Brésil - Ce que prépare l'extrême droite !

Dans le monde...

Brésil - Ce que prépare l'extrême droite !

Message par Gayraud de Mazars » 11 Oct 2018, 17:53

Salut camarades !

Pas qu'au Brésil dans toute l'Amérique, mais aussi partout en Europe, et autres continents, se distille le poison du chauvinisme, le racisme, le patriotisme de caserne, l'esprit cocardier, la bête intolérance, jusque dans les rangs de la classe ouvrière ! Quel recul des idées du progrès face à la réaction internationale !

Les militants communistes se doivent d'insuffler un nouvel élan d'internationalisme prolétarien, pour écraser ces idées nauséabondes qui sont les prémices du fascisme !

Renverser la bourgeoisie, voilà l'impérieux souci, cette classe qui ne fait avec son capitalisme qu'engendrer les guerres, la misère, le chômage et ses cohortes d'inégalités sur cette Terre et la détruit notre planète par le pillage systématique de ses ressources au profit des 1% les plus riches !

Préparons la Révolution et le socialisme camarades !

LO 10 Octobre 2018 a écrit :Brésil : ce que prépare l’extrême droite

Au Brésil, le candidat d’extrême droite Bolsonaro, en recueillant 46 % des voix au premier tour des élections le 7 octobre, a dépassé tous les sondages. Il est en position d’être élu lors du second tour qui aura lieu le 28 octobre. De nombreux députés se réclamant de lui ont aussi été élus, ce qui lui permet d’espérer une majorité pour gouverner.

Cette percée de Bolsonaro témoigne de la crise que traverse le pays et de l’effondrement des partis qui ont été au pouvoir depuis la fin de la dictature militaire en 1985. Celui qui résiste le mieux reste le Parti des travailleurs (PT), dont le candidat, Haddad, accède au second tour, avec 29 % des voix. Même après avoir gouverné de 2003 à 2016 et en ayant été le plus compromis dans l’affaire de corruption Petrobras, le PT continue à bénéficier de la popularité à peu près intacte de Lula. Les autres grands partis du centre et de la droite ont tous gouverné, avec ou sans le PT, durant ces trois décennies et ont été les grands bénéficiaires de la corruption généralisée. Ils paient très cher l’impopularité qu’ils y ont gagnée et leurs candidats à la présidence obtiennent des résultats très faibles.

Bolsonaro est le produit de cette situation de discrédit d’une grande part des politiques traditionnels. Trente ans député, réélu sept fois sur les listes d’un parti confidentiel, il est resté longtemps un de ces députés incolores, soutiens de tous les gouvernements. Il a été capitaine dans l’armée, mais peu de temps et il y a longtemps ; et c’est un nostalgique de la dictature, même s’il n’avait que 9 ans quand elle a commencé. Il y a tout juste deux ans qu’il a commencé à se faire connaître du milieu politique par ses déclarations anti-PT et pro-dictature, et quelques mois seulement que ses propos misogynes et homophobes ont fait de lui une vedette.

En plus de n’avoir été jusqu’ici l’objet d’aucune enquête pour corruption, Bolsonaro doit son ascension récente au soutien des Églises évangélistes réactionnaires et corrompues, et à son langage radical contre l’insécurité. Répétant sans arrêt que « un bon bandit, c’est un bandit mort », il déclare qu’il va libéraliser la possession d’armes. Mais les armes courent déjà les rues et les champs, faisant chaque année près de 70 000 victimes. Les gangs de Rio affrontent l’armée à la mitrailleuse lourde et les grands propriétaires terriens font abattre tous ceux qui leur résistent. Bolsonaro n’a aucun remède à cette situation, mais va légitimer un peu plus la violence de la police, qui depuis toujours s’exerce en toute impunité contre les pauvres et en particulier contre les jeunes Noirs.

Bolsonaro ne risque guère non plus de réduire la corruption, car il veut libérer de toute contrainte les patrons corrupteurs, et les députés qui se rallient à lui ne sont pas d’un coup devenus plus vertueux. Une partie de ses électeurs veulent sans doute croire à un homme nouveau, hors système, qui les sauvera de la corruption, des partis traditionnels déconsidérés, de la crise économique, du chômage, de l’insécurité. Mais rien de tout cela ne sortira de sa hotte.

En revanche contre les travailleurs, le programme du candidat d’extrême droite est plus précis et prêt à être appliqué, avec la réforme des retraites et toute liberté donnée aux patrons. Il s’agit de faire payer à la classe ouvrière la crise qui atteint maintenant le pays, la baisse des investissements et des exportations, le chômage, le déficit des caisses publiques, la faillite de la santé et de l’éducation.

