Re: Algérie, le "hirak" et sa suite

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Re: Algérie, le "hirak" continue

Message par com_71 » 24 Juil 2019, 20:46

Lutte Ouvrière, 24 Juillet 2019 a écrit :Algérie : le mouvement s’invite dans la Coupe d’Afrique

En Algérie, le mouvement populaire démarré le 22 février, d’abord pour s’opposer à la candidature d’Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat puis pour mettre en cause tout le « système », a fini par coïncider avec la Coupe d’Afrique des nations de football et la victoire en finale de l’équipe nationale algérienne, les Fennecs, face aux Lions du Sénégal.

Au-delà du nationalisme toujours présent autour de ce type de compétition, celle-ci a été l’occasion pour les supporteurs et les joueurs algériens de relayer le mouvement, le Hirak en arabe, qui secoue le pays depuis cinq mois. En fait, depuis déjà un an, depuis l’été 2018, la violence très présente dans les stades avait relativement disparu et les clubs de supporteurs rivalisaient pour composer des chants contestataires dénonçant le régime.

Ainsi le chant la Casa del Mouradia des supporteurs du club de l’USMA d’Alger est devenu un des hymnes de la révolte, dénonçant la mal-vie, le mépris du pouvoir et le bilan désastreux des quatre mandats de Bouteflika. En partie organisée autour des clubs de supporteurs, la jeunesse des quartiers populaires a été un des fers de lance du Hirak.

Gaïd Salah, le chef d’état-major de l’armée, qui prétend répondre au mouvement populaire par une opération mains propres au sein du personnel dirigeant, a voulu saisir l’occasion fournie par les succès de l’équipe algérienne pour accréditer l’image d’un homme proche du peuple. Pour permettre aux supporteurs d’assister à la finale, il a fait affréter trente-sept avions, dont des avions de l’armée, pour les acheminer au Caire où avait lieu ce match.

Le 25 juin, lors d’un autre match en Égypte, un supporteur algérien qui brandissait une pancarte avec le slogan « Qu’ils partent tous ! » avait été arrêté, condamné à une lourde amende et à six mois de prison avec sursis, puis expulsé. Lors de la finale, cela n’a pas empêché des supporteurs de reprendre ce slogan, accompagné de leurs chants contestataires, qui ont même été repris par des supporteurs égyptiens.

Ce dernier match de la Coupe coïncidait en Algérie avec le 22e vendredi de la contestation. Ce jour-là encore, des cortèges importants ont parcouru les grandes villes pour exiger le départ des « 2B », Bédoui le Premier ministre et Bensalah le président par intérim. Certains ont même crié : « Le seul B qu’on veut c’est Belmadi ! », du nom du sélectionneur des Fennecs qui a lui aussi salué le Hirak.

Même à la frontière marocaine, des jeunes des deux pays se sont retrouvés de part et d’autre des barbelés pour célébrer cette victoire, reprenant les chants contestataires des supporteurs algériens et dénonçant les barrières instaurées entre les deux peuples : « Nous ne sommes pas ennemis, nous sommes frères. »

Malgré les tentatives de récupération du pouvoir algérien, le succès des Fennecs est ainsi vécu comme étant aussi celui du mouvement populaire et de cette jeunesse en quête d’un meilleur avenir, qui s’est en partie organisée et politisée dans les stades. Il y avait cela aussi dans l’enthousiasme qu’elle a manifesté au soir de la victoire dans les rues d’Algérie ou même de France.

Leïla Wahda


La Casa del Mouradia, par "Ouled el-Bahdja" [les enfants de la joie], supporters de l’Union sportive de la médina d’Alger (USMA) : https://www.youtube.com/watch?v=3oD8h4JqzO0
La Casa del Mouradia, les paroles traduites : http://akram-belkaid.blogspot.com/2019/ ... roles.html
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Re: Algérie, le "hirak" continue

Message par com_71 » 30 Juil 2019, 22:49

Nouveau discours de Gaid Salah : le texte intégral
30 Juil. 2019

Le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire a présidé, ce matin du 30 juillet au siège du Ministère de la Défense Nationale, une cérémonie en l’honneur des meilleurs lauréats des cadets de la Nation au Baccalauréat et au BEM.

Le chef d’état-major a prononcé, par la même occasion, une allocution diffusée via visioconférence et suivie par l’ensemble des cadres et des personnels de l’Armée Nationale Populaire à travers les six Régions Militaires, selon le MDN. Ci-après le texte intégral.


«Ces résultats remarquables et excellents que vous avez réalisés, ne peuvent être obtenus que par celui qui fait de l’effort laborieux, continu et assidu, son outil efficace et exemplaire pour atteindre ses ambitions légitimes et cueillir le fruit de son travail consenti. Comme on dit : toute personne qui travaille dur a son parti. Et vous, avec cet hommage bien mérité qui vous est réservé aujourd’hui, vous représentez pour l’Armée Nationale Populaire, digne héritière de l’Armée de Libération Nationale, un modèle sincère et réel du travail abouti notamment lors de ces dernières années, pleines de réalisations dans les différents domaines et à tous les niveaux.

