Fidel Castro est mort

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Fidel Castro est mort

Message par satanas 1 » 26 Nov 2016, 14:36

https://www.lutte-ouvriere.org/breves/m ... 72841.html

Brève LO 26/11/2016 a écrit :Mort de Fidel Castro
Lorsque qu’en 1959, Fidel Castro et ses partisans renversent Batista, un dictateur brutal, fantoche des Etats-Unis, il ne se revendique pas encore du communisme. Ce n’est qu’après que les dirigeants des Etats-Unis aient rompu avec le nouveau régime cubain qu’il choisit cette référence. Il se tourna alors vers l’URSS pour tenir face aux pressions militaires et au blocus économique que les dirigeants impérialistes imposèrent à Cuba. Et face à son voisin, le géant américain, le leader du monde impérialiste, il a su tenir pendant des décennies.

Cuba, isolé, est certes resté un pays pauvre. Mais il a connu des développements que n’ont pas connus les pays des Caraïbes voisins, avec son système médical ou éducatif par exemple. Mais ni Cuba, ni Castro, pas plus que les dirigeants du bloc de l’Est ou de la Chine n’étaient communistes. Le communisme est la mise en commun des moyens de production aux profits de toute la société ce qui suppose une révolution ouvrière qui ne reste pas isolée, dans un seul pays, petit, et qui plus est, se retrouve coupé de l’économie mondiale.

Il faut reconnaître en Fidel Castro un dirigeant nationaliste conséquent. Mais pas un dirigeant communiste, même s’il en a choisi l’étiquette, en s’alignant sur la caricature qu’en avaient faite Staline et les staliniens, singeant son régime et ses rituels y compris les plus repoussants.

Tel fut son apport, qui ne doit pas masquer ses limites.
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Re: Fidel Castro est mort

Message par artza » 26 Nov 2016, 19:04

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Re: Fidel Castro est mort

Message par artza » 26 Nov 2016, 19:09

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Re: Fidel Castro est mort

Message par com_71 » 29 Nov 2016, 10:49

Un rappel de la permanence, jusque dans les prisons de Castro, de l'existence du trotskysme cubain.

Convergences 1er août 2000 a écrit :
Des trotskystes cubains communiquent

La nouvelle du décès à Cuba, au cours du premier semestre 2000, de deux vieux militants trotskystes nous a été communiquée par leurs camarades qui s’efforcent de continuer leur combat dans les conditions difficiles que connaît Cuba aujourd’hui. Nous demander de la publier, c’est à leurs yeux rendre un dernier hommage à leurs deux camarades restés fidèles, à travers les épreuves et les prisons, y compris sous le régime castriste, aux idéaux du communisme révolutionnaire.

Luis Miyares Bermudez, 85 ans, ex professeur d’université, fut fondateur dans les années trente de l’opposition de gauche, Tendance Marxiste Révolutionnaire Trotskyste. Il fut l’un des organisateurs de la Grève Générale de 1933, qui amena la démission et la fuite du dictateur Machado. Plus tard il fut le fondateur du Parti Bolchevique Léniniste (Trotskyste) et de son organe de presse La Chispa.

« Chanito » Luciano Garcia, 88 ans, issu d’une famille de paysans pauvres, charretier puis cheminot, participa lui aussi à la grève générale de 1933. Il fut également membre de l’opposition de gauche puis du Parti Bolchevique Léniniste (Trotskyste). Militant et dirigeant dans les syndicats des chemins de fer et de l’industrie sucrière, sa collaboration avec la guerilla castriste et sa participation aux grèves qui précédèrent la victoire de 1959 ne lui épargnèrent pas par la suite des séjours en prisons pour son opposition au régime bureaucratique.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: Fidel Castro est mort

Message par Duffy » 29 Nov 2016, 13:27

Pour les hispanisants, un travail d'universitaires sur le trotskisme cubain dans les premières années de la révolution :
http://www.scielo.cl/scielo.php?script= ... 6000200012

Le propos, c'est que l'élimination des trotskistes s'est faite en lien avec l'isolement des soutiens du Che dans l'appareil, que le trotskisme cubain a été isolé d'abord par l'alignement de la direction révolutionnaire cubaine sur le stalinisme et l'URSS, mais aussi par "l'identification acritique" de la plupart des courants trotskistes internationaux sur "le castrisme"...

