Re: Algérie, le "hirak" et sa suite

Dans le monde...

Re: Algérie : la contestation s'amplifie

Message par com_71 » 27 Juin 2019, 00:25

lutte ouvrière a écrit :Algérie : le mouvement populaire face aux manœuvres politiques
26 Juin 2019

En Algérie, le mouvement populaire pour dégager « le système » est entré dans son quatrième mois. Le 18 juin, espérant diviser le mouvement sur des bases régionalistes et identitaires, Gaïd Salah, le chef d’état-major de l’armée, a interdit la présence de drapeaux berbères dans les manifestations. Vendredi 21 juin, dans tout le pays, des cortèges massifs ont répondu avec vigueur à sa provocation, scandant « Arabes et Kabyles sont frères, Gaïd Salah est avec les traîtres ».

La police a procédé à la confiscation de drapeaux berbères accusés de porter atteinte à l’unité de la nation. D’Oran à Sétif en passant par Alger, au moins dix-huit personnes auraient été arrêtées.

Depuis le 22 février, le fait que dans les cortèges le drapeau berbère côtoie sans problème le drapeau national montre en fait l’unité d’un mouvement et le rejet d’un pouvoir qui, depuis 1962, a attisé les divisions régionales et marginalisé les populations berbérophones. Si la manœuvre de Gaïd Salah a pour l’instant échoué, elle montre que l’état-major, et derrière lui les classes dominantes, n’hésiteront pas à utiliser tous les moyens pour tenter de sortir le régime de la crise politique ouverte par la contestation.

L’opération mains propres de Gaïd Salah, censée répondre aux exigences des manifestants qui ont en ligne de mire la « bande de voleurs qui a pillé le pays », n’a pas été suffisante pour arrêter le mouvement. Ces dernières semaines, la prison d’El Harrach à l’est d’Alger est devenue une prison VIP. Elle accueille deux ex-premiers ministres, de riches hommes d’affaires comme l’ex-patron des patrons Ali Haddad, le milliardaire Issad Rebrab ou Mahieddine Tahkout, patron d’une usine de montage automobile Hyundai, proche du président déchu.

Il semble que l’incarcération d’Ouyahia, l’ex-premier ministre, ait été accueillie avec joie par les travailleurs et les classes populaires qui le détestaient. Ils n’ont oublié ni sa politique d’austérité ni son mépris, en particulier celui qu’il exprimait à l’encontre des harragas, ces jeunes qui partent dans des embarcations de fortune dans l’espoir d’une vie meilleure.

Après s’être posé tour à tour en protecteur du mouvement, en arbitre et en justicier, Gaïd Salah use aussi de la force et de l’intimidation vis-à-vis des manifestants. Contraint sous la pression populaire de reporter l’élection présidentielle du 4 juillet, il entend bien mener le jeu et imposer ce qu’il nomme une transition démocratique. Il appelle les personnalités au dialogue pour sortir le pays de la crise politique, c’est-à-dire pour arrêter le mouvement.

Samedi 15 juin, une conférence nationale réunissant des associations, syndicats autonomes, collectifs et personnalités baptisés « société civile » était censée offrir une perspective au Hirak. Elle a abouti à un texte commun pour aller vers une nouvelle république. Cette conférence demande à l’armée de bien vouloir accompagner la période de transition démocratique qu’elle propose. Par ailleurs une alternative démocratique s’est constituée autour de partis dont le FFS, le RCD, le PT, le MDS et le PST. Ils prétendent incarner une transition de rupture avec le système et proposent l’élection d’une assemblée constituante.

Après quatre mois de mobilisation, des têtes sont tombées mais le système est toujours là, en particulier l’appareil militaire qui protège en dernière analyse les intérêts des classes possédantes. Les sommets de l’armée n’ont pas fait jusqu’à présent le choix de recourir à une répression brutale, mais cela n’est pas exclu. La répression féroce qui s’est abattue sur le mouvement populaire soudanais sonne comme un avertissement. Aucun changement durable, aucune rupture avec le système ne pourra s’opérer sans que les masses mobilisées et conscientes agissent pour gagner à elles les soldats du rang.

Quel sera alors le choix de Gaïd Salah ? Tentera-t-il encore de reporter l’élection présidentielle dans l’attente du reflux du mouvement ? Répondra-t-il à l’appel de cette conférence nationale ? Dans un cas comme dans l’autre, le pouvoir politique qui en émanerait permettrait d’assurer la succession de Bouteflika sans rien changer de fondamental pour la bourgeoisie algérienne.

Il n’y a rien à attendre d’un dialogue avec un état-major qui ne cesse de manœuvrer pour faire rentrer dans le rang les travailleurs et les classes populaires et se tient prêt le cas échéant à les écraser. Pour défendre leurs aspirations à vivre dignement et librement, ceux-ci ne devront compter que sur leur conscience, leur mobilisation et leur organisation.

Leïla Wahda
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: Algérie : la contestation s'amplifie

Message par com_71 » 27 Juin 2019, 10:19

article dans lo a écrit :Par ailleurs une alternative démocratique s’est constituée autour de partis dont le FFS, le RCD, le PT, le MDS et le PST. Ils prétendent incarner une transition de rupture avec le système et proposent l’élection d’une assemblée constituante.


Quelques courts extraits des interventions :
https://www.tsa-algerie.com/le-pole-dem ... -libertes/
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Re: Algérie : la contestation s'amplifie

Message par com_71 » 27 Juin 2019, 10:24

Leur déclaration publique :
Pacte politique pour une véritable transition démocratique

Sept partis du courant démocrate ainsi que la LADDH ont pris part à la réunion des Forces de l’alternative démocratique qui a eu lieu ce mercredi 26 juin au siège du RCD, à Alger. Nous publions ci-après la déclaration rendue publique à la fin des travaux.

Nous partis politiques, personnalités et représentants de la société civile qui militons pour la souveraineté populaire et l’alternative démocratique réunis, le 26 juin 2019 à Alger, saluons la mobilisation et la détermination du peuple algérien, plus que jamais décidé à imposer pacifiquement un changement radical du système autoritaire.

Nous avons souligné la nécessité de préserver le caractère pacifique, unitaire et national du mouvement populaire dans le but d’instaurer un processus constituant souverain qui prend en compte les aspirations démocratiques et sociales de l’immense majorité du peuple.

Ainsi nous considérons que l’organisation d’une élection présidentielle dans le cadre du système actuel ne servira qu’à sa régénération.

Le caractère pacifique et unitaire des manifestations est l’expression de la maturité politique des populations, c’est également la cristallisation des luttes contre un système liberticide et anti social qui persiste dans le déni du droit et de la démocratie et qui a dévoyé les aspirations du peuple algérien depuis l’indépendance du pays.

Face à cette formidable démonstration des forces populaires, le pouvoir multiplie les manœuvres dans l’unique espoir de mettre en échec cette déferlante citoyenne et d’empêcher toute alternative politique crédible pour un changement démocratique radical.

Aujourd’hui, le pouvoir réel est assumé et exercé entièrement par l’état-major de l’armée.

L’interdiction de l’emblème amazigh dans les manifestations publiques et la judiciarisation de l’action politique en sont les preuves supplémentaires.

Nous dénonçons et mettons en garde contre de telles dérives qui visent à semer la division, la peur et la confusion.
La majorité du peuple algérien est sortie de son silence, elle s’est exprimée en faveur d’un changement du système pour instaurer un état de droit démocratique et social.