La feuille de route que nous avons établie afin de promouvoir les capacités de l’Armée Nationale Populaire, était basée essentiellement sur une approche globale et clairvoyante, que nous avons estimé qu’elle requiert que nous nous basions sur un ensemble d’axes principaux de développement, en prônant la prise en charge accrue du volet formation, car nous considérons que miser sur la mise à disposition de la ressource humaine suffisamment qualifiée constitue l’investissement profitable à même de faire réussir notre démarche visant à moderniser et développer l’Armée Nationale Populaire et promouvoir sa disponibilité aux plus prestigieux niveaux possibles et requis.

Dans cette optique, l’appareil de formation s’est vu assigné la mission d’ancrer la culture du militaire professionnel, imprégné de l’esprit patriotique et marqué du sens du sacrifice et de l’altruisme. En effet, le professionnalisme dans sa définition la plus profonde est un des objectifs fondamentaux contenus dans notre approche dans ce domaine et que nous voulons qu’il soit au cœur de la stratégie globale adoptée par l’Armée Nationale Populaire.

Cette stratégie globale, à travers laquelle notre Armée a prouvé qu’elle est et restera, avec l’aide d’Allah, à la hauteur des avancées réalisées successivement en matière de développement continu et a prouvé par conséquent qu’il est de la trempe de ce peuple patriotique et authentique, dans le sens propre du terme. C’est à la lumière de cette cohésion entre l’Armée et la nation que l’Armée Nationale Populaire continue de consentir tous ses efforts afin de permettre à l’Algérie de dépasser la phase actuelle. Nous considérons que notre plus grande gratification dans ces moments est que notre pays surmonte la crise et réalise les solutions idoines qui prennent en compte essentiellement l’intérêt suprême de la patrie ».

Monsieur le Général de Corps d’Armée a valorisé les étapes franchies sur la voie du dialogue national, notamment après l’audience accordée par Monsieur le Chef de l’Etat à un groupe de personnalités nationales, qui se chargera de la conduite de ce dialogue, s’engageant à mettre à disposition les moyens nécessaires et réunir les conditions idoines pour l’organisation des présidentielles dans les plus brefs délais :

«Dans ce domaine et en réponse aux exigences de cet intérêt suprême de la patrie, le Haut Commandement de l’Armée Nationale Populaire a œuvré, depuis le début de la crise, à adopter une approche empreinte de rationalité dans sa présentation, de logique dans son traitement et de réalisme dans l’accompagnement du peuple algérien et des institutions de l’Etat, affirmant à maintes occasions, qu’il n’a aucune ambition politique, sauf être au service de la nation et de ses intérêts suprêmes.

Dans ce contexte précisément, nous valorisons, au sein de l’Armée Nationale Populaire, les étapes franchies sur la voie du dialogue national, notamment après l’audience accordée par Monsieur le Chef de l’Etat à un groupe de personnalités nationales, qui se chargera de la conduite de ce dialogue, s’engageant à mettre à disposition les moyens nécessaires pour l’accompagner dans cette noble démarche et réunir les conditions idoines pour la tenue des présidentielles dans les plus brefs délais.

En effet, il n’est plus question de perdre davantage de temps, car les élections constituent le point essentiel autour duquel doit s’axer le dialogue ; un dialogue que nous saluons et espérons qu’il sera couronné de succès et de réussite, loin de la méthode imposant des préalables allant jusqu’aux diktats. De telles méthodes et thèses sont catégoriquement rejetées, car l’Algérie a besoin aujourd’hui de ceux qui se sacrifient pour elle et qui élèvent l’intérêt suprême de la patrie au-dessus de toute considération, de ceux qui font preuve d’intégrité, de sagesse, de sérénité et de clairvoyance, ceux qui haussent le niveau du débat et s’élèvent au dessus des questions secondaires et s’écartent de la surenchère, car il s’agit de l’avenir du peuple et du destin de la nation ».

Monsieur le Général de Corps d’Armée a évoqué, également, certaines idées empoisonnées que véhicule la bande et qu’adoptent certains porte-voix qui orbitent autour d’elle, notamment l’appel à l’élargissement des détenus, qualifiés à tort comme des prisonniers d’opinion, l’atténuation des mesures sécuritaires entreprises au niveau des entrées de la capitale et des grandes villes et les tentatives de porter atteinte à la crédibilité et à la performance des institutions de l’Etat, à travers des rumeurs qui visent à tromper l’opinion publique et à compromettre les efforts des responsables intègres et dévoués :

« Il m’appartient, dans ce contexte, de mettre en exergue certaines de ces idées empoisonnées que véhicule la bande et qu’adoptent certains porte-voix qui orbitent autour d’elle, notamment l’appel à l’élargissement des détenus, qualifiés à tort comme des prisonniers d’opinion, en guise de dispositions d’apaisement selon eux. Aussi, je rappelle encore une fois que seule la justice est souveraine de la décision, conformément à la loi, concernant ces individus qui se sont pris aux symboles et aux institutions de l’Etat et ont porté outrage à l’emblème national. Il n’est permis à quiconque d’interférer dans son travail et ses prérogatives ou tenter d’influer sur ses décisions. Au sein de l’Armée Nationale Populaire, nous l’encourageons et nous l’appelons à poursuivre sa démarche patriotique dévouée avec la même détermination et la même résolution, loin des contraintes et pressions qui donnent à la bande et à ses relais, une occasion pour échapper à la sanction et revenir pour semer l’anarchie et impacter sur le cours des évènements.