Ce programme était déjà celui de tous les anciens partis, mais Bolsonaro promet de le faire appliquer dans toute sa brutalité, en faisant sans doute un usage plus large du gourdin. Les travailleurs, les couches pauvres de la population brésilienne, doivent se préparer à rendre coup pour coup.


Vincent GELAS
"Un seul véritable révolutionnaire dans une usine, une mine, un syndicat, un régiment, un bateau de guerre, vaut infiniment mieux que des centaines de petits-bourgeois pseudo-révolutionnaires cuisant dans leur propre jus."
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Re: Brésil - Ce que prépare l'extrême droite !

Message par Plestin » 29 Oct 2018, 05:51

Et voilà, Bolsonaro a remporté les élections brésiliennes avec près de 56 % des voix...

https://actu.orange.fr/monde/bolsonaro- ... f3713.html

Voilà à quoi mène la politique de la gauche "réformiste" et de la droite quand elle désespère des pans entiers de la population et quand la crise économique fait des ravages. Voilà le genre d'avenir que nous réserve le système capitaliste si l'on ne s'attaque pas à ses fondements : des gouvernements de plus en plus réactionnaires partout, une guerre commerciale généralisée en attendant la guerre tout court, une répression de plus en plus féroce, la dictature encore plus ouverte des grands groupes capitalistes sur la classe ouvrière et l'ensemble de la population, l'imposition d'une "morale" religieuse et de la régression sociale...
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Re: Brésil - Ce que prépare l'extrême droite !

Message par com_71 » 29 Oct 2018, 09:13

L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: Brésil - Ce que prépare l'extrême droite !

Message par Byrrh » 29 Oct 2018, 17:23

Un communiqué du PSTU brésilien : https://www.pstu.org.br/nota-do-pstu-so ... bolsonaro/

Une traduction automatique :
Les défis de la classe ouvrière après l'élection de Bolsonaro

Note du PSTU sur le résultat des élections

L'élection de Jair Bolsonaro à la présidence de la République au deuxième tour des élections est sans aucun doute une victoire de l'extrême droite dans notre pays, avec toutes les conséquences que l'on peut attendre de ce fait.

Une grande partie des travailleurs de notre pays ont voté à Bolsonaro et c'est pour cette raison seulement qu'il a remporté les élections. Ces travailleurs, toutefois, n'ont pas voté pour parce qu'ils étaient d'accord avec les idées du capitaine à la retraite. Ils ont voté pour punir le PT. Le PT est issu de notre classe, mais s'est allié aux banquiers et aux grands hommes d'affaires pour remporter les élections et gouverner. Il a tourné le dos aux travailleurs. Il était déterminé à défendre les intérêts des banques et des grandes entreprises. Il a été assimilé aux partis traditionnels de la bourgeoisie, il est devenu la farine du même sac.

Le résultat est le suivant: le pays n’a pas changé, la vie des travailleurs et des pauvres est de plus en plus insupportable et le PT a encore sombré dans la boue de la corruption qui a toujours marqué la politique de notre pays. C’est contre cet état de choses, contre ce système représenté par le PT, le PSDB, le MDB et d’autres partis du même genre pour lequel ces travailleurs ont voté. C’est par le vide laissé par la trahison et la déception du PT que Jair Bolsonaro a réussi à entrer et à remporter le vote d’une partie des travailleurs.

Comme nous l'avons dit avant le second tour, nous pensons que le PT mérite la répudiation des travailleurs pour ce qu'il a fait au pays et à notre classe. Cependant, nous pensons aussi que c’était une erreur de voter à Bolsonaro pour punir le PT. Bolsonaro n'est pas contre le système représenté par PT, PSDB, MDB. Il est un parti et, en réalité, la pire partie de ce système. En plus d’attaquer nos droits comme le ferait le gouvernement de l’un de ces partis, il souhaite toujours nous priver de notre liberté d’organisation, de lutte et de manifestation. Vous voulez empêcher notre classe de lutter pour défendre nos droits. Cela menace notre pays d'une dictature.

C'est pour cette raison que nous avons dit, même avant le second tour, que nous serions opposés à l'un ou l'autre des deux gouvernements qui ont quitté l'urne le 28 octobre. Nous réaffirmons notre position ici. Et nous réaffirmons également que notre classe doit être préparée à la lutte pour la défense de ses droits et de ses intérêts.