Aucune négociation et aucune transition démocratique ne sont possibles sans :
• La libération immédiate de tous les détenus politiques et d’opinion
• La libération du champ politique et médiatique.
• L’arrêt immédiat des harcèlements judiciaires et des menaces contre les citoyens, les militants des partis politiques et de leurs organisations, du mouvement associatif, des syndicalistes, des militants de droits de l’Homme, des journalistes …
• L’arrêt immédiat du bradage des richesses nationales et la récupération des biens spoliés

Cela passe par l’organisation d’une période de transition qui réunit les moyens politiques pour l’expression d’une véritable souveraineté du peuple et l’édification d’un Etat de droit démocratique basé sur :

– L’indépendance de la justice
– La séparation et l’équilibre des pouvoirs
– La non utilisation de la religion à et du patrimoine et des symboles de la Nation à des fins politiques
– L’égalité en droits entre les Hommes et les Femmes
– La non utilisation de la violence pour la conquête et l’exercice du pouvoir
– le droit d’association et le droit d’organisation syndicale soumis au seul régime déclaratif
– Le droit de réunion, d’organisation et de manifestation
– La garantie par l’Etat des droits sociaux et économiques fondamentaux des citoyens
– La consécration des libertés individuelles et collectives, syndicales et le droit de grève
– La souveraineté populaire sur les richesses naturelles de la nation.
– La Consécration du rôle de l’Etat dans la conduite du développement national et la lutte contre les inégalités socio-économiques et la pauvreté.
– Le respect de tous les pluralismes.

Les participants sont déterminés à œuvrer dans un cadre unitaire ouvert à toutes les forces qui se reconnaissent dans l’alternative démocratique pour permettre au peuple algérien de recouvrir toute sa souveraineté.

Nous exprimons notre solidarité indéfectible avec les peuples qui luttent pour leur liberté et leur souveraineté dans le monde.

Vive l’Algérie libre et démocratique
Gloire à nos martyrs

Alger le 26 JUIN 2019

https://www.dzvid.com/2019/06/26/21269/
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Re: Algérie : la contestation s'amplifie

Message par com_71 » 27 Juin 2019, 10:56

Un commentaire, dit sur une radio, et apparemment non écrit, du porte parole du PST, sur le site du NPA :
M. Rechidi, PST : trouver un terrain d’entente pour l’action contre le pouvoir et les atteintes aux libertés démocratiques

Une réunion unitaire a adopté, en présence de nombreuses organisations algériennes, dont le Parti socialiste des travailleurs, une déclaration pour la défense des libertés démocratiques, pour la défense du mouvement populaire contre le pouvoir et un processus constituant. Mahmoud Rechidi, porte parole du PST, a formulé une déclaration sur RAJ pour expliquer la démarche de son parti.

L’objectif de notre présence en tant que PST est de nous concerter sur le plan démocratique avec d’autres organisations. Sur d’autres questions, sur les projets des uns et des autres, nous avons bien des différences. Mais là, nous discutons par rapport à la répression, aux atteintes aux libertés démocratiques, aux arrestations. On est en train de constater que le délit d’opinion s’est développé.

Dans cette réunion, on voit quelles sont les propositions qui sont retenues. Pour nous, la priorité absolue est de trouver un terrain d’entente pour unité d’action de tous ceux qui sont là pour mener une action concrète, au-delà des déclarations d’intentions, une action sur le terrain.

Il y a une proposition d’action pour le 5 juillet, un vendredi, une action sur le terrain pour exiger la libération des détenus et la levée de toutes les entraves aux libertés démocratiques.

C’est ce que nous voyons comme action concrète et prioritaire, car toutes les propositions qui vont dans le sens du dialogue avec le pouvoir posent problème : comment on peut discuter avec un pouvoir qui réprime, qui arrête, qui atteint les libertés ? Il faut que le pouvoir libère tous les détenus, que les atteintes aux libertés démocratiques et les arrestations s’arrêtent.

Après, il y a les propositions des uns et des autres. Nous, nous proposons l’élection d’une assemblée constituante souveraine, car les millions d’Algériens qui manifestent ont exigé un départ du système.

Un nouveau système doit partir d’un projet nouveau, dont une nouvelle constitution pourrait incarner les grandes lignes. La seule solution contre la répression est bien l’élection d’une assemblée nationale constituante, avec des délégués, des élus. Dans ce cadre nous nous battrons pour que celle-ci réalise les aspirations sociales des algériennes et des algériens.

Dans la mobilisation du 22 février, le cinquième mandat de Bouteflika était la goutte d’eau qui fait déborder le vase, mais les racines sociales, ce sont plein d’autres choses : l’autoritarisme, la répression, le désastre social, la destruction de l’économie algérienne par les politiques libérales dans les dernières décennies. Pas seulement sous la présidence de Bouteflika, mais aussi à cause des politiques imposées par le FMI, mais aussi des politiques qui trouvent leurs racines dans les années 80.

Les oligarques, les responsables politiques, les ministres qu’on poursuit aujourd’hui, le procès de la corruption, c’est le début du procès des politiques libérales qui ont permis ces détournements. D’ailleurs, ce n’est pas propre à l’Algérie, c’est le système libéral et néolibérale mondial qui prend l’eau en Algérie.

Alors il faut que le mouvement continue, que l’auto-organisation se développe, élargir la brèche démocratique !

Mahmoud Rechidi


https://npa2009.org/actualite/internati ... pouvoir-et
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Re: Algérie : la contestation s'amplifie

Message par com_71 » 27 Juin 2019, 16:58

Nouveau discours de Ben Salah à Cherchell, il se répète un peu...

Nouveau discours de Gaid Salah : le texte intégral

Le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah a présidé ce jeudi 27 juin la cérémonie de sortie de promotions à l’Académie militaire de Cherchell. Le MDN a diffusé aujourd’hui la suite du discours qu’il a prononcé hier lors de la première journée de sa visite dans cette académie.

« A chaque fois que je viens à l’Académie Militaire de Cherchell défunt Président Houari Boumediene et que je rencontre ses personnels, ses cadres et ses élèves, me vient à l’esprit le rôle de locomotive que constitue cet illustre et prestigieux établissement de formation au sein de l’appareil de formation de l’Armée Nationale Populaire. Je pense plus précisément à tous ces fondamentaux, que nous, en tant que Haut Commandement, veillons à en consolider les liens et à promouvoir davantage dans les esprits des générations montantes parmi les enfants de l’Armée Nationale Populaire.

Aussi et outre l’ancrage de la connaissance dans tous ses aspects dans les esprits des élèves tous niveaux confondus, nous veillons à rappeler la teneur des principes et l’excellence des valeurs d’où notre Armée puise son capital de formation et en fait un des catalyseurs essentiels d’un travail professionnel réussi. En même temps, nous prenons le soin de rappeler que ces principes et valeurs sont le cordon ombilical qui relie notre glorieuse histoire nationale au présent de l’Algérie et à son futur escompté voire prometteur.

