Plenel le terroriste : le delire islamophobe continue

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Plenel le terroriste : le delire islamophobe continue

Message par logan » 15 Nov 2017, 22:00

http://www.lepoint.fr/societe/valls-acc ... 503_23.php


Valls accuse Plenel de "complicité intellectuelle" avec le terrorisme
Publié le 15/11/2017
Valls accuse Plenel de "complicité intellectuelle" avec le terrorisme

Manuel Valls a accusé mercredi Edwy Plenel de "complaisance" et de "complicité intellectuelle" avec le terrorisme et d'avoir lancé "un appel au meurtre" contre lui et contre Charlie Hebdo, après que l'hebdomadaire a accusé le patron de Mediapart de les "condamner à mort".

Le directeur de Charlie Hebdo, Riss, a accusé M. Plenel de "condamner à mort une deuxième fois" sa rédaction en disant que le journal satirique prenait part à une campagne "générale" de "guerre aux musulmans". M. Plenel a dénoncé une "pure manipulation" de ses propos.

M. Plenel "est un grand journaliste, qui a été le patron de la rédaction du Monde, qui a créé un site, Mediapart, dont tout le monde salue le travail que font ses journalistes. (...) Et quand on reprend [sa] phrase exacte, où il me cite par ailleurs, où il nous assimile à l'extrême droite, c'est très grave. C'est très grave. C'est un appel au meurtre. Et on ne joue pas avec cela", a déclaré M. Valls à RMC et BFMTV.

"Critiquer (Tariq) Ramadan, critiquer l'islamisme, cette idéologie de mort, c'est critiquer, si je suis Edwy Plenel, l'islam et les musulmans. C'est cela qui est insupportable et c'est lui-même qui du coup fait cet amalgame que j'évoquais entre l'islamisme, l'idéologie du terrorisme, et l'islam et les musulmans. Et cela, je ne le supporte pas. J'ai le droit, j'ai même le devoir de me battre contre l'idéologie qui a façonné le terrorisme", a poursuivi l'ancien Premier ministre.

Est-ce une forme de complaisance envers le terrorisme, lui demande le journaliste ? "C'est une complaisance", a répondu M. Valls. Complicité ? "C'est une complicité intellectuelle", a-t-il ajouté.

"Accuser de mener une croisade" (référence à un article de Mediapart titré "la croisade des imbéciles", NDLR)", "ce sont exactement les mêmes mots, c'est la sémantique utilisée par les islamistes, utilisée par la propagande de Daech".

"Quand vous avez une partie de la rédaction de Mediapart qui explique que l'islamisme en tant que tel, en soi, n'est pas un problème grave, qui explique que je suis l'héritier de Déat, c'est-à-dire des fascistes des années 30, moi qui lutte contre l'antisémitisme, qui ai fait face à une campagne ignoble antisémite, qui lutte contre tous les racismes (...), qui accuse des intellectuels de mener des croisades, on nous désigne", a-t-il insisté.

M. Valls a dénoncé "l'égarement de cette gauche. C'est là où la phrase de 2016, la mienne, reste prémonitoire, sur les gauches irréconciliables. Oui, ce sont des gens dangereux".

"Je veux qu'ils reculent, je veux qu'ils rendent gorge, je veux qu'ils soient écartés du débat public. Non pas par l'interdiction, ce n'est pas le sujet. Mais qu'ils perdent, qu'ils perdent ce combat, cette bataille d'idées. Nous la menons pour la République et je la mène pour les musulmans de France. Parce que c'est nous qui les protégeons. C'est pas Edwy Plenel et ses sbires".
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Message par Matrok » 15 Nov 2017, 22:25

Le "délire" en l’occurrence, c'est plutôt celui d'un Plenel et de toute une frange de la gauche et de l'extrême gauche qui depuis plus d'une décennie cire les pompes de Tariq Ramadan, un idéologue réactionnaire, et vont répéter régulièrement que tous ceux qui n'adhèrent pas à leur confusion feraient "la guerre aux musulmans", comme Plenel l'a encore répété récemment aux micros de France Info - car selon lui, une caricature de sa propre moustache serait un acte de guerre contre les musulmans. Je n'ai aucune envie de défendre Plenel sur ce coup, mais plutôt de l'enfoncer dans ses contradictions, comme tous ceux qui ont participé à la publicité dont Tariq Ramadan a bénéficié dans les milieux de gauche.
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Message par Matrok » 15 Nov 2017, 22:48

Une réaction peut-être plus sensée que la mienne, celle de Guillaume Meurice sur le site de Siné Hebdo :
Utopie akbar !

