Catalogne

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Re: Catalogne - Référendum du 1er octobre

Message par com_71 » 11 Nov 2017, 13:30

Sur le sujet, on pourra consulter l'ensemble de ce dossier :
https://www.convergencesrevolutionnaire ... Catalogne-

L'affirmation "L’heure pour les travailleurs, en Catalogne comme ailleurs, est à rechercher la jonction des combats contre un capitalisme dont la nature anti-ouvrière, elle, n’a pas de frontières.", bien dans le style "NPA", est tellement générale qu'elle en devient fausse, et d'ailleurs en contradiction, quant à la situation politique actuelle, avec beaucoup d'autres passages du dossier.
https://www.convergencesrevolutionnaire ... ?archive=1
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: Catalogne - Référendum du 1er octobre

Message par Duffy » 12 Nov 2017, 17:15

Un article du 28 septembre (quelques jours avant le référendum), qui m'avait échappé jusque là :
https://politica.elpais.com/politica/20 ... 08440.html
Il y a (il y avait à cette date) une bascule autour de 1800eur de revenus (par foyer) : l'opposition à l'indépendance est majoritaire en-dessous de cette somme ; le soutien au-dessus. Le soutien à l'indépendance ne dépasse les 50% que chez ceux qui sont nés en Catalogne de parents eux-mêmes nés en Catalogne...
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Re: Catalogne - Référendum du 1er octobre

Message par bradley » 13 Nov 2017, 22:38

Position de la TCI, tendance trotskyste du POID:

Formidable et puissante manifestation de Barcelone, qui a
rassemblé plus de 750 000 participants
(l’équivalent de 7 millions de manifestants à Paris),
derrière deux banderoles, l’une réclamant la
libération des prisonniers politiques, l’autre
proclamant « Nous sommes la République ». Que
signifie cette manifestation ? Ceci :
– malgré la répression et le coup de force de l’article
155 ;
– malgré l’extraordinaire arc d’union sacrée de toutes
les forces institutionnelles en défense de la monarchie
franquiste (allant de l’extrême droite à l’extrême
gauche, incluant les directions des PSOE, PCE,
Izquierda unida, Podemos, UGT, Commissions
ouvrières, jusqu’au POSI/CCI), tous sont d’accord pour
nier le vote du 1er octobre pour la République, et pour
décerner un label de légitimité aux élections du
21 décembre sous la botte de la répression
franquiste ; tous sont terrorisés par l’ouverture d’une
brèche, posant, de manière immédiate, la question de
la République, donc de la liquidation, par le
surgissement des masses, des institutions de la
monarchie ;
– malgré les déclarations des principaux dirigeants de
la Généralité déchue, s’engageant à respecter le cadre
institutionnel de l’État espagnol et s’inscrivant dans
les élections du 21 décembre, renonçant de fait à
mettre en place la République ;
– malgré cela, l’irruption des 750 000 exprime la
puissance révolutionnaire de la volonté des masses.
La banderole « Nous sommes la République »
concentre la question centrale de la rupture.
– Les développements en Catalogne posent une
nouvelle fois de façon aigüe la tâche centrale de la
IVe Internationale, à savoir : résoudre la crise de la
direction révolutionnaire du prolétariat. Certes, le
mouvement a vu surgir les comités de défense du
référendum et de la République comme une volonté
d’organisation par les masses elles-mêmes de leur
combat. Mais l’absence de toute direction ouvrière
orientée sur le combat pour imposer la République
et, dans ce combat, la République sociale, la
trahison des dirigeants se réclamant du mouvement
ouvrier créent une situation où ce mouvement d’une
puissance considérable se cherche une direction, qui
ne se présente pas à lui. Cela ne signifie pas que cette
phase de surgissement de la masse est close. Tous les
problèmes restent posés. Une brèche a été ouverte,
qui terrorise tous les tenants de l’ordre établi.
Répétons-le : de l’extrême droite à l’extrême gauche,
en Espagne comme en France et dans toute l’Europe,
tous agissent pour refermer la brèche. Pour l’instant,
les choses ne sont pas conclues.
L’absence, non seulement du parti
révolutionnaire, mais même de toute organisation
combattant consciemment pour la construction
d’un tel parti sur la ligne du Programme de
transition, se fait sentir cruellement dans les
développements en Catalogne. Il faut souligner ici la
responsabilité majeure des dirigeants du centre
révisionniste qui ont non seulement impuissanté
toute possibilité pour le POSI de jouer un rôle dans
l’organisation des comités de défense de la
République, mais pire : l’histoire retiendra que le POSI
s’est prononcé contre la proclamation de la
République (et avec lui le CCI), se situant dans le camp
de ceux qui cherchaient à colmater la brèche au lieu
d’aider les masses à l’élargir .
bradley
 

