LO :
Ce constat avait amené Lénine, il y a un siècle déjà, à parler de l’impérialisme comme du « stade sénile » du capitalisme, et Trotsky, dans le Programme de transition, à parler de « l’agonie du capitalisme ».
Cette agonie dure bien plus longtemps que Lénine et Trotsky ne l’avaient espéré. Mais la durée d’une organisation sociale ne se mesure pas à la même échelle que la vie humaine. L’humanité a payé cette longue agonie de l’organisation capitaliste de la société par deux guerres mondiales au cours du siècle dernier.
Le capitalisme a semblé connaître au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale une phase de rémission. Celle-ci était limitée et superficielle. Elle n’a duré qu’une petite vingtaine d’années, moins que la période qui s’est écoulée depuis les crises successives au début des années 1970. L’effondrement du système monétaire international a ouvert une longue période de soubresauts plus ou moins violents de la finance, sur fond de stagnation globale de la production, de chômage de masse, dont l’économie capitaliste ne parvient pas à sortir.
Que cela signifie-t-il ? C’est que le marché, c’est-à-dire la capacité d’achat d’une grande partie de la population, des classes populaires et essentiellement des salariés, ne s’accroît pas, voire recule, au point que les entreprises ne peuvent pas assurer des bénéfices en augmentation à leurs propriétaires et actionnaires par une augmentation des ventes.
Ce passage est tellement truffée d'erreurs, de conceptions fausses qu'il est difficile de savoir par où commencer.
"Ce constat avait amené Lénine, il y a un siècle déjà, à parler de l’impérialisme comme du « stade sénile » du capitalisme, et Trotsky, dans le Programme de transition, à parler de « l’agonie du capitalisme ».
Cette agonie dure bien plus longtemps que Lénine et Trotsky ne l’avaient espéré"
Ba oui une agonie d'un siècle c'est un peu long
Comme si rien ne s'était passé depuis 1918 ou même 1940.
Lo ne parvient pas à périodiser les étapes historiques du capitalisme.
simple pourtant :
- Crise (au sens général) entre 1914 et 1947 (2 guerres mondiales + grande dépression)
- Développement keynesien/fordiste de 1947 à 1973 (hausse des salaires+ interventionnisme de l'état)
- Financiarisme de 1973 à aujourdh'ui (endettement, spéculation, bas salaires et chomage de masse)
Lo refuse (sans le refuser) que la capitalisme ait connu une phase exceptionnelle de prospérité et de développement depuis 1947. Et cela dure encore aujourd'hui, voir le viet nam, la chine, la Turquie, l'Inde et bien d'autres pays en voie de développement accéléré. Pas mal pour un capitalisme à l'agonie"
Oui cette phase de développement est contradictoire, chaotique pleine de danger, inégale.
Mais dans les pays développés nulle trace de crise pour le moment.
Pour les pays sous développés ca peut etre différent, eux touchent déjà du doigt les limites du n'importe quoi monétaire actuel (Turquie, Vénézuela, Russie...)
L’effondrement du système monétaire international a ouvert une longue période de soubresauts plus ou moins violents de la finance, sur fond de stagnation globale de la production, de chômage de masse, dont l’économie capitaliste ne parvient pas à sortir.
NON
Le capitalisme a développé une nouvelle phase
Pour rétablir le profit, il lui a fallu la financiarisation Et le chomage de masse
D'un coté rétablir les profits avec la spéculation jusqu'à l'absurde (capital par actions,endettement, titrisation, banque de depôt se transformant en banque d'investissement...).
De l'autre en limitant voire en baissant les salaires (stagnation des salaires des pays développés grace au chomage de masse, exploitation de la main d'oeuvre etrangère facilitée par l'UE entre autres)
Le chomage de masse fait partie du système de pression à la baisse sur les salaires, cela ne dérange en rien les capitalistes, ce n'est pas en soi un signe de crise.
Dans les pays sous développés on peut voir un chomage de masse. Mais souvent du fait que des des paysans sont jetés dans les villes, à la rue, subissant "l'accumulation primitive du capital" par "l'expropriation des cultivateurs". Cela témoigne justement de l'immense développement capitaliste sous leurs pieds et pas de son agonie !
le marché, c’est-à-dire la capacité d’achat d’une grande partie de la population, des classes populaires et essentiellement des salariés, ne s’accroît pas, voire recule, au point que les entreprises ne peuvent pas assurer des bénéfices en augmentation à leurs propriétaires et actionnaires par une augmentation des ventes.
1) Déjà le pouvoir d'achat a plutot tendance à stagner que reculer dans les pays développés. (et à augmenter drastiquement en Chine, en Inde, en Corée)
2) Lo nous sert la vielle fable ricardienne : la crise vient de la faible capacité de consommation des masses
Marx s'est battu toute sa vie contre ce point de vue simpliste
A la théorie de Lo, n'importe quel mélenchoniste peut enchérir : "on va augmenter les salaires et par là même nous sauverons le capitalisme"
Pour Marx c'est la baisse tendancielle du taux de profit le problème insoluble du capitalisme, pas la faiblesse de la consommation.
D'autant plus surprenant que les derniers articles économiques de la LDc étaient nuancés et assez différent de cette thèse démontée mille fois par MArx de la crise par la sous consommation.