Agitation sociale en Palestine

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Re: Agitation sociale en Palestine

Message par com_71 » 11 Août 2014, 14:16

Qu'écrivaient les camarades, communistes donc internationalistes, dont se réclame LO, et ce ne sont que deux exemples parmi d'autres ?

https://www.marxists.org/francais/barta ... 420712.htm

Appel communiste aux ouvriers, 12 juillet 1942 a écrit :
La puissance des armées modernes tient directement la puissance de l'industrie qui les équipe. Le sort des impérialismes, ainsi que celui des peuples opprimés (Chine, etc...) et de l'URSS se joue donc non seulement sur les divers fronts, mais tout d'abord à l'usine. Il ne suffit pas à Hitler de gagner telle ou telle bataille, il lui faut surtout que rien ne vienne troubler "l'arrière". Or, c'est un fait qu'en ce moment les ouvriers d'Allemagne, écrasés en 1933 par le fascisme, cherchent à se regrouper sur une base hostile à Hitler et à la guerre impérialiste que mène l'Allemagne. En obtenant des ouvriers "étrangers", Hitler compte non seulement aug­menter le nombre de ses soldats avec les travailleurs allemands rendus ainsi mobilisables, mais aussi nuire au maximum à la lutte des ouvriers allemands. Voilà le véritable but de la re­lève. Il s'agit de relever les ouvriers allemands qui seront envoyés sur le front de l'Est contre l'URSS.

C'est dans ces circonstances que Hitler presse les collaborateurs des pays "européens" (sic) de lui fournir de la main-d’œuvre.


https://www.marxists.org/francais/barta ... 022843.htm

lutte de classe, 28 février 1943 a écrit :
"L'ennemi a été battu, mais non vaincu" proclame Staline dans son ordre du jour à l'occasion du 25ème anniversaire de l'Armée Rouge. Depuis que la bureaucratie, qui a un bœuf sur la langue, utilise une phraséologie destinée à masquer les intérêts de classe, les ouvriers ne peuvent plus comprendre le "pourquoi" des événements. Qu'est-ce que cet "ennemi" battu mais non vaincu? Toute armée est une armée de classe ! L'armée allemande est une armée capitaliste parce que les ouvriers et les paysans revêtus de l'uniforme du Reich sont trompés ou contraints à se soumettre au corps des officiers, instrument, comme le parti nazi, du capitalisme allemand. Pourquoi les défaites subies par cette armée en URSS n'ont-elles pas séparé les soldats des officiers, les exploités des exploiteurs ? L'unique raison en est que la bureaucratie soviétique, par sa diplomatie secrète avant la guerre et par sa politique pendant la guerre a détourné le prolétariat international de la révolution prolétarienne pour sauver sa domination politique incontrôlée et sa situation économique privilégiée au sein de la société soviétique. Prétendant défendre les intérêts soi-disant "nationaux" de l'URSS, elle espère maintenir le statu-quo de ses privilèges dans un monde déchiré par les contradictions inter-impérialistes.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: Agitation sociale en Palestine

Message par Doctor No » 11 Août 2014, 16:53

C'est une manière de "répondre", en effet.

Si on dit à Com 71 que l'armée nazie est une armée capitaliste, des monopoles impérialistes allemands, contre son assertion de que l'armée nazie serait "une armée des travailleurs" il répond, avec des citations.

Et dans les citations il est indiqué, qu'en effet, il s'agit d'une armée capitaliste....

Autrement, il y aurait à dire de la vision très partielle de Barta ... et très à côté du sujet, mais je risque de prendre une très longue citation...
Vade retro Satanas!
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la guerre sans fin contre les Palestiniens

Message par com_71 » 13 Août 2014, 16:33

dans LO cette semaine a écrit :Gaza : la guerre sans fin contre les Palestiniens

Après plusieurs trêves décidées, puis rompues, des négociations se sont engagées le dimanche 11 août, au Caire, entre Israéliens et Palestiniens. Mais l'armée israélienne reste mobilisée, le blocus de Gaza est maintenu et les massacres du mois écoulé n'ont fait qu'aggraver la situation.

Netanyahou a déclaré que, bien qu'ayant atteint son objectif, la destruction des tunnels, l'armée israélienne ne se retirerait pas de sitôt. Pour la ministre de la Justice, Tzipi Livni, il faut à présent « démilitariser les organisations terroristes » à Gaza et remplacer le pouvoir du Hamas par celui du Fatah, jugé plus malléable.