D'ailleurs, l'insupportable Janette Habel était encore invitée sur toutes les radios après la mort de Castro, qui était de ceux qui justifiaient jusqu'à l'absurde cet alignement, lorsqu'elle était à la direction de la LCR (pour finir par faire une belle carrière universitaire et s'aligner aujourd'hui sur la VIe République de Mélenchon, bref...
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Re: Fidel Castro est mort

Message par com_71 » 29 Nov 2016, 23:59

Duffy a écrit :l'insupportable Janette Habel...


Allons, allons, je suis sûr que tu es capable de résister. :)
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: Fidel Castro est mort

Message par Duffy » 30 Nov 2016, 13:20

Pas sûr... :cry:
Mais je ferai de mon mieux. Bien sûr, il m'aurait suffi de couper la radio... Bref, le terme est excessif, et cela n'a aucune importance aujourd'hui.
Duffy
 
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Re: Fidel Castro est mort

Message par com_71 » 14 Déc 2016, 22:35

Combat Ouvrier a écrit :Après la mort de Fidel Castro : Portée et limites de la révolution cubaine

Avec la mort de Fidel Castro le vendredi 25 novembre 2016 à Cuba, disparait le leader d’un pays des Caraïbes qui a pu maintenir son indépendance à l’égard de l’impérialisme américain.

À l’issue de la guérilla victorieuse menée contre la dictature de Batista, Fidel Castro, rejoint par les paysans opprimés, par la jeunesse et la population, prenait le pouvoir en janvier 1959. Il avait déjà, dans les montagnes, déclaré : « je ne suis pas communiste car je suis contre toute forme de dictature ». Mais parvenus au pouvoir, Castro et son régime furent très vite vus par les USA comme une menace. Le contexte international était en effet marqué à l’époque par la guerre froide entre l’impérialisme américain, l’occident capitaliste d’une part, et d’autre part par la bureaucratie stalinienne, déviation monstrueuse du communisme malgré l’étiquette communiste conservée, plusieurs années après la révolution ouvrière russe.

Face aux pressions des USA, Castro nationalisa toutes les sociétés nord américaines. Les USA entamèrent alors un blocus économique de l’île qui se prolonge encore de nos jours. Économiquement asphyxié, Cuba se tourna alors vers l’URSS qui lui fournit aide et assistance. La tension de la guerre froide entre les deux blocs qui se partageaient l’influence internationale monta d’un cran. Elle fut illustrée par l’installation de fusées russes à Cuba et la menace de riposte des USA de Kennedy, avant que l’URSS finisse par accepter de retirer ses fusées. Les tentatives de débarquement militaire, les centaines d’attentats déjoués contre Castro, les pressions économiques des USA, rien ne fit plier ce pays et sa population.

La révolution cubaine, Castro et son peuple devinrent un modèle pour bien des peuples de la Caraïbe et du tiers monde, pour une partie de la jeunesse de Martinique, de Guadeloupe et du monde. Avec la disparition de l’URSS dans les années 90, l’aide fournie à Cuba fut considérablement réduite, ce qui plongea le pays dans une grave crise. Ce fut l’époque dite de la « période spéciale » marquée par des privations énormes qui fut très dure pour la population. Cuba en appela à une résistance accrue de son peuple en souffrance et se tourna, entre autres mesures, largement vers le tourisme, ce qui fit rentrer des devises dans le pays.

Cependant, cette résistance face à l’impérialisme américain, la référence au communisme, ne firent pas de Cuba un État communiste pour autant, ni de Castro et ses hommes des communistes. Dans les faits, Fidel Castro resta un nationaliste tourné vers la sortie de son pays de la dictature et cherchant à le soustraire au sous développement. Il y réussit partiellement. Mais il ne chercha jamais à en appeler au prolétariat mondial, aux travailleurs des USA, par exemple, dans un contexte où la lutte des Noirs et celle contre la guerre du Vietnam ébranlaient quelque peu l’impérialisme américain. Castro ne remit jamais en cause le statu quo mondial.