Re: Catalogne - Référendum du 1er octobre

Message par com_71 » 14 Nov 2017, 03:27

En traduction automatique, article de Voz Obrera, novembre 2017

Le gouvernement PP, comme Puigdemont, utilise le conflit catalan pour cacher les problèmes des classes laborieuses


Le conflit catalan a orienté depuis environ deux mois des discours, des manifestations et des prises de position vers le "catalanisme" ou "l'espagnolisme". Eh bien, du point de vue de la classe ouvrière, ce conflit empoisonne et cache les vrais intérêts et problèmes qui frappent quotidiennement les travailleurs. Alors que nous nous battons qu sujet de la Catalogne, la grève menée par les travailleurs du groupe Inditex à Pontevedra semble loin, juste pour donner un exemple.
Rajoy, et son gouvernement avec le 155 et les peines de prison, a pris le dessus parce que ce conflit, loin de l'affaiblir, l'a renforcé. Si, il y a deux mois, le crédit du PP était à son minimum, le droite a marqué des points, même l'extrême-droite se tire pas mal de l'affaire. Toute cette répression - en plus - est un peu forcée parce que l'État a à sa disposition bien d'autres moyens pour empêcher l'indépendance catalane. Le PP a eu une action improvisée, autoritaire et cacique, dans une tentative de regrouper tous ceux qui pensent que le problème serait résolu en mettant en prison Puigdemont. Cela dit, nous soulignons que notre solidarité est pour la population active catalane, pour les classes populaires, qui souffrent de la crise capitaliste.
Puigdemont et les emprisonnés ne représentent pas les vrais intérêts de la classe ouvrière, mais sont de dignes représentants de la bourgeoisie catalane. Le conflit catalan vient de loin mais il ne faut pas oublier que, finalement, c'est un combat entre deux nationalismes pour mieux contrôler leurs affaires, à une échelle ou à une autre. Ni le nationalisme ni l'indépendance catalane ne sont un moyen d'en sortir pour la classe ouvrière; ce qu'ils ont causé est sa division et un rejet parmi les classes populaires dans le reste de l'Espagne.
Des milliers de Catalans se mobilisent pour la République catalane et ont cru que cela améliorerait leur vie; Mais quelles améliorations peuvent-ils attendre des partis corrompus, tels que celui de Puigdemont, qui n'ont pas hésité à dominer et à piller la Catalogne ? D'autres ont aussi cru que cela aidait à lutter contre la monarchie et le régime de 1978. Rien de plus faux : la provocation de la droite est évidente et pas seulement en Catalogne.
Lutter pour une société plus juste et égalitaire, lutter contre la monarchie et le capitalisme, nous ne pouvons le faire ensemble. Mais se battre pour des intérêts étrangers à ceux des travailleurs eux-mêmes - comme cela arrive avec les nationalismes - nous divise.
Les exigences qui peuvent nous unir sont donc celles du monde du travail : la lutte contre le chômage, contre la dictature des patrons qui nous oppriment tous les jours, contre la fermeture des entreprises, etc. Ces problèmes semblent avoir disparu de l'ordre du jour ces derniers mois.
Pour tout cela, ni Rajoy ni Puigdemont !
Vive la lutte de la classe ouvrière !


http://vozobrera.org/periodico/el-gobie ... bajadoras/
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Re: Catalogne - Référendum du 1er octobre

