tient à quelque chose de très profond et de complexe. On la retrouve chez tous les gens d'ordre. C'est la haine qu'on porte au Bédouin, à l'Hérétique, au Philosophe, au Solitaire, au Poète. Et il y a de la peur dans cette haine. Moi qui suis toujours pour les minorités, elle m'exaspère. Du jour où je ne serai plus indigné, je tomberai à plat, comme une poupée à qui on retire son bâton. »

[yannalan]

Moi qui suis toujours pour les minorités, elle m'exaspère elle m'exaspère

Et Valière le rééduquerait aussi !

[Sterd]

D'autres citations de Flaubert


« La seule chose, j'en reviens toujours là, c'est un gouvernement de mandarins. Le peuple est un éternel mineur. Je hais la démocratie. »

« Le premier remède serait d'en finir avec le suffrage universel, la honte de l'esprit humain. Dans une entreprise industrielle (société anonyme), chaque actionnaire vote en raison de son apport. Il en devrait être ainsi dans le gouvernement d'une nation. »

« L'instruction obligatoire et gratuite n'y fera rien qu'augmenter le nombre des imbéciles. Le plus pressé est d'instruire les riches qui, en somme, sont les plus forts. »

« On aurait dû condamner aux galères toute la Commune et forcer ces sanglants imbéciles à déblayer les ruines de Paris, la chaîne au cou, en simples forçats. Mais cela aurait blessé l'humanité. On est tendre pour les chiens enragés, et point pour ceux qu'ils ont mordus »

[bennie]

Ha quand même, il était sympa le bougre!

[Ottokar]

Il était sans doute réac en diable (je ne connaissais pas ses horreurs sur les communards) mais Mme Bovary, sur la triste condition des femmes, l'esprit borné de cette petite bourgeoisie de province, même quand elle se croit emplie d'esprit de progrès, sur la curaille et les biens pensants, c'est quelque chose.

[Zelda]

Pis bon surtout il a du talent et il a révolutionné le roman. Pas comme cette banane d'Hugo. :sygus:

Spéciale dédicace à Sterd, qui aime Victor Hugo.

[quijote]

Il était sans doute réac en diable (je ne connaissais pas ses horreurs sur les communards) mais Mme Bovary, sur la triste condition des femmes, l'esprit borné de cette petite bourgeoisie de province, même quand elle se croit emplie d'esprit de progrès, sur la curaille et les biens pensants, c'est quelque chose.

petite bourgeoise certes , mais victime de la lâcheté de certains hommes .. Rodolphe , Léon , quant à Monsieur Homais , , ce petit pharmacien de province , quel chef d'oeuvre dans le portrait .. Flaubert , en fait , était un aigri ,malade des nerfs , pessimiste , dégouté de tout et de lui-même ,..méprisant et haineux vis -à-vis des Communards qu'il ne connaissait pas et tout ce qu'il en savait , c'était à travers les immondices d'une certaine presse qui les présentait comme des incendiaires et des barbares ..quant à Hugo , je recommande la lecture de Laffargue qui en a tracé un portrait sans complaisance ...

[Sterd]

[quote=" (Ottokar @ dimanche 5 septembre 2010 à 09:31"]
Il était sans doute réac en diable (je ne connaissais pas ses horreurs sur les communards)
La citation de Flaubert est extraite de l'excellent ouvrage de Paul Lidsky "Les écrivains contre la Commune". Ou on peut lire in extenso, les torrents de haine qu'on put débiter les Flaubert, Sand, Goncourt, Zola et d'autres contre la commune et les communards, à l'exception notable de Hugo, qui fut le seul ou pratiquement a prendre la défense des communards et a condamner la répression.

Pour Flaubert, c'est un des plus réacs du lot, et je ne pense pas qu'il ait révolutionné quoi que ce soit (et certainement pas le roman), en plus question talent, il est fort loin derrière Hugo.

[Jacquemart]

Ça me rappelle Gide, à qui on avait demandé qui était selon lui le plus grand poète français. Réponse :
- Victor Hugo, hélas !
:hinhin:

[luc marchauciel]

Pour Flaubert, c'est un des plus réacs du lot, et je ne pense pas qu'il ait révolutionné quoi que ce soit (et certainement pas le roman), en plus question talent, il est fort loin derrière Hugo.
Je ne me pronconcerai pas sur le concours "Flaubert ou Hugo", mais je suis sûr que ce ne sont pas eux qui ont révolutionné le roman.
C'est Enid Blyton à qui revient incontestablement ce mérite.