En effet, les institutions de l’Etat et l’appareil de justice ont démasqué les intentions pernicieuses de la bande et se sont mobilisés, plus que jamais, afin de faire réussir l’opération de lutte contre la corruption, atteindre son objectif, relever le défi de traiter les dossiers de corruption présentés auprès de la justice et juger ceux qui y sont impliqués, avec rigueur, impartialité et sérénité, notamment après que le Haut Commandement de l’Armée Nationale Populaire s’est engagé à fournir les garanties suffisantes pour accompagner les mesures qu’a prises et que prend encore la justice dans ce domaine.

Concernant l’appel suspect et illogique portant sur l’atténuation des mesures sécuritaires entreprises au niveau des entrées de la capitale et des grandes villes, je tiens à indiquer que ces mesures préventives prises par les services de sécurité pour la sécurisation des marches, sont des mesures prises pour l’intérêt du peuple et non le contraire. Nous avons rappelé à maintes reprises la nécessité d’organiser et d’encadrer les marches afin d’éviter qu’elles soient infiltrées. Aussi, il est inconcevable de remettre en cause les intentions et les efforts des services de sécurité et il est totalement contraire à l’éthique de déformer les réalités et fabriquer des mensonges, dans le but de donner un souffle nouveau aux personnes malintentionnées qui s’attèlent à attiser la situation et faire perdurer la crise.

Dans le même ordre d’idées, et malgré la satisfaction de la majorité des revendications populaires sur le terrain, nous constatons l’élévation de certaines voix pour tenter de nuire à la crédibilité et la performance des institutions de l’Etat, à travers des rumeurs qui visent à tromper l’opinion publique et à compromettre les efforts des responsables intègres et dévoués. Nous, en tant que Haut Commandement de l’Armée Nationale Populaire, nous suivons de près et n’avons enregistré aucune anomalie dans la performance de ces responsables patriotiques dans le fonctionnement de ces institutions. Bien au contraire, ils ont pu réaliser durant cette courte période ce qui n’a pu être réalisé pendant des années. Les réalisations dans tous les domaines sont multiples et ne peuvent être niées que par un ingrat ou un conspirateur qui agit sur instruction et tend à exécuter des agendas suspects. Le peuple est plus que jamais conscient et ne peut plus être induit en erreur ou trainé dans des impasses jonchées de périls. Aussi, nous rappelons encore une fois que les institutions de l’Etat sont une ligne rouge qui n’admet ni tractation, ni préalables ou encore des diktats illégaux, de quelque partie que ce soit et continueront à accomplir leurs missions, jusqu’à l’élection du nouveau président de la République, qui jouira de toutes les prérogatives pour entamer les réformes nécessaires ».

Monsieur le Général de Corps d’Armée a réaffirmé que le Haut Commandement de l’Armée Nationale Populaire ne déviera jamais de sa position constante, en ce qui concerne l’attachement au cadre constitutionnel, étant donné qu’il est tenu par les lois républicaines et engagé à respecter la Constitution devant Allah, la patrie et le peuple, rappelant que notre pays possède tous les attributs de la renaissance et du développement, pourvu qu’ils soient employés d’une manière exemplaire et totale, et à condition également que les revendications du peuples et leurs réelles préoccupations soient mieux cernées, tout en s’éloignant de l’égoïsme et des calculs personnels étroits:

« Nous soulignons, dans ce contexte précisément, que nous, au sein de l’Armée Nationale Populaire, nous ne dévierons jamais de notre position constante, en ce qui concerne l’attachement au cadre constitutionnel, étant donné que nous sommes tenus par les lois républicaines, et que nous nous sommes engagés devant Allah, la patrie et le peuple de respecter la Constitution, quelles que soient les circonstances. Aussi, nous mettons en garde ces porte-voix qui ne cessent d’appeler à s’éloigner de la Constitution, pour tomber dans l’écueil du vide constitutionnel qui constitue une porte directe s’ouvrant sur l’anarchie et l’inconnu. Nous affirmons par ailleurs que la voie du salut est celle du dialogue intègre, basé sur de bonnes intentions dévouées, qui permettront à notre pays de transcender les difficultés, frayer sa voie vers le progrès et la prospérité et poser les jalons de son avenir prometteur.

Cet avenir prometteur pour lequel notre pays possède tous les pré-requis et les attributs pour le concrétiser sur le terrain, car Allah le Tout-Puissant a fait don à notre pays d’immenses ressources et richesses naturelles. Mais le plus important est qu’il dispose d’un peuple authentique forgé à coup d’épreuves et d’expériences, qui a mené la plus glorieuse des révolutions de libérations de l’histoire contemporaine, et qui possède des valeurs, des principes, une volonté et une ambition à même de lui permettre d’atteindre le progrès et le développement et devenir une puissance réelle sur tous les plans et dans tous les domaines.

Ainsi, l’image étincelante que nous a offert le public algérien durant la Coupe d’Afrique des Nations 2019, qu’a organisée la République arabe d’Egypte sœur, notamment suite à la victoire éblouissante de l’équipe nationale de football qui a arraché avec mérite le sacre africain pour la deuxième fois de son histoire, est la preuve même de l’ancestralité de ce peuple fier qui a prouvé une fois encore son attachement résolu à son emblème national et son dévouement total au message des vaillants Chouhada et sa jalousie pour sa patrie.

