Edito LO du 23 octobre 2017

Réunions publiques, fêtes et autre...

Edito LO du 23 octobre 2017

Message par Bertrand » 23 Oct 2017, 16:01

La lutte d'ensemble du monde du travail est une nécessité

Le budget de la Sécurité sociale est discuté à l’Assemblée nationale cette semaine et le gouvernement a annoncé qu’il allait réduire son déficit de trois milliards d’euros. Comment ? En prenant dans les poches des travailleurs, en réduisant ce à quoi ils ont droit quand ils sont accidentés, malades ou retraités.

Il augmente la CSG pour les salariés et pour les retraités. Il augmente le prix du forfait hospitalier de 18 à 20 euros par jour. Et il réduit les dépenses de l’assurance-maladie. Il dérembourse des médicaments. Il coupe dans les budgets des hôpitaux alors que les urgences et bien des services sont surchargés en permanence. Il supprime des lits d’hôpitaux « qui ne servent à rien », comme a osé le dire la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, alors que dans bien des hôpitaux les malades sont poussés dehors à peine convalescents, justement à cause du manque de lits.

Puis, la ministre de la Santé veut faire la chasse aux malades exactement comme la ministre du Travail veut faire la chasse aux chômeurs. La pression des contrôleurs de la Sécurité sociale va s’ajouter à la peur du licenciement pour pousser encore plus de travailleurs à retourner au travail alors qu’ils sont encore malades ou pas remis de leur accident.

À quoi serviront ces milliards économisés ? À alléger le peu d’impôts que les capitalistes payent au regard de leur fortune ! Vendredi dernier, la fin de l’impôt sur la fortune, l’ISF, a été votée au Parlement ainsi qu’une baisse des taxes sur les revenus du capital. Au total, c’est un cadeau de 4,5 milliards d’euros pour les plus riches. Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a dit les choses très clairement : en parlant des mille plus grosses fortunes du pays, il a déclaré, « aujourd’hui [ils] paient 400 millions d’euros d’ISF. Nous allons leur rendre ces 400 millions d’euros ». Pour ces milliardaires ou multi-millionnaires, ce ne sera qu’une goutte d’eau dans la piscine de leur fortune, mais c’est tout un symbole.

Après les ordonnances Macron contre la législation du travail, les mesures antiouvrières du gouvernement se succèdent. Et cela continuera sauf si nous y mettons un coup d’arrêt.

Depuis le mois de septembre, il y a eu des journées d’action où le monde du travail a été appelé à faire entendre sa protestation. À chaque fois, il y a eu des grèves et des manifestations. En plus de ces journées, plusieurs catégories de travailleurs se sont mobilisées contre cette politique gouvernementale : ceux de la Fonction publique, les routiers, les dockers et d’autres encore. Le gouvernement a dû concéder aux routiers puis aux dockers que ses ordonnances ne s’appliqueront pas à eux. Leurs conventions collectives resteront la base de leurs contrats de travail.

Cela n’empêche pas le grand patronat, le gouvernement et les médias qui relaient leur point de vue de ricaner sur le fait qu’il n’y a pas eu de mobilisation ouvrière d’ampleur capable de leur faire vraiment peur. Ils peuvent rire, mais tôt ou tard, une de leurs provocations, une des plus marginales peut-être, allumera la mèche de l’explosion sociale.

Leur « ouf » de soulagement après chaque journée d’action syndicale montre qu’ils craignent la réaction ouvrière. C’est cette crainte qui est la cause, dans toutes les entreprises, des mesures répressives et vexatoires qui visent à intimider les travailleurs. Le patronat voudrait casser ceux qui relèvent la tête car il sait que l’aggravation de l’exploitation peut provoquer des révoltes sociales.

Le grand patronat et le gouvernement voudraient que la classe ouvrière soit à leurs pieds, obéissante, matée. Car ils savent que collectivement elle représente une force immense qui peut mettre en échec tous leurs projets. Pour l’instant, notre force collective ne s’est pas réellement manifestée et nos adversaires le savent. Il ne s’agit pas d’être optimiste ou pessimiste en se demandant quand viendra une réaction générale du camp des travailleurs. Ce genre de mouvement surprend tout le monde quand il surgit, à commencer par ceux qui se révoltent.

La moindre réaction collective à l’échelle d’une entreprise, les petits débrayages ou les journées d’action, toutes ces mobilisations font partie d’un combat général entre le camp des travailleurs et celui de la bourgeoisie. Quand la nécessité d’unir nos forces s’imposera, nous ferons reculer nos ennemis bien au-delà de ce qui peut apparaître possible aujourd’hui.
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Re: Edito LO du 23 octobre 2017

Message par Gayraud de Mazars » 23 Oct 2017, 16:26

Salut camarades,

Comme par le passé, il nous reste les grèves et les manifestations, il faut faire reculer déjà nos ennemis de classe, la bourgeoisie et ses valets, avant de les renverser ! Prenons conscience comme travailleurs de notre force gigantesque !

LO a écrit :La lutte d'ensemble du monde du travail est une nécessité
La moindre réaction collective à l’échelle d’une entreprise, les petits débrayages ou les journées d’action, toutes ces mobilisations font partie d’un combat général entre le camp des travailleurs et celui de la bourgeoisie. Quand la nécessité d’unir nos forces s’imposera, nous ferons reculer nos ennemis bien au-delà de ce qui peut apparaître possible aujourd’hui.


Image

Ce tableau d'Eugène Laermans, intitulé "Un soir de grève", date de 1893...
[Musées royaux des beaux-arts, Bruxelles]

Fraternellement,
GdM
"Un seul véritable révolutionnaire dans une usine, une mine, un syndicat, un régiment, un bateau de guerre, vaut infiniment mieux que des centaines de petits-bourgeois pseudo-révolutionnaires cuisant dans leur propre jus."
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Re: Edito LO du 23 octobre 2017

Message par com_71 » 28 Oct 2017, 00:39

Le 16 novembre, nouvelle journée de grève et de manifestation
Brève LO
25/10/2017

La CGT, FO, Solidaires et des syndicats étudiants et lycéens appellent à une nouvelle journée de grève et de manifestation interprofessionnelle contre la politique du gouvernement, le jeudi 16 novembre.

Face aux attaques du grand patronat et du gouvernement à son service, il faut nous saisir de cette nouvelle journée pour montrer notre volonté de contester la politique anti-ouvrière de Macron et de ses sbires. La lutte n'est pas terminée !
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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com_71
 
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