Campagne de LO aux Européennes 2019

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Campagne de LO aux Européennes 2019

Message par ulm » 01 Avr 2019, 05:09

Le Monde le 29 mars 2019 a écrit :Elections européennes : Lutte ouvrière plaide pour les « Etats-Unis socialistes d’Europe »
Par Abel Mestre
Nathalie Arthaud et Jean-Pierre Mercier, les deux têtes de liste, ont lancé leur campagne, vendredi à Paris. Elle visera « la bourgeoisie ».

Tous les éléments de la liturgie communiste révolutionnaire sont là : les drapeaux rouges, la banderole frappée de la célèbre phrase de Karl Marx : « L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes », et les chants de lutte. Vendredi 29 mars, le palais de la Mutualité (5e arrondissement de Paris) s’était donc paré de rouge pour la grand-messe de lancement de campagne de la liste de Lutte ouvrière (LO) pour les élections européennes du 26 mai. Composée de 79 « candidats et candidates issus du monde du travail », elle sera conduite par Nathalie Arthaud, enseignante, et Jean-Pierre Mercier, ouvrier dans l’automobile. Le parterre de la salle parisienne grouillait pour écouter les différents orateurs qui se sont succédé à la tribune.
Les trotskistes seront cette fois seuls en lice : le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) a jeté l’éponge et a, d’ailleurs, appelé à voter LO. Une liste commune a, un temps, été évoquée. Mais trop de différences entre les deux formations. « Le NPA voulait une campagne mêlant une série de revendications sociales, écologistes et sociétales avec le mot d’ordre de “contre les traités européens”. Nous, nous sommes contre le grand capital », a expliqué Nathalie Arthaud un peu plus tôt dans la journée, lors d’une conférence de presse.
« Grand capital »
Qu’on se le dise : LO ne va pas prendre pour cible l’Union européenne (UE) dans sa campagne, même si elle estime « son rejet légitime ». Elle visera « la bourgeoisie », a poursuivi Mme Arthaud.
« Nous ne voulons pas nous attaquer à des chiffons de papier mais à ceux qui tiennent les stylos. Pour nous, lutter contre l’Europe ne peut pas être un mot d’ordre favorable aux exploités. Est-ce que le Brexit fait avancer la cause ouvrière ? Je ne le crois pas. »
Jean-Pierre Mercier abonde : « Si on sort de l’UE, ce sont les travailleurs qui paieront. Pareil si on reste. Les travailleurs doivent défendre leur cause. » Leur slogan résume tout : « Contre le grand capital, le camp des travailleurs. »
En bons internationalistes, les militants de LO appellent à des« Etats-Unis socialistes d’Europe », un premier pas vers une « République socialiste universelle ». Une position de plus en plus rare à gauche et à l’extrême gauche. D’ailleurs, Mme Arthaud se montre très critique sur les autres formations, notamment celles qui défendent des mesures de protectionnisme ou qui estiment, comme La France insoumise, qu’il est nécessaire de s’appuyer sur les frontières. « Ce sont des positions réactionnaires, cela sert le grand capital. Les frontières n’ont jamais arrêté l’exploitation ou la rapacité de la bourgeoisie », tranche Mme Arthaud, quand M. Mercier juge que c’est aller « sur le terrain de l’extrême droite ».
L’écologie au menu de LO
Vendredi soir, les « gilets jaunes » ont également été évoqués, notamment leurs revendications d’augmentation du pouvoir d’achat. « C’est sur cette question que Macron a dû céder quelques concessions. Pour les travailleurs, les chômeurs et les retraités, résoudre la question du pouvoir d’achat, c’est imposer des augmentations fortes de salaires, des pensions de retraites et des allocations », a notamment martelé M. Mercier, qui s’est dit également favorable à l’interdiction des licenciements.
Fait nouveau, Mme Arthaud a également évoqué l’écologie :
« L’avenir de la planète fait partie de nos préoccupations. Il s’agit d’un problème collectif, il s’agit de l’énergie, des déplacements, de ce que l’on produit… Qui décide ? Les grands groupes capitalistes qui pensent “après moi le déluge”. On le mesure après chaque catastrophe écologique. »
Et de poursuivre, visant notamment Yannick Jadot : « Certains écologistes, sur liste écolo ou sur la liste macronienne, nous expliquent que l’écologie est compatible avec l’économie de marché. Mais c’est l’économie de marché qui a produit tous ces excès ! »
Dans le paysage atomisé de la gauche et de l’extrême gauche françaises, la liste LO est créditée d’environ 1 % des intentions de vote, comme son score en 2014 (1,17 %). Pas de quoi décourager les militants trotskistes.