Le ministre des Affaires étrangères, un homme d'extrême droite, va plus loin encore, quand il envisage une nouvelle occupation de Gaza. Il n'est pas seul à proposer une telle politique. Le général Amidror, un ancien haut-conseiller en matière de sécurité de Netanyahou, dit exactement la même chose.

Ainsi, plusieurs voix s'expriment au sommet de l'État israélien pour maintenir, voire amplifier les pressions et les mesures militaires contre les Palestiniens.

Si les négociations au Caire semblent difficiles, ce n'est donc pas à cause de l'intransigeance du Hamas, mais parce que le gouvernement israélien entend poursuivre, si ce n'est aggraver, la politique qu'il mène depuis 2006 à l'encontre des Palestiniens de Gaza.

Après la victoire électorale du Hamas à Gaza en 2006, Israël a décrété un blocus des plus hermétiques, sur terre, sur mer et dans les airs, qui a rendu la situation invivable pour les 1,8 million de Palestiniens emprisonnés sur ce territoire d'à peine 41 km de long sur 6 à 12 km de large. Les Palestiniens de Gaza ne peuvent plus travailler en Israël, alors que le chômage frappe une grande partie de la population. Une zone tampon à la frontière, où étaient auparavant cultivées des terres agricoles fertiles, a été interdite. Les pêcheurs ne peuvent plus s'éloigner des côtes et atteindre les eaux poissonneuses.

La levée du blocus réclamée par les Palestiniens de Gaza serait le minimum. Blocus et offensives militaires vont d'ailleurs de pair. Il y a eu quatre guerres en huit ans et chacune d'elles a aggravé la situation créée par le blocus. Après la destruction de l'aéroport en 2011, les récents bombardements ont touché la seule centrale électrique de Gaza, des usines, des hôpitaux, des écoles... Dans de telles conditions, comment les Palestiniens pourraient-ils s'estimer « en paix » ?

Pierre Merlet
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Israël : la droitisation de la société

Message par com_71 » 13 Août 2014, 16:49

LO cette semaine a écrit :Israël : la droitisation de la société et ceux qui la dénoncent

Un historien israélien désapprouvant le bombardement de Gaza a déclaré récemment : « Le nationalisme exacerbé est le fruit de la colonisation qui pourrit notre société. » Un journaliste connu, Gideon Lévy, qui ne se déplace plus sans garde du corps, a dénoncé la politique israélienne et témoigné : « Les gens de gauche ont peur d'aller aux manifestations, d'être frappés. Le mot smolani ( gauchiste) est devenu la pire des insultes. On ne peut exprimer aucune sympathie ou empathie pour les Palestiniens sans être menacé. Les vrais racistes, eux, ne se cachent plus. » Des réservistes - Israël en a mobilisé 86 000 depuis le début de l'opération - ayant refusé de rejoindre leur unité ont été condamnés à des peines de prison ferme.

La politique de Netanyahou est largement responsable du progrès des courants nationalistes, racistes et ultra-religieux israéliens, lui qui exige désormais que les Palestiniens reconnaissent le caractère exclusivement juif de l'État d'Israël.

Les Israéliens qui ont le courage de s'exprimer et de manifester contre cette évolution réactionnaire de la société dans laquelle ils vivent doivent être soutenus. Ils savent qu'un peuple qui en opprime un autre ne peut pas être un peuple libre.

P.M.
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Re: Agitation sociale en Palestine

Message par com_71 » 15 Août 2014, 22:49

afp a écrit :En Israël, critiquer la guerre, c'est risquer menaces et intimidations
Jennie MATTHEW | AFP – il y a 4 heures

En Israël, l'opposition à la guerre à Gaza est quasi-inaudible. Les rares militants du "camp de la paix" qui ont osé s'exprimer ont été stigmatisés, harcelés, intimidés et parfois même licenciés.

C'est le conflit le plus meurtrier depuis des années --plus de 1.960 Palestiniens tués, 64 soldats israéliens morts au combat-- et pourtant, la seule manifestation qui a réellement mobilisé a rassemblé des milliers d'Israéliens mécontents du retrait des troupes de Gaza.

Alors que le fragile cessez-le-feu a été prolongé de cinq jours, ces manifestants appelaient jeudi soir à en finir une fois pour toutes avec les tirs de roquettes palestiniennes.

