Le prolétariat français et européen qui auraient dus offrir un nouvel âge d'or à l'humanité, et qui sont séduits par les thèses racistes et xénophobes des partis d'extrême droite, après s'êtres fait enjôlés par des partis bourgeois (prétendûment socialistes) et staliniens, se trouve en dessous du rôle qu'il aurait dû jouer dans l'histoire.
D'une part, nulle part en Europe, le prolétariat n'a encore livré bataille, et encore moins se retrouve vaincu. Si en Allemagne, Pediga a certes enregistré des succès dans les rues de Saxe, à Dresde et dans une moindre mesure à Leipzig, dans bien des villes allemandes des foules plus nombreuses ont su s'opposer à Pediga et parfois l'empêcher de manifester. Ces foules ne sont pas forcément politisées, oui, mais rien ne dit qu'en chemin elles ne se politisent pas. En Grèce, le succès électoral de Syriza est ressenti dans les classes populaires comme une victoire. Pleine d'illusions, oui, mais la route vers l'affrontement social avec la bourgeoisie, non seulement n'est pas fermé, mais peut aussi trouver ici son élan. Pourquoi pas? En tout cas, les classes populaires grecques n'ont pas dit leur dernier mot, et ne sont pas vaincues, loin de là. On pourrait multiplier les exemples à travers l'Europe, France comprise. L'affrontement décisif est devant nous, pas derrière.
D'autre part, ne parler que de l'Europe, c'est oublier les immenses réserves dont dispose le prolétariat mondial en Asie, comme en Chine, en Inde ou en Indonésie, c'est oublier les réserves aussi du continent américain, au Nord comme au Sud. Que dire aussi du prolétariat des pays du Maghreb, de la Péninsule arabique, d'Afrique du Sud... ect. Dans toutes ces régions là, aussi, nous ignorons quelles pourront être demain les sursauts ouvriers éventuels, et quel pourrait être l'impact de tels sursauts sur le prolétariat mondial en général, où dans ces certaines régions du monde où il est concentré. L'avenir proche peut être encore plein de surprises - mauvaises pour la bourgeoisie.