Louis Aliot, député RN des Pyrénées-Orientales et candidat à la mairie de Perpignan était l'invité de BFM Story. Sur la grève du 5 décembre prochain, il estime que "ce sont les élections qui règlent les problèmes, pas la rue".
Des responsables du Rassemblement national manifesteront lors de la journée de mobilisation du 5 décembre contre la réforme des retraites, a affirmé Marine Le Pen qui, elle, n'ira pas dans la rue en tant que cheffe de parti. "Il y aura sûrement des responsables du RN qui iront" manifester le 5 décembre contre la réforme du gouvernement, qui "sera le hold-up du siècle", a estimé la présidente du Rassemblement national, dans un entretien au quotidien 20 Minutes mis en ligne mercredi soir.
Elle-même ne défilera pas considérant que "ce n'est pas le rôle d'un dirigeant d'un mouvement politique, sauf situation très exceptionnelle". Plusieurs syndicats opposés à la réforme ont appelé à une grève interprofessionnelle le 5 décembre qui s'annonce très suivie, notamment dans les transports. Pour la cheffe du RN, le système des retraites actuel "fonctionne plutôt bien pour peu que le gouvernement crée de l'emploi et mette en oeuvre une politique de natalité, ce qu'il est incapable de faire", alors que la réforme selon elle va "précariser le parcours de fin de vie puisque la retraite par points fera l'objet d'une révision annuelle".
Marine Le Pen considère que la France n'est "pas une démocratie" à "partir du moment où la volonté du peuple n'est pas exprimée" à l'Assemblée. Si bien que la seule "possibilité (laissée) aux Français pour exprimer leur désaccord", c'est "la rue". "J'ai toujours dit qu'il y avait une aspiration démocratique des gilets jaunes à laquelle aucune réponse n'a été apportée. Le premier parti de France est représenté par 0,2% des parlementaires, donc l'Assemblée n'est pas représentative. Ça pose un problème fondamental. Qu'est-ce qui est laissé comme possibilité aux Français pour exprimer leur désaccord ? La rue. Il n'y a pas d'autres moyens que celui-là", soutient la dirigeante d'extrême droite.
Rébellion des cheminots de la CFDT : l'histoire secrète des relations entre le syndicat et le gouvernement
Si les cheminots de la CFDT appellent à la grève, la CFDT ne suit pas. Le secrétaire général Laurent Berger est attaché à la réforme à points, à un régime universel. C'est pour cela qu'Emmanuel Macron tente depuis l'été d'en faire un allié, mais c'est loin d'être simple.
La CFDT ne serait-elle plus l'alliée du gouvernement, jeudi 21 novembre ? En interne, son secrétaire général, Laurent Berger, fait face à la rébellion de ses cheminots. Pour l'heure, le patron du syndicat tient sa position favorable à la réforme des retraites, mais jusqu'à quand ? Le patron des cheminots de la CFDT, Didier Aubert, appelle ainsi à la grève le 5 décembre. C'est un coup dur pour la CFDT nationale réformatrice. "Nous, ça nous met en difficulté... Mais ils n'ont pas d'autre choix pour faire pression", avoue un cadre national.
Des relations plus tendues avec le gouvernement
La CFDT-Cheminots, qui ne pèse que 14% à la SNCF, n'est pas le principal souci de l'exécutif. C'est Laurent Berger qui compte. Depuis trois mois, les contacts avec lui se sont intensifiés. Ces dernières semaines, quand l'Élysée dit réfléchir à des mesures d'économie avant la grande réforme, les relations se tendent à nouveau, selon un responsable de la CFDT. En clair, Laurent Berger voudrait que le gouvernement abatte ses cartes.
MOTION DU COMITE EXECUTIF FEDERAL DE LA FNIC-CGT
La direction fédérale a reçu un nombre très important, rarement vu, de remontées de syndicats appelant à la grève le 5 décembre. Dans de nombreux secteurs privés comme publics, les salariés répondent massivement présents, tant sur le fond que sur la forme, aux appels qui se sont multipliés dans toutes les professions, chez les citoyens quelle que soit la couleur de leur gilet, chez les étudiants, les retraités, etc. Dans ces conditions, la question des suites de la bataille contre le démantèlement de notre retraite solidaire se pose dès à présent.
Il est clair que la forme du mouvement du 5 décembre, à savoir la perspective de démarrage d'une grève reconductible, a été beaucoup plus mobilisatrice que les traditionnelles et inutiles "journées d'action", marques de la stratégie perdante du "syndicalisme rassemblé", qui ne regroupaient plus qu'une partie de plus en plus faible des seuls militants. Aujourd'hui, ce sont les travailleurs qui sont unis autour d'une même exigence.
Nous devons en tirer enseignement : la CGT, toutes ses composantes, doit d'abord être un exemple de clarté et de lisibilité dans la revendication, à savoir le retrait sans condition du projet Delevoye et comme deuxième étape, notre revendication CGT en matière de retraites et plus largement, de projet de société CGT.
Ensuite, la CGT, dans sa communication comme à tous les niveaux du terrain jusqu'au niveau national, doit tenir son rôle d'organisation de travailleurs, et non se contenter de les renvoyer à leurs responsabilités en matière de mobilisation.
Sur la méthode, il faut une rupture avec la stratégie des "journées d'action", ne pas retomber dans la succession stérile de manifestations de rues sans blocage de l'économie.
C'est pourquoi la FNIC-CGT appelle à d'abord généraliser les grèves dans les entreprises, à occuper les lieux de production, et à organiser l'occupation des sites industriels et des services, et ensuite à organiser, à participer aux manifestations pour rendre visible le rapport de forces construit.
Cessons le travail. Occupons les lieux de travail jusqu'au retrait du projet Delevoye. Débattons, agissons pour redevenir citoyens et décideurs de notre destin. C'est ainsi que notre force collective permettra de changer la donne, et la peur, de changer de camp.
Montreuil, le 3 décembre 2019.
LO 03 Décembre 2019 a écrit :La réforme pour les nuls
Depuis quelque temps, une vidéo est réapparue et circule sur les réseaux sociaux. C’est une conférence filmée en 2016, où Fillon, en tant que candidat à la présidentielle, présentait ainsi son programme économique à un parterre de chefs d’entreprise : « Le système de retraite par points, j’y suis favorable, mais il ne faut pas faire croire aux Français que ça va permettre de régler le problème des retraites. Le système par points, en réalité ça permet une chose, qu’aucun homme politique n’avoue. Cela permet de diminuer chaque année la valeur des points et donc de diminuer le niveau des pensions. »
C’est franc, c’est direct, c’est en 38 secondes le résumé d’un des principaux points de la grande réforme actuelle.
M.B.
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