Perso, c'est la question qui me taraude en ce moment.
Pourquoi des gens à l'intelligence normale, qui savent parfaitement résoudre la plupart des problèmes courants, et mêmes des problèmes très complexes, sont-ils encore si... primitifs dans leur philosophie spirituelle ?
1) C'est social.
Bof, bof... Si à une étape de leur enfance, à peu près toutes les petites filles de 3 à 8 ans aiment le rose, et n'aiment que le rose, c'est social OK. Et puis, après, ben ça leur passe bien sûr. Et je connais peu de femmes adultes qui en sont encore à leur période rose. Elles ont bouffé du rose ad nauseam de 3 à 8 ans, après elles passent à autre chose. Alors le coup de "On croit en Dieu parce qu'on a mis ça dans notre biberon tout petit..." je n'achète pas. Entre autre, parce que je fais partie de ceux qui ont arrêté de croire en Dieu à l'adolescence, en grandissant et en réfléchissant, et que j'ai pourtant une intelligence tout à fait ordinaire.
2) C'est culturel
Même chose qu'au dessus. La culture, on en garde, on en jette, on fait tous notre miel personnalisé avec ce truc.
3) C'est l'époque (la crise)
Oui, oui et non. Il y a des ruptures qui rendent intégristes, et des ruptures qui font rejeter Dieu au contraire.
Bon, bon, j'en arrive à ma petite théorie, vous vous en doutez, depuis le temps que j'y réfléchis, j'ai bien une petite théorie :
4) C'est psychologique.
Dieu (Allah, Jehovah, Boudda, et tutta quanta), c'est le Père idéal. Moi tout(e) seul(e) dans mon petit froc, j'ai beau être adulte, je me sens orphelin(e).
Avec Dieu, ouf, j'ai un gentil papounet, ou bien juste et sévère, peu importe comment on aime les figures paternelles, il y a les gentils papounets, il y a les pères virils et solides comme un roc, mais c'est THE figure paternelle rassurante.
Alors qu'ont-ils les athées, que les autres n'ont pas ? Une autonomie psychologique, une solidité et le sentiment qu'une fois adulte, on est livrés à nous-mêmes certes, mais que c'est le prix de la liberté, de la créativité, de l'autonomie.
Alors à mon avis, ça n'est pas du tout lié à je ne sais quel accès à la culture ou l'éducation, mais plutôt, à une approche de ses choix de vie profonds et psychologiques.
Qui me guide dans la vie ? Moi ! mes émotions parfois, car je suis un animal, et mes émotions sont loin d'être toutes parasitaires et inutiles, et mes réflexions parfois, car je suis ce drôle d'animal qu'on appelle un humain, et qui sait trier dans le flot permanent de ses pensées celles qu'il doit prendre au sérieux, et celles qu'il peut laisser filer en restant sur le bord de la berge.