https://www.lemonde.fr/politique/articl ... rxQWxGmI5U
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Message par Gayraud de Mazars » 01 Avr 2019, 16:14

Salut camarades,

ulm a écrit :
Le Monde le 29 mars 2019 a écrit :« Le NPA voulait une campagne mêlant une série de revendications sociales, écologistes et sociétales avec le mot d’ordre de “contre les traités européens”. "Nous, nous sommes contre le grand capital ", a expliqué Nathalie Arthaud.

Qu’on se le dise : Lutte Ouvrière ne va pas prendre pour cible l’Union européenne (UE) dans sa campagne, même si elle estime « son rejet légitime ». Elle visera « la bourgeoisie », a poursuivi Mme Arthaud.


Eh oui, le NPA, comme un cabri, "saute" sur tout se qui bouge, qui serait rouge, ils en font des campagnes, mais les traités européens, j'ai voté contre, cependant s'attaquer à la bourgeoisie et son pouvoir cela reste juste et central !

Quand on pense que le PCF ne demande que de nationaliser une banque en France, sans même la nommer, on se fiche du monde !

Fraternellement,
GdM
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Message par com_71 » 01 Avr 2019, 23:32

Européennes : la justice ordonne à France 2 d’inviter Hamon, Philippot et Asselineau à son débat

Face au refus de France Télévisions de les inviter à participer au débat sur les élections, les trois candidats avaient saisi la justice administrative.

Le Monde avec AFP et Reuters Publié aujourd’hui 02/04 à 22h19

Le tribunal administratif de Paris a ordonné, lundi 1er avril, à France Télévisions d’inviter Benoît Hamon, François Asselineau et Florian Philippot au débat organisé jeudi 4 avril entre les têtes de liste des élections européennes ou bien à une autre émission sur le sujet avant le 23 avril.

« Les décisions de ne pas inviter ces trois candidats au débat du 4 avril sont susceptibles de porter une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté fondamentale que constitue le respect du principe du caractère pluraliste de l’expression des courants de pensée et d’opinion », écrit le tribunal dans un communiqué.

Les trois leaders contestaient en référé liberté la décision de France 2 de ne pas les inviter au débat, où étaient invitées les têtes de listes aux élections européennes Manon Aubry (LFI), Jordan Bardella (RN), François-Xavier Bellamy (LR), Nicolas Dupont-Aignan (DLF), Raphaël Glucksmann (liste commune Place publique-PS), Yannick Jadot (EELV) et Nathalie Loiseau (LREM), ainsi que Ian Brossat (PCF) et Jean-Christophe Lagarde (UDI) – tous deux repêchés après avoir été écartés.

Le tribunal indique avoir « enjoint à France Télévisions, sous le contrôle du Conseil supérieur de l’audiovisuel, d’inviter MM. Benoît Hamon, François Asselineau et Florian Philippot au débat organisé le 4 avril sur France 2 ou à un autre grand rendez-vous d’information et de débat avant le 23 avril 2019 ».

Il considère que Génération.s « est distinct du parti socialiste, regroupe un député, un sénateur, trois députés européens et est crédité de 2,5 à 4 % des intentions de vote aux prochaines élections en cause. Aussi, la circonstance que le courant de pensée incarné par celui-ci lors des dernières élections présidentielles de 2017 soit représenté lors du débat du 4 avril est inopérante ».