« Gnagnagna gnagnagna pauvre conne ». Cette célèbre saillie du philosophe des lumières éteintes revient à la mode.

« Gnagnagna gnagnagna », c’est le niveau de la discussion du moment entre Médiapart et Charlie Hebdo. « Gnagnagna Edwy Plenel est pas gentil ». « Gnagnagna Charlie il a fait un vilain dessin ».

« Gnagnagna t’as bouffé un tajine avec Ramadan ». « Gnagnagna t’as sucé Manuel Valls ».

Pendant que vous vous bouffez la gueule, ça défiscalise, ça optimise, ça détourne du pognon dans le plus grand des calmes.

Les conséquences ? Des gens qui meurent, faute de soins, de logements, de justice, suicidés sur leur lieu de travail, bref, en silence, pas dans le fracas d’un attentat, mais qui crèvent quand même.

Pour les clashs à deux balles on a déjà Angot et Moix. Pour les putasseries, on a déjà BFM TV. Pour l’indécence on a déjà Macron qui baisse des APL.

Donc merci de revenir à votre lutte commune pour un vivre ensemble un peu moins degueulasse et la défense des plus démunis face à la compétition crasse et truquée. Pour le reste, rappelons à toute fin utile que Dieu n’existe pas, mais que chacun est libre de croire aux licornes si ça lui chante. Certains pensent même que Nicolas Hulot est utile au sein du gouvernement. Chacun ses chimères.

La mienne est peut-être de penser que les idées peuvent supplanter les égos.

Utopie akbar !
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Message par Patrocle » 15 Nov 2017, 23:11

Plenel et Mediapart ont toujours défendu la liberté de la presse, et on critiqué fermement ceux qui voulait la réduire avec les armes ou encore plus récemment avec les menaces de mort.
La déclaration exacte de Plenel à la radio était celle-ci :
"« La “une” de “Charlie Hebdo” fait partie d’une campagne plus générale que l’actuelle direction de “Charlie Hebdo” épouse. M. Valls et d’autres, parmi lesquels ceux qui suivent M. Valls, une gauche égarée, une gauche qui ne sait plus où elle est, alliée à une droite voire une extrême droite identitaire, trouvent n’importe quel prétexte, n’importe quelle calomnie, pour en revenir à leur obsession : la guerre aux musulmans, la diabolisation de tout ce qui concerne l’islam et les musulmans. » Je ne vois pas dans cette phrase ce qui est faux.
Valls, Charlie et la fachosphère ont trituré la déclaration de Plenel jusqu'à la calomnie en affirmant qu'il lançait "un appel au meurtre" contre Charlie les "condamner à mort". Instrumentaliser les attentats pour calomnier un interlocuteur avec lequel on a des désaccord est inadmissible et relève d'un procédé catégorique qui voudrait que si tu n'es pas avec Charlie tu es avec les tueurs, avec les terroristes. Ce front identitaire biberonné à l'islamophobie et au racisme est prêt à tout et est un instrument dangereux de division des classes populaires où les français issus de l'immigration sont déjà particulièrement discriminés.
Lire les post précédents en particulier les déclaration de Valls reproduite sans une phrase de critique est stupéfiant et recevoir même du soutien, montre que ce front identitaire pourrait s'élargir jusqu'à l'extrême gauche.
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Message par com_71 » 15 Nov 2017, 23:56

Tout ça pour un dessin qui n'est pas plus une bandaison de Tariq Ramadan qu'un dessin peut être une pipe.
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Re: Plenel le terroriste : le delire islamophobe continue

Message par Patrocle » 16 Nov 2017, 01:06

Manuel Valls en spectre du recours social-national
Médiapart, 10 novembre 2017 Par Antoine Perraud

L’éconduit Manuel Valls ne s’avoue pas vaincu. Guerrier de la politique, il entame une Reconquista démagogique, labourant de vieilles ornières et soufflant sur les braises.