Nous tenons absolument et nous œuvrons même de toute notre force, à ce que le dévouement envers la patrie soit toujours et essentiellement une qualité qui tire avec elle d’autres qualités et vertus. Le dévouement envers la patrie signifie que l’élève persévère dans ses études de façon à entrevoir comment son travail peut être productif tout en exerçant sont devoir national. Il signifie également que l’encadreur fournit tous ses efforts afin de contribuer à la réussite des cursus de formation qu’ils supervisent du début à la fin. Il signifie aussi et essentiellement que chaque militaire, que ce soit tout au long de ses formations successives ou lors de son action sur le terrain dans les différentes formes et aspects du métier d’arme, ressente qu’il est un serviteur fidèle et dévoué envers son armée et sa patrie l’Algérie. Il demeure certain que suivant les significations de ces qualités nobles et ancestrales, le sentiment de servir son pays, que peut avoir l’homme, est en lui-même un immense honneur et privilège pour lui. Ce noble sentiment s’accroîtra sans doute davantage dans le cœur de l’homme et dans son esprit à chaque fois qu’il accorde à la qualité de l’amour de la patrie toute sa dimension profuse et sans limite ».

Monsieur le Général de Corps d’Armée a souligné les efforts dévoués et sincères que l’Armée Nationale Populaire ne cesse de consentir ainsi que ces diverses étapes prestigieuses qu’elle a parcourues dans le développement de ses capacités dans les différents domaines :

« Etre dévoué à la patrie suivant cette perspective appropriée, est une conviction ancrée dans le cœur et qui s’affirme par le travail et la conduite effectifs sur le terrain. Tout ceci requiert nécessairement, voire impérativement, une réflexion juste et judicieuse et des efforts qui perçoivent la symbolique et les dimensions de l’action entreprise. Aussi, sans l’adoption de cette perspective intellectuelle et ce mode opératoire consciencieux, l’Armée Nationale Populaire aurait été incapable aujourd’hui de franchir toutes ces étapes de développement sur plus d’un plan ; notre appareil de formation n’aurait pu atteindre ce niveau prestigieux, pour devenir une réelle locomotive pour les efforts de développement consentis et n’aurait pu constituer un modèle réussi à adopter dans le domaine de la promotion continue des niveaux de connaissance et d’enseignement théorique et pratique de nos Forces Armées et un bon exemple à suivre afin de persévérer continuellement pour rester attaché aux valeurs de la Nation et ses principes fondamentaux et inculquer et ancrer ces valeurs et principes dans les esprits voire dans les cœurs des militaires.

Celui qui vous s’assurer du degré d’application réelle et sur le terrain des significations du dévouement envers la patrie par l’Armée Nationale Populaire, digne héritière de l’Armée de Libération Nationale, il n’a qu’à méditer en toute objectivité et impartialité sur les étapes prestigieuses qu’a parcourues notre Armée dans le développement de ses capacités de combat et opérationnelles, en suivant de plus près le déroulement des exercices de démonstration de différents niveaux qui sont exécutés avec un grand succès à la fin de chaque année d’instruction. Le Haut Commandement de l’Armée Nationale Populaire accorde une extrême attention à la préparation des forces au combat, afin d’élever en continu la disponibilité combative des éléments et leur maîtrise des différentes armes modernes dont dispose l’Armée Nationale Populaire et partant, consolider l’efficacité au combat de nos unités déployées à travers tous les recoins de notre territoire national. Tels sont les objectifs de développement aux démarches multiples, dont je m’efforce toujours et avec grande détermination, lors de mes visites régulières au niveau des Régions Militaires avec leurs différentes unités de combat et de soutien, à ancrer les assises à travers l’appréciation de tous les efforts consentis par l’ensemble des militaires, dans leur différentes catégories et niveaux dans ce volet vital, du fait que tout cela contribue au renforcement des capacités de notre Armée et la préservation de la dignité de notre nation.

D’autre part, il doit également voir toutes les promotions successives qui finissent leur formation, année après année, dans les différents établissements de formation et à leur tête l’Académie Militaire de Cherchell, et d’examiner et de méditer attentivement sur la répartition géographique équitable et bien étudiée, qui caractérise les Ecoles des Cadet de la Nation, avec ses trois lycées et sept collèges. Une répartition rationnelle qui se base sur le facteur d’appartenance populaire à travers tout le pays et que l’Armée Nationale Populaire considère sa colonne vertébrale. Aussi, cette symbiose entre les enfants du peuple, dans toutes ses franges, mus de la conscience et la perception de la noblesse des missions assignées et du poids de la responsabilité qui leur incombe ainsi que la fédération de leurs efforts au sein d’une Armée Nationale Populaire aux racines bien ancrées et aux principes immuables, est un message d’affection et de sincérité que cette armée ancestrale envoie à tous ses concitoyens à travers les quatre coins du pays. Je dis bien à travers les quatre coins du pays ».

Monsieur le Général de Corps d’Armée a rappelé que les instigateurs de la bande et leurs complices ont tenté, durant des années, de tuer l’espoir dans les esprits des Algériens et d’étouffer tous les dévoués parmi les fils de cette patrie, ce qui nécessite de poursuivre la lutte contre la corruption par tous les moyens légaux :

« Je sais pertinemment que vous, élèves de l’Académie, représentez le pilier de l’Armée Nationale Populaire et la réserve de son avenir prometteur. Aussi, vous devez réaliser que nous avons prédit depuis 2015, les dessous d’un complot qui se tramait contre l’Armée Nationale Populaire, contre notre patrie l’Algérie, à travers les tentatives des instigateurs pour tuer l’espoir dans les esprits des Algériens et d’étouffer tous les dévoués parmi les fils de cette patrie, qui représentent un danger sur les intérêts de la bande avec ses têtes connues par tous, ses bras qui s’étendent et ses réseaux qui s’infiltrent dans les articulations des institutions de l’Etat et de la société. Elle a agi et ne cesse d’agir avec haine, voire avec connivence avec des entités connues pour leur hostilité traditionnelle envers notre pays, je dis, afin d’établir les fondements de la corruption dans notre pays, consolider ses liens et en faire une rampe de lancement d’où seront lancées des attaques contre l’Algérie sur les plans économique, social, culturel, voire sécuritaire. L’objectif de ce complot explique certainement son ampleur et les moyens de son soutien, au point où certaines parties malveillantes tentent de déstabiliser la justice et remettre en cause l’importance de sa lutte contre la corruption, sous prétexte que ce n’est pas le temps pour combattre ce fléau et qu’il vaudrait mieux le reporter jusqu’après les élections.

Aussi, apparaît clairement l’origine du mal voire la source de l’épidémie et se précisent par conséquent les objectifs réels de ceux qui veulent instaurer des phases de transition, soit tomber dans le piège du vide constitutionnel. Ils veulent protéger la corruption en reportant la lutte lancée contre elle. Et c’est là le mode d’action des corrupteurs ennemis du peuple et de la patrie. Aussi, point de concession ni de report dans le processus de lutte, mais se poursuivra, avec l’aide d’Allah et Sa force, avec résolution, rigueur et constance avant et après les présidentielles, car le futur président élu sera du côté du peuple et de son pays et sera ainsi telle une épée face à la corruption et les corrupteurs. Aucun espoir que la corruption persiste dans notre pays. Point d’horizons aux corrupteurs, et notre pays reprendra son chemin de nouveau sur des fondements solides où la loi règnera et la légitimité constitutionnelle prévaudra.