Les images de joie et de liesse qu’a créées le peuple algérien ont fait le tour de la planète. Des images qui nous ont permis à tous de vivre des moments historiques inoubliables et qui nous ont rappelé les images éternelles de la célébration de l’indépendance et du recouvrement de la souveraineté nationale, après avoir évincé le colonialisme tyrannique de notre terre bénie. Des moments qui ont renforcé les liens de cohésion et d’unité entre les enfants du même peuple et ont attisé en eux l’esprit patriotique débordant et le sens de fierté d’appartenir à l’Algérie, terre des martyrs, des exploits et des épopées.

Notre pays possède tous les attributs de la renaissance et du développement, pourvu qu’ils soient employés d’une manière exemplaire et totale, à condition également que l’on puisse mieux cerner les revendications du peuples et ses réelles préoccupations, s’éloigner de l’égoïsme et des calculs personnels étroits, qui ont fait que nous soyons arrivés au point où nous en sommes aujourd’hui, faisant perdre ainsi une occasion en or à un pays de la taille de l’Algérie et à un peuple fier, pour atteindre la renaissance espérée, à cause de certains de ses responsables et dirigeants qui malheureusement, n’étaient pas à sa hauteur ni à la hauteur de ses espérances et de ses attentes pour un lendemain meilleur.

Enfin, et au regard des menaces et des périls qui guettent notre pays, nous réaffirmons de nouveau que le Haut Commandement de l’Armée Nationale Populaire, de par la responsabilité historique qui lui incombe dans cette conjoncture, fait face à toutes les tentatives destructrices et à toutes les mauvaises intentions dont les objectifs réels ont été dévoilés, et œuvre, avec résolution et détermination, à consolider l’accompagnement du peuple algérien et les institutions de l’Etat, pour aller de l’avant, pour assurer les conditions appropriées pour la tenue des présidentielles permettant à notre pays de repartir sur la voie du développement et de l’évolution et de relever tous les défis confrontés, en étant uniquement au service de l’Algérie et par allégeance à notre chère patrie. »


https://www.tsa-algerie.com/nouveau-dis ... -integral/
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Re: Algérie, le "hirak" continue

Message par com_71 » 01 Août 2019, 08:00

Festival de Timgad : la ministre de la Culture Meriem Merdaci conspuée, ambiance...

https://www.dzvid.com/2019/07/30/festiv ... -conspuee/
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Re: Algérie, le "hirak" continue

Message par com_71 » 02 Août 2019, 10:34

Azzedine Benaïssa quitte l’instance de Karim Younès

le 2 août 2019

L’instance de dialogue et de médiation qui vient d’annoncer par une de ses entourloupes sa volonté de mener le « dialogue » se vide d’un autre membre.

Azzedine Benaissa, professeur universitaire à Tlemcen, a annoncé, hier jeudi 1er août, son retrait de cette instance.

Après Smaïl Lalmas, le professeur Benaïssa est le deuxième à renoncer à faire partie de ce panel largement rejeté par le mouvement de dissidence citoyenne.

Azzedine Benaissa a certes justifié son retrait par des raisons familiales, il demeure que cette instance qui n’est plus composée que de 5 membres dépourvus d’épaisseur politique ne trouve plus sens surtout après son renoncement à ses premiers préalables face aux oukases du vice-ministre de la Défense.

https://www.dzvid.com/2019/08/02/azzedi ... im-younes/

Karim Younès [ministre de la Formation professionnelle de juin 1997 à mai 2002, puis président de l'Assemblée populaire nationale], le coordonnateur, avait présenté sa "démission" il y a 2 jours. Il l'a reprise sous la "pression" des autres membres, puis a renoncé à tous les "préalables" présentés dans un 1er temps, et tous rejetés avec dédain par le chef d'état-major :

Gaid Salah a écrit :Enfin, et au regard des menaces et des périls qui guettent notre pays, nous réaffirmons de nouveau que le Haut Commandement de l’Armée Nationale Populaire, de par la responsabilité historique qui lui incombe dans cette conjoncture, fait face à toutes les tentatives destructrices et à toutes les mauvaises intentions dont les objectifs réels ont été dévoilés, et œuvre, avec résolution et détermination, à consolider l’accompagnement du peuple algérien et les institutions de l’Etat, pour aller de l’avant, pour assurer les conditions appropriées pour la tenue des présidentielles permettant à notre pays de repartir sur la voie du développement et de l’évolution et de relever tous les défis confrontés, en étant uniquement au service de l’Algérie et par allégeance à notre chère patrie.


La Croix conclue bien hâtivement :
La Croix a écrit :...La chaleur, les vacances et la lassitude commencent malgré tout à se ressentir dans la rue, où les manifestants sont de moins en moins nombreux. Pour le 24e vendredi de Hirak, dans la rue, « il y aura les plus radicaux qui refusent des élections et réclament une nouvelle Constitution, estime Soufiane Djilali. Mais pour les Algériens lambdas, il y a eu gain de cause. Bouteflika a démissionné, beaucoup de ses ministres sont en prison… Maintenant, il faudrait laisser travailler l’instance pour avancer. On n’a pas tout ce qu’on demande, mais assez pour construire quelque chose de mieux, avec du temps. »

https://www.la-croix.com/Monde/Afrique/ ... 1201038910
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Re: Algérie, le "hirak" continue

Message par com_71 » 04 Sep 2019, 23:03

Discours de Gaid Salah du lundi 2 sept. :

Le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, en visite de travail et d’inspection en 4e Région militaire à Ouargla, a prononcé ce lundi un discours sur la situation politique et les élections présidentielles dont voici le contenu intégral diffusé par le MDN.