Florian Philippot s’est félicité dans un communiqué d’une décision « qui fait souffler un vent d’air frais sur le débat démocratique français et qui met fin à l’entre-soi insupportable des vieux partis ». Ce partisan d’une sortie de la France de l’UE (Frexit), également défendue par l’UPR, a souligné « la nécessité de respecter le pluralisme des idées ».


Nathalie Arthaud sera-t-elle invitée ? On prend les paris.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Gayraud de Mazars » 02 Avr 2019, 07:24

Salut camarades,

Dans le Figaro un des journaux de la bourgeoisie mieux que l'Humanité sur ce chapitre, on parle quand même de la campagne de Lutte Ouvrière !

Européennes: Lutte ouvrière veut une Europe «sans frontières» et «unie pour les travailleurs»
Par Loris Boichot, le 29/03/2019

http://www.lefigaro.fr/elections/europe ... XDbG1uhMt4

Emmenée par Nathalie Arthaud, fermée par Arlette Laguiller et soutenue par le NPA, la liste d’extrême gauche se bat à la fois contre les Etats-nations et contre une Europe «construite pour les intérêts de la bourgeoisie».

Les révolutionnaires de Lutte ouvrière (LO) s’apprêtent à prendre la tête d’un monopole électoral. La liste de Nathalie Arthaud devrait être la seule à capter les voix de l’extrême gauche anticapitaliste le 26 mai, jour des européennes. Faute de moyens, le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) de Philippe Poutou a dû renoncer à la bataille. Il soutient désormais LO, auréolée de l’appui indéfectible d’Arlette Laguiller, dernière des 79 candidats de la liste trotskiste. «Nous défendrons pendant cette campagne une Europe véritablement unie pour les travailleurs, et sans frontières», explique Nathalie Arthaud, ravie de son slogan - «Contre le grand capital, le camp des travailleurs» -, qu’elle a présenté vendredi matin, à l’occasion d’une conférence de presse à Paris. Et qu’elle compte marteler vendredi soir, lors d’un premier meeting dans la capitale, à la Mutualité.

«Cette Europe a été uniquement construite par et pour les intérêts de la bourgeoisie», juge la porte-parole de LO, dont l’horizon reste la construction des «États-Unis socialistes d’Europe». Pour la communiste révolutionnaire, «s’accrocher à des frontières nationales est non seulement stupide, mais réactionnaire». Y compris lorsque celui qui les défend s’appelle Jean-Luc Mélenchon. «Ces frontières servent à la bourgeoisie dans le cadre de leurs rapports de force, elles n’ont jamais arrêté sa rapacité», insiste Nathalie Arthaud, partisane de la «liberté de tous de circuler, de s’installer, de travailler et de vivre là où on veut».

«Sortir ou rester dans l’UE, ce n’est pas notre sujet»

Mais d’ici le scrutin européen, hors de question pour Lutte ouvrière de «se laisser détourner par les faux débats» sur l’Europe ou sur l’immigration, entre «Macron et Le Pen». «C’est comme au catch: plus ils cognent fort, plus c’est pour de faux», soutient Nathalie Arthaud, convaincue que les deux finalistes de la dernière présidentielle «se ressemblent». Selon l’ancienne candidate à la présidentielle, la question n’est pas de sortir ou non de l’Union européenne (UE) - «dans les deux cas, ce sont les travailleurs qui paieront» -, mais plutôt «l’augmentation des salaires, des allocations, des pensions de retraite» et «l’interdiction des licenciements», premières étapes avant que «les travailleurs remplacent le grand capital».

«Sortir ou rester dans l’UE, ce n’est pas notre sujet», confirme le numéro deux de la liste, Jean-Paul Mercier, délégué central CGT du groupe automobile PSA. «Notre sujet, c’est que dans tous les pays, les travailleurs reprennent le chemin des luttes». Même s’opposer aux traités européens, à la manière du NPA, revient à mettre «le combat des travailleurs» au second plan et «tomber dans le piège» du «système», selon les dirigeants de LO. «Est-ce que (lutter contre les traités européens) fait avancer la cause des travailleurs? Je ne le crois pas», assure Nathalie Arthaud. «La question n’est pas de s’attaquer à des chiffons de papier, mais à ceux qui tiennent le stylo et qui commandent».

