naissance d'un e-parti

naissance d'un e-parti

Message par Aumance » 18 Juin 2015, 08:31

un article sur le site du journal La Montagne Centre France de ce jour

La révolution par internet et le e-parti arrivent du Cantal



Le e-parti doit être lancé aujourd’hui. Un appel du 18 juin lors de la conférence de Paris sur le numérique pour peser sur le débat politique grâce à Internet.

Internet peut-il changer la politique ? Serge Pilicer en est convaincu. L’homme est un spécialiste reconnu du numérique. Et, surtout, un citoyen qui, « comme des millions d’autres Français », ne croit plus « en l’efficacité des partis traditionnels ».

Ce Cantalien d’adoption, installé à Polminhac depuis trois ans, veut faire bouger les choses. Président de la conférence de Paris sur le numérique, qui se déroule aujourd’hui, il lance, en ce 18 juin, « un appel à une France qui doit se réinventer dans son process de gouvernance ».

Cela passe par la création du « e-parti », le premier mouvement politique sur Internet qui, grâce à la viralité du numérique, espère rapidement atteindre les 500.000 membres pour ensuite viser « les trois, quatre voire cinq millions d’adhérents ». « Aujourd’hui, un parti traditionnel est derrière un leader qui veut gouverner. Nous ne rentrons pas en concurrence avec ce genre de mouvement », assure Serge Pilicer. Lui qui a été militant estime la gouvernance des partis classiques « antidémocratique ». « Surtout, les partis, avec un nombre de militants limité, sont ultraminoritaires et veulent décider pour une majorité. On est dans une structure pyramidale, jacobine… Mais on est au bout de ce système. » Il décline sa critique à l’homme politique. « C’est : “Moi je dirige, moi je veux gouverner, amenez-moi au pouvoir”. » D’où une volonté de rupture « qui ne peut pas passer par la création d’un nouveau parti qui marcherait sur les mêmes traces. Regardez en Espagne : les Indignés ont connu une forte progression, ont gagné des élections et se retrouvent maintenant à la tête de villes… tout en restant dans le carcan d’avant. »

« Faire entendre la voix des Français »
Avec Christian Delom (haut responsable dans une structure du tourisme) et Bernard Chaumeil (directeur de division dans une multinationale), deux anciens élus dans la région parisienne, « l’un militant de droite, l’autre de gauche », Serge Pilicer veut changer les codes. « Il faut faire abstraction de l’ego. Si notre mouvement marche, s’il y a des milliers, des millions d’adhérents, ce n’est pas pour ça que je me présenterai à une élection. Le but n’est pas de penser à soi mais au pays, donc de créer une organisation au service du peuple. »

Cette démarche collective se concrétise à travers une plateforme de communication entre le citoyen et son pays, un site Internet qui fera son apparition dans quelques jours. « On apportera des sujets de discussion. Les membres qui paieront un euro par an pourront voter sur ces sujets. Les “e-partisans”, qui paieront cinq euros par an, apporteront leurs avis. Ce sera un think tank géant avec des statistiques sur une base bien plus importante que les 1.024 ou 2.037 personnes interrogées par les instituts de sondage. Nous disposerons d’analyses que nous livrerons aux hommes politiques pour les influencer. Ils sentiront ce que les Français pensent de leurs décisions. » Avec l’objectif qu’à l’horizon 2017, les avis du e-parti aient un poids dans l’élection présidentielle.

Cantal. « Quand, j’ai signé l’acte d’achat du château de Vixouze, les anciens propriétaires m’ont dit : « Vous êtes de passage ». Sur le coup, je n’ai pas fait attention. Après, j’ai compris. Dans ce château qui a son histoire, entre ses murs de pierre, je suis effectivement de passage. Mais je veux laisser une trace à travers une action citoyenne. Et, là, j’ai l’impression, avec le e-parti, de pouvoir changer les choses. »


Bio. Serge Pilicer (55 ans le 28 juin prochain) est né à Montreuil. Diplômé d’une maîtrise de biochimie, il a ensuite poursuivi ses études à l’Institut supérieur des affaires (groupe HEC). Il vit aujourd’hui entre le Cantal (où il a racheté le château de Vixouze, à Polminhac, il y a trois ans), Paris et la Suisse. Il est à la tête de PPP Agency, société spécialisée dans la conception, l’organisation d’événements dédiés aux technologies numériques comme RuraliTIC dans le Cantal, les états généraux des réseaux d’initiatives publiques à Deauville ou la conférence de Paris sur le numérique.

Gilles Lalloz
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