Le Haaretz, un quotidien libéral d'opposition, a dénoncé vendredi une "chasse aux sorcières" contre la gauche et les défenseurs des droits de l'Homme après que l'organisation B'Tselem a été sortie de la liste des institutions accueillant des jeunes pour le "service civil".

Il était jusqu'ici possible pour les jeunes Israéliens, au lieu de passer trois ans --deux pour les filles-- dans l'armée, d'effectuer un "service civil" au sein de cette ONG, qui critique les exactions de l'armée, notamment dans les Territoires occupés.

Dénonçant une "organisation qui travaille contre l'Etat et contre ses soldats qui sacrifient héroïquement leur vie", le directeur de l'administration du service civil, Sar-Shalom Jerbi, a accusé B'Tselem de "propager mensonges et calomnies pour servir les ennemis d'Israël et encourager l'antisémitisme à travers le monde".

L'ONG a, elle, dénoncé une attaque contre la démocratie et lancé une pétition de soutien en ligne.

- 'Israël otage de ses extrémistes' -

Pour Yizhar Beer, du Centre Keshev pour la protection de la démocratie en Israël, exprimer son opposition n'a jamais été aussi difficile qu'aujourd'hui en Israël qui se targue d'être la seule démocratie du Moyen-Orient.

La très vaste majorité de l'opinion est pour la guerre --95% des Juifs israéliens la soutiennent selon un récent sondage-- et dans le pays où le service militaire est obligatoire, tout le monde a un proche ou un ami dans l'armée.

Les tirs de roquettes, qui ont tué trois civils en Israël, ont créé la panique chez des millions d'Israéliens, notamment dans les villages frontaliers de la bande de Gaza, escamotant dans leurs esprits la mort de près de 2.000 Palestiniens tués par le pilonnage des avions, de l'artillerie et des chars sur l'enclave exiguë et surpeuplée.

Et pour ajouter à l'emballement belliqueux, les médias ont allègrement joué sur la corde patriotique, soutenant inlassablement les soldats, leur envoyant des cadeaux et mettant en avant les souffrances côté israélien en minimisant celles côté palestinien.

Au milieu de cette unanimité affichée, dénoncer la guerre, c'est s'exposer aux accusations de "trahison", à la mise au ban, même lorsque l'on s'exprime sur des pages Facebook privées. Plusieurs Arabes-Israéliens affirment ainsi avoir perdu leur travail pour avoir exprimé leur solidarité avec les Gazaouis sur les réseaux sociaux.

Et c'est ainsi, à coup d'"intimidations", que les voix contestataires se sont tues une à une et que ceux qui pensaient les rejoindre ont pris peur, affirme Steven Beck, de l'Association des droits civiques en Israël, quand on l'interroge sur la faible mobilisation anti-guerre.

Lui, voit de grandes similitudes entre aujourd'hui et la période qui a précédé l'assassinat du Premier ministre Yitzhak Rabin, prix Nobel de la paix abattu par un extrémiste juif en 1995.

"Des choses qui choquaient énormément à l'époque sont devenues tout à fait normales. Le curseur est en train d'être élevé à un niveau extrême, la question est de savoir si ça va exploser ou s'évaporer", dit M. Beck.

Les responsables sont connus, assure M. Beer, ce sont la droite religieuse et les communautés ultra-orthodoxes en pleines expansion, tout autant que l'influent mouvement des colons juifs et l'occupation qui se poursuit en Cisjordanie. "L'Etat d'Israël est l'otage de la frange extrémiste de la société israélienne", déplore-t-il.
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Re: Agitation sociale en Palestine

Message par com_71 » 20 Août 2014, 16:32

lo, cette semaine a écrit :Israël : manifestation à Tel-Aviv « Pour une paix juste et la fin de l'intervention »

La plus importante manifestation contre l'intervention militaire de l'armée à Gaza et la politique du gouvernement Netanyahou s'est tenue samedi 16 août à Tel-Aviv.

10 000 manifestants se sont rassemblés place Yitzhak-Rabin, du nom du Premier ministre assassiné en 1995 par un militant d'extrême droite. Les manifestants répondaient à l'appel du Meretz, opposition de gauche, la Paix maintenant, organisation pacifiste qui milite depuis des années contre la politique guerrière des gouvernements, et du parti communiste Hadash, et parmi les intervenants les plus connus on remarquait l'écrivain David Grossman

Cela a représenté un tournant, car jusqu'alors les manifestants antiguerre avaient déploré le refus de Meretz et de la Paix maintenant de se joindre aux manifestations antiguerre précédentes.