«Ce n’est pas du haut des institutions européennes que l’on peut inverser le rapport de force avec la bourgeoisie»

Nathalie Arthaud, tête de liste Lutte ouvrière aux européennes

Empêtré dans ces nuances irréconciliables avec le NPA, LO se contentera donc du soutien des anticapitalistes Philippe Poutou et Olivier Besancenot, sans mener de réunion publique commune. Faute d’accord avec eux, les 5% des voix nécessaires pour obtenir des eurodéputés resteront difficiles à atteindre. Mais l’objectif des trotskistes, crédités de 2% des intentions de vote dans un récent sondage, semble ailleurs que dans la réédition de l’exploit de 1999 - 5 élus pour la liste d’union de LO et de la LCR, l’ancêtre du NPA. «Ce n’est pas du haut des institutions européennes que l’on peut inverser le rapport de force avec la bourgeoisie», assure Nathalie Arthaud. «Ce qui sera décisif, ce sont les luttes qui seront menées. Les “gilets jaunes” ne sont qu’une hirondelle qui annonce le printemps, car nous ne sommes qu’au début des luttes sociales!»


Dans Le Figaro on peut lire donc : "Empêtré dans ces nuances irréconciliables avec le NPA, LO se contentera donc du soutien des anticapitalistes Philippe Poutou et Olivier Besancenot, sans mener de réunion publique commune."

Effectivement que peuvent y comprendre les travailleurs du rang qui ne lisent pas en principe le Figaro ?

Quant à la formule : «Ces frontières servent à la bourgeoisie dans le cadre de leurs rapports de force, elles n’ont jamais arrêté sa rapacité», «liberté de tous de circuler, de s’installer, de travailler et de vivre là où on veut», elle est très juste, il faut la porter, car les travailleurs sont sans patrie, ni frontière...

Fraternellement,
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Re: Campagne de LO aux Européennes 2019

Message par com_71 » 03 Avr 2019, 10:59

Communiqué de Nathalie Arthaud 03/04/2019 a écrit : Européennes : quand France Télévisions s’assoit sur le pluralisme politique

France 2 organise, jeudi 4 avril, un débat télévisé entre les têtes de liste aux élections européennes. La chaîne a d’abord voulu organiser une émission avec quelques « happy few », les représentants des grands partis. Après que mardi la justice a contraint France Télévisions à inviter trois candidats supplémentaires, le débat devrait maintenant compter douze têtes de liste. Mais toujours pas de représentant de la liste de Lutte ouvrière…

Notre parti est pourtant présent à toutes les élections européennes, et en campagne depuis plusieurs semaines. Seule une liste se revendiquant du monde ouvrier, défendant les intérêts des travailleurs, serait ainsi écartée. France 2 se moque du pluralisme politique. C’est pourquoi j’ai attaqué la chaine en référé pour l’obliger à m’inviter à cette émission.

Nathalie ARTHAUD
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Re: Campagne de LO aux Européennes 2019

Message par Gayraud de Mazars » 03 Avr 2019, 11:08

Salut camarades,

Le PCF a du beaucoup s'engager et se mettre en branle par ses militants, élu(e)s pour être à cette émission de France 2 ! Des centaines de communistes mobilisés ont appelé la chaine pour avoir des explications, pourquoi Ian Brossat, n'était pas prévu de participer pour le PCF ! Sous la pression, la chaine a cédé...

Fraternellement,
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Re: Campagne de LO aux Européennes 2019

Message par com_71 » 03 Avr 2019, 12:32

Gayraud de Mazars a écrit :Sous la pression, la chaine a cédé...