Manuel Valls tente, sous nos yeux, un passage en force qui lui ferait gagner la seconde manche d’une bataille perdue dans les années 1930 par ses ancêtres idéologiques, les néo-socialistes. Marcel Déat, Adrien Marquet et quelques autres entendaient alors renouveler l’offre politique (comme on ne disait pas encore), avec pour slogan : « Ordre, autorité, nation ». Ivres du pouvoir pour le pouvoir, ces « néos » promettaient aux classes moyennes, déboussolées dans une Europe naufragée, la force plutôt que la justice sociale, la sécurité davantage que l’égalité, la haine d’ennemis intérieurs à poursuivre en meute au lieu d’un idéal de fraternité.

Mais ces butors nerveux, haineux, périlleux, tombent sur un os subtil en la personne du chef de leur parti : Léon Blum. Celui-ci, lors d’un congrès de la SFIO au palais de la Mutualité à Paris, en juillet 1933, fait preuve d’une lucidité visionnaire. La clique des « néos » se pare d’un discours de gauche pour camoufler ses pulsions carnassières. Marquet prétend instituer un ordre contre le désordre du capitalisme effréné, « impuissant à diriger les forces aveugles qu’il a déchaînées ».

Pas dupe pour un sou, Léon Blum se déclare « épouvanté », avant de faire tomber les masques : « Il y a eu un moment, Marquet, où je me suis demandé si ce n’était pas le programme d’un parti social-national de dictature. » Et le successeur de Jaurès d’asséner une vérité qui nous parle encore huit décennies plus tard, nonobstant les subjonctifs imparfaits alignés comme à la parade : « Ce que je redoutais, c’est qu’en voulant barrer la route du pouvoir au fascisme, on ne se jetât plus ou moins consciemment à sa suite. C’est qu’en voulant détourner du fascisme sa clientèle possible, on en vînt à offrir au même public, par les mêmes moyens de publicité, un produit à peu près analogue. Je redoutais qu’on transformât ainsi le socialisme, parti de classe, en un parti de déclassés. Je redoutais qu’en procédant comme le fascisme, en faisant appel, comme lui, à toutes les catégories d’impatiences, de souffrance, d’avidité, on ne noyât l’action du parti socialiste sous ce flot d’aventuriers – aventuriers bien souvent par misère et par désespérance – qui a porté tour à tour toutes les dictatures de l’Histoire. On ne détruit pas l’idéologie fasciste en la plagiant ou en l’adoptant. »

Enfonçant le clou, en direction de Déat cette fois, Léon Blum fustige une « conception du socialisme dans le cadre national » : « Eh bien, quand je vois cela, je me demande ce qui reste de la doctrine du socialisme international qui a été le nôtre. »

En 2017, le PS a disparu corps et âme et aucune autorité morale ou politique n’y peut endiguer la dynamique rageuse du « néo » Manuel Valls. Léon Blum n’est plus là pour lui écrire, comme à l’adresse de ses fâcheux précurseurs : « On ne sauve pas les libertés par l’autorité, ou bien on les sauve selon la manière bien connue d’Ugolin qui dévorait ses enfants pour leur conserver un père. » (« Parti de classe et non pas parti de déclassés », Le Populaire, 19 juillet 1933) (1)

Ces alarmes d’hier sont nos signaux de détresse d’aujourd’hui. En septembre 2016, un successeur lointain et détérioré du grand leader socialiste, François Hollande, devenu président de la République – et s’étant exercé cinq ans durant au pouvoir au lieu de l’exercer –, vend la mèche d’une façon confondante. Dans un entretien pour la revue Le Débat, fondée par l’historien Pierre Nora qui a défendu et illustré la notion de « lieu de mémoire », François Hollande tombe dans le piège jadis signalé par Léon Blum : « Je n’écarte pas la question de l’identité au prétexte que d’autres s’en seraient emparés. S’ils s’en sont saisis, c’est parce qu’elle avait été délaissée. »

La tentation du plagiat et de l’adoption de l’idéologie propre à l’extrême droite, écartée par Blum, revient donc sous Hollande. Celui-ci n’a pas le courage de rompre avec les « néos » du jour, mais les prend sous son aile : croyant les étouffer, il est contaminé.