Message par Duffy » 14 Nov 2017, 09:02

bradley a écrit :Position de la TCI, tendance trotskyste du POID:
[...]
Malgré l’extraordinaire arc d’union sacrée de toutes les forces institutionnelles en défense de la monarchie franquiste (allant de l’extrême droite à l’extrême gauche, incluant les directions des PSOE, PCE, Izquierda unida, Podemos, UGT, Commissions ouvrières, jusqu’au POSI/CCI), tous sont d’accord pour nier le vote du 1er octobre pour la République, et pour décerner un label de légitimité aux élections du 21 décembre sous la botte de la répression franquiste ; tous sont terrorisés par l’ouverture d’une brèche, posant, de manière immédiate, la question de la République, donc de la liquidation, par le surgissement des masses, des institutions de la monarchie ;
[...]
Il faut souligner ici la responsabilité majeure des dirigeants du centre révisionniste qui ont non seulement impuissanté toute possibilité pour le POSI de jouer un rôle dans l’organisation des comités de défense de la République, mais pire : l’histoire retiendra que le POSI s’est prononcé contre la proclamation de la République (et avec lui le CCI), se situant dans le camp de ceux qui cherchaient à colmater la brèche au lieu d’aider les masses à l’élargir.


Je ne vais pas discuter du fond, tout a déjà été dit d'une façon ou d'une autre dans ce fil. Mais voici ce qu'écrit (vraiment) le POSI dans sa dernière déclaration du 11 novembre : http://posicuarta.org/cartasblog/democr ... -no-al-155

Je ne vais pas tout traduire. Simplement, le titre :
"La démocratie, c'est la République. Non à l'article 155. Liberté pour les Jordis et tous les détenus."
Et le dernier paragraphe (traduit à la volée, c'est perfectible...) :

POSI a écrit :Il n'y a qu'une seule façon de sortir du blocage politique : la République.

Pour ceux qui défendent la liberté des peuples et pour qui manque la lutte pour les revendications sociales, contre les coupes budgétaires, pour l'emploi digne, pour la récupération des salaires et la défense des retraites, il n'y a pas d'autre sortie que la lutte contre le régime qui nie l'ensemble de ces droits, et qui les nie aussi bien aux andalous et aux basques, aux murcianos et aux catalans, aux madrilènes et aux galiciens. Il n'y a pas d'autre sortie que la lutte pour la République, qui ne consiste pas en de vides proclamations mais en l'impulsion d'une mobilisation unie des travailleurs et des peuples pour les revendications immédiates de lutte pour le retrait de l'article 155, pour la liberté des prisonniers, en même temps que pour la révocation des dernières reformes du travail et des retraites.

Comme partisans de la République, de la République catalane libre, de l'union libre des Républiques souveraines, nous sommes conscients du fait que l'affrontement en cours est seulement le prélude à de grandes mobilisations qui, en entraînant les organisations, opposeront la majorité des travailleurs et les peuples contre le régime hérité du franquisme, serviteur fidèle du grand capital.


Je ne sais pas trop ce qu'il reste du POSI (dont on peut par ailleurs critiquer bien des aspects...), mais il fut un temps où ils avaient une certaine existence en Catalogne...
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Re: Catalogne - Référendum du 1er octobre

Message par bradley » 14 Nov 2017, 09:08

Comment ne pas voir qu'une république catalane indépendante est une très grande brèche dans la monarchie franquiste et un appel d'air pour tous les peuples composant l'Espagne ?
Comment ne pas voir l'énorme manifestation du peuple catalan et particulièrement de la classe ouvrière dans les rues de Barcelone, 750000 manifestants équivalant à une manifestation de 7 millions de travailleurs dans les rues de Paris !!
Et certains osent rester l'arme au pied, attendant de voir ce qui va se passer, faisant ainsi le jeu du roi Felipe, de Rajoy, de leur appareil policier et des appareils bourgeois !!
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Re: Catalogne - Référendum du 1er octobre

Message par bradley » 14 Nov 2017, 09:14

Le POSI réclame un véritable référendum, niant justement la légitimité du référendum du 1er octobre ( faut-il donc l'autorisation du roi et de Rajoy!!), et donc la proclamation récente d'une république catalane indépendante (encore l'une des deux banderoles de tête de la manifestation de 750000 travailleurs, avec celle pour la libération des prisonniers politiques).....après on peut toujours dire qu'on est pour la république en général !!
bradley
 

Re: Catalogne - Référendum du 1er octobre

Message par logan » 14 Nov 2017, 13:16

un appel d'air pour tous les peuples composant l'Espagne ?