Nous savons qu'une partie importante de la classe ouvrière ne croit pas que Bolsonaro s'attaquera aux libertés démocratiques de notre pays. Cependant, regardez ce qui s'est déjà passé ces derniers jours: les actions du pouvoir judiciaire et de la police ont imposé une sorte de censure aux universités; au Ceará, un jeune homme a été assassiné lors d'une course de voitures de police; La même chose s'est produite avec le maître de capoeira Moa do Katendê, à Bahia, à la fin du premier tour.

En ce qui concerne nos droits, aujourd'hui, le jour de l'élection, le député de Bolsonaro a répété sur un ton bon et clair ce qui promettait au gourou financier du président élu Paulo Guedes - son engagement à réaliser la réforme de la sécurité sociale au premier semestre 2019. Le gouvernement ne prendra pas non plus des mesures pour garantir les droits des travailleurs, pas plus que des mesures visant à garantir des emplois et des salaires décents à près de la moitié de la classe ouvrière.

Le gouvernement ne prendra pas de mesures qui mettront fin à toutes les formes de discrimination, de violence et d’humiliation qui caractérisent la vie de tous les pauvres qui vivent à la périphérie des grands centres urbains. Au contraire, l'engagement du président élu d'assurer une augmentation des profits des banques et des grandes entreprises ne peut être réalisé qu'avec la souffrance croissante du peuple brésilien.

Toutefois, qu’ils soient d’accord ou non avec les opinions exprimées ici sur ce que devrait être le gouvernement de Bolsonaro, tous les travailleurs - quel que soit le candidat pour lequel chacun a choisi de voter - accordent de l'importance à leurs droits et souhaitent les conserver. Nous savons que les pauvres de la périphérie - quel que soit le candidat pour lequel chacun a voté - veulent mettre fin au martyre que leur impose le système dans lequel nous vivons, le capitalisme.

Voici la question la plus importante que le PSTU souhaite traiter dans son intégralité dans cette note: même ceux qui ne sont pas d'accord avec notre opinion sur ce que le gouvernement Bolsonaro va faire ne peuvent donner de chèques en blanc à aucun gouvernement. Nous devons être prêts à défendre nos droits et intérêts menacés.

Le résultat des élections n'enlève pas à notre classe sa capacité à combattre. Notre classe n'est pas vaincue. Elle peut faire face et vaincre toute atteinte à ses droits tant qu'elle est unie et organisée pour le combat.

Un front uni pour unir ceux d'en bas autour de la défense de leurs droits

Nous voulons faire appel à tous les travailleurs, les pauvres qui vivent à la périphérie des grands centres urbains, les syndiqués, les syndicats, les mouvements populaires - indépendamment du candidat pour lequel ils ont voté et de leur opinion politique ou partisane - s'unir pour la défense des droits et des intérêts de notre classe.

Il est nécessaire d’organiser les travailleurs sur un front uni pour défendre la retraite, l’emploi et le salaire minimum pour tous, la santé, le logement et l’éducation pour toute la population et pour mettre fin à la discrimination, à la violence et aux humiliations imposées aux personnes vivant à la périphérie des grands centres urbains, pour défendre nos libertés démocratiques, pour garantir notre droit de nous organiser, d’exprimer et de nous battre, et pour empêcher le gouvernement de donner le feu vert pour continuer à tuer et à attaquer des personnes, comme cela se fait déjà.

Un front uni qui rassemble la population et constitue des comités de lutte dans toutes les communautés, afin d’organiser des réunions et des assemblées sur les lieux de travail et les syndicats, en plénière des entités et des militants dans chaque région et ville.

Dans ce contexte, les centrales syndicales assument une énorme responsabilité. Ils doivent tirer les leçons des erreurs qui ont entraîné l'échec de la grève générale de juin dernier. Ils doivent prendre les devants dans ce processus et organiser un plan d’action national unifié qui puisse rassembler et mettre en lutte toute la classe ouvrière et les pauvres de ce pays chaque fois qu'un droit quelconque de notre classe est menacé par le gouvernement actuel ou par celui qui sera constitué en janvier.

C'est dans la lutte et dans la rue que les travailleurs et les pauvres peuvent empêcher toute atteinte à leurs droits. De même, c'est dans la lutte et dans la rue que nous pouvons empêcher tout recul de nos droits démocratiques.