Jean-Marie Le Guen, poisson pilote de Manuel Valls, enterre du reste le PS, précisément en ce même mois de septembre 2016 : « Il est déjà mort, si vous voulez. Bon. Il faut donc recréer une nouvelle structure, d’un parti progressiste, républicain, qui soit en phase avec les besoins du pays. » Pour lui, l’essentiel s'avère d’être désormais de plain-pied avec le débat dominant, c’est-à-dire « la civilisation » : « Je préfère parler de civilisation plutôt que d’identité », précise-t-il.

Voilà un écho assourdissant aux propos tenus en juillet 1933, à la Mutualité, par Adrien Marquet : « Ah ! Si la grande force que représente le socialisme était capable d’apparaître, dans le désordre actuel, comme un îlot d’ordre et un pôle d’autorité, quelle influence serait la sienne, quelles possibilités d’actions véritables s’offriraient alors à lui ! La dominante, dans l’opinion publique, c’est la sensation du désordre et de l’incohérence. Ordre et autorité sont les bases nouvelles de l’action que nous devons entreprendre pour attirer à nous les masses populaires. »

Cependant, au lieu de répondre « je suis épouvanté », comme jadis Léon Blum, François Hollande donne quitus en septembre 2016 : « Ce qu’il faut arracher au nationalisme, c’est la patrie. » Bref, au lieu de prendre la Bastille – fonction et même mission de la gauche –, le PS et son plus haut représentant se retrouvent réduits à jouer du clairon – fonction et même mission de la droite depuis Paul Déroulède.

L’instigateur d’hier et le bénéficiaire d’aujourd’hui d’un tel changement d’optique, d’une telle trahison des valeurs, d’une si terrible ptôse d’idéal, n’est autre que Manuel Valls. Qui va jusqu’au bout de l’entreprise « néo » : l’ultra-droite. Avec toujours la même logique en forme de garantie politique : la gauche n’existe plus mais j’en viens, donc le discours d’extrême droite que je tiens ne saurait être d’extrême droite. Nous voilà bien parés !

En adoptant le coup de menton national et tout ce qui s’ensuit, Manuel Valls pulvérise la synthèse, aussi fragile qu’artificielle, bricolée de Mitterrand à Hollande. Parce que c’est bien depuis 1981 que le spectre de « l’identité nationale » hante la politique – et non depuis que Nicolas Sarkozy a joué avec ce feu en 2007, comme nous le croyons trop souvent. C’est ce qu’a démontré de façon magistrale Vincent Martigny dans Dire la France. Culture(s) et identités nationales, 1981-1995 (Presse de Sciences Po, 2016 – lire ici son entretien dans Mediapart).

Le terrain idéologique était labouré : territorialisation à outrance (« Qu’est-ce que Fellini sans Rimini ? » dixit Jack Lang), qui en est venue, de fil en aiguille, à minorer puis à nier le droit à la différence, à se méfier du cosmopolitisme, à se défier des immigrés – dont le droit de vote fut repoussé aux calendes grecques. « Vous avez raison, c’est une revendication juste, mais l’opinion publique n’est pas prête et c’est à vous en particulier de préparer cette opinion publique », répond en 1985 François Mitterrand au président de la Ligue des droits de l’homme, Yves Jouffa.

Celui-ci allait s’insurger, en 1989, lors d’un colloque organisé après le (trop) bon score de Jean-Marie Le Pen à la présidentielle de 1988 : « Est-ce que, lorsqu’on a supprimé la peine de mort, en 1981, l’opinion publique était prête ? Est-elle prête encore aujourd’hui ? » Et ce vieil adhérent du parti socialiste de poursuivre, voilà 28 ans, un discours inenvisageable aujourd’hui et même violemment banni par Manuel Valls et les « néos » : « Je considère comme essentiel, à la charnière de la démocratie locale et de la construction européenne, le droit de vote pour les immigrés. […] Ce qui est essentiel, c’est de ne pas laisser plus longtemps les immigrés absents de nos débats et de nos médias. Sur ce point, je pense que nous ne sommes pas assez offensifs. Il est temps de répondre à ceux qui, non seulement à l’extrême droite, mais aussi à la droite classique, nous rebattent les oreilles avec la notion d’identité nationale. »