Afin de réaliser ces objectifs nobles et nationaux, j’ai eu à m’engager auparavant personnellement devant Allah, devant l’histoire et la patrie, en toute sincérité, et je ne dévierai jamais, afin d’accompagner le parcours du peuple pour réaliser ses espoirs et ses attentes légitimes. De ce fait, nous avons affirmé à maintes reprises que s’écarter sous quelque forme que ce soit du cadre constitutionnel, signifie tomber dans des éventualités aux conséquences désastreuses, à savoir basculer dans le chaos, qu’Allah nous en préserve. C’est le vœu de la bande, de ses têtes et de tous ceux qui leur vouent allégeance. Ainsi, se traduit le souci de l’institution militaire de l’impératif de respecter la Constitution du pays et d’appliquer les lois en vigueur, pour barrer la voie face à tous les opportunistes, arrivistes et traitres qui tentent de brouiller les efforts des fidèles fils de l’Algérie et les empêcher de servir leur patrie, car servir la patrie signifie, incontestablement, l’impératif de faire face aux ennemis de la nation. Les malveillants ne craignent que les hommes de bonne volonté. Telle est la loi de la nature.

Dans ce cadre, nous considérons que ce que vit l’Algérie aujourd’hui est un fait exceptionnel qui permettra, avec l’aide d’Allah, de poursuivre une marche constante sur la voie de l’édification de l’Etat de droit, qui demeure la finalité de tous les libres et nobles fils de l’Algérie, qui n’ont aucune préoccupation que d’être au service de leur patrie et non pas s’enrichir indûment, mettant à profit les fonctions qu’ils occupent.

Dans ce contexte précisément, il y a lieu d’indiquer que ce qui a été réalisé jusque-là dans la lutte contre la corruption et tout ce que cela a requis pour le démantèlement des réseaux de la bande et le tarissement de ses sources n’est pas négligeable, mais un indicateur clair sur le degré de fédération des efforts de l’Armée Nationale Populaire et de tous les dévoués dans tous les secteurs de l’Etat et de la Société ; puisque les efforts dévoués une fois réunis portent toujours des résultats bénéfiques au pays et aux personnes ».


https://www.tsa-algerie.com/nouveau-dis ... -integral/
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Re: Algérie : la contestation s'amplifie

Message par com_71 » 04 Juil 2019, 06:37

Le Point Afrique 02/07/2019 a écrit :Algérie : le président de l'Assemblée nationale, Moad Bouchareb, démissionne
Soumis à une forte pression depuis plusieurs semaines, il a fini par jeter l'éponge ce mardi 2 juillet, après avoir été lâché par les présidents de six groupes parlementaires, dont ceux du FLN et du RND, majoritaires à l'APN.
Certains ne voient dans le depart de Moad Bouchareb que le résultat de tractations internes au FLN, le parti encore au pouvoir.


Il était l'une des cibles de la contestation dont l'Algérie est le théâtre depuis février. L'un des quatre « B », résidus du clan Bouteflika comme les surnomment les Algériens. Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Moad Bouchareb, a donc démissionné ce mardi 2 juillet, annoncent plusieurs médias, dont l'Agence France-Presse et Tout sur l'Algérie, de sources parlementaires. « Le bureau de l'APN s'est réuni et a déclaré la vacance du poste », a précisé Abdelhamid Si Affif, président de la commission des Affaires étrangères, auprès de l'AFP. Selon lui, la commission juridique de l'Assemblée devra encore élaborer un « rapport de vacance du poste » qu'elle soumettra en session plénière, chargée de l'entériner, le tout « dans un délai de 15 jours ». Aucun motif officiel n'a été fourni sur cette démission.

Bien qu'occupant une fonction moins exposée, Moad Bouchareb faisait partie, avec le chef de l'État par intérim Abdelkader Bensalah, le Premier ministre Noureddine Bedoui et l'ex-président du Conseil constitutionnel Tayeb Belaiz, des « 4 B », dont les contestataires ont réclamé le départ après la démission le 2 avril, sous pression de la rue et de l'armée, du chef de l'État Abdelaziz Bouteflika. Ancien chef du groupe parlementaire du Front de libération nationale (FLN, majoritaire), Moad Bouchareb, 47 ans, avait été élu fin octobre 2018 après un coup de force envers son prédécesseur Saïd Bouhadja, lui aussi membre du FLN.

À la suite de sa démission, la séance de clôture de la session parlementaire de la chambre basse, prévue mardi, a été annulée, a constaté un journaliste de l'AFP. Ce développement intervient dans un contexte particulièrement troublé en Algérie, où les manifestations pour le départ de l'ensemble du système au pouvoir ne faiblissent pas.

Un départ... et un avenir incertain

La présidentielle prévue le 4 juillet pour élire un successeur à Abdelaziz Bouteflika a été annulée sine die faute de candidats et, en vertu de la Constitution, la période d'intérim au poste de chef de l'État d'Abdelkader Bensalah est censée prendre fin le 9 juillet.

Des centaines d'étudiants et d'enseignants ont de nouveau manifesté ce mardi, pour la 19e semaine d'affilée, contre le régime, réclamant particulièrement la libération des « détenus politiques ». De nombreux slogans ont de nouveau visé le général Ahmed Gaïd Salah, devenu de facto l'homme fort du pays, qui refuse les revendications du mouvement de contestation. La principale d'entre elles est la mise en place d'instances de transition débarrassées de tous les fidèles d'Abdelaziz Bouteflika et qui seraient chargées de réformer le pays avant la tenue d'une présidentielle.


https://www.lepoint.fr/afrique/algerie- ... 4_3826.php

Le 3 juillet 2019, nouvelle tentative du côté de "la bande" encore en place : Bensalah propose un dialogue :

[Ne pas confondre Bensalah (Abdelkader) président de la République intérimaire et le général Gaïd Salah (Ahmed), chef d’état-major de l’armée.]

tsa 03 Juil. 2019 a écrit :Bensalah propose un dialogue mené par des personnalités, sans la participation de l’État y compris de l’armée

Le président Abdelkader Bensalah a annoncé, ce mercredi 3 juin dans un discours à la Nation, le lancement d’un processus de dialogue mené par des personnalités indépendantes et sans la participation de l’État, y compris de l’institution militaire. Objectif affiché par le chef de l’État : préparer la prochaine élection présidentielle dans de meilleures conditions.

Dans un discours à la nation, le chef de l’État a appelé les acteurs politiques nationaux, l’ensemble des composantes de la classe politique, les personnalités patriotiques nationales, les mouvances qui structurent la société civile et tous ceux qui sont considérés comme exprimant les sentiments d’une frange de la population, ou de ses élites, notamment les jeunes et les femmes à « s’engager dans le processus de dialogue national inclusif que l’État entend lancer dès à présent ».

Détaillant sa nouvelle offre politique, le chef de l’État a affirmé que le processus de dialogue qui sera lancé incessamment, « sera conduit et mené en toute liberté et en toute transparence par des personnalités nationales crédibles, indépendantes, sans affiliation partisane et sans ambition électorale », selon des propos traduits par l’agence officielle.

Il s’est engagé, à cet égard, à ce que l’État dans toutes ses composantes, y compris l’institution militaire, ne sera pas partie prenante à ce dialogue et observera la plus stricte neutralité tout au long du déroulement de ce processus ». l’État, a-t-il poursuivi, « se contentera de mettre tous les moyens matériels et logistiques à la disposition du Panel de personnalités, qui décidera lui-même des modalités de son fonctionnement ».

Révision de la loi électorale

M. Bensalah a assuré que « les participants au dialogue auront la liberté de discuter et de débattre des conditions à réunir pour garantir la crédibilité du scrutin et aborder l’ensemble des aspects législatif, réglementaire et organisationnel de cette élection, y compris le déroulement du calendrier électoral, ainsi que les mécanismes de son contrôle et de sa supervision ».