Construire une alternative politique de notre classe
Le PSTU estime, d’autre part, que c’est dans cette lutte que nous devons nous organiser et nous battre pour défendre nos droits, que nous devons prendre des mesures concrètes pour organiser une alternative politique permettant au pays de mettre fin à ce système, le capitalisme, et construire une société socialiste. Une société dans laquelle disparaissent l'inégalité et l'injustice, dans laquelle tout le monde a un travail et une vie décente. Une société dans laquelle toutes les richesses sont réparties entre ceux qui travaillent et où finissent toutes les formes de discrimination, d’oppression et de violence.

Et nous devons apprendre de la trahison et des erreurs du PT. L’alternative que nous devons construire ne se réalisera pas en prenant modèle sur ce parti, mais contre lui, car il fait partie du système existant. Nous avons besoin d'une organisation politique de notre classe, contre tous les patrons, qui soit un instrument de lutte des travailleurs et des pauvres. Ce n’est qu’alors que nous ferons la révolution dont le pays a besoin pour disposer d’un gouvernement de notre classe, composé de travailleurs et de personnes défavorisées, fonctionnant au sein de conseils populaires, modifiant notre pays et la vie de notre peuple.

C'est la raison d'être de notre parti. Et c'est ce combat que nous appelons à rejoindre tous les combattants et combattantes du pays.

Comme le dit la samba de Mangueira sur le carnaval à venir, nous voulons "un pays qui n’est pas dans la photo". Un Brésil sans inégalité sociale, sans préjugés ni exploitation. "C'est dans la lutte que les gens se retrouvent".

Direction nationale du PSTU
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Re: Brésil - Ce que prépare l'extrême droite !

Message par com_71 » 30 Oct 2018, 16:26

Le Brésil n’est pas si loin…
Brève LO 29/10/2018

Bolsonaro a été élu président du Brésil. Ce politicien d'extrême droite, nostalgique de la dictature militaire qui ensanglanta le pays pendant 21 ans, veut donner plein pouvoir à la police et éliminer, dit-il, « la vermine rouge » : travailleurs qui défendent leurs droits, paysans sans terre, syndicalistes, militants de gauche...

Le candidat du parti des deux ex-chefs de l'État Lula et Dilma Rousseff n'a eu que 45 % des voix. Il paie la politique de ce Parti dit des Travailleurs (PT) qui a gouverné treize ans au service des possédants. Il a déçu les classes populaires et, avec la crise, cela a rejeté une partie d'entre elles dans les bras de leur pire ennemi, Bolsonaro.

Celui-ci va s'en prendre à la population encore plus durement que ses prédécesseurs. Mais il pourra le faire en ayant la bénédiction des élections.

L'évolution réactionnaire au Brésil et partout dans le monde est le fruit de la crise du système capitaliste.

Face à cette menace, les travailleurs ont un besoin urgent de se doter de partis ouvriers révolutionnaires pour défendre leurs intérêts contre leurs faux amis et leurs vrais ennemis, qui servent le système capitaliste.
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Re: Brésil - Ce que prépare l'extrême droite !

Message par Zelda_Zbak » 02 Nov 2018, 13:39

C'est tout à fait tendancieux de laisser entendre comme tous les journalistes français d'ailleurs, qu'on est passés au Brésil du PT à Bolsonaro.
C'est tout à fait bizarre de parler des travailleurs sans mentionner que des travailleurs ont voté Bolsonaro... d'autant qu'en même temps, on les excuse, ces travailleurs (hop là, la faute au PT).

Tout ça ne tient pas debout. Les travailleurs sont des adultes comme les autres.
Quand ils votent extrême droite, ils savent ce qu'ils font.
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Re: Brésil - Ce que prépare l'extrême droite !

Message par com_71 » 02 Nov 2018, 20:48

Dilma Rousseff, du PT, a été présidente de la République fédérative du Brésil jusqu'au 31 août 2016. il paraît que c'est un lointain passé...

Zelda a écrit :des travailleurs ont voté Bolsonaro..., on les excuse, ces travailleurs (hop là, la faute au PT).

Ben oui c'est faire de la politique, et pas de la morale.

Zelda a écrit :C'est tout à fait bizarre de parler des travailleurs sans mentionner que des travailleurs ont voté Bolsonaro...

LO a écrit :...Il [le PT] a déçu les classes populaires et, avec la crise, cela a rejeté une partie d'entre elles dans les bras de leur pire ennemi, Bolsonaro.

C'est ça ne pas "mentionner que des travailleurs ont voté Bolsonaro"... ?
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: Brésil - Ce que prépare l'extrême droite !