Des appels d'air comme ça on s'en passe
Sauf si ton but est la morcellisation de chaque nation
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Re: Catalogne - Référendum du 1er octobre

Message par bradley » 14 Nov 2017, 16:41

Appel d'air pour tous les peuples composant l'Espagne, opprimés par la monarchie franquiste et son appareil policier , monarchie franquiste soutenue par les appareils bourgeois se réclamant par ailleurs du mouvement ouvrier, appareils et leurs complices s'efforçant d'isoler la classe ouvrière catalane du reste de l'Espagne !
bradley
 

Re: Catalogne - Référendum du 1er octobre

Message par com_71 » 15 Nov 2017, 19:56

lutte ouvrière a écrit :Espagne : le piège de l’indépendantisme et du nationalisme
15 Novembre 2017

Le 11 novembre, 750 000 personnes ont manifesté à Barcelone à l’appel des deux principaux partis catalanistes, l’ANC (Assemblée nationale catalane), Omnium ainsi que la CUP, selon les chiffres de la police municipale de la ville. Certains arborant des pancartes « Liberté » et « SOS démocratie », ils réclamaient la remise en liberté des dirigeants indépendantistes catalans emprisonnés sur décision de justice.

De son côté, le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy a entamé la campagne pour les élections du 21 décembre destinées à renouveler le Parlement de Catalogne, en se rendant le lendemain même de cette manifestation à Barcelone pour y présenter les candidats de son parti, le Parti populaire (PP). Sous prétexte de « protéger la reprise » et « la tranquillité dans la vie quotidienne », Rajoy en a appelé à tous ceux qui, sans être nécessairement favorables à la politique de droite défendue par le PP, ne le sont pas non plus à l’indépendance de la région. « La Catalogne est l’Espagne », a également dit Rajoy à destination des entreprises, dont 2 000 auraient déjà quitté la Catalogne par crainte des éventuelles conséquences d’une indépendance de la région.

À présent, à l’approche des élections décidées par le Premier ministre à la suite de la dissolution du Parlement catalan, les deux camps, celui des catalanistes comme celui des « unionistes » madrilènes sont entrés en campagne et affûtent leurs arguments. L’enjeu, pour Rajoy et son parti, est de montrer qu’en Catalogne, toute la population n’est pas favorable à l’indépendance.

Du côté du camp catalaniste, malgré le nombre de manifestants à Barcelone, l’unité des partis n’est pas à l’ordre du jour. Le parti de droite de Puigdemont, le PdeCat, la Gauche républicaine (ERC) et la Candidature d’unité populaire, la CUP, présentée comme gauche plus radicale, ont en effet pour l’instant déclaré présenter chacun ses candidats. Quant à la maire de Barcelone, Ada Colau, liée à Podemos, elle a pris ses distances vis-à-vis des dirigeants indépendantistes. « Ils ont fait cette déclaration d’indépendance en trompant la population pour des intérêts partisans », a-t-elle déclaré à leur propos.

Bien des tractations et des alliances peuvent encore se produire d’ici le 21 décembre. Mais on peut être certain que ces élections, quel qu’en soit le résultat, ne pourront régler de façon durable le problème soulevé, pour le moment en Catalogne. En effet, les divisions que cette crise politique a sans doute aggravées dans la région, et dans l’Espagne entière, au sein de la classe politique mais surtout au sein de la population, vont demeurer.

En Catalogne, une partie de la population, essentiellement dans la petite bourgeoisie mais aussi dans les classes populaires, est fermement attachée à l’idée de l’indépendance. Elle est prête à soutenir des dirigeants corrompus et menteurs qui n’ont de cesse de tenter, derrière la bannière indépendantiste, de faire oublier qu’ils sont, en Catalogne, les artisans d’une politique antiouvrière.

Dans le reste de l’Espagne, le conflit en cours a également donné l’occasion à Rajoy et à son gouvernement de se présenter comme les sauveurs de l’unité de l’Espagne. Et cette politique comme ces manœuvres leur serviront pour imposer des sacrifices à l’ensemble de la classe ouvrière du pays.

Le nationalisme catalaniste comme le nationalisme « espagnoliste », se renforçant l’un l’autre, constituent un danger par la division qu’ils introduisent ou renforcent au sein de la classe ouvrière du pays, mais aussi parce qu’ils donnent à la bourgeoisie, son ennemi de classe, des armes supplémentaires pour imposer sa politique aux classes populaires de l’ensemble du pays.

Viviane LAFONT
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