Considérer un texte comme une vérité incarnée et immuable, quel que soit le texte, c'est stupide. Que le texte ait un vernis "religieux" ne lui confère pas une essence différente de ce point de vue.
Certes, mais à la différence des textes marxistes ou scientifiques, si Engels revenait à la vie (par un miracle auquel nous ne croyons pas) ou disons s'il écrivait aujourd'hui, il écrirait autrement sur la famille, compte tenu des connaissances actuelles. Si Newton écrivait aujourd'hui il ne perdrait pas la moitié de sa vie à chercher la pierre philosophale ou quelque chose d'approchant. Car ce sont des scientifiques, vivant à leur époque, avec les connaissances de leur époque, et ouverts aux découvertes du monde.
Les religieux, eux, pensent que leurs prophètes ont entendu Dieu, un être intemporel, omniscient, plus fort que Madame Irma, sait tout, dit tout, passé, présent, avenir... quand il a parlé, comment pourrait-il changer d'avis ? Donc à moins d'admettre que Moïse ou Mahomet étaient un peu durs de la feuille (sacrilège !) les textes religieux devraient être pris au pied de la lettre, sans aucun changement. D'où le texte rigolo des américains que je citais. Heureusement, et malgré l'évolution réactionnaire, les religieux suivent évolution de la société. En France, les cathos ont cessé de brûler les protestants, les libres-penseurs, les sacrilèges, admettent même dans leurs églises les divorcés, celles qui ont avorté, qui ont commis le "péché de chair", etc. (déjà que leurs églises se vident...).
Si cela ne justifie pas des attaques systématiques qui peuvent blesser inutilement les sentiments de celui qui croit encore (sans le convaincre) cela limite les comparaisons hasardeuses.