Les pancartes et slogans des manifestants déclaraient : « Si on ne fait pas la paix, la guerre arrive », « Changeons de direction : allons vers la paix, repoussons la guerre », ou encore « Bibi (Netanyahou) go home ». Tous ont réclamé « la fin de l'intervention militaire et l'ouverture de vraies négociations ».

Dans le contexte de la propagande guerrière effrénée du gouvernement, du chantage à la disparation d'Israël, de l'arrogance de plus en plus affichée de l'extrême droite et de tout ce que le pays peut compter comme forces réactionnaires et ultranationalistes, cette démonstration est un incontestable succès et a été ressentie comme telle en Israël.

Oui, il est réconfortant qu'il n'y ait pas que la seule voix du gouvernement, de sa politique d'agression, qui s'exprime en Israël. Et d'ailleurs, pour sortir de l'impasse tragique dans laquelle tant le peuple palestinien que le peuple israélien sont plongés, il faudra bien que les forces vives des deux peuples, leurs exploités, trouvent le chemin d'un combat commun pour arriver enfin à coexister librement dans leurs États respectifs, débarrassés de l'exploitation et de l'oppression.

Paul Sorel
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Re: Agitation sociale en Palestine

Message par artza » 02 Sep 2014, 10:16

Une réflexion d'Isaac Deutscher:

Un juif saute du 4ème étage d'un immeuble en flamme, tombe sur un palestinien qui lui sauve la vie en se cassant une jambe. Personne ne peut reprocher à celui qui a sauté d'avoir sauvé sa vie, mais il aurait pu s'excuser, ce qu'il n'a pas fait. Pis, chaque fois qu'il rencontre celui qui l'a sauvé il lui recasse une jambe.
artza
 
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Re: Agitation sociale en Palestine

Message par ulm » 24 Oct 2014, 14:20

source npa
Alain POJOLAT est relaxé !


C’est le résultat de la comparution d’Alain Pojolat devant le tribunal de Paris. La relaxe !

La nouvelle est reçue avec une grande joie par toutes celles et tous ceux qui se sont mobilisés ces dernières semaines contre la criminalisation du mouvement de solidarité avec le peuple Palestinien par le gouvernement Hollande-Valls.

Alain Pojolat a été convoqué par la justice pour avoir déposé en juillet dernier, à la préfecture, au nom de plusieurs organisations, des demandes d’autorisation à manifester. Ces manifestations, en solidarité avec les palestiniens de la bande de Gaza qui subissaient l’agression féroce de l’armée israélienne, ont été interdites.

Ces interdictions étaient inacceptables. Le gouvernement, parce qu’il soutient la politique du gouvernement israélien, a tenté de discréditer le mouvement de solidarité avec les palestiniens, en s’appuyant sur les provocations de l’extrême droite sionistes. Il a tenté de réprimer la solidarité qui s’est exprimée très massivement cet été avec Gaza en interdisant les manifestations. En inculpant ensuite Alain Pojolat il a cherché à intimider l’ensemble du mouvement d solidarité à la Palestine.

Toutes ces tentatives ont échouées. Malgré les interdictions, malgré la police, c’est par milliers que les manifestants sont venus dénoncer dans la rue l’agression israélienne. C’est par milliers que la pétition regroupant entre autres une large palette de personnalités du monde associatif, syndical, artistique et politique, a été signée, dénonçant l’inculpation d’Alain Pojolat

Le procureur avait requis 2 mois de prison avec sursis et 1500 euros d’amendes. L’ampleur de la mobilisation en a décidé autrement. Cette belle victoire politique est un encouragement à ne pas baisser la tête pour toutes celles et ceux qui se battent pour la liberté d’expression.

La solidarité doit continuer car ce sont l'ensemble des poursuites​ contre celles et ceux qui ont participé aux manifestations de cet été, ou qui s’investissent dans la campagne de boycott d’Israël, qui doit être abandonné et pour cela il faut que la circulaire Alliot-Marie, amendée par Mercier et Taubira, qui criminalise le boycott, soit abrogée.

Montreuil, le 22 octobre 2014
ulm
 
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