Dans la marine, au cours de la deuxième moitié du XVIIIe siècle, la 'baderne' désignait une tresse épaisse fabriquée à l'aide de vieux cordages, tresse qui était appliquée autour des mâts, des vergues, du cabestan..., pour les protéger de l'humidité et du frottement avec d'autres objets.
On s'en servait aussi comme paillassons sur le pont des navires transportant des animaux pour protéger le bois.
C'est à partir du milieu du XIXe siècle, que le mot, venu de l'argot des marins, a désigné péjorativement un individu bon à rien ou hors d'état de faire quoi que ce soit ("hors d'usage", comme les cordages servant à tresser une baderne).
Chez les militaires, d'abord utilisé chez les matelots pour désigner un vieux marin plus capable de grand chose, il s'est généralisé dans toutes les armes, à l'intention de vieux militaires bornés.
Mouvement brusque d’impatience ou de caprice
lutte ouvrière a écrit :Débat des onze candidats : avec les travailleurs ou avec le patronat
05 Avril 2017
Le débat entre les onze candidats à l’élection présidentielle organisé par BFM mardi 4 avril aura eu le mérite de montrer qu’ils se rangent en deux camps : ceux qui contestent la domination du grand capital sur toute la société, Nathalie Arthaud et Philippe Poutou ; et tous les autres qui acceptent la loi du capital et se proposent de gérer la société telle qu’elle est.
Certes, alors que Fillon et Macron posaient aux fondés de pouvoir du grand capital et que Marine Le Pen déroulait sa xénophobie, Mélenchon et Hamon ont eu quelques mots en direction des salariés et quelques envolées estampillées de gauche. Mais pourquoi faudrait-il plus les croire que Mitterrand, Jospin et Hollande, leurs prédécesseurs et leurs modèles ?
Le jeu politicien et sa vacuité ont été évidents durant le long et obscur débat sur l’Europe. Nathalie Arthaud, seule, a souligné que le problème était la domination du capital et que les disputes politiciennes sur l’euro visaient à masquer cette vérité. Et donc à protéger les capitalistes. Dans leur débat, jamais les grandes entreprises européennes n’ont été évoquées, alors qu’elles font la pluie et le beau temps, ou plutôt les profits, l’exploitation et les licenciements sur le continent. La façon de parler des travailleurs détachés, rendus responsables alors qu’ils sont exploités comme tous les travailleurs, montrait le camp social des candidats.
De Mélenchon à Le Pen, les prétendants défendent cette société basée sur la propriété privée et le profit individuel. Leurs programmes, pour différents qu’ils soient, ne sont que promesses en l’air car, en fin de compte, la grande bourgeoisie, les Peugeot, Dassault et Bolloré, les grandes banques, les riches actionnaires détermineront la politique de celui qui arrivera au pouvoir. Ainsi personne ne se souvient plus des promesses de campagne des candidats et présidents successifs, mais chacun a constaté que, une fois élus, ils ont fait la même politique, celle du grand capital. Cela implique la liberté de licencier, de supprimer des emplois, de bloquer les salaires, de détruire les protections sociales et les services publics utiles à la population. Cela implique la guerre sociale des patrons contre les travailleurs et les guerres étrangères pour défendre les intérêts du capital. Les politiciens qui acceptent la loi du capital peuvent pérorer autant qu’ils veulent, ils feront sa politique. Les trente dernières années le montrent amplement.
La différence entre les deux camps sociaux a été particulièrement claire lors de la dernière question : « Comment comptez-vous rassembler les Français ? ». Nathalie Arthaud a répondu qu’elle s’adressait aux travailleurs, Philippe Poutou qu’il voulait parler pour les exploités. Tous les autres ont donné leur méthode de rassemblement, c’est-à-dire leur recette pour attacher les travailleurs au char du grand patronat. Car, tant que le capital domine la société, c’est à lui et à lui seul que profite l’unité nationale.
Après l’émission, Nathalie Arthaud a expliqué ainsi sa démarche et résumé tout le sens de sa campagne : « J’ai essayé de mettre en avant les intérêts des ouvriers, des employés, des chômeurs. (…) J’ai pu faire entendre cette voix. »
Paul GALOIS
En fait pour le coup c'est lui qui a entièrement raison, il ne s'agissait pas d'un référendum mais d'une "consultation" totalement bidonnée au profit des promoteurs du projet. Tu n'as pas dû très bien suivre cette affaire Zelda...Et puis il a carrément été pris en délit de mauvaise foi par Fillon sur l'aéroport de Notre Dame des Landes, à sa place, j'aurais été carrément gênée !
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