Le dialogue devrait, en outre, axer ses discussions sur « l’organe ou l’autorité électorale indépendante à mettre en place » et qui « aura pour mandat d’organiser et de contrôler le processus électoral dans toutes ses étapes ». « Il s’agira de débattre et d’arrêter la configuration de cette entité et de fixer ses missions et attributions, son mode d’organisation et de fonctionnement ainsi que sa composante, y compris, éventuellement, les personnalités consensuelles devant la diriger », a-t-il détaillé.

Une loi spécifique devrait être adoptée pour permettre la mise en place de cet organe, a affirmé M. Bensalah qui a souligné, en outre, la nécessité d’adapter, en conséquence, le dispositif législatif et règlementaire, notamment la loi électorale. Il a relevé ainsi la nécessité de réviser cette loi pour « y introduire toutes les garanties, à même de faire en sorte que ce scrutin puisse répondre à toutes les exigences d’impartialité, de régularité et de transparence ». « Comme il sera également nécessaire d’examiner l’articulation entre cet organe qui sera créé et la Haute instance indépendante de surveillance des élections, prévue par la Constitution, dont il est possible de revoir la composition », a-t-il ajouté.

https://www.tsa-algerie.com/alerte-bens ... de-larmee/

In extenso, le discours de Bensalah :
https://www.tsa-algerie.com/document-di ... -integral/
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Re: Algérie : la contestation s'amplifie

Message par com_71 » 04 Juil 2019, 06:46

Du côté de la "transition constituante" :

dzvid le 3 juillet 2019 a écrit :Béjaïa : appel à un rassemblement le jeudi

Dans une déclaration parvenue à notre rédaction, des partis politiques, des associations et des syndicats ont lancé un appel pour un rassemblement demain jeudi 04 juillet 2019 à partir de 18h, au niveau de l’esplanade de la liberté d’expression Saïd-Mekbel, à Béjaïa, et à participer massivement à la marche du vendredi 5 juillet.

Dans quelques jours, nous célébrerons le 57e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie. Ce couronnement de 132 ans de luttes et de sacrifices, de 7 ans de révolution de tout un pays contre le colonialisme, ne saurait être effectif sans l’instauration d’un véritable État démocratique et social, tel que préconisé par le congrès de la Soummam.

Un État démocratique et social, ne peut se construire sans la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus d’opinions.
Un État démocratique et social, ne peut se construire sans une transition constituante pour une totale rupture avec ce système rentier et corrompu.

À cet effet, nous signataires de cette présente, réunis aujourd’hui au siège de la CDDH, appelons les citoyennes et les citoyens de Bgayet :

• À un rassemblement, le jeudi 04 juillet 2019 à partir de 18h, au niveau de l’esplanade de la liberté d’expression Saïd-Mekbel.

• À rejoindre massivement, la marche du vendredi 05 juillet.

Pour rendre hommage aux martyrs de la révolution de 1954,
Pour exiger la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus d’opinion,
Pour une transition constituante.

Soyons nombreux et déterminés.

Bgayet, le 02 juillet 2019.


Les signataires :
Association des Victimes d’Octobre 88,
Comité de Solidarité avec les Travailleurs,
Groupe Algérie Algérienne,
Ligue Algérienne de la Défense des Droits de l’Homme,
Rassemblement Action Jeunesse,
Conseil d’Enseignants des Lycées d’Algerie,
Syndicat Autonome des Travailleurs de l’Education et de la Formation,
Syndicat National Autonome du Personnel de l’Administration Publique,
Syndicat National des Travailleurs de l’Education,
Syndicat National des Travailleurs des Postes,
Front des Forces Socialistes,
Jil Jadid
Parti Socialiste des Travailleurs,
Parti des Travailleurs,
Rassemblement pour la Culture et la Démocratie.

https://www.dzvid.com/2019/07/03/bejaia ... -le-jeudi/
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: Algérie : la contestation s'amplifie

Message par com_71 » 04 Juil 2019, 06:54

Commentaire d'un dirigeant du PST :
dzvid le 3 juillet 2019 a écrit :Kamel Aïssat : ce qu’il faut retenir de la conjoncture politique

Le professeur universitaire, syndicaliste et dirigeant du Parti socialiste des travailleurs (PST), Kamel Aïssat, revient dans cette analyse sur le mouvement populaire en cours et ces caractéristiques.

Le mouvement populaire entame le cinquième mois de mobilisation au niveau des 48 wilayas. Le mouvement entre dans une phase décisive qui se caractérise par :

1. Après avoir fait annuler deux élections présidentielles et fait démissionner Bouteflika et le gouvernement Ouyahia, la mobilisation a poussé le pouvoir en place à entamer une série d’arrestations. Ces arrestations traduisent les nouveaux rapports de force entre les factions du pouvoir dans le but de détourner le mouvement de sa revendication du départ du système. Le régime opère des sacrifices de certaines figures dans le but de sauver l’essentiel : « le régime libéral responsable de la prédation que dénonce le peuple et qui ouvre la voie vers une dépendance accrue vis-à-vis des prédateurs impérialistes ».

2. Les différentes interventions du chef de l’état-major sont des tentatives de diversion pour diviser les rangs du mouvement. Elles sont systématiquement rejetées de manière imposante par les manifestations à chaque vendredi. Elles confirment la volonté de rupture radicale avec le régime, ses symboles et ses politiques. Le mouvement s’inscrit dans la durée et dans la rupture.

3. C’est dans ce contexte que s’inscrivent les « initiatives de sortie de crise », « de dialogues », de « transitions »…etc. Elles occupent les devants de la scène médiatique. Il s’agit en fait de proposer une porte de sortie au système, avec une élection présidentielle plus transparente. Ces initiatives ignorent la rue et le peuple. Elles s’apparentent de fait à des offres de services au pouvoir militaire pour remplacer le départ de l’équipe de Bouteflika. Elles ne sont porteuses d’aucun élément de rupture avec le système/régime en cours en Algérie dans sa version libérale depuis les années 1990-2000. En fait, elles proposent à l’armée sa bénédiction pour remplacer « el aissaba » par de nouvelles figures.

4. Dans le même temps, des grèves sont réprimées, des détenus d’opinion sont retenus depuis janvier, dont beaucoup de jeunes, sans réaction des organisations qui proposent une transition. Aucun dialogue n’est possible avec ce régime qui bafoue les libertés démocratiques, qui verrouille les médias, qui interdit des grèves, nous interdit d’accéder à Alger les vendredis… C’est pour cela qu’un collectif contre la répression a été mis en place. Les atteintes répétées aux droits démocratiques sont en réalités liées à la nature même du régime libéral qui ne peut en effet imposer l’austérité, la régression sociale que par des attaques à nos droits démocratiques, syndicaux, d’organisation que les masses populaires peuvent utiliser pour résister à la misère sociale.