Message par Zelda_Zbak » 10 Nov 2018, 12:33

Merci de tes réponses Com, cette discussion me tient à coeur depuis longtemps.

com_71 a écrit :Dilma Rousseff, du PT, a été présidente de la République fédérative du Brésil jusqu'au 31 août 2016. il paraît que c'est un lointain passé...


Michel Temer, du MDB est Président de la République fédérative du Brésil.
Mais le schéma veut que l'on ne parle que du PT ? Car c'est toujours la "gauche" qui nourrit l'extrême-droite, et seulement elle ? Bizarre...

https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des ... r%C3%A9sil

com_71 a écrit :
Zelda a écrit :des travailleurs ont voté Bolsonaro..., on les excuse, ces travailleurs (hop là, la faute au PT).

Ben oui c'est faire de la politique, et pas de la morale.


Donc quand on dit "Il y a des cons partout... on ne peut pas grand chose pour eux... Qu'ils soient travailleurs ou bourgeois, vieux ou jeunes, un con est toujours un con." on fait de la morale...
Et quand on dit "C'est pas de la faute aux travailleurs qui votent facho, c'est de la faute à la gauche qui les a désespérés" on fait de la politique.
Là où il reste une faute, il reste une morale.
N'oppose pas politique et morale, on a une morale communiste.
La question est de savoir si l'on explique tout par la politique, ou bien une partie seulement.
La question est de savoir à qui l'on s'adresse dans un édito de LO ? Aux travailleurs tous autant qu'ils sont (ce qui est un peu con, vu que 80% d'entre eux (je ne parle que du lectorat qui accède aux feuilles d'entreprise) ne liront même pas cet édito). Ou bien aux travailleurs conscients que cela débecte qu'il y a ait des fachos parmi eux, et à leur donner des billes pour se regrouper, des arguments pour bagarrer contre les plus cons des travailleurs, les plus salauds aussi. Je vais me gêner. Un travailleur raciste, sexiste et homophobe est un salaud à qui je ne vois pas quoi dire.
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Re: Brésil - Ce que prépare l'extrême droite !

Message par Plestin » 10 Nov 2018, 14:19

Zelda a écrit :

La question est de savoir à qui l'on s'adresse dans un édito de LO ? Aux travailleurs tous autant qu'ils sont (...). Ou bien aux travailleurs conscients (...)


Sans hésitation : aux travailleurs tous autant qu'ils sont, c'est même l'une des principales différences entre LO et le reste de l'extrême-gauche.
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Re: Brésil - Ce que prépare l'extrême droite !

Message par Ottokar » 10 Nov 2018, 18:43

La question est de savoir si l'on explique tout par la politique, ou bien une partie seulement.

Moi je dirai la question est de savoir si on se borne à expliquer et constater ou si on veut agir. Car à quoi cela nous sert de dire que les travailleurs ont voté à l'extrême droite ? Ils l'ont fait, on ne va pas se voiler la face ni épiloguer là-dessus. Soit on désespère des gens, "tous des cons, rien à en tirer". Mais à ce moment on est coincés car on n'a pas de population laborieuse de rechange, on n'a que celle qui est devant nous (ici, autour de nous), et si elle ne nous plaît pas, on ne peut pas en changer. Soit on se bat pour changer ses idées en essayant d'expliquer ce qui pourrait la faire basculer d'un côté ou de l'autre. Oui, on le sait, le dégoût de la gauche quand elle trahit, et qu'il n'y a pas d'alternative de notre côté, peut se traduire par un ralliement à l'extrême droite. La nature a horreur du vide, dit-on...
Mais le dégoût de la gauche est justifié, le dégoût de Hollande après les lois travail, de Macron aujourd'hui, du PT Brésilien quand on s'aperçoit qu'il est comme les autres (il n'est pas pire d'ailleurs, plutôt moins corrompu, mais c'est ainsi), et que la situation matérielle des travailleurs s'aggrave, il est justifiée. Ce qu'on a à dire ce n'est pas "ouh là là, en, face c'est pire, c'est un facho, etc." C'est "vous êtes écœurés, vous avez raison, mais celui-là, il ne vous sauvera pas plus. Producteurs sauvons-nous nous-mêmes, faisons payer les vrais responsables de la crise", etc.
La gauche a dégoûté les travailleurs et l'extrême gauche soit n'a pas voulu (le plus souvent), soit n'est pas arrivée à se poser en alternative. On sait ce qui nous reste à faire.
Ottokar
 
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