Et pour l'UDI de Lagarde, repêchée en même temps que le PCF, ce sont les militants UDI qui ont fait pression ? :lol:
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Re: Campagne de LO aux Européennes 2019

Message par com_71 » 03 Avr 2019, 22:24

Publié aujourd’hui à 17h09, mis à jour à 20h15, le Monde a écrit :Européennes 2019 : de nouveaux partis s’indignent de ne pas être conviés au débat du 4 avril sur France 2

C’est au tour de la candidate Lutte ouvrière, Nathalie Arthaud, de saisir la justice pour participer au débat.

Un débat qui n’en finit pas de faire débat. Dernier épisode en date d’une série de contestations de la part de partis politiques exclus du débat télévisé sur les élections européennes jeudi soir sur France 2 : la candidate de Lutte ouvrière, Nathalie Arthaud, a décidé mardi 2 avril de saisir à son tour la justice, par l’intermédiaire d’une procédure de référé-liberté. « France 2 se moque du pluralisme politique », écrit la tête de liste Lutte ouvrière dans un communiqué.

Au départ, la chaîne publique n’avait invité que sept têtes de liste pour débattre du scrutin européen du 26 mai dans « Emission politique » :

Manon Aubry (La France insoumise, LFI)
Jordan Bardella (Rasemblement national, RN)
François-Xavier Bellamy (Les Républicains, LR)
Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France, DLF)
Raphaël Glucksmann (liste commune Place publique-Parti socialiste)
Yannick Jadot (Europe Ecologie-Les Verts, EELV)
Nathalie Loiseau (La République en marche, LRM)

Mais le Parti communiste français (PCF) et l’Union des démocrates et indépendants (UDI) ont vivement protesté pour avoir été écartés de la joute, faisant valoir la « légitimité » de leurs parlementaires. Ils ont finalement obtenu gain de cause, et leurs têtes de liste respectives sont annoncées sur le plateau de France 2 :

Ian Brossat (PCF)
Jean-Christophe Lagarde (UDI)

Acte 2 mardi

Puis, mardi, la chaîne a consenti à accueillir trois autres candidats, qui l’avaient attaquée en justice :

Benoît Hamon (Génération. s)
Florian Philippot (Les Patriotes)
François Asselineau (Union populaire républicaine, UPR).

Le tribunal administratif de Paris a, en effet, ordonné lundi à France 2 de les inviter ou, à défaut, de les inclure dans un rendez-vous similaire avant le 23 avril, considérant que leur absence portait atteinte au « principe du caractère pluraliste de l’expression des courants de pensée et d’opinion ». La chaîne a donc choisi de les intégrer au débat de jeudi, mais a aussi annoncé qu’elle ferait appel du jugement qui, selon elle, « porte une atteinte grave à la liberté de la presse ».

Acte 3 mercredi

Furieux d’être exclus du débat et enhardis par la décision du tribunal, les têtes de liste suivantes ont à leur tour demandé mardi à France Télévisions de les inviter :

Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière)
Le « gilet jaune » Jean-François Barnada (Jaunes et citoyens)
Jean Lassalle (Résistons !)

Le député béarnais a même envoyé, en ce sens, un courrier à la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte. Mais France Télévisions a opposé une fin de non-recevoir aux trois candidats, qui, pour deux d’entre eux, Arthaud et Lassalle, ont décidé de saisir la justice.

Le Parti animaliste a également contesté mardi devant la justice sa mise à l’écart du débat de jeudi soir par la chaîne télévisée, mais a vu son recours rejeté par le tribunal administratif. Dans un communiqué mercredi, le Parti animaliste dénonce « une justice à géométrie variable ».

Acte 4 jeudi

Le Conseil d’Etat se prononcera jeudi matin sur la validité des décisions de la justice administrative. Les avocats de France Télévisions, Mes Emmanuel Piwnica et Bruno Mirabaud, ont estimé, lors d’une audience publique mercredi après-midi au Conseil d’Etat, que le fait de choisir qui inviter ou pas à ce débat ne relevait pas de la compétence de la justice, et qu’une non-invitation à ce type d’émission ne constituait pas une atteinte grave et manifestement illégale au pluralisme.