« J’avais abordé lors de ma précédente intervention la priorité d’entamer sérieusement la préparation des élections présidentielles dans les quelques semaines à venir, et je confirme aujourd’hui, et partant de nos missions et prérogatives, ainsi que de notre respect de la Constitution et des lois de la République, que nous considérons qu’il est opportun de convoquer le corps électoral le 15 du mois de septembre courant, et que les élections puissent se tenir dans les délais fixés par la loi ; des délais raisonnables et acceptables qui répondent à une revendication populaire insistante.

Dans ce cadre, je salue encore une fois les efforts fournis par l’instance nationale de la médiation et du dialogue, et je valorise les résultats encourageants qu’elle a obtenus en si peu de temps, sur la voie du dialogue sérieux, constructif et objectif. Je n’omettrais pas de renouveler mon appel pour aller de l’avant pour rapprocher les points de vue, unifier les visions et trouver des mécanismes à même de concrétiser l’approche insistance, qui consiste en l’accélération de l’organisation des élections présidentielles, notamment en installant rapidement une instance nationale indépendante pour la préparation, l’organisation et la surveillance des élections, qui supervisera toutes les étapes du processus électoral, ce qui requiert également la révision de quelques textes de la loi électorale pour s’adapter aux exigences de la situation actuelle, et non pas une révision totale et profonde qui toucherait tous les textes, tel que revendiqué par certains, ce qui prendrait beaucoup de temps.

Ces élections qui représentent un rendez-vous d’importance dans l’histoire de l’Algérie, qui apportera davantage de progrès sur la voie de l’instauration de l’Etat de droit. A propos de l’Etat de droit, nous saluons de nouveau les hommes loyaux de la justice, auxquels nous renouvelons notre engagement à les accompagner et à les soutenir, et nous saluons leur courage et leur détermination à s’acquitter de leurs nobles missions, conformément à la loi, en ouvrant tous les dossiers, sans exception, avec la ferme volonté de combattre la corruption et de l’éradiquer définitivement de cette terre pure. Nous valorisons également la démarche qui consiste à imposer la discipline et la rigueur, et à retrouver la notoriété de l’Etat ; un objectif qui devient aujourd’hui plus qu’une exigence pour corriger les erreurs et réorienter le processus de construction dans le bon sens.

Dans le même contexte, et afin de mettre en échec le pari de la bande et ses acolytes pour perturber la prochaine rentrée scolaire, en semant le doute et la confusion chez les écoliers et leurs parents, les efforts du Gouvernement se poursuivent pour réunir les conditions adéquates pour faire de cette rentrée scolaire une réussie. En effet, le Gouvernement a pris toutes les mesures et réuni tous les moyens matériels et humains pour garantir une rentrée scolaire dans les meilleures conditions, notamment en rehaussant sensiblement la prime scolaire ; une mesure à même de renforcer le rôle de l’Etat et son souci de réduire les charges des écoliers et de leurs parents ».

(…)

« A ce titre précisément, je sais pertinemment que vous êtes pleinement conscients que l’Algérie, et au regard de plusieurs considérations a été et restera visée par ses ennemis, qui ne veulent pas de sa prospérité économique, sociale, scientifique et technologique, ni qu’elle soit forte et protégée. L’arme de ces ennemis, pour ce faire, est de tenter de nouveau de priver le peuple algérien de tous les facteurs qui font sa force, qui consistent essentiellement en les composantes de son identité, ses constantes nationales et ses valeurs, notamment celles inspirées de la Glorieuse Révolution de Novembre et de son tissu social cohérent.

Cette cohésion qui a dérangé la bande, qui n’a pas hésité à conspirer secrètement et en public pour défaire et couper ses liens, en s’appuyant sur ses acolytes disséminés dans les structures des différentes institutions, lesquels ont eu pour mission d’entraver l’action du Gouvernement et des institutions de l’Etat, et créer une situation d’impasse et d’effervescence dans le front sociétal, dans l’espoir de faire aboutir leurs visées et objectifs malveillants d’obstruer le processus de dialogue national et de pérenniser la crise, au moyen de propagande et d’idées sournoises qu’ils diffusent en permanence sur la scène politique et médiatique, sous prétexte de la liberté d’expression garantie par la Constitution, mais ils ont omis, de manière volontaire, que cette liberté ne doit en aucun cas outrepasser ses limites et l’étique d’usage, en descendant vers des niveaux aussi bas que l’insulte, la diffamation et les accusations infondées ; des pratiques qui ne sont tolérées ni par la loi, ni par l’étique ni par les us.

L’une de ces idées que la bande s’est attelée à répandre, et qui sont reprises par des pseudo-analystes que ce soit intentionnellement ou par naïveté, la question de l’appel lancé par certains partis politiques pour dialoguer, voire négocier directement avec l’institution militaire, en s’inspirant des expériences de certains pays de la région dans la gestion des crises. Ils ont omis sciemment que l’Algérie avec son illustre histoire, son vaillant peuple et ses positions leaders et immuables est l’exemple à suivre et non pas le contraire. C’est une autre tentative vaine qui vise à enliser l’Armée dans le bourbier de la politique, en dépit du fait qu’ils sont pleinement conscients de notre position constante à ce sujet, à propos duquel nous avons affirmé plus d’une fois que l’Armée Nationale Populaire est attachée à une résolution de la crise dans un cadre constitutionnel, partant de sa conviction que l’Etat moderne est un Etat d’institutions, et l’attachement à la Constitution est un paramètre essentiel pour préserver l’existence et la continuité de l’Etat, et œuvre ainsi à son accompagnement, j’insiste ici sur le terme accompagnement, des institutions de l’Etat, du peuple et du processus de dialogue dont, je réitère encore une fois que l’Armée Nationale Populaire n’en fera pas partie, jusqu’à l’élection d’un Président de la République dans les plus brefs délais, tout en veillant scrupuleusement à s’éloigner de toutes les susceptibilités et des calculs politiciens.