Les révolutionnaires communistes, notre tendance trotskyste ont toujours soutenu Cuba face à l’impérialisme américain, mais ne l’ont jamais qualifié de communiste. La révolution cubaine fut une révolution démocratique bourgeoise, populaire. Elle ne fut pas dirigée par les travailleurs cubains. Et de ce fait l’État cubain est un État nationaliste bourgeois. Mais contrairement à la propagande bourgeoise mondiale, nous n’assimilons pas Castro à un Pinochet, ex-dictateur du Chili, ou à un Kim-Jong-Un, dictateur nord-Coréen, car il est l’incarnation d’une réelle révolution populaire. Dans la lutte qui l’a opposé à l’impérialisme américain, c’est lui et son peuple qui restent vainqueurs.

Ce qu’a pu faire un peuple, le prolétariat pourra le faire avec, en plus, des perspectives révolutionnaires d’émancipation plus larges pour les travailleurs et les peuples opprimés du monde entier.

Car le but ultime des révolutionnaires communistes et la vocation du prolétariat c’est d’en finir avec la domination de l’impérialisme et de la bourgeoise sur la planète.
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Re: Fidel Castro est mort

Message par com_71 » 14 Déc 2016, 23:30

blog de Nathalie Arthaud a écrit : Fidel Castro : les tenants de l’ordre impérialiste n’enterreront pas la révolution
05 Décembre 2016

La polémique déclenchée par Ségolène Royal lors des funérailles de Castro me décide à revenir sur le sujet, en plus des articles écrits dans notre journal.

La ferveur de centaines de milliers de Cubains qui a accompagné ces funérailles et les nombreux hommages rendus par les pauvres d’Amérique latine et d’ailleurs ont montré combien Castro était admiré et aimé des opprimés. En brillant par leur absence, les principaux dirigeants du monde occidental ont, à l’opposé, exprimé leur haine tenace contre un homme et un régime qui a osé leur tenir tête et prendre le parti des va-nu pieds. Eh bien, c’est, malgré eux, le meilleur hommage qu’ils pouvaient rendre à Castro !

Même mort, Castro leur est insupportable. Cela fait pourtant des années qu’il ne représente plus une menace pour les puissances impérialistes. Mais l’image incarnée par « Fidel » est celle d’un peuple révolté, d’un peuple qui se libère et conquiert sa dignité. C’est cet espoir-là qu’ils veulent bannir.

Le régime cubain basé sur le parti unique n’est pas démocratique. C’est un régime autoritaire, paternaliste et dictatorial par certains aspects. Mais entendre caricaturer Castro en « dictateur » et Cuba en « goulag des Caraïbes » par ceux-là même qui choisissent de fermer les yeux voire de soutenir bien des dictatures, du Qatar à l’Arabie Saoudite en passant par la Russie est insupportable.

Contrairement aux dictateurs amis des impérialistes qui défendent la propriété d’une minorité et pillent leur pays pour un clan en laissant la population affamée, le régime cubain a donné la terre des grands propriétaires fonciers aux paysans ; Il a utilisé les richesses du pays pour construire des écoles et des hôpitaux. C’est cela qui dérange les grandes puissances car elles ne tolèrent que des paillassons comme les Mohammed VI, les Bongo, les rois du pétrole du golfe Persique… du moins tant qu’ils font leurs affaires.

Les limites du régime cubain étaient inscrites dans les choix de Castro et de ses guérilleros. Les castristes ne se disaient ni communistes, ni capitalistes mais « humanistes ». Ils croyaient pouvoir imposer l’indépendance de leur pays sans avoir à renverser la domination impérialiste sur le monde. Ils croyaient, par leur paternalisme, pouvoir instaurer un régime favorable aux plus pauvres. C’était illusoire. Et le régime n’a tenu que grâce au soutien de l’URSS.

Les exploités ne pourront s’émanciper sans renverser le capitalisme à l’échelle internationale. L’action d'un lider maximo, aussi radical soit-il, ne peut suffire. C'est aux travailleurs de prendre leur sort en main et celui de la société. Ils n’y parviendront qu’en créant un pouvoir révolutionnaire tirant sa force de la participation des exploités, de leur intervention directe et constante sur les grandes comme les petites choses.

L'hommage populaire rendu à Castro atteste de la soif de liberté et de l’aspiration à une vie meilleure des opprimés. Ces aspirations-là, personne ne les enterrera jamais. Tôt ou tard, elles alimenteront de nouvelles révolutions.
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Re: Fidel Castro est mort

Message par Gaby » 16 Déc 2016, 19:34

le régime n’a tenu que grâce au soutien de l’URSS.

Et comment est-ce qu'on comprend 1991 et post-1991 ?
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