5. La victoire du peuple passe par la transformation de la majorité sociale actuellement en mouvement (chômeurs, travailleurs, femmes…) en majorité politique. Il s’agit de remettre en cause les racines du système, le régime néolibéral qui est à l’origine de la corruption. Celle-ci est issue de la privatisation du secteur public, de la politique de soumission aux multinationales, accord d’association avec l’UE, OMC, FMI…etc. La revendication essentielle du mouvement, c’est la souveraineté populaire, sur les richesses, sur les politiques économiques et sociales et la remise en cause des interventions impérialistes. Toute initiative qui ne s’inscrit pas dans un processus constituant, basé sur l’auto-organisation des masses pour contrôler ce processus, et le maintien de la mobilisation permanente des vendredis, ne peut être une rupture avec le système. Il est essentiel pour nous aujourd’hui d’avancer le mot d’ordre de grève générale dans une dynamique de radicalisation du mouvement. Il s’agit de renforcer la mobilisation citoyenne, par l’approfondissement de l’auto organisation :Amplification de la mobilisation des travailleurs, en soutenant le processus de réappropriation de l’UGTA en engageant la bataille de représentation à la base et pour un syndicat démocratique de classe qui défend les intérêts des travailleurs.En pesant dans la confédération syndicale pour la cristallisation sociale de leur action et de l’unité d’action pour un programme social minimal dans le mouvement en tant que force sociale décisive. Participer, prendre l’initiative et mettre notre énergie dans le soutien des dynamiques de débats citoyens, associatifs et des comités là où c’est possible.

6. Renforcer le rapport de force pour imposer les libertés démocratiques les plus larges, exiger la levée du secret bancaire pour récupérer nos biens spoliés, la nationalisation des biens publics bradés, la récupération de nos richesses…etc, telles sont les mesures les objectifs que la protestation doit viser. Pour cela, seule l’unité d’action de l’ensemble des classes et couches défavorisés de la société pourront remettre en cause leurs plans de sauvetage dans leurs tentatives de sortie de crise. Il s’agit pour les masses populaires de s’organiser dans les lieux de travail, dans les universités, dans nos communes et quartiers pour imposer démocratiquement une constitution basée sur la souveraineté populaire. Une constitution qui consacre l’égalité entre les citoyennes et les citoyens et qui consacre la primauté des élus révocables dans toutes les institutions et dans laquelle les intérêts démocratiques et sociaux des larges masses populaires soient constitués.

7. Pour faire aboutir les revendications de souveraineté du mouvement et riposter aux tentatives de divisions et de recours au coup de force de l’état-major, seule l’action des travailleurs et travailleuses dans leurs lieux de travail, par des grèves et protestation prenant en charge leur doléances et revendication sociale.Seule ce genred’initiatives pourra faire pression AL ISSABA, etqui permettra d’asseoir une transition démocratique en donnant à la mobilisation un caractère permanent basé sur l’auto organisation.

8. Tout dialogue passe par le départ de Bedoui et de Bensalah, par la dissolution des institutions corrompues (APN et Sénat), par la libération de tous les détenus d’opinion, par la levée de toutes les restrictions aux libertés démocratiques, par l’accès égal aux médias publics à toutes les sensibilités politiques, par l’arrêt de l’ingérence de l’institution militaire dans le débat politique.

9. La convergence de toutes les forces politiques, syndicales et sociales pour peser dans la construction d’un front uni autour du processus constituant sous le contrôle du mouvement populaire est d’une urgente nécessité.

https://www.dzvid.com/2019/07/03/kamel- ... politique/
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Re: Algérie : la contestation s'amplifie

Message par com_71 » 04 Juil 2019, 12:21

Bulletin hebdomadaire 9 de Voie Ouvrière pour le Socialisme, 10 juin 2019 a écrit : Baddisia novembria : vers la formation d'un front d'extrême droite en Algérie

Cet article est rédigé le 10 juin 2019. Les derniers développements de cette mouvance avec le coup de force du régime et sa tentative de diviser le mouvement seront intégrés dans les prochaines publications

Durant le hirak, un mouvement est apparu sous le nom de «badissia novembria». Cette nébuleuse, sortie de nulle part, attire de plus en plus les regards, voir même de la sympathie de la petite bourgeoisie désorientée, de certains manifestants des couches populaires et des milieux ouvriers.

En effet, cette mouvance apparue en février dans quelques villes du pays à l’instar d’Alger, de Bordj Bou Arrerij avec ses petits groupes ne dépassant pas une dizaine de personnes, s’exhibe aujourd’hui dans la plupart sur tout le territoire national et s’incruste dans le mouvement étudiant et dans les milieux populaires. Les partisans de cette mouvance ne se limitent plus désormais à l’organisation des carrés au cours de manifestations du vendredi pour y fredonner les chants patriotiques. Les échos montrent une intense activité des militants badissistes qui organisent des campagnes de proximité lors des marches du vendredi et le reste de la semaine dans les quartiers, au sein de quelques mosquées et dans certaines entreprises. Ils mènent également une intense campagne sur les réseaux sociaux.

En plus du noyau qui se montre publiquement et des intellectuels qui ne cachent plus leur appartenance, plusieurs tendances islamistes et conservatrices et des associations dépitées par leurs anciennes organisations du pouvoir aujourd’hui discréditées, s’identifient à ce mouvement.

C’est quoi «El badissia novembria» ?

L’intitulé de cette mouvance, fièrement revendiqué, «Badissia» en référence au mouvement réformiste islamiste d’Abdelhamid Ben Badis et «novembria» par rapport à la proclamation du 1er novembre 1954 annonçant le déclenchement de la guerre de libération nationale, est une composition pour le moins que l’on puisse dire paradoxale et incohérente.

On sait parfaitement que les Oulémas algériens qui militaient « sous l’aile de la France coloniale » et qui tenaient à préciser dans leur journal Al Sounna « nous ne sommes pas les ennemis de la France et nous ne nous battons pas contre ses intérêts », n’ont rejoint le combat pour l’indépendance qu’en 1956 et sous la pression du FLN/ALN.

Quid de son programme et de ses objectifs politiques ? Pour le moment, elle se contente d’entonner des slogans.

Il s’agit de la défense de la sacralité de l’islam et de l’arabe, la défense de la « Ouma » et la fraternité avec l’armée contre Hizb frança et les Zouaves ; « El Djeich echaâb khawa khawa ou hizb frança mâa l khawana », scandent leur partisans dans les manifestations en guise d’opposition aux anti GAid Salah qui chantent « El Djeich echaâb khawa khawa ou Lgaid Salah mâa l khawana ».

Mais au-delà de cette entorse à l’histoire et bien qu’elle n’ait aucun projet politique clair ni de revendications précises, la « badissia novembria » peut, en l’absence de perspectives et de direction politique du mouvement, cristalliser une fraction du camp populaire sous son aile.

Une perspective conservatrice…

A l’évidence, cette mouvance n’est pas semblable au Front islamique du Salut (FIS). Leur démarcation de la bande d’intégristes qui avaient provoqué les manifestants lors de la marche du vendredi dernier [il s’agit du vendredi 7 juin] et leur attitude vis-à-vis de l’armée marquent une prise de distance nette de la radicalité du FIS. Outre cette différence qui est en réalité une démarche consciente visant à rassurer les masses qui ont en mémoire le drame de la guerre civile des années 90, la badissia se constitue sur un socle nationaliste conservateur.

Ce front en composition prône le nationalisme pour donner une traduction politique réactionnaire au sentiment anti-impérialiste répandu chez les masses depuis l’agression de la Libye et qui s’est exprimé sans ambigüité dès les premières marches à travers la dénonciation des accointances du régime avec les puissances étrangères et le refus de toute ingérence.

La morale badissienne faite de culte de la langue et du ghetto identitaire arborée par ce front apporte quant à elle des réponses vagues et conservatrice à la crise culturelle et à la religiosité rampante dans notre société.