L’acharnement sur l’Institution Militaire fait partie d’un plan abject, dont l’objectif est de bloquer et neutraliser le rôle de l’Armée, qui a donné un exemple à tous, en termes de dévouement, de loyauté et de protection de la patrie, et a prouvé sa capacité à consacrer le lien solide entre le peuple et son Armée. Son Commandement était le premier à répondre aux revendications populaires avant toute autre partie, ce qui a menacé les intérêts de la bande et de ses acolytes et mis en échec leurs plans visant à redéfinir le paysage national général selon leurs bons vouloirs et ceux de leurs maitres».

(…)

« De ce fait, nous assurons que nous ne sommes pas contre la liberté d’expression et la divergence des opinions constructives, mais nous sommes contre la politique d’exclusion et de marginalisation, comme nous affirmons qu’au sein de l’Armée Nationale Populaire nous ne tolérerons aucune tentative d’entrave au travail des instituions de l’Etat et partant de nos missions et prérogatives constitutionnelles, nous ferons face avec rigueur à ces manœuvres qui visent à faire perdurer la crise, à obstruer le processus de développement de la patrie, et à s’inscrire contre la volonté du peuple qui a affirmé à maintes reprises qu’il n’avait aucunement besoin à de telles idées qui détruisent au lieu de construire, notamment en cette phase cruciale de l’histoire contemporaine de notre pays. Nous sommes en possession d’informations sûres que nous dévoilerons au moment opportun, sur la conspiration de certains partis contre la patrie et le peuple ; ces partis rejetés par le peuple n’ont d’autre souci que la critique et le dénigrement, comme le dit si bien l’adage populaire «Une langue bien pendue et un bras bien court», et auxquels nous demandons à cette occasion de craindre Le Tout-Puissant, de se soucier de leur peuple et de leur patrie, d’avoir un peu de dignité et d’honneur, de respecter la déontologie politique et de cesser de mettre des obstacles sur le chemin des hommes loyaux qui apportent des initiatives pour faire sortir le pays de la crise. Nous leur disons : laissez l’Algérie à ses fidèles enfants, car ils en sont dignes et capables de la construire et de la protéger. Nous sommes convaincus que notre valeureux peuple qui aspire à vivre dans la paix et la quiétude et dans la sécurité et la stabilité, ne veut en aucun cas retourner aux années du sang et des larmes, et mérite de mener une vie digne dans son pays. Ce peuple que l’on cite en exemple dans l’amour de la patrie et la loyauté, a soutenu et approuvé les efforts de l’Institution Militaire, qui est déterminée à aller vers les élections et à les organiser dans les temps impartis, qu’on le veuille ou non, quels que soient les difficultés et les sacrifices ».


La constitution prévoit que le corps électoral est convoqué 90 jours avant le jour du scrutin. Avec sa volonté de le convoquer le 15 septembre, Gaid Salah veut préparer une élection présidentielle autour du 15 décembre.

https://www.tsa-algerie.com/document-di ... -integral/
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Message par com_71 » 04 Sep 2019, 23:04

LO 4/9/2019 a écrit :Algérie : poursuite du bras de fer entre le chef de l’armée et le mouvement populaire

Alors qu’en Algérie le mouvement populaire est entré dans son septième mois, des cortèges ont encore parcouru les principales villes, vendredi 30 août, scandant des slogans hostiles à une élection présidentielle qu’organiseraient les hommes du système.

Chargé de mettre en place cette élection, le panel de personnalités initié par le président par intérim et formé par Karim Younes est rejeté par les manifestants : « Karim Younes à la poubelle », « Pas d’élections avec la bande ». Les manifestants ont aussi répondu au chef d’état-major, Gaïd Salah, appelant à une élection dans les plus brefs délais : « Y’en a marre des généraux », « Un État civil, pas un État militaire ».

Les espoirs de changement qui s’expriment depuis février sont loin d’être satisfaits. Manifester, circuler, se réunir, s’exprimer librement n’est toujours pas acquis. Bien que des manifestations aient lieu chaque vendredi et mardi à Alger, la loi qui interdit d’y manifester n’a toujours pas été levée. Le vendredi, l’accès au centre de la capitale est rendu difficile par la suppression totale des trains de banlieue et par les barrages de gendarmes qui refoulent les voitures de manifestants venus d’autres villes. Depuis le 20 juin, l’interdiction du drapeau berbère, vécue comme une tentative de division par les manifestants à travers tout le pays, a conduit une quarantaine de porteurs de ce drapeau en détention.