Ils ont fait valoir, comme l’avait relevé en préambule le juge présidant l’audience, que l’émission était organisée en dehors d’une période électorale, sans que les listes aient encore été déposées. Et ont contesté qu’être absent du débat puisse nuire aux trois candidats, France 2 n’étant pas « la clé d’entrée aux élections européennes » et ces derniers bénéficiant par ailleurs, d’une « forte exposition » sur le service public.
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Re: Campagne de LO aux Européennes 2019

Message par Gayraud de Mazars » 04 Avr 2019, 15:12

Salut camarades,

Communiqué de Lutte Ouvrière, 4 avril 2019 a écrit :Lutte Ouvrière seule liste écartée du débat de France 2 avec la bénédiction de la justice et du CSA

France 2 a écarté de son débat pour les élections européennes la seule liste représentant les intérêts du camp des travailleurs, celle de Lutte ouvrière. Aujourd’hui, la justice vient de confirmer cette décision en refusant de juger le référé déposé par Nathalie Arthaud au Tribunal administratif de Paris mardi dernier.

Toutes les listes qui se présenteront effectivement seront présentes à ce débat télévisé sauf celle qui se place du point de vue des exploités. La justice, qui en début de semaine a obligé France 2 à inclure trois autres participants à son débat, a fait le choix, en ce qui concerne Lutte ouvrière, de laisser trainer l’affaire pour ne pas remettre en cause la décision de la chaîne de télévision publique. Quant au CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel), en refusant d’intervenir, il a conforté lui aussi l’attitude de France 2.

Ce sont des choix de classe. La liberté d’expression ? Les médias et la justice montrent ce qu’il en est réellement : seul le parti représentant les intérêts des travailleurs n’y aura pas accès.

Il n’y a pas à s’en étonner. Toute la société fonctionne ainsi. Elle déroule le tapis rouge aux plus riches, à ceux qui dominent et à ceux qui les servent. Quant aux travailleurs qui font tout tourner, ils n'existent même pas. Ils sont invisibles, censés se taire et subir. La justice et les médias sont le reflet de cela. Derrière leur prétendue neutralité, ils masquent la dictature du capital.

Lutte ouvrière cherche à utiliser tous les moyens légaux pour faire entendre ses idées. Mais nous savons que ces moyens ne sont pas les nôtres. Et c’est sur la capacité des travailleurs et des couches populaires à faire circuler les idées d’émancipation que nous comptons. Et pour se révolter, les travailleurs ne demanderont la permission ni aux médias, ni à la justice.

Lutte ouvrière
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Re: Campagne de LO aux Européennes 2019

Message par Plestin » 14 Mai 2019, 05:51

Dans Le Parisien du 12 mai 2019, à propos de la réunion publique aux Mureaux :

http://www.leparisien.fr/yvelines-78/yv ... 070528.php

Yvelines : les ouvriers automobiles à l’assaut de l’Europe

>Île-de-France & Oise>Yvelines|Virginie Wéber| 12 mai 2019

Candidats aux élections européennes sous l’étiquette de Lutte ouvrière, Jean-Pierre Mercier et Ali Kaya sont tous deux délégués CGT dans les usines PSA de Poissy et Renault-Flins.

A l’entrée de la salle, aux Mureaux, l’affiche donne le ton : « Ford, PSA, Sanofi… Ils gavent leurs actionnaires et suppriment des emplois. Interdiction des licenciements ! » Voilà une des mesures réclamées par la liste Lutte Ouvrière pour les élections européennes du 26 mai. La réunion publique qui s’est tenue samedi dans ce bassin historique du monde ouvrier automobile, était animée par le second de la liste conduite par Nathalie Arthaud, Jean-Pierre Mercier. Ce dernier avance en terrain connu dans les Yvelines : délégué syndical CGT du groupe PSA, à Poissy, il porte de nombreux combats depuis des années. Samedi, il était accompagné d’un autre candidat, Ali Kaya (en 28e position sur la liste), délégué CGT dans les Yvelines, lui aussi, mais à l’usine Renault de Flins-sur-Seine.