Mais le ver était donc dans le fruit : l’identité nationale taraudait le PS. Or ce mot « identité » remplace, dans l’inconscient collectif, le mot « race », du fait d’un travail de longue haleine mené par une extrême droite française habile à supplanter l’hégémonie culturelle de la gauche – patente de 1945 à 1975 : feu les trente glorieuses dogmatiques…

Manuel Valls est aujourd’hui, volens nolens, le petit télégraphiste de Jean-Yves Le Gallou, Henry de Lesquen ou Bruno Mégret. Ce dernier se félicitait ainsi, voilà une trentaine d’années : « Sur le plan des idées, nous avons réussi à imprégner la société, y compris dans son vocabulaire, avec les notions d’identité et d’établissement. »

La « lepénisation des esprits » a mené à une « zemmourisation », qui conduit au troisième temps de cette valse : la « vallsisation ». Elle s’opère en ce moment, telle une sinistre leçon de choses politique. Avec cette crainte toujours recommencée à l’égard d’une minorité nationale montrée du doigt – et plus si affinité scélérate. Ce sont aujourd’hui les musulmans, tant il est facile de jouer sur le glissement sémantique islam-islamisme. Manuel Valls use d’une telle suspicion, prompte à se transformer en aversion, tout en l'enrobant dans un discours au fumet encore et parfois de gauche.

Une semblable rhétorique, quand elle commença de viser les juifs au nom d’un discours anticapitaliste, fit énoncer au social-démocrate révolutionnaire allemand August Bebel (1840-1913) cette sentence fameuse : « L’antisémitisme, c’est le socialisme des imbéciles. » Qui donc, aujourd’hui en France, fera comprendre à ceux que Manuel Valls et consorts voudraient enrôler dans leur croisade, que l’islamophobie, c’est le socialisme des imbéciles ?…

(1) Signalons l’incroyable confiance de Léon Blum en la curiosité intellectuelle des lecteurs du Populaire. Non seulement il se réfère à la figure d’Ugolin se repaissant de ses fils qu’évoque Dante dans L’Enfer, mais le leader socialiste fait de surcroît allusion à un poème satirique de Jules Laforgue : « Ugolin mangea ses enfants,/ Afin d’leur conserver un père… »
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Re: Plenel le terroriste : le delire islamophobe continue

Message par com_71 » 16 Nov 2017, 02:01

Une auréole pour L Blum ? Léon réveille-toi, ils sont devenus fous !
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: Plenel le terroriste : le delire islamophobe continue

Message par Matrok » 16 Nov 2017, 06:42

com71 a écrit :Tout ça pour un dessin qui n'est pas plus une bandaison de Tariq Ramadan qu'un dessin peut être une pipe.

Si encore c'était la une où frère Tariq se prend pour le "nouveau pilier de l'islam" qui faisait réagir Plenel... mais non, c'est celle là !
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Re: Plenel le terroriste : le delire islamophobe continue

Message par Patrocle » 16 Nov 2017, 08:11

Les idiots utiles ou les poissons verts dans un bocal d'eau de Zamzam
15 nov. 2017 Par christophe courtin

Des années cinquante aux années quatre-vingt, les catholiques dits de gauche étaient appelés des « des poissons rouges dans un bocal d’eau bénite ». Aujourd'hui les intellectuels qui dialoguent avec des penseurs musulmans sont-ils les nouveaux poissons verts dans un bocal d’eau de Zamzam ?

De qui et qui sont les idiots utiles ?

Des années cinquante aux années quatre-vingt, les catholiques dits de gauche parce qu’ils estimaient que l’émancipation de l’homme devait aussi passer par la solidarité et la réforme du capitalisme, étaient accusés de faire le jeu des communistes mais surtout de ne pas s’en rendre compte. Ils faisaient partie de la catégorie dite des « idiots utiles du communisme ». De manière plus ironique, on disait aussi qu’ils étaient « des poissons rouges dans un bocal d’eau bénite ». L’Union Soviétique qui venait de se doter de l’arme nucléaire et qui étouffait les libertés individuelles en Europe de l’est était un vrai danger pour les démocraties libérales. Mais ce danger, perçu comme un péril, fut aussi pour les régimes des pays du camp anti soviétique le prétexte de campagnes de répression politique contre toute pensée critique du capitalisme : par la prison et l’assassinat en Afrique et en Asie, par des nouvelles chasses aux sorcières comme le Maccarthysme aux Etats Unis ou, comme en France, par des combats idéologiques féroces contre les sympathisants, les compagnons de route ou les intellectuels considérés comme proches du parti communiste.