… Et un danger à combattre

Néanmoins, la badissia qui se veut, en apparence, conciliante et pacifique a bien identifié un autre ennemi qui n’est pas celui que combat notre mouvement (patrons exploiteurs algériens ou étrangers et les politiciens véreux à leur solde). La tête de turc de cette nébuleuse est le «zoauve»… En parole, la badissia désigne par «zouave» les «traitres à la nation», mais dans les faits cette accusation n’est pas proférée à l’encontre de ceux qui ont aidé au pillage des richesses par les multinationales. Elle est proférée, exclusivement, à l’encontre de tous ceux qui refusent de se soumettre à leurs idées réactionnaires et le plus dangereux dans cette entreprise c’est la désignation des kabyles comme les ennemis de la nation.
La distillation non assumée de son venin raciste envers les kabyles montre à quel point elle peut être périlleuse pour les travailleurs non seulement pour son impact sur le mouvement en cours mais qui peut aboutir, à un moment, à des affrontements ethniques qui vont engager le pays dans un gouffre sans fond.

« Le seul rempart contre l’avancée de ces organisations est la constitution d’une perspective qui prône sans rougir les intérêts de la classe ouvrière et des couches populaires »

Contrairement à la démarche du FIS proposant une perspective radicale contre le régime, la badissia se propose, du moins pour le moment, comme un supplétif et un cadre politique au régime en guise de substitut à ses structures désuètes tombées en ruine. Bien évidemment, cette mouvance embryonnaire est loin d'être un parti fasciste. Néanmoins, en cas de développement révolutionnaire du mouvement en cours, cette nébuleuse peut jouer non seulement un rôle contre-révolutionnaire mais aussi offrir des milices fascistes à la bourgeoisie et s’attaquer aux organisations ouvrières.

Le seul rempart, une perspective ouvrière révolutionnaire

Comment contrecarrer cette entreprise qui sert tous les intérêts sauf ceux des travailleurs et des couches populaires. Prêcher la morale progressiste, crier et même à gorge déployée, les slogans creux de « hourra démocratia» ne fera pas reculer l’avancée de ces idées. Bien au contraire, l’adoption d’attitudes méprisantes et zélées envers les jeunes des quartiers populaires ne peuvent que les repousser vers les bras de ces conservateurs et l’association aux organisations démocratiques, porteuses de programmes économiques et d’idées politiques antipopulaires et anti-ouvrières, ne fera que grossir leur rang.

Le seul rempart contre l’avancée de ces organisations est la constitution d’une perspective qui prône sans rougir les intérêts de la classe ouvrière et des couches populaires. La défense sans concession d’un programme portant les revendications démocratiques, économique et sociale claires qui traduisent les aspirations du camp populaire et du monde du travail est le seul à même de démasquer ces apprentis sorciers qui veulent maintenir les travailleurs sous la domination de la bourgeoisie nationale et étrangère.

C’est la classe ouvrière qui peut donner des perspectives à la petite bourgeoisie, aux petits fellahs et commerçant et aux classes populaires de la société.

Alger le 10 juin 2019


Bulletin hebdomadaire 10 de Voie Ouvrière pour le Socialisme, 3 juillet 2019 a écrit :Les travailleurs doivent s'organiser sous leur propres drapeaux et se battre pour leurs propres intérêts

Après l’arrestation des manifestants porteurs de drapeaux Amazighs, l’interdiction du port de drapeaux palestiniens, la mobilisation d’un impressionnant arsenal répressif lors de la marche du 19ème vendredi, le régime met en prison M. Lakhdar Bouragaâ, un vétéran de la guerre de libération nationale.

A travers cette offensive qui s’accentue de plus en plus, les nouveaux tenants du pouvoir, œuvrent à intimider leurs opposants et à rassurer leurs partisans, en vue d’asseoir leur prépondérance politique à la veille de leur Conférence de transition prévue le 6 juillet prochain.

L’échéance du 6 juillet est importante pour le régime. Mais ce n’est pas pour autant que nous pouvons croire que les nouveaux tenants du pouvoir s’emploient, uniquement, à régler leur crise institutionnelle. Force est de constater que l’Etat continue de fonctionner et la machine économique ne s’est pas arrêtée. Si le régime s’acharne sur un mouvement qui s’affaiblit et travaille à inverser les rapports de force en sa faveur, c’est par peur d’une jonction des luttes dans les périodes à venir. En effet, ce que redoute le régime c’est la crise économique qui pointe déjà son nez, menaçant de relancer le mouvement populaire et les grèves ouvrières.

Le pouvoir qui a réussi à limiter l’approfondissement de la crise par ses mesures politiques superficielles permettant d’augmenter les salaires de certaines catégories de travailleurs, de réduire les prix de certains produits sur le marché, de faire semblant d’entretenir le rythme de distribution de logements…, est conscient que cette politique ne peut être maintenue à moyen terme.

Cette politique conjoncturelle montre, d’ores et déjà, ses limites. La fermeture de l’entreprise ENIEM pour manque de matières premières et le renvoi des travailleurs en congé forcé, montrent l’inconséquence des décisions prises par le gouvernement Bedoui consistant à intervenir pour sauver les entreprises en difficulté.

L’Etat n’a pas l’intention de faire payer la crise à ceux qui ont volé des milliards. Comme solution à cette crise, il va faire comme tous les gouvernements ; s’attaquer au monde du travail et faire payer la crise aux travailleurs. Salim Labathca, fraichement désigné à la tête de l’UGTA avec la bénédiction des nouveaux tannants [dirigeants] avait tenu à préciser que son combat sera consacré au maintien de l’outil de production. En d’autres termes, il va nous ressasser les mêmes arguments prônés par son prédécesseur pour obliger les travailleurs à sacrifier leurs revendications au nom de «la défense de l’économie nationale».

Face à cette menace les travailleurs, ne doivent pas à se laisser diviser entre les deux blocs qui se dessinent sur la scène politique. Si le jeu du régime est clair, celui des partis bourgeois qui essayent de récupérer notre mouvement, ne se soucie aucunement de nos intérêts.

Les partis et les notables bourgeois qui font semblant de résister au pouvoir ne peuvent pas changer le régime. Ils ont plutôt pris le risque de conduire le hirak dans l’impasse que de lui donner des perspectives pour le renforcer. Leur refus d’intégrer les revendications des travailleurs et les aspirations populaires, leur choix de s’appuyer sur ces mêmes magistrats qui prononcent aujourd’hui des verdicts contre les manifestants et leurs manœuvres sournoises contre les grèves ouvrières des premiers mois du Hirak ne traduisent pas leur incompétence. C’est un choix politique que ces défenseurs des patrons algériens et étrangers ont adopté pour se prémunir d’une prise de conscience des travailleurs et démunis de leurs propres intérêts.

Encore plus dangereux, les fronts racistes qui se cristallisent autour de la badissia-novembria d’un côté et du MAK de l’autre, ne doivent pas nous duper. Les ouvriers ne sont ni des «zoauves», ni des «lécheurs de rangers».

Comment pouvons-nous résister demain dans le cas où ces divisions racistes, régionales ou politiques affectent nos rangs ? Rappelons que les politiques antisociales et la vague de licenciement des 700 000 salariés durant les années 90 n’avaient pas épargné les travailleurs «réconciliateurs anti-systèmes» ni les travailleurs «éradicateurs pro-système», par contre cette politique avait fait le bonheur de tous les patrons qu’ils soient islamistes ou laïcs.