En ayant fait arrêter des hauts responsables, des généraux et des grands patrons enrichis durant l’ère Bouteflika, Gaïd Salah dit avoir répondu aux exigences populaires. Si ces arrestations ont pu réjouir une partie de l’opinion, cela n’a pas dissuadé les manifestants qui y voient, à juste titre, des règlements de comptes entre clans rivaux et une tentative de leur jeter de la poudre aux yeux.

Et puis rien n’a changé dans le quotidien des travailleurs et des classes populaires. Avec la crise qui s’aggrave, chômage et inflation sont repartis de plus belle. Les comptes des entreprises dont les patrons ont été arrêtés ont été gelés, mettant un certain nombre d’entre elles à l’arrêt et des centaines de PME qui en dépendent sont en faillite. L’emploi de dizaines de milliers de travailleurs est menacé, et il y a tous ceux qui n’ont pas été payés depuis des mois.

Les revendications sociales, jusqu’à présent à l’arrière-plan derrière l’idée qu’il fallait d’abord « dégager le système », sont toujours là. Cet été, dans plusieurs localités, des émeutes ont éclaté. La jeunesse revendique une vie meilleure, plus d’équité dans la distribution des postes de travail et des logements, du courant électrique de bonne qualité, et enfin d’être entendue et écoutée par les responsables.

Le 3 septembre, pour tenter de mettre fin à la crise politique, Gaïd Salah a annoncé une élection présidentielle pour le 15 décembre. Rejetée par le mouvement populaire, celle du 4 juillet avait dû être annulée. Qu’en sera-t-il le 15 décembre ?

Divers regroupements de partis tentent d’apparaître comme des solutions de rechange. La plupart ont soutenu le système et sont discrédités auprès du mouvement populaire, que ce soit les Forces de l’alternative démocratique (RCD, FFS, PT, MDS, PST) ou les Forces du changement autour des islamistes et d’Ali Benflis, ex-Premier ministre FLN.

Pour améliorer leur sort et en finir vraiment avec un système qui les a méprisés et opprimés, les travailleurs et les classes populaires devront compter sur leur force collective, sur leur capacité à l’utiliser et sur leur conscience.

Leïla Wahda
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: Algérie, le "hirak" continue

Message par com_71 » 15 Sep 2019, 20:47

Bensalah convoque le corps électoral pour le 12 décembre :

https://www.tsa-algerie.com/document-di ... ntegral-2/

Ceux d'en haut veulent faire comme si la rue n'avait pas déjà refusé ces élections convoquées par "la bande".
Quelle va être la réaction de ceux d'en bas ?
L'avenir dépendra de la mobilisation et de la conscience des travailleurs !
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Re: Algérie, le "hirak" continue

Message par com_71 » 18 Sep 2019, 22:01

Gaid Salah voudrait siffler la fin de partie

Nouveau discours de Gaid Salah du 18 Sept. 2019 : le texte intégral

Le général de corps d’armée Ahmed Gaid Salah a prononcé ce mercredi 18 septembre un discours d’« orientation » diffusé à l’ensemble des unités de la 6e Région militaire via visioconférence, repris dans un communiqué du MDN que nous publions intégralement.

« Je voudrais, de prime abord, indiquer que nous savions, dès le début de la crise, qu’un complot se tramait en secret contre l’Algérie et son peuple, nous avons dévoilé ses tenants et aboutissants au bon moment, de même que nous avons élaboré une stratégie efficiente exécutée par étapes, conformément à ce que nous permettent la Constitution et les lois de la République.

Nous avons fait face à ce dangereux complot qui visait à détruire notre pays, et le Haut Commandement de l’Armée Nationale Populaire a décidé, de par sa responsabilité historique, de faire face à la bande et avorter ses desseins abjects.

Nous nous sommes engagés devant Allah et la patrie, d’accompagner le peuple et les institutions de l’Etat et nous avons tenu parole. Nous avons adopté, en nous adressant aux fidèles citoyens de cette chère patrie, un discours clair et franc, tel que nous l’a appris notre glorieuse Révolution de Libération.

Tous nos discours émanent du principe du patriotisme, dans son concept global, et sont imprégnés de constance dans la sincérité de l’orientation que le Haut Commandement de l’Armée Nationale Populaire n’a eu de cesse d’exprimer à l’opinion publique nationale, tout particulièrement, à chaque fois que l’occasion se présente. Le peuple s’est, ainsi, rallié à son armée tel un seul homme.

Cette position, marquée par la communion, la solidarité et la compréhension commune de ce qui se passe dans le pays, restera gravée dans l’histoire. Nous remercions Allah, nous avons préservé ensemble les institutions de l’Etat et sauvegardé leur bon fonctionnement. Ces institutions qui ont pu réaliser, en un laps de temps, des résultats notables, qui ont contribué à rassurer le peuple et à instaurer un climat de confiance mutuelle».

«Il est évident que ce qui rassure le plus le peuple algérien, est qu’il ressente que son pays se dirige avec force et constance vers un avenir meilleur aux perspectives claires, qui sera bâti pierre par pierre.