Le péril communiste est passé, la mondialisation économique par le marché et le modèle libéral a gagné. Mais un nouveau danger menace directement nos libertés : le terrorisme comme arme du djihad. Ce terrorisme sur notre territoire qui a fait plus de deux cents victimes en 2015-2016 et qui nous fait vivre sous des lois d’exception contre nos libertés publiques, est d’abord l’expression mortifère d’un brouet d’obscurantisme religieux, de lecture littérale du Coran, d’anti sémitisme, de déclassement social, de haine de l’occident et de mondialisation digitale. Mais ce terrorisme commis par des Français est aussi le symptôme éruptif de nos contradictions, de notre construction historique et de nos impasses sociétales. Et comme dans les années soixante, vouloir comprendre ce qui nous arrive, en analyser les causes dont certaines sont issues de nos choix de société, relire l’histoire, remettre en cause notre politique étrangère dans ces régions du monde exportatrices du terrorisme, engager le débat sur ces questions, en un mot exercer notre esprit critique, c’est faire le jeu de l’ennemi. Comme dans les années soixante le concept d’idiots utiles, de l’islamisme cette fois ci, réapparait. Des essayistes, des intellectuels, des universitaires, des « experts » de l’islam, des journalistes, des politiques et des éditorialistes, chassent aujourd’hui en meute dans l’espace public contre quiconque émet une pensée décalée, critique ou alternative. Expliquer c’est justifier et dialoguer c’est être complice intellectuellement, nous dit Manuel Vals qui aimerait être le chef de la meute au nom de ce qu’il pense être la laïcité, la lutte contre l’antisémitisme, l’identité française et l’autorité de la République.

Pascal Boniface, Edwy Plenel, Edgar Morin, François Burgat, Alain Gresh qui dénoncent la colonisation israélienne ou débattent avec des penseurs musulmans en expliquant par l’histoire les désordres contemporains et en interrogeant le vouloir vivre ensemble des Français, sont-ils des nouveaux poissons verts dans un bocal d’eau de Zamzam[1] ? Certains ont mené la confrontation et le dialogue avec Tarik Ramadan avant que les plaintes pour viol n’aient été déposées contre ce prédicateur qui prône la morale sexuelle. Elles tombent au moment où le scandale Weinstein à Hollywood libère la parole des femmes victimes de harcèlement sexuel. Mélangez dans un même shaker éditorialiste l’islam et la violence sexuelle, vous ajoutez un zest de débat antisémitisme versus antisionisme et le cocktail devient explosif. La meute se déchaîne. Les réseaux sociaux structurés sur des pensées binaires et qui s’alimentent de ces polémiques idéologiques organisées et voulues, se lâchent en injures, réponses haineuses, menaces de mort réciproques, où les bannières identitaires françaises sont brandies face au drapeau noir de Daesh. On connait dans notre histoire ces moments de radicalisation idéologique qui nourrissent et se nourrissent de la haine de l’autre, de la peur, de la division et de la violence. La meute est en passe de réussir son pari. Ses membres se rendent-ils compte qu’ils deviennent les idiots utiles du terrorisme djihadiste, des poissons noirs dans un bocal d’eau de Vichy ?

[1] Zamzam : la source d’eau miraculeuse de La Mecque.

https://blogs.mediapart.fr/christophe-c ... -de-zamzam
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Re: Plenel le terroriste : le delire islamophobe continue

Message par artza » 16 Nov 2017, 09:25

Plenel est bien chatouilleux.

A ma connaissance, il n'a pas perdu le boire, le manger et le sommeil, lorsqu' Arlette Laguiller fut caricaturée dans un quotidien du soir où il avait un poste de direction, en SA avec brassard à croix-gammée en compagnie de Le Pen et de Blondel!

A l'époque Charlie était sur la même ligne :mrgreen:
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