Les travailleurs sont les frères d’une seule classe sociale qui ont intérêt à renforcer leur unité. Cette unité se réalisera par leur regroupement dans leurs propres organisations et autour de la défense de leurs propres intérêts.


https://www.facebook.com/Ennahdj/posts/ ... __tn__=K-R
https://www.dzvid.com/2019/07/04/vos-le ... e-drapeau/
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Re: Algérie : la contestation s'amplifie

Message par com_71 » 05 Juil 2019, 10:04

Gaid Salah, nouveau discours du 4 juillet :

Une justice déterminée et une équité résolue pour assainir le pays de la corruption

Le vice-ministre de la Défense nationale, chef d'Etat-Major de l'Armée nationale populaire (ANP), le général de corps d'Armée Ahmed Gaïd Salah, a affirmé jeudi à Alger que la justice déterminée et l'équité résolue "demeurent la voie parfaite et efficace pour assainir le pays de la corruption", indique un communiqué du ministère de la défense .

"En effet, la justice déterminée et l'équité résolue demeurent la voie parfaite et efficace pour assainir le pays de la corruption et des corrupteurs malgré une opposition virulente aux différentes facettes, que ne cessent d'afficher certaines parties lésées par le travail de la justice", a déclaré le général de corps d'armée lors d'une cérémonie de remise de grades et de médailles à l'occasion de la fête de l'indépendance, relevant que "celui qui voit en l'environnement corrompu et pourri une voie pour accéder à une vie prospère, même si cela se réalise au détriment de la patrie et du peuple, œuvrera à lutter contre tout effort sincère qui veut libérer notre patrie de ces maux irrémissibles".

A cet égard, le général de corps d'armée a affirmé que certains responsables, ayant exercé des fonctions supérieures au sein de l'Etat, "n'ont pas été à la hauteur de la confiance placée en eux, et méritent de ce fait ces sanctions justes, qui leur ont été infligées par la force de la loi, du droit et de l’équité".

"Nous veillons également à ce que tous les maux et fléaux que traite aujourd'hui la justice soient des enseignements et des leçons bénéfiques et profitables voire dissuasifs pour toute personne sensée et rationnelle", a-t-il poursuivi.

Dans ce contexte, le vice-ministre de la Défense nationale a indiqué qu'il était "vraiment regrettable, voire inacceptable du point de vue religieux, social et éthique, de constater certains cadres supérieurs arriver à un tel niveau bas et abjecte de corruption, en dépit de leur parfaite connaissance des lois en vigueur", ajoutant que "ceux-là mêmes qui ont occupé des fonctions supérieures et à qui incombait la responsabilité de préserver les intérêts suprêmes du peuple algérien, n'ont pas été à la hauteur de la confiance placée en eux, et mérite de ce fait cette sanction équitable, qui leur a été infligée par la force de la loi du droit et de l’équité".

"Ces corrupteurs, ces traitres et tous ceux qui nuisent à la terre des Chouhada, ont oublié que tôt ou tard, qu'ils seront démasqués et échoueront dans leur besogne" a-t-il souligné, affirmant qu'il était "certain que tous ceux qui ont foi en le pacte des vaillants Chouhada et leur éternel serment, contribueront en toute sincérité à la lutte contre la corruption et participeront avec abnégation et dévouement à la purification de l'Algérie des inféodés et serviteurs du colonialisme".

Par ailleurs, le communiqué du MDN a précisé que la cérémonie de remise de grades et de médailles a vu la promotion de généraux au grade de général-Major et de colonels au grade de général, ainsi que la remise de médailles à un nombre de cadres militaires et civils.

Dans son allocution, le général de corps d'armée a affirmé que ces promotions et ces distinctions "font partie des coutumes et des us immuables à travers lesquels les cadres de l'ANP sont récompensés avec mérite en grades et en médailles, en reconnaissance aux efforts laborieux consentis, aux résultats honorables obtenus et pour valoriser leur persévérance à œuvrer au service de leur armée et leur pays".

"Il me plait aujourd'hui, alors que je préside officiellement la cérémonie de remise des grades et des médailles, au siège du MDN, de vous présenter mes vives félicitations et mes sincères congratulations, en souhaitant que ces promotions et ces distinctions soient pour chacun de vous un autre facteur de motivation qui vous incitera à poursuivre la voie de l'action productive et fructueuse afin de réaliser d'autres succès à même de contribuer à hisser l'ANP au rang des armées développées".

"Cet agréable évènement intervient au moment de la célébration du cinquante-septième anniversaire de la fête d’indépendance, une commémoration qui insuffle dans nos esprits et mémoires les significations d’une réelle victoire et qui anime en nous les sentiments de fierté et d'orgueil envers nos gloires et les prouesses des pionniers de la génération de Novembre", a-t-il noté.

Pour le chef d'Etat-major de l'ANP, il s'agit d'une occasion "chère à nos cœurs, à travers laquelle nous vouons toute la reconnaissance, la fidélité et la considération aux héros de l'Algérie qui ont su préserver le legs et tenir à leur engagement sans jamais faillir et dont nous tirons les enseignements et les hautes valeurs qui ont imprégné notre personnalité et marqué notre parcours glorieux, auquel nous nous devons de rester attaché, tout en poursuivant l'action de le concrétiser".

"Une occasion également pour renouveler ce serment que nous avons fait devant les Chouhada d'hier et d'aujourd'hui et rendre un hommage solennel à tous ceux qui ont tenu leur engagement envers Allah et la Patrie", a-t-il ajouté.

Le général de corps d'armée a rappelé les "efforts fructueux" consentis dans le développement des aptitudes de l'ANP, "digne héritière de l’Armée de Libération Nationale, des efforts sincères et fidèles au serment des vaillants chouhada, grâce auxquels nos Forces armées ont pu atteindre de hauts niveaux de professionnalisme, adaptés à nos propres spécificités et en totale harmonie avec les exigences d'une confrontation efficace de tous les défis éventuels".

"L'Algérie, avec son ancestrale profondeur historique et civilisationnelle, avec l'aspiration de son peuple authentique à une vie solidaire et soudée au sein d'une patrie qui rayonne des splendeurs d'un avenir serein et stable et avec de telles grandes espérances et ambitions légitimes (...), a certainement et impérativement besoin d'une armée ayant de telles caractéristiques professionnelles, d'une telle honnêteté envers soi et d’une telle fidélité au serment et à l'histoire", a-t-il déclaré.

"C'est bien cette voie que nous avons empruntée et qui nous a guidés pour réaliser toutes ces louables avancées que nous avons parcourues sur plus d'un plan, une voie patriotique sincère, dont nous voulons en faire le phare qui guide chaque cadre de l'ANP, promu dans le grade et la responsabilité, qui devra être à la hauteur de la confiance placée en lui, être un bon exemple à suivre en matière de travail, de comportement et d’éducation et donner une parfaite image de l'ANP", a affirmé le vice-ministre de la Défense nationale.

Il a, à ce propos, affirmé que l'Armée "a besoin de tous ceux dont l'effort constituera une valeur ajoutée effective et réelle à l'effort général consenti, grâce auquel l'édifice de nos Forces Armées a atteint aujourd'hui son plus haut niveau et notre Armée jouit désormais de tout le respect et la considération à l'intérieur et à l'extérieur du pays".

A l'issue de cette cérémonie et à l'occasion de la commémoration du 57ème anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale, le général de corps d'armée "a tenu à présenter ses meilleurs vœux à l’assistance, et à travers elle à l'ensemble des personnels de l'ANP digne héritière de l'ALN", conclut le communiqué du MDN.


http://www.aps.dz/algerie/91422-une-jus ... corruption

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