Il n’y a aucun doute que l’une des pierres solides avec laquelle sera bâti ce rempart démocratique escompté, consiste en ce riche bilan issu de la tenue du Conseil des Ministres, en date du 09 septembre 2019, sous la présidence du Chef de l’État Monsieur Abdelkader Bensalah, lequel a examiné les textes des deux lois portant création de l’Autorité Nationale Indépendante des Elections et modification de la loi organique relative au régime électoral, avant leur présentation devant les deux Chambres du Parlement et leur approbation à l’unanimité, ensuite devant le Conseil Constitutionnel, et leur promulgation par Monsieur le Chef de l’Etat et publication au Journal Officiel, ceci outre sa convocation du corps électoral lors de son dernier discours adressé à la Nation, où il a conféré à cette démarche l’élan requis, notamment en donnant des instructions à l’ensemble des institutions de l’Etat à l’effet d’accompagner l’Autorité Nationale Indépendante des Elections, et de réunir tous les moyens logistiques nécessaires au bon accomplissement de ses missions.

Le Chef de l’Etat a appelé, à cette occasion, l’ensemble des citoyens, les partis politiques et la société civile à une forte mobilisation pour la réussite de ce scrutin, qui permettra à notre peuple d’élire un nouveau Président qui remplit toutes les conditions de légitimité ; un Président qui se chargera de présider à la destinée du pays et traduire les attentes du peuple.

Ce sont là des signes extrêmement forts quant à la capacité des institutions de l’Etat, à leur tête l’Armée Nationale Populaire qui s’est engagée à réunir tous les facteurs de quiétude et de sécurité auxquels le peuple algérien aspire. La convocation du corps électoral en date du 15 septembre courant détermine, comme chacun le sait, et de manière formelle et catégorique, la date de cette importante échéance électorale, soit le jeudi 12 décembre 2019.

Nous savons pertinemment que le peuple algérien a reçu avec satisfaction cette démarche, qui représente pour lui une grande opportunité pour transcender cette phase charnière et construire son avenir prometteur en toute liberté et conscience. »

« Nous soulignons que toutes les conditions propices à la tenue de cette échéance électorale, dans un climat de confiance et de transparence ont été réunies, à travers la mise en place de cette Autorité Nationale, l’élection de son président et son installation avec ses cinquante membres, qui comptent parmi les compétences nationales connues pour leur intégrité et leur loyauté.

Comme je tiens à féliciter Monsieur Mohamed Charfi qui a été plébiscité en tant que président de cette Autorité Nationale Indépendante, et à lui souhaiter ainsi qu’à tous les membres toute la réussite et le succès dans les missions sensibles qui leurs sont assignées.

Cette Autorité jouit, pour la première fois, de toutes les prérogatives pour organiser le processus électoral du début à la fin, et nous affirmons que l’Armée Nationale Populaire l’accompagnera. Il n’ y a pas lieu, pour quiconque, de chercher des faux prétextes pour remettre en cause l’intégrité du processus électoral ou l’entraver.

En effet, ces deux lois qui ont été approuvées, auront un rôle central dans l’organisation du processus électoral et sa réussite, conformément aux revendications populaires. Ces lois feront ainsi office de voies éclairées, qui mèneront vers la réussite escomptée dans ce domaine».

«Dans cette optique, nous avons constaté sur le terrain que certaines parties, parmi les relais de la bande, aux intentions malveillantes, font de la liberté de déplacement un prétexte, pour justifier leur dangereux comportement, qui consiste à créer tous les facteurs qui perturbent la quiétude des citoyens, en drainant chaque semaine des citoyens issus de différentes wilayas du pays vers la capitale, afin d’amplifier les flux humains, dans les places publiques, avec des slogans tendancieux qui n’ont rien d’innocent que ces parties revendiquent.

Leur véritable objectif est d’induire l’opinion publique nationale en erreur avec ces moyens trompeurs pour s’autoproclamer fallacieusement comme les porte-voix du peuple algérien. A cet effet, j’ai donné des instructions à la Gendarmerie Nationale pour faire face avec fermeté à ces agissements, à travers l’application rigoureuse des réglementations en vigueur, y compris, l’interpellation des véhicules et des autocars utilisés à ces fins, en les saisissant et en imposant des amendes à leurs propriétaires».


https://www.tsa-algerie.com/nouveau-dis ... ntegral-2/
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Re: Algérie, le "hirak" continue

Message par com_71 » 21 Sep 2019, 20:52


Algérie : une nouvelle manifestation réussie

Brève lo 21/09/2019

Pour le 31e vendredi depuis le début de la mobilisation, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Alger et dans plusieurs régions du pays. Ils refusent en particulier les élections prévues le 12 décembre, sans départ préalable du clan au pouvoir.

Ces dernières semaines, les arrestations d'opposants se sont multipliées, et Gaid Salah, le chef de l'armée qui a succédé à Bouteflika, prend un ton de plus en plus menaçant. Mais les manifestants continuent à scander « système dégage » et ne semblent pas prêts à laisser le train-train politicien reprendre.
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Re: Algérie, le "hirak" continue

Message par Duffy » 25 Sep 2019, 13:33

Louisa Hanoune condamnée à 15 ans de prison ferme...

Le Monde :
Saïd Bouteflika, frère cadet et conseiller du président déchu Abdelaziz Bouteflika, l’ex-général de corps d’armée Mohamed Mediène, dit Toufik, chef de service de renseignements de 1990 à 2015, et son successeur, le général Athmane Tartag, dit « Bachir », étaient jugés pour « atteinte à l’autorité de l’armée » et « complot contre l’autorité de l’Etat ». Le tribunal les a sanctionnés d’une peine de quinze ans de prison ferme. Tout comme la dirigeante du Parti des travailleurs (trotskiste), Louisa Hanoune, jugée pour sa participation à une réunion avec ces protagonistes.
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