Plus de 80 personnes, essentiellement des militants et des sympathisants de LO, ont fait le déplacement pour les écouter. Parmi eux, Vincent, 41 ans. « On parle de l’Europe, des institutions et de l’espace Schengen mais bon, les gens sont davantage accaparés par leur pouvoir d’achat, leur salaire qui n’augmente pas, la difficulté de prendre un rendez-vous médical et les problèmes du quotidien, souffle ce père de famille. C’est sûr que ces élections ne vont pas changer ma vie, mon salaire ne va pas augmenter après, mais je pense que c’est indispensable d’aller voter, pour faire entendre ce qu’on a à dire. »

Un argument largement plébiscité par les deux candidats, qui battent le terrain qu’ils connaissent, celui des quartiers ouvriers et des grandes entreprises automobiles. « On distribue des tracts dans nos entreprises, on organise des réunions pour les salariés et d’autres comme celle-ci », indique Ali Kaya, prenant l’exemple de sa propre usine, avec ses « 1 800 personnes qui travaillent en intérim, dans des conditions terribles, et payées au smic ».

Tous deux ne s’attendent tout de même pas à réaliser un grand score. Ali Kaya évoque le « petit score habituel de 1 %, en moyenne » recueilli par LO à chaque élection dans les Yvelines. « Un score insuffisant », souffle son collègue de PSA. Malgré cela, les candidats continuent de battre campagne. Une nouvelle réunion publique est organisée vendredi prochain à Conflans (à 18 h 30, salle des Maréchaux). « On est conscient qu’on ne va pas remporter cette élection et que nos idées sont minoritaires, et alors ?, martèle Jean-Pierre Mercier. On n’a aucune raison de laisser ce terrain électoral aux autres partis qui ne défendent pas les intérêts des ouvriers. »

DANS LES YVELINES, SEUL BELLAMY EST SUR D’ETRE ELU

Jean-Pierre Mercier et Ali Kaya (LO) ne sont pas les seuls candidats issus des Yvelines en lice aux élections européennes du 26 mai prochain. S’ils sont nombreux parmi les 34 listes déposées, peu figurent toutefois en position éligible.

Le mieux placé pour rejoindre le parlement de Strasbourg est le maire adjoint de Versailles (depuis 2008) François-Xavier Bellamy. Battu aux législatives de 2017 (par le candidat LREM Didier Baichère), le philosophe et essayiste de 33 ans, tête de liste des Républicains, est cette fois certain de décrocher ce nouveau mandat.

Une certitude dont ne peut pas encore s’enorgueillir Benoît Hamon, chef de file de Génération.s, implanté à Trappes. Certes, le conseiller régional d’Ile-de-France confie volontiers qu’il n’a plus d’ambition politique sur la ville où il a été conseiller municipal (de 2014 à 2016) et député (de 2012 à 2017), mais c’est bien là qu’il devra voter le 26 mai.

Mounir Satouri, élu d’opposition aux Mureaux (et conseiller régional d’Ile-de-France) figure pour sa part en 7e position sur la liste d’Europe Ecologie-les Verts menée par Yannick Jadot.

Implantée sur la 12e circonscription (Plaisir-Poissy), Florence Bernard est 14e sur la liste de Debout la France, le parti de Nicolas Dupont-Aignan dont elle est la déléguée au Commerce international.

Saïd Benmouffok, farouche opposant au maire RN à Mantes-la-Ville arrive en 19e position sur la liste commune élaborée par le PS et Place Publique, mouvement dont il d’ailleurs le porte-parole.

La patronne du Rassemblement national des Yvelines, Mathilde Androuët (Houilles), apparaît à la 22e place sur la liste de Jordan Bardella. La conseillère régionale d’Ile-de-France connaît bien l’assemblée européenne puisqu’elle a été l’assistante parlementaire de Florian Philippot lorsque ce dernier était encore un élu FN à Strasbourg.
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