Je trouve que ça a une vraie beauté, l'espéranto.
Mais j'ai tout de même toujours eu du mal à voir ça comme autre chose qu'une chimère, magnifique à bien des égards (voir l'affiche publiée plus haut par Byrrh), mais vouée à la marginalité tant que dominera le capitalisme ; ou au moins, pour ne serait-ce que sortir du parfait anonymat dans lequel il stagne, tant que n'existera pas une Internationale et des Partis organisant de très larges masses, qui seules pourraient être intéressées par un outil de communication d'appoint, facile à apprendre (au moins pour les locuteurs de la plupart des langues européennes) et "anational" (selon le terme du SAT).
Par contre, et même si l'article sur Nin de la fondation Besnard est d'une rare bêtise, j'ignorais absolument que Trotsky avait voulu favoriser le développement de l'espéranto en URSS, comme il y est indiqué. Sur le mouvement trotskyste et l'espéranto, je suis tombé là-dessus un peu par hasard :
https://www.marxists.org/history/etol/r ... umain.htmlUn autre article intéressant, avec notamment quelques passages sur le mouvement ouvrier français au début du XXe siècle et l'espéranto, et aussi quelques exemples de correspondances en espéranto, apparemment assez libre, entre ouvriers français et soviétiques vers 1930 :
http://www.persee.fr/doc/mat_0769-3206_ ... 7_1_402382Si j'avais des sentiments plus romantiques (certains diraient libertaires), j'apprendrais l'espéranto. Mais étant très terre-à-terre, je vais me contenter de continuer à approfondir mes quelques connaissances dans les langues qui sont réellement écrites et parlés par des dizaines de millions d'individus que je pourrais éventuellement